Hildegard Goss-Mayr

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Hildegard Goss-Mayr (née le à Vienne (Autriche)) est une militante autrichienne en faveur de la non-violence évangélique dans le monde. Elle est présidente d'honneur du Mouvement international de la réconciliation (MIR) et membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie et de celui de la Coordination internationale pour la décennie de la culture de paix et de non-violence.

Sa vie et son engagement[modifier | modifier le code]

Fille de Kaspar Mayr, fondateur de la branche autrichienne du MIR, Hildegard Goss-Mayr a passé sa jeunesse à Vienne où elle a connu les heures sombres de l'Anschluß, du nazisme[1] et de la seconde guerre mondiale. Elle choisit de s'engager contre la guerre et pour la libération par la non-violence. Elle fait ensuite des études de philosophie à Vienne et à New Haven (E-U). En 1953, elle est la première femme à obtenir son doctorat sub auspiciis (de) à l'université de Vienne.

En 1958, elle épouse Jean Goss[2] (1912-1991), militant non-violent français. Ils travaillent le plus souvent ensemble[3]. En 1960, ils ont deux enfants, Myriam et Étienne.

Après avoir participé au rapprochement entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest dans les années 1950 en participant à des congrès internationaux de paix, elle est à Rome au moment du Concile Vatican II pour obtenir des pères conciliaires une reconnaissance de l'objection de conscience. En 1962, elle commence son travail en Amérique latine en faveur de la construction d'un mouvement non-violent. Elle collabore alors avec Dom Hélder Câmara, Adolfo Pérez Esquivel qui obtint le Prix Nobel de la Paix en 1980, Dom Antonio Fragoso, évêque de Crateús (Brésil), puis plus tard avec Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador.

Elle a un rôle déterminant, avec son mari Jean Goss, dans la préparation de la révolution non-violente aux Philippines en 1986, connue sous le nom de People Power[4].

Elle a formé de nombreux groupes à la non-violence active dans de nombreux pays, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie et en Afrique.

Elle est la présidente d'honneur de l'International Fellowship of Reconciliation [5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hildegard Goss-Mayr a reçu plusieurs prix pour son travail en faveur de la non-violence de la paix et de la réconciliation dont :

Ouvrages et articles[modifier | modifier le code]

  • Hildegard Goss-Mayr [dir.], Une autre révolution. Violence des non-violents, Paris, Cerf, 1969. Voir présentation
  • Hildegard Goss-Mayr, « La violence des pacifiques », dans Revue européenne des sciences sociales, t. 10, No. 26, Mondes en développement 2 (1972), pp. 67-70
  • Hildegard Goss-Mayr, Der Mensch vor dem Unrecht. Spiritualität und Praxis. Gewaltlose Befreiung, Vienne, 1976 [traduction française du chapitre 2 dans Cahiers de la Réconciliation, no 3-2005, 48 p. (publiés par la branche française du MIR)]
  • Gérard Houver, Jean et Hildegard Goss-Mayr. La non-violence, c'est la vie, Arudis, Utovie, 1986.
  • Hildegard Goss-Mayr, Jean Goss, Évangile et luttes de paix, Paris, Bergers et Mages, 1989.
  • Hildegard Goss-Mayr, Friede braucht Bewegung. Analysen und Perspektiven der Friedensbewegung in Österreich, avec Thomas Roithner et Pete Hämmerle.
  • Hildegard Goss-Mayr, Oser le combat non-violent aux côtés de Jean Goss, Paris, Cerf, 1998, préface du cardinal Franz König.
  • Hildegard Goss-Mayr, Jo Hanssens, Jean Goss. Mystique et militant de la non-violence, Namur, Fidélité, 2010, préface d'Adolfo Pérez Esquivel.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Lester R. Kurtz, « Peace Profile. Hildegard Goss-Mayr », dans Peace Review. A Journal of Social Justice, vol. 13, 2001, n° 3, p. 457-461.
  • Dominique Gerbaud, « Hildegard Goss-Mayr. La réconciliation dans l'âme », La Croix, [1]
  • (en) John Dear, « Hildegard Goss-Mayr. The greatest living Peacemaker», dans The National Catholic Reporter, *[2]
  • (en) Richard Deats, Marked for life. The story of Hildegard Goss-Mayr, Hyde Park (NY), New City Press, 2009.
  • (en) Richard Deats, « Goss-Mayr, Hildegard (born 1930) and Jean (1912-1991) » dans Roger Powers, William Vogele (dir.), Protest, Power, and Change: An Encyclopedia of Nonviolent Action from ACT-UP to Women's suffrage, New York, Routledge, 2011, p. 217-218 *
  • (de) Martin Arnold, Gütekraft: Ein Wirkungsmodell aktiver Gewaltfreiheit nach Hildegard Goss-Mayr, Mohandas K. Gandhi und Bart de Ligt, Nomos, 2011.
  • (en) Dan R. Ebener, Blessings for Leaders: Leadership Wisdom from the Beatitudes, Collegeville, 2012, p. 69-71 *[3]

Correspondance[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Hildegard Goss-Mayr: The greatest living peacemaker », National Catholic Reporter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (it) Lucia Capuzzi, « La storia. Jean Goss: La guerra di un non violento », Avenire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (de) Franz Joesf Scheeben, « Pax Christi beim Katholikentag: Frieden verzichtet auf jede Gewalt », Kirche und Leben,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Richard Deats, Marked for life. The story of Hildegard Goss-Mayr, Hyde Park (NY), 2009 et Stephen Zunes, « The Origins of People Power in the Philippines », dans Nonviolent Social Movements. A Geographical Perspective, Malden, 1999, p. 138.
  5. « Board Members — IFOR », sur IFOR (consulté le ).
  6. (de) « Bruno Kreisky », sur Bruno Kreisky (consulté le ).
  7. (ja) « NIWANO PEACE FOUNDATION », sur NIWANO PEACE FOUNDATION (consulté le ).
  8. « Pacem In Terris », sur Internet Archive (consulté le ).
  9. « World People’s Blog  » Blog Archive  » Hildegard Goss-Mayr », sur world-citizenship.org via Wikiwix (consulté le ).