Bibio fusiformis

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Bibio fusiformis est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Bibio fusiformis est décrite en 1849 par le naturaliste suisse Oswald Heer (1809-1883)[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, l'espèce est représentée par cinq collections[2] :

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique « fusiformis » signifie en latin « fusiforme » ou « en forme de fuseau ».

Citations[modifier | modifier le code]

L'espèce est citée en 1856 par Oswald Heer[5], en 1931 par Alexander Pongrácz (d)[6], en 1935 par les paléontologues français Louis Émile Piton (1909-1945) et Nicolas Théobald (1903-1981)[7], en 1937 par Nicolas Théobald[4], et en 2014 par John Skartveit et Milena Pika (d)[8],[2].

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[4],[note 1] :

« Échant. : A91 Inst. Géol. Lyon.

Thorax noir, abdomen brun noir, ailes hyalines. Tête manque. Thorax ovale, dos renflé. Abdomen assez gros, un peu plus large que le thorax, subcylindrique, brusquement rétréci à l'apex, le dernier segment porte deux lamelles appartenant aux organes génitaux . Pattes claires, extrémités des différents articles de teinte brune ; tibias II et III avec deux éperons, deux griffes à l'extrémité du tarse. Balanciers bruns, tige courte, massue arrondie ; ailes atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen ; nervation de type Plecia (v. figure) ; microtriches bien visibles dans les cellules, cils courts sur C, structure trachéenne visible sur R, Rs, M (v. figure). »[4].

Dimensions[modifier | modifier le code]

Le thorax a une longueur de 2,5 mm et une largeur de 2 mm, l'abdomen a une longueur de 5,5 mm et une largeur de 2,2 mm, l'aile a une longueur de 6 mm et une largeur de 2,2 mm[4].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Par la forme du corps et ses dimensions, cet échantillon se rapproche de B. fusiformis Heer d'Œningen, mais cet auteur ne décrit pas la nervation des ailes : il n'est donc pas possible d'identifier l'Insecte d'Aix avec celui d'Œningen. Heer signale sans doute l'existence de cette espèce à Aix. »[4].

Biologie[modifier | modifier le code]

Les larves de Bibio grandissent dans les zones herbeuses et sont des herbivores et des charognards se nourrissant de végétation morte ou de racines de plantes vivantes. Certaines espèces se retrouvent dans le compost[9]. Dans certaines régions, les mouches Bibio visitent régulièrement les fleurs et il est suggéré que ce sont des pollinisateurs de plusieurs espèces végétales[10],[11], telles que Heracleum sphondylium et Hieracium pilosella[12].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2020] (en) Matthew E. Clapham (d), Insect taxonomy information from the internet, with fixing of species orphaned by genus synonymy.,
  • [2017] (en) John Skartveit et André Nel, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from French Oligocene deposits », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4225, no 1,‎ , p. 1–83 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 28187637, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4225.1.1)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [2014] (en) John Skartveit et Milena Pika, « Revision of Bibionidae (Diptera) named by Oswald Heer from the Miocene of Öhningen, Southern Germany », Bulletin de la Société Entomologique Suisse, Société Entomologique Suisse (d), vol. 87,‎ , p. 103-134 (ISSN 0036-7575 et 2297-539X, OCLC 1586648, DOI 10.5169/SEALS-403084, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [1935] Louis Émile Piton et Nicolas Théobald, « La faune entomologique des gisements Mio-Pliocènes du Massif Central », Revue des Sciences Naturelles d'Auvergne, vol. (N. S.) 1, fascicule 2,‎ , p. 65-104, 5 planches hors-texte (DOI 10.5281/ZENODO.25694). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1931] (de) Alexander Pongrácz, « Bemerkungen über die Insektenfauna von Oeningen nebst Revision der Heer'schen Typen », Verhandlungen des Naturhistorisch-Medizinischen Vereins zu Heidelberg, vol. 17, no 2,‎ , p. 104-125. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, Suisse, vol. 1,‎ , p. 1-40 (ISSN 0042-5672, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1847] (de) Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien. Erster Theil, , 1-229 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1849] (de) Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien. Zweiter Theil: Henschrecken, Florfliegen, Aderflügler, Schmetterlinge und Fliegen, , 1-264 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Oswald Heer 1849, p. 219.
  2. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Bibio fusiformis Heer 1849 (march fly) (consulté le ).
  3. Oswald Heer 1847, p. 1-229.
  4. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 335.
  5. Oswald Heer 1856, p. 33.
  6. Alexander Pongrácz 1931, p. 124.
  7. Louis Émile Piton et Nicolas Théobald 1935, p. 84.
  8. John Skartveit et Milena Pika 2014, p. 115.
  9. Paul Freeman et Richard P. Lane, Bibionid and Scatopsid flies, Diptera: Bibionidae & Scatopsidae, vol. 9, coll. « Handbooks for the identification of British insects », , 74 p., chap. 7
  10. Peter Goldblatt, John C. Manning et Peter Bernhardt, « The Floral Biology of Melasphaerula (Iridaceae: Crocoideae): Is This Monotypic Genus Pollinated by March Flies (Diptera: Bibionidae)? », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 92, no 2,‎ , p. 268–274 (JSTOR 3298518)
  11. Flies and flowers II: Floral attractants and rewards Woodcock et al. (2014) Journal of Pollination Ecology 12:63-94
  12. C. J. Van Der Kooi, I. Pen, M. Staal, D. G. Stavenga et J. T. M. Elzenga, « Competition for pollinators and intra-communal spectral dissimilarity of flowers », Plant Biology, vol. 18, no 1,‎ , p. 56–62 (PMID 25754608, DOI 10.1111/plb.12328, lire en ligne)