Marie-Amélie d'Autriche (1701-1756)
Marie-Amélie d'Autriche | |
Marie-Amélie d'Autriche, Impératrice du Saint-Empire. | |
Titre | |
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Impératrice consort du Saint-Empire et reine consort de Germanie | |
– (2 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel |
Successeur | Marie-Thérèse d'Autriche |
Reine consort de Bohême | |
– (3 ans, 1 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel |
Successeur | Marie-Louise d'Espagne |
Électrice consort de Bavière | |
– (18 ans, 10 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Thérèse Cunégonde Sobieska |
Successeur | Marie-Anne de Saxe |
Biographie | |
Dynastie | Habsbourg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vienne (Autriche) |
Date de décès | (à 55 ans) |
Lieu de décès | Munich (Bavière) |
Sépulture | Theatinerkirche |
Père | Joseph Ier du Saint-Empire |
Mère | Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg |
Conjoint | Charles VII du Saint-Empire |
Enfants | Marie-Antoinette Maximilien Josépha |
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Marie-Amélie d'Autriche (Maria Amalie Josefa Anna), née le à Vienne, morte le à Munich, fut impératrice consort du Saint-Empire, reine consort de Germanie et de Bohême et électrice consort de Bavière. Archiduchesse d'Autriche par sa naissance, elle est la fille de l'empereur Joseph Ier et de l'impératrice Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg.
Mariée au futur Charles VII du Saint-Empire, Marie-Amélie en eut sept enfants, dont quatre atteignirent l'âge adulte. Son fils Maximilien III devint Électeur de Bavière. Sa plus jeune fille, Josépha de Bavière, épousa le fils aîné de Marie-Thérèse d'Autriche, l'empereur Joseph II, mais mourut de la petite vérole sans avoir eu d'enfants. Une autre de ses filles, Marie-Antoinette de Bavière, épousa son cousin Frédéric Christian, qui était Électeur de Saxe depuis moins de trois mois à ce moment, en 1763. Enfin, Marie-Anne de Bavière devint margravine de Baden-Baden.
Famille
Marie-Amélie naquit avec le titre d'archiduchesse d'Autriche au palais de Hofburg à Vienne, environ onze semaines après la mort de son frère Léopold Joseph, qui était le seul héritier mâle de l'empereur Joseph Ier. Après elle, sa mère ne put avoir aucun autre enfant, probablement parce que l'empereur avait attrapé la syphilis avec l'une de ses maîtresses et l'avait transmise à sa femme, la rendant stérile. Joseph Ier avait en effet de nombreuses maîtresses parmi les servantes comme parmi les femmes de la noblesse, et plusieurs enfants illégitimes. La mère de Marie-Amélie, Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg, était la sœur de la Duchesse de Modène, et une femme très pieuse.
Quand Marie-Amélie eut onze ans, Joseph Ier mourut de la petite vérole, et son frère Charles VI lui succéda sur le trône. Charles ignora un décret signé par leur père Léopold Ier, qui donnait à Marie-Amélie et sa sœur aînée Marie-Josèphe la préséance pour la succession en tant que filles du fils aîné de Léopold Ier. À la place, Charles VI promulgua la Pragmatique Sanction en 1713, qui plaçait sa propre fille Marie-Thérèse en première place pour la succession, devant Marie-Josèphe et Marie-Amélie. Les deux archiduchesses ne furent pas autorisées à se marier avant d'avoir renoncé à leurs droits à la succession.
Mariage
Marie-Amélie d'Autriche fut proposée comme épouse pour le prince de Piémont Victor-Amédée, héritier du royaume de Sicile et du duché de Savoie. L'union devait améliorer les relations entre la Savoie et l'Autriche, mais elle fut refusée par le duc régnant Victor-Amédée II de Savoie. Le jeune prince Victor-Amédée mourut de la petite vérole en 1715.
Après avoir accepté de reconnaître la Pragmatique Sanction, Marie-Amélie épousa Charles, Électeur de Bavière le 5 octobre 1722 à Munich. L'opéra I Veri Amici (Les Vrais Amis) de Tomaso Albinoni fut joué lors du mariage[1]. Ils vécurent au palais de Nymphenburg à Munich, et eurent sept enfants ; Charles eut également six enfants illégitimes. En février 1742, Charles fut couronné Empereur du Saint-Empire Romain germanique, et Marie-Amélie devint Impératrice.
Décès
Le mari de Marie-Amélie mourut le 20 janvier 1745 et fut inhumé dans la Theatinerkirche à Munich. Elle persuada alors son fils Maximilien de faire la paix avec sa cousine Marie-Thérèse d'Autriche. Elle mourut douze ans plus tard au palais de Nymphembourg.
Giacomo Casanova raconte dans le volume cinq de son Histoire de ma vie :
« Le confesseur, qui était un Jésuite, me reçut aussi mal que possible. Il dit en passant que ma réputation était bien connue à Munich. Je lui demandai fermement si c'était en bien ou en mal, et il ne me répondit pas. Il se contenta de partir, et un prêtre me dit qu'il allait vérifier un miracle dont tout Munich parlait : « L'Impératrice, la veuve de Charles VII, dont le corps est toujours exposé au public, a les pieds chauds alors qu'elle est morte. » Il me disait que je pouvais aller vérifier le prodige par moi-même. Très impatient de pouvoir enfin déclarer que j'avais été témoin d'un miracle, et d'un qui était d'un grand intérêt pour moi puisque mes propres pieds étaient toujours glacés, j'allai voir l'illustre cadavre, dont les pieds étaient effectivement chauds, mais c'était à cause d'un poêle chaud placé tout près de Sa défunte Majesté Impériale. »
Descendance
Nom | Portrait | Naissance | Décès | Notes |
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Maximilienne | 1723 | Morte au berceau | ||
Marie-Antoinette Électrice de Saxe |
18 juillet 1724 | 23 avril 1780 | Épouse en 1747 Frédéric IV de Saxe, postérité | |
Thérèse-Bénédicte | 6 décembre 1725 | 29 mars 1743 | ||
Maximilien III Joseph Électeur de Bavière |
28 mars 1727 | 30 décembre 1777 | Épouse en 1747 Marie-Anne de Saxe, sans postérité | |
Joseph-Louis-Léopold | 25 août 1728 | 2 décembre 1733 | Mort dans son enfance | |
Marie-Anne-Josèphe Margravine de Baden-Baden |
7 août 1734 | 7 mai 1776 | Épouse en 1755 Louis-Georges de Bade-Bade, sans postérité | |
Josépha Impératrice consort du Saint-Empire |
30 mars 1739 | 28 mai 1767 | Épouse en 1765 Joseph II du Saint-Empire, sans postérité |
Ascendance
Références
- (en) A new chronology of Venetian opera and related genres, 1660-1760, Eleanor Selfridge-Field, p. 367