Penthetria longa

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Plecia longa, Protomyia longa

Penthetria longa est une espèce fossile d'insectes Diptères de la famille des Bibionidae (les « mouches de Saint-Marc » ou « mouches noires »).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Protomyia longa est décrite en 1937 par le naturaliste suisse Oswald Heer (1809-1883)[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, il y a cinq collections de fossiles :

Reclassement[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023 l'espèce est décrite ou renommée cinq fois[2].

En 1849 cette espèce est tout d'abord classée dans le genre Protomyia[1].

En 1870, sa description est enrichie par l'entomologiste français Émile Oustalet[3].

En 1937, le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) renomme l'espèce en Plecia longa[4].

En 1994 l'entomologiste américain Neal Luit Evenhuis renomme l'espèce en Penthetria longa[5], ce qui est confirmé en 2020 par les entomologistes norvégien John Skartveit (1969-) et Katarina Krizmanić (d)[6],[2].

Synonymes[modifier | modifier le code]

L'espèce a donc deux synonymes[2] :

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique vient du latin longa, « long ».

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[4],[note 1] :

« Insecte noirâtre à ailes dépassant l'abdomen, au corps allongé. Tête petite, arrondie ; un œil assez grand, ovale ; deux antennes cordiformes du type des autres Bibionidae. Thorax en forme de bouclier, montrant une vague dépression en « U ». Abdomen allongé, cylindrique. Ailes dépassant longuement l'abdomen ; nervation difficile à déchiffrer, car le bord antérieur de l'aile est replié. Néanmoins je crois pouvoir reconnaître la bifurcation du Rs. le parcours des autres nervures est d'ailleurs celui du g. Plecia en général. Pattes velues bien conservées ; cuisses fortes ; tibias allongés, légèrement élargis à l'extrémité ; tarses de cinq articles, le premier étant le plus long. »[4].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur de la tête 0,5 mm ; le thorax a une longueur de 2,5 mm et une hauteur de 2,2 mm ; l' abdomen a une longueur de 5 mm et une largeur de 1,75 mm ; la longueur des ailes est de 7 mm[4].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Par la forme de l'abdomen, cet Insecte se rapproche de Plecia graciliventris du même gisement, mais les ailes et les pattes sont plus longues et la teinte du corps est plus pâle. Par la taille il se rapproche de P. försteri du même gisement, mais il en diffère par l'abdomen plus allongé et les pattes plus longues.

Semble voisin de Plecia longa Heer de Radoboj ; Oustalet a cité cette espèce de Corent.

Échant. ; C77 de la coll. du Musée de Marseille. Gisement : Célas. Cet échantillon porte une note manuscrite : F. Meunier, 1914. Empididae, Empis (altéré) N°4. Il ne peut s'agir du g. Empis, les antennes cordiformes excluant tout à fait un tel rapprochement.

Un autre échantillon (C76) de la même collection peut être rapproché de cette espèce, mais ses affinités sont plus douteuses. »[4].

Biologie[modifier | modifier le code]

Selon Nicolas Théobald, les Bibionidés sont le genre dominant de la faune entomologique du Sannoisien du Gard. Ces diptères floricoles qui vivent sur des îlots herbeux d'un lac aux eaux calmes et peu profondes ont des larves aquatiques[7]. Toutefois, la disposition variée des couches sédimentaires indique des crues périodiques[8]. L'ensemble a un caractère méditerranéen à affinités subtropicales très prononcées[9]. Le climat est semblable au climat actuel des Indes orientales et du sud de la Chine[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. [2020] (en) John Skartveit et Katarina Krizmanić, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from the Miocene of Radoboj, Croatia », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4759, no 3,‎ , p. 351–378 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 33056906, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4759.3.3)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. [1994] (en) Neal Luit Evenhuis, Catalogue of the Fossil Flies of the World (Insecta: Diptera), , 1-600 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  3. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  4. [1870] Émile Oustalet, « Recherches sur les insectes fossiles des terrains Tertiaires de la France, première partie, insectes fossiles de l'Auvergne », Annales des Sciences Géologiques, Paris, vol. 2(3),‎ , p. 1-178. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1849] (de) Oswald Heer, Die Insektenfauna der Tertiärgebilde von Oeningen und von Radoboj in Croatien. Zweiter Theil: Henschrecken, Florfliegen, Aderflügler, Schmetterlinge und Fliegen, , 1-264 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Oswald Heer 1849, p. 233.
  2. a b c d et e (en) Référence Paleobiology Database : Penthetria longa Heer 1849 (consulté le ).
  3. a et b Émile Oustalet 1870, p. 139.
  4. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 136-137.
  5. Neal Luit Evenhuis 1994, p. 356.
  6. John Skartveit et Katarina Krizmanić 2020, p. 356.
  7. Nicolas Théobald 1937, p. 151.
  8. Nicolas Théobald 1937, p. 153.
  9. Nicolas Théobald 1937, p. 154.
  10. Nicolas Théobald 1937, p. 155.