Marcel Fournier (homme d'affaires)

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Marcel Fournier
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Biographie
Naissance
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Annecy (d) (Haute-Savoie)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom de naissance
Marcel Marie Jean FournierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Carrefour (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcel Fournier, né le à Annecy (Haute-Savoie) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)[1], est cofondateur, actionnaire et dirigeant du groupe de distribution français Carrefour.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marcel Fournier est l'aîné d'une famille de dix enfants originaire d'Annecy[2], dont les parents sont Eugène Fournier (1885-1947) et Angèle Satin (1892-1981)[3]. Son père possède une petite mercerie ce qui lui donne le goût du commerce.

Le , Marcel Fournier se marie avec Cécile Paturle (1912-) à Saint-Laurent-du-Pont (Isère), ils divorceront le [3].

Élu au conseil municipal le , sous le mandat de Georges Volland, il participe à l'équipe qui dirige la construction de l'ancien hôpital[4] sur le site du Trésum.

Dans les années 1950, il reprend le commerce de son père situé au « 42 rue Vaugelas » à Annecy et cherche rapidement à diversifier la mercerie familiale en le dénommant « Grand magasin de nouveautés » et le transformant en une véritable petite attraction en ville. Vite conscient que la distribution va connaître une grande révolution avec l'arrivée des magasins d'Édouard Leclerc, il cherche à se diversifier dans l'alimentaire discount, craignant l'arrivée d'un magasin Leclerc dans la ville[5].

En 1959, Marcel Fournier rencontre Denis et Jacques Defforey, qui travaillent dans l'entreprise familiale, Badin-Defforey, avec leur père Louis, grossiste en alimentation, à Lagnieu dans l'Ain[6]. Ils emploient alors 250 personnes et desservent une cinquantaine de succursales pour alimenter 500 détaillants ruraux[7]. Marcel Fournier et la famille Defforey se rencontrent au « Groupement d'achats des grands magasins indépendants » (GAGMI). Il dépose officiellement la marque « Carrefour supermarchés » en juillet 1959.

Marcel Fournier s'entend en janvier 1960 avec la famille Badin-Defforey pour son approvisionnement. Il est rapidement victime de son succès, les 200 m2 de son magasin libre-service discount dans les sous-sols de la mercerie familiale s'avèrent vite insuffisants pour répondre à la demande. Il se fait livrer les produits par une petite trappe qui s'ouvre directement sur le trottoir. Il s'associe avec Denis Defforey pour ouvrir dès le un supermarché de 850 m2 à l'angle de l'avenue de Parmelan et de la rue André Theuriet toujours à Annecy[8]. Son idée majeure est de laisser une grande place libre pour aménager un parking pour les voitures à proximité immédiate du magasin. Il a découvert ce nouveau concept « No parking, no business » lors d'un voyage aux États-Unis. Le nouveau « supermarché », le premier à porter cette dénomination en France, séduit les clients, proposant un large éventail de produits et des prix au rabais. Pour mieux attirer les clients, le supermarché vend l'essence à prix très bas. En mai 1963, un deuxième supermarché est ouvert à Cran-Gevrier (banlieue d'Annecy) et un autre au bout de l'avenue de Genève.

Le , Marcel Fournier et Denis Defforey ouvrent ensemble le tout premier hypermarché Carrefour, à Sainte-Geneviève-des-Bois au sud de Paris[4].

En 1973, il combat vivement la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat, dite loi Royer[9], en achetant une quantité de pages de publicité dans les journaux français[10].

En 1979, il se met à la retraite et quitte la tête de la société Carrefour[11]. À la fin des années 70, Marcel Fournier est, de façon sporadique, un homme de presse où par deux fois, il passe la main a son ami, Robert Hersant. Il prend le contrôle des journaux, tel que L'Aurore, Le Dauphiné libéré, L'Est républicain et peut-être l'éphémère J'informe, de Joseph Fontanet[11].

Marcel Fournier décède le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sans qu'il soit indiqué toutes les précisions de dates[3]. Marcel Fournier est :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fichier des décès : « Marcel Marie Jean Fournier », sur MatchID (consulté le ).
  2. Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis, L'aventure des entrepreneurs : Marcel Fournier, au Carrefour de la grande distribution, Levallois-Perret, Studyrama, coll. « Studyrama perspectives (ISSN 1778-4441), vol. 625 » (réimpr. 2011) (1re éd. 2006), 189 p., 20 cm (ISBN 2-84472-790-5, OCLC 300858818, BNF 40172092, SUDOC 103278982, présentation en ligne, lire en ligne Accès limité), p. 72.
  3. a b et c Notice : « Marcel Fournier », sur Roglo (d) (consulté le ).
  4. a et b Bérengère Bonte, « Qui est Marcel Fournier, le visionnaire haut-savoyard qui a ouvert le premier hypermarché il y a 60 ans ? », sur France Info, (consulté le ).
  5. Hugues Joublin, « L'aventure du premier hyper », sur L'Expansion, (version du sur Internet Archive).
  6. « Les grandes dates de l'histoire du groupe Carrefour : 1959 », sur Groupe Carrefour (consulté le ).
  7. Tristan Gaston-Breton, « Marcel Fournier et l'invention de l'hypermarché », sur historyandbusiness.fr, (consulté le ).
  8. Hélène Vermarre, « Et le commerce moderne fut » [PDF], sur Le Dauphiné, (version du sur Internet Archive), p. 20.
  9. Josée Doyère, « Violemment opposés au projet de loi de M. Royer les dirigeants de carrefour tentent de redonner confiance aux analystes financiers » Accès limité, sur Le Monde, (consulté le ).
  10. Josée Doyère, « Le P.-D.G. de Carrefour part en guerre contre la loi Royer » Accès limité, sur Le Monde, (consulté le ).
  11. a et b Josée Doyère, « La mort de Marcel Fournier De la grande surface à la grande presse » Accès limité, sur Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages
Vidéo

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]