Le Tanu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Tanu
Le Tanu
L'entrée du bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Nadine Gesnouin
2020-2026
Code postal 50320
Code commune 50590
Démographie
Gentilé Tanuais
Population
municipale
413 hab. (2021 en augmentation de 9,84 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 59″ nord, 1° 20′ 43″ ouest
Altitude Min. 68 m
Max. 166 m
Superficie 10,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Tanu
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Tanu
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Le Tanu
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Le Tanu

Le Tanu est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 413 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins de l'Avranchin, du Coutançais et du Pays saint-lois. Son bourg est à 5 km au nord-est de La Haye-Pesnel et à 11 km à l'ouest de Villedieu-les-Poêles[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 019 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Tanu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,3 %), zones agricoles hétérogènes (30,2 %), forêts (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Tanutium en 1248[16].

L'origine du toponyme Le Tanu est incertaine. René Lepelley propose sans aucune certitude deux possibilités : une déformation de talus et le gaulois tanno, « chêne »[17].

Le gentilé est Tanuais.

En 1972, Le Tanu fusionne avec Noirpalu.

Le nom du village de Noirpalu est attesté sous les formes apud Nigrum paludem en 1186[18], de Nigra Palude en 1213[18] et en 1412[19].

Il serait issu de l'ancien français féminin noire palu[18], « marais noir, sombre »[18],[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est Raoul de Sainte-Marie qui vivait au XIe siècle est le fondateur de l'église du Tanu. Jean de Sainte-Marie d'Equilly, l'un de ses descendants, fut, en 1434, l'un des 119 chevalier, défenseurs du Mont-Saint-Michel[21].

La paroisse eut pour seigneur au XVIIIe siècle, Jacques-François Le Vaillant (° 1711), avocat général au Parlement de Normandie à Rouen, qui devient seigneur de Saint-Denis-le-Gast et du Tanu, à la suite de son mariage, en 1748, avec Charlotte Le Marquetel[21].

En 1973, Le Tanu (268 habitants en 1968[22]) absorbe Noirpalu (94 habitants[23] qui garde le statut de commune associée.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1988 mars 2001 Raymond Martin    
mars 2001[24] avril 2014 Léon Grente   Menuisier
avril 2014[25] juillet 2020 Yves Thébault   Ouvrier retraité
juillet 2020[26] En cours Nadine Gesnouin SE Infirmière retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[26]. L'un de ces conseillers est maire délégué de la commune associée de Noirpalu.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 413 habitants[Note 4], en augmentation de 9,84 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
644603661567705736690707640
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
661641590582550503485437422
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
414394378345336315322324320
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
299268279265260273322336372
2018 2021 - - - - - - -
405413-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Noirpalu avant l'association
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
147136191209232236230231189
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
188187186177173170152144144
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
163138130104108103109128121
1962 1968 - - - - - - -
10794-------
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : EHESS<[23])

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame.
L'église Saint-Jean-Baptiste.
  • Église Notre-Dame du Tanu des XIIe, XVIIIe – XIXe siècles, d'origine romane, avec corniche du chœur à modillons en têtes de chien, de loup, de porc ou de sangliers très érodés et une tour coiffée en bâtière latérale à la nef et un portail latéral. Elle fut rénovée en 1867 par l'architecte Cheftel, comme l'indique la date portée sur les modillons de la nef.
Elle abrite une chaire à prêcher (XIXe) en chêne massif, comprenant les quatre Évangélistes en bas-relief, la statue de sainte Marthe invoquée pour les maladies infantiles[21].
  • Église Saint-Jean-Baptiste de Noirpalu (XVIIIe siècle).

Ces deux églises dépendent de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[30]

  • Ancienne demeure seigneuriale du Bois Frou, possession de la famille de Sainte-Marie jusqu'en 1656, puis occupé à la fin du XVIIe siècle par des religieux de l'ordre de Saint-Dominique, présents au Mesnil-Garnier depuis 1620, qui y érigèrent une chapelle. À la Révolution, le manoir fut vendu à Thomas Nélet[Note 5] et la chapelle détruite. Le colombier est l'étang ont également disparu[21].
  • Croix de chemin dite Croix Lucas (XVIIIe siècle).
  • Croix de cimetière (XVIIe siècle) et croix mémorial de la Première Guerre mondiale, entourée de quatre obus de la Seconde Guerre mondiale, les obus originaux ayant été fondus en 1940[21].
  • Viaduc du Guibel édifié en 1869 pour la ligne Paris-Granville. Il mesure 98,5 m de long et est haut de 22,5 m[21].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 245.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 369.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Maire de La Haye-Pesnel.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Le Tanu et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. Chartrier de Hambye.
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 251.
  18. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1096.
  19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  20. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 78.
  21. a b c d e f et g Gautier 2014, p. 369.
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Noirpalu », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
  24. « Municipales au Tanu. Le maire Léon Grente annonce sa candidature », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. « Yves Thébault a été élu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. a et b « Municipales au Tanu. Nadine Gesnouin a été élue maire vendredi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Site du diocèse.