Penthetria lugens

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Plecia lugens, Protomyia lugens

Penthetria lugens est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae dites aussi « mouches de Saint-Marc » ou « mouches noires ».

Classification[modifier | modifier le code]

Description initiale[modifier | modifier le code]

En 1870, l'espèce Protomyia lugens est décrite par l'entomologiste français Émile Oustalet (1844-1905)[1],[2].

Renommage[modifier | modifier le code]

En 1937 le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) ajoute des échantillons et renomme Protomyia lugens en Plecia lugens [3].

En 1994 l'entomologiste américain Neal Luit Evenhuis (1952-) renomme l'espèce Plecia lugens (ou Protomyia lugens) en Penthetria lugens[4].

Citations[modifier | modifier le code]

En 2017 John Skartveit et André Nel confirment Penthetria lugens[5],[2].

En 2021 John Skartveit et Sonja Wedmann citent Penthetria lugens[6],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, six collections de l'Oligocène d'une seule occurrence chacune sont référencées dont une en Allemagne et cinq en France,

La première collection holotype du Rupélien de 1870 vient de Corent dans le Puy-de-Dôme en Auvergne et l'holotype est conservée au muséum national d'histoire naturelle de Paris[7],[2].

La collection d'Allemagne vient de Kleinkembs, de la collection Mieg (échant. R1008, 872, 1015, 513 + 504, 585 (?), 634 (?),834 (?) conservée au muséum d'histoire naturelle de Bâle, et est décrite par Nicolas Théobald en 1937, ainsi que les échantillons de la collection de l'institut géologique de Lyon et de l'institut géologique de Montpellier venant du gypse d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône. Les échantillons de la collection Goret, venant de Céreste dans les Alpes-de-Haute-Provence, sont conservés au MNHNP[3],[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique reprend le latin lugens, « deuil ».

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[3],[note 1] :

« Tête et thorax noirs, abdomen brun, ailes jaunâtres. Tête arrondie, deux gros yeux sur les côtés, antenne cordiforme, neuf articles courts, visibles sur R1008. Thorax de forme ovale, plus large que la tête, dépression en « U » bien marquée. Abdomen de forme ovale, allongé, plus large que le thorax, segments finement velus, le dernier porte deux appendices génitaux. Pattes assez bien conservées, velues, tibias II et III avec un éperon apical. Balanciers avec tige longue, massue sphérique. Ailes dépassant longuement l'abdomen, nervation de Plecia, bifurcation de Rs bien visible. »[3].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur du corps est de 9,75 mm ; la longueur de la tête est de 1 mm et la largeur est de 9,75 mm ; la longueur du thorax est de 2,25 mm et la largeur est de 1,75 mm ; la longueur de l'abdomen est de 6,5 mm et la largeur est de 2,25 mm ; l'aile a une longueur de 9 mm[3].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Cette espèce est représentée par sept échantillons. Elle semble identique à P. lugens Oustalet de Corent. »[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles[modifier | modifier le code]

  1. [2017] (en) John Skartveit et André Nel, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from French Oligocene deposits », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4225, no 1,‎ , p. 1–83 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 28187637, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4225.1.1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  2. [2021] (en) John Skartveit et Sonja Wedmann, « A Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from the Oligocene of Germany », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4909, no 1,‎ , p. 1–77 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4909.1.1)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  4. [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, vol. 1,‎ , p. 1-40 (ISSN 0042-5672). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  5. [1994] (en) Neal Luit Evenhuis, Catalogue of the Fossil Flies of the World (Insecta: Diptera), , 1-600 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. [1891] (de) Bruno Förster, « Die Insekten der "Plattigen Steinmergels" von Brunstatt », Abhandlungen zur Geologischen Specialkarte von Elsass-Lothringen, vol. Band 3 1,‎ , p. 335-593. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  7. [1928] (hu + de + fr + la + en + it) Alexander Pongrácz, « Die fossilen Insekten von Ungarn, mit besonderer Berücksichtigung der Entwicklung der europäischen Insekten-Fauna », Annales Historico-Naturales Musei Nationalis Hungarici, Budapest, Musée national hongrois, vol. 25,‎ , p. 91-194 (ISSN 0521-4726 et 0521-4726, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1870] Émile Oustalet, « Recherches sur les insectes fossiles des terrains Tertiaires de la France, première partie, insectes fossiles de l'Auvergne, 381 pages, I-VI planches, Annales des sciences géologiques », Victor Masson et fils, Paris, vol. II, no Série A n°15 n° d'ordre 356,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Émile Oustalet 1870, p. 142.
  2. a b c d et e (en) Référence Paleobiology Database : †Penthetria lugens Oustalet 1870 (march fly) (consulté le ).
  3. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 227-228.
  4. Neal Luit Evenhuis 1994, p. 128.
  5. John Skartveit et André Nel 2017, p. 31.
  6. John Skartveit et Sonja Wedmann 2021, p. 15.
  7. « MNHN - Penthetria lugens (Oustalet, 1871) », sur science.mnhn.fr (consulté le )