Camponotus mengei

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Camponotus igneus

Camponotus mengei est une espèce fossile de fourmis de la tribu des Camponotini (sous-famille des Formicinae).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Camponotus mengei est décrite en 1868 par l'entomologiste autrichien Gustav Mayr (1830-1908)[1],[2], en même temps que l'espèce Camponotus igneus[3],[2].

Synonymes[modifier | modifier le code]

L'espèce Camponotus igneus est déclarée synonyme de Camponotus mengei en 2002 par le paléoentomologiste russe Gennady M. Dlussky (d) (1937-2014)[4], et confirmé en 2012 par le myrmécologue anglais Barry Bolton (1938-)[5],[2]

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique mengei est un hommage au naturaliste et entomologiste prussien Anton Menge (1808-1880) qui a décrit des échantillons dès 1854[6].

L'épithète spécifique igneus signifie en latin « ardent ».

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, les collections de fossiles référencées sont au nombre de douze :

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[7],[note 2] : Pour l'échantillon R90 femelle.

« Insecte brun-noirâtre sur tête et thorax, brun sur l'abdomen ; pattes brun-jaunâtre. Tête subquadrangulaire, coins postérieurs arrondis ; yeux de forme ovale, placés vers le milieu de la tête ; mandibules à bord externe arrondi, bord masticateur droit et denté ; clypeus non discernable ; surface de la tête portant de fines ponctuations à aspect chagriné ; mandibules non ponctuées ; ocelles non visibles. Cou net. Thorax régulièrement bombé de l'avant vers l'arrière ; segmentation nette, mais pas d'étranglement entre le méso et le métanotum ; métanotum ayant un profil dorsal en angle obtus. Pétiole formé d'un seul segment portant une écaille dressée. Abdomen ovale, allongé, cinq segments qui vont en se rétrécissant à partir du deuxième, le dernier court. Thorax et abdomen portant la même ornementation que la tête, la chitine montre des reflets irisés, métalliques au soleil. Pattes conservées en partie ; tibias cylindriques, cuisses finement velues. »[7].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 7,75 mm[7].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Identique à Camponotus mengei Mayr de l'ambre de la Baltique. Ce dernier est voisin de C. maculatus Oliv. (s.l.), des régions méditerranéennes (Wheeler).

Je rapproche de cette espèce les échantillons R431, 485 pl.XV, fig 23) qui lui sont semblables, toutefois l'abdomen semble un peu renflé et un peu plus arrondi à l'extrémité. Par ailleurs ces formes sont identiques. »[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Quelques espèces vivantes du genre Camponotus.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. [2012] (en) Barry Bolton, Catalogue of Ants of the World, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  2. [2002] (en) G. M. Dlussky, « Taxonomic names, in Murav'i (Hymenoptera, Formicidae) Rovenskogo yantarya », Vestnik Zoologii, vol. 36,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  3. [2002] (en) S. A. Simutnik, « A new genus of encyrtid wasps (Hymenoptera, Chalcidoidea, Encyrtidae) from Late Eocene Rovno Amber (Ukraine) », Vestnik Zoologii, vol. 36,‎ , p. 99-102. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  4. [1994] (en) R. K. Kinzelbach et H. Pohl, « The Fossil Strepsiptera (Insecta: Strepsiptera) », Annals of the Entomological Society of America, vol. 87, no 1,‎ , p. 59-70. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  5. [1967] (en) G. M. Dlussky, « Ants of the genus Formica from the Baltic amber », Paleontological Journal, vol. 1,‎ , p. 69-77. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  7. [1912] (en) G. Ulmer, « Die Trichopteren des baltischen Bernsteins », Beiträge zur Naturkunde Preussens, vol. 10,‎ , p. 1-380. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  8. [1910] (en) Günther Enderlein, « Über die Beziehungen der fossilen Coniopterygiden zu den recenten und über Archiconiocompsa prisca nov. gen. nov. spec. », Zoologischer Anzeiger, vol. 35, no 22,‎ , p. 673-677. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  9. [1854] (en) Anton Menge, « Footnotes and taxonomic names, in Die im Bernstein befindlichen Crustaceen, Myriapoden, Arachniden und Apteren der Vorwelt », Die in Bernstein Befindlichen Organischen Reste der Vorwelt Gesammelt in Verbindung mit Mehreren Bearbeitetet und Herausgegeben, In G. Berendt (ed.), vol. 1, no 2,‎ , p. 1-124. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  10. [1829] (en) Friedrich Holl, Handbuch der Petrefactenkunde, vol. 2, , 117-232 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1868] (de) Gustav Mayr, « Die Ameisen des baltischen Bernsteins », Beiträge zur Naturkunde Preussens, vol. 1,‎ , p. 1-102 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Attention ne pas confondre ce Musée Ziemi de Varsovie avec le Musée géologique national de Varsovie.
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gustav Mayr 1868, p. 27.
  2. a b c d et e (en) Référence Paleobiology Database : Camponotus mengei Mayr 1868 (ant) (consulté le ).
  3. Gustav Mayr 1868, p. 28.
  4. G. M. Dlussky 2002.
  5. Bolton 2012.
  6. a et b Anton Menge 1854, p. 1-124.
  7. a b c d et e Nicolas Théobald 1937, p. 217-218.
  8. G. M. Dlussky 1967, p. 69-77.
  9. Friedrich Holl 1829, p. 117-232.
  10. R. K. Kinzelbach et H. Pohl 1994, p. 59-70.
  11. G. Ulmer 1912, p. 1-380.
  12. Günther Enderlein 1910, p. 673-677.
  13. S. A. Simutnik 2002, p. 99-102.