Plagiodera lyelliana

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Chrysomela lyelliana, Chrysomela matrona, Chrysomela tertiaria

Plagiodera lyelliana est une espèce fossile d'insectes coléoptères chrysomélidés mangeurs de feuilles.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Plagiodera lyelliana est décrite en 1856 par l'entomologiste allemand Oswald Heer (1809-1883) sous le protonyme Chrysomela lyelliana[1],[2].

Renommage[modifier | modifier le code]

En 1937 le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) ajoute des fossiles et renomme l'espèce Chrysomela lyelliana en Plagiodera lyelliana[3],[2].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Chrysomela matrona est créé en 1874 par le zoologiste français Émile Oustalet (1844-1905)[4]. En Nicolas Théobald obtient le renommage de cette espèce en Plagiodera lyelliana[5],[2].

Chrysomela tertiara est créé en 1856 par le paléontologue prussien Christian Gottfried Giebel (1820-1881)[6]. En 1907 l'espèce est renommée en Chrysomela lyelliana par l'entomologiste autrichien Anton Handlirsch (1865-1935)[7],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, sept collections de l'Oligocène de France sont référencées[2] :

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique lyelliana est aussi le genre d'un papillon (lépidoptère) Lyelliana de la famille des Geometridae.

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937 concernant l'échantillon F141 de Céreste et venant de la collection Fliche de l'école nationale des eaux et forêts de Nancy[13],[note 1] :

« Corps brun de forme ovale. tête enfoncée dans le corselet qui est largement échancré à l'avant ; angles antérieurs du pronotum saillants, bords latéraux convexes, bord postérieur légèrement sinueux ; élytres lisses dépassant à peine le prothorax. »[13].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 10 mm[13].

Affinités[modifier | modifier le code]

Concernant le fossile de Céreste :

« Cette forme est probablement identique au Plagiodera Lyelliana Heer d'Aix. Elle présente pourtant des élytres de forme plus arrondie, ce qui la rapproche de Chrysomela haidingeri Heer de Radoboj. Ces espèces appartiennent au phylum de Plagiodera marginipennis Jac., vivant actuellement dans les Indes. »[13].

Et concernant les fossiles d'Aix-en-Provence :

« Cette forme est voisine de Chrysomela haidingeri Heer de Radoboj. Elle se rapproche d'après Heer de Chrysomela graminis L. de nos régions. En réalité, la forme ovale et non allongée du corps nous conduit à ranger cet insecte dans le genre Plagiodera Redt. Les Chrysomela dépassent 11 mm en largeur. Plagiodera lyelliana semble voisin de P. marginipennis Jac. des Indes, qui a une longueur de 9,5 mm. Mais il s'en distingue par les angles antérieurs du pronotum qui sont arrondis dans P. marginipennis et aigus dans P. Lyelliana.

A cette espèce appartient aussi l'insecte cité par M. de Serres sous le nom Cassida (éch. A47).L'échantillon porte une note manuscrite de M. de Serres : Cassida n° 3, voisin de C. meridionalis.

Chrysomela matrona Oustalet est probablement identique à cette espèce ; les différences signalées par Oustalet ne sont dues qu'à l'écrasement. »[5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. [1829] (en) John Curtis, « Observations upon a collection of fossil insects discovered near Aix in Provence, in the summer of 1828, by R.J. Murchison, Esq. and Charles Lyell Esq., jun. », The Edinburgh New Philosophical Journal, vol. 7,‎ , p. 293-297. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  2. [1840] Jean-Baptiste Alphonse Dechauffour de Boisduval, « Sur une empreinte de Lepidoptère trouvée dans les marnes des environs d'Aix, en Provence, et communiquée par M. de Saporta », Annales de la Société Entomologique de France, vol. 9,‎ , p. 371-374. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  3. [1856] (de) Christian Gottfried Giebel, Die Insecten und Spinnen der Vorwelt mit steter Berücksichtigung der lebenden Insekten und Spinnen, vol. 2, coll. « Die Fauna der Vorwelt », , 1-511 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  4. [1872] (en) Samuel Hubbard Scudder, « Description of a new fossil butterfly (Satyrites reynesii) found at Aix in Provence. », The Geological Magazine, vol. 9,‎ , p. 532-533. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  5. [1874] (de) Émile Oustalet, « Recherches sur les insectes fossiles des terrains Tertiaires de la France, deuxième partie, insectes fossiles d'Aix en Provence. 5(2):1-347 », Annales des Sciences Géologiques, Paris, vol. 5, no 2,‎ , p. 1-347. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  6. [1907] (de) Anton Handlirsch, Die Fossilen Insekten und die Phylogenie der Rezenten Formen, parts V-VII., coll. « Ein Handbuch fur Palaontologen und Zoologen », , 641-1120 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  7. [1915] Fernand Meunier, « Nouvelles recherches sur quelques insectes des Plâtrières d'Aix en Provence. », Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, Amsterdam, vol. 18, no 5,‎ , p. 1-17, 5 planches. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  8. [1937] Nicolas Théobald, « Note complémentaire sur les insectes fossiles oligocènes des gypses d'Aix-en-Provence. », Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, Institut de Zoologie, rue Sainte-Catherine Nancy, (Nlle. Série) N°6,‎ , p. 157-178, 2 planches,7 figures. (ISSN 1155-1119, DOI 10.5281/ZENODO.24876, BM SSN Juin 1937).
  9. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, vol. 1,‎ , p. 1-40 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]