Yantaromyrmex geinitzi

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Anonychomyrma geinitzi, Hypoclinea geinitzi, Iridomyrmex geinitzi

Yantaromyrmex geinitzi est une espèce fossile de fourmis de la sous-famille des Dolichoderinae et de la tribu des Leptomyrmicini.

Selon la Paleobiology Database en 2023, c'est l'une des cinq espèces de ce genre qui n'a pas de type défini, et la plus anciennement décrite avec Yantaromyrmex constrictus.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Yantaromyrmex geinitzi est décrite en 1868 par l'entomologiste autrichien Gustav Mayr (1830-1908) sous le protonyme Hypoclinea geinitzi[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, le nombre de collections référencées est de vingt-huit[2] :

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, l'espèce Yantaromyrmex geinitzi a trois synonymes[2] :

  • Anonychomyrma geinitzi (Mayr, 1868)
  • Hypoclinea geinitzi Mayr, 1868
  • Iridomyrmex geinitzi (Mayr, 1868)

Renommage[modifier | modifier le code]

L'espèce est renommée en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981)[3], suivi en 1987 par Ute Spahr (d)[4], en 1992 par l'entomologiste américain Steven O. Shattuck (d) (1959-)[5] et en 2002 par Gennady Mikhaïlovitch Dlussky (d)[6].

En 2011 elle est renommée en Anonychomyrma geinitzi par Brian E. Heterick (d) et Steven O. Shattuck (d) (1959-)[7].

En 2013 elle est reclassée dans le nouveau genre Yantaromyrmex sous le taxon Yantaromyrmex geinitzi par Gennady Mikhaïlovitch Dlussky (d) (1937–2014) et Dmitry A. Dubovikoff (d)[8],[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Compte-tenu du contexte, il est fort probable que son épithète spécifique, geinitzi, lui ait été donnée en l'honneur du géologue allemand Hanns Bruno Geinitz (1814-1900), mentionné dans la publication de l'auteur comme « Prof. Geinitz in Dresden »[9].

Compte-tenu de la définition du genre en et de l'origine de l'ambre de la Baltique des premiers fossiles, le préfixe du genre Yantaro provient sans-doute des chantiers navals russes de Kaliningrad Yantar Shipyard, créée en , qui ont construit un navire océnographique ou espion russe Yantar, lancé en .

Présentation[modifier | modifier le code]

Les fourmis du genre Yantaromyrmex sont petites, mesurant de 4 à 6 mm de longueur, et peuvent être caractérisées par leur capsule de forme trapézoïdale et par leurs yeux composés ovales qui sont situés légèrement à l'arrière des capsules, sans aucun ocelle connu.
Globalement Y. geinitzi se distingue de son congénère Y. constrictus de plusieurs façons. Les individus Y. geinitzi sont globalement plus graciles avec un mésothorax moins resserré et le mésonome a un aspect moins convexe. Les spécimens de Y. geinitzi ont des palpes maxillaires à six articulations, des palpes labiaux à quatre articulations, et la bordure du clypéus est indentée au centre. Il est à noter que les pupes auxquelles Wheeler fait référence ne possèdent pas de cocon contrairement aux larves modernes de certaines sous-familles de fourmis qui vont faire un cocon avant de se transformer en pupes[10]. les yeux de Y. geinitzi sont placés plus à l'avant et sur les côtés de la capsule céphalique que chez les espèces Iridomyrmex[11]. La forme de Y. geinitzi, désigne l'espèce comme habitant plutôt surface des sols, mais les scientifiques suggèrent que ces fourmis habitaient les arbres, résidant dans des épiphytes et du matériel végétal mort (comme des branches)[12].

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[13],[note 1] :

« Ech R709, 518 coll. Mieg Mus. Bâle. Kleinkembs.

Insecte brun-foncé, même noirâtre, avec antennes et pattes claires. Ailes transparentes avec nervures et stigma bruns. Tête un peu allongée, élargie et arrondie à l'arrière ; yeux de forme ovale assez gros ; ocelles petits ; mandibules assez fortes faisant saillie à l'avant ; antennes insérées en face des angles postérieurs du clypeus ; scape court, n'atteignant pas le bord postérieur de la tête ; funicule formé de segments à peu près aussi longs que larges, à part le premier et le dernier qui sont plus allongés ; très fine pubescence sur la tête. Cou net. Thorax ovale ; segmentation [est] difficile à démêler car le corps a été écrasé. Pétiole court. Abdomen arrondi, un peu plus long que le thorax ; cinq segments visibles. Pattes grêles et longues. Ailes en partie conservées. »[13].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 5 mm[13].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Très voisin de l'Ir. Geinitzi de l'ambre de la Baltique. Mais à cause de la conservation imparfaite nous n'avons pas cru pouvoir en affirmer l'identité. »[13].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2013] (en) G. M. Dlussky et D.A. Dubovikoff, « Yantaromyrmex gen. n. – a new ant genus (Hymenoptera: Formicidae) from Late Eocene ambers of Europe », Caucasian Entomological Bulletin, vol. 9, no 2,‎ , p. 305-314 (ISSN 1814-3326 et 2713-1785, DOI 10.23885/1814-3326-2013-9-2-305-314). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [2011] (en) Brian E. Heterick et Steven O. Shattuck, « Revision of the ant genus Iridomyrmex (Hymenoptera: Formicidae) », Zootaxa, vol. 2845,‎ , p. 1-174. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [2002] (en) Gennady Mikhaïlovitch Dlussky (d), « Taxonomic names, in Murav'i (Hymenoptera, Formicidae) Rovenskogo yantarya », Vestnik Zoologii, vol. 36,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1992] (en) Steven O. Shattuck (d), « Review of the dolichoderine ant genus Iridomyrmex Mayr with descriptions of three new genera (Hymenoptera: Formicidae) », Journal of the Australian Entomological Society, vol. 31,‎ , p. 13-18. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1987] (de) Ute Spahr, « Ergänzungen und Berichtigungen zu R. Keilbachs Bibliographie und Liste der Bernsteinfossilien - Ordnung Hymenoptera », Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde, vol. Serie B (Geologie und Paläontologie), no 127,‎ , p. 1-121 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1868] (de) Gustav Mayr, « Die Ameisen des baltischen Bernsteins », Beiträge zur Naturkunde Preussens, vol. 1,‎ , p. 1-102 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gustav Mayr 1868, p. 47-49.
  2. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Yantaromyrmex geinitzi Mayr, 1868 (consulté le ).
  3. Nicolas Théobald 1937.
  4. Ute Spahr 1987, p. 1-121.
  5. Steven O. Shattuck 1992.
  6. Gennady Mikhaïlovitch Dlussky 2002.
  7. Brian E. Heterick et Steven O. Shattuck 2011, p. 1-174.
  8. G. M. Dlussky et D. A. Dubovikoff 2013.
  9. Die Ameisen des baltischen Bernsteins, p. 4 (lire en ligne).
  10. (en) W. M. Wheeler, « The ants of the Baltic amber », Schriften der Physikalisch-Ökonomischen Gesellschaft zu Königsberg, vol. 55, no 4,‎ , p. 56–59 (DOI 10.5281/zenodo.25852)
  11. (en) B. E. Heterick et S. Shattuck, « Revision of the ant genus Iridomyrmex (Hymenoptera: Formicidae) », Zootaxa, vol. 2845,‎ , p. 169
  12. Dlussky et Dubovikoff 2013, p. 305-314
  13. a b c et d Nicolas Théobald 1937, p. 209.