Guillaume Meignan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Guillaume-René Meignan)

Guillaume René Meignan
Image illustrative de l’article Guillaume Meignan
Biographie
Naissance
Denazé (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 78 ans)
Tours (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Léon XIII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de la Sainte-Trinité-des-Monts
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Henry Maret
Fonctions épiscopales Évêque de Châlons
Évêque d'Arras
Archevêque de Tours
Archevêque de Tours
Évêque d'Arras
Évêque de Châlons

Blason
« Pax in charitate »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Guillaume René Meignan est un cardinal français né le à Denazé (Mayenne) et mort à Tours (Indre-et-Loire) le .

Il est le neveu du missionnaire Jean-Baptiste-René Rabeau et occupe successivement les fonctions d'évêque de Châlons, d'Arras, d'archevêque de Tours et de cardinal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guillaume René Meignan naît le dans le Royaume de France sous la Seconde Restauration au manoir de Chauvigné situé sur le territoire de la commune de Denazé dans le département de la Mayenne.

Plusieurs membres de sa famille ont souffert pour la foi pendant la Révolution française. Françoise Rabeau, sa mère, fait le voyage de Laval pour obtenir la liberté de ses parents, et est une chrétienne formée par les jansénistes, dit son fils, qui n'en a jamais eu le rigorisme. Sa mère vient se fixer à Laval pour veiller plus efficacement sur l'éducation de ses enfants. Du petit-collège de Haute-Folie, fondé vers par le père Antonin Regal, Meignan passe au lycée d'Angers (Maine-et-Loire), puis au collège de Château-Gontier. Au Mans (Sarthe), où il fait ses études théologiques, il reçoit la tonsure le , et le sacerdoce le , déjà professeur de troisième au collège de Tessé.

Statue représentant Meignan dans la crypte de la basilique Saint-Martin de Tours.

Il va dès lors suivre à Paris les cours de Victor Cousin, et du mois d' au mois de , fréquente les universités allemandes de Munich, Dresde, Leipzig et Berlin. Vicaire à l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, il débute par quelques articles sur les questions sociales dans l'Univers, devient vicaire à Saint-Roch en , préfet des études à Notre-Dame-des-Champs en , collabore au Correspondant, obtient l'aumônerie de la maison royale de la Légion d'honneur à Saint-Denis en , est républicain aussi longtemps que dure la IIe république, redevient vicaire à Saint-Louis-d'Antin en , à Saint-Joseph en , à Saint-André-d'Antin en , à Sainte-Clotilde avec le titre de rapporteur des conférences ecclésiastiques en , et enfin, par la protection d'Henry Maret, professeur d'Écriture sainte à la Sorbonne en .

Désormais bien vu aux Tuileries, il ne reçoit de Georges Darboy le titre de grand vicaire en , que pour être promu au siège de Châlons (). À sa consécration le , l'archevêque se trouve malade et laisse achever la cérémonie par Maret. Duruy nomme aussitôt le nouvel évêque membre du conseil supérieur de l'Instruction publique. Au Ier concile œcuménique du Vatican, Meignan suit Darboy et fait partie de la minorité (54 prélats) opposée à la proclamation du dogme de l'infaillibilité pontificale.

Il essaye aussi de faire valoir « l'immense travail de l'exégèse critique » et deviendra le protecteur d'Alfred Loisy[1].

Il reste peu de temps à Châlons puisqu'il est transféré à Arras le . Puis il est élevé au siège métropolitain de Tours le . Pierre-Louis-Marie Cortet, évêque de Troyes, est son successeur au siège épiscopal d'Arras.

Meignan reçoit les éloges du ministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts, René Goblet, en à la chambre pour son attitude[2].

En , il est un des présidents d'honneur, avec Eugène Goüin et Alfred Mame, du comité conservateur formé pour l'érection d'une statue à Jeanne d'Arc.

La pourpre romaine et le titre cardinalice de la Sainte-Trinité-des-Monts couronnent sa carrière lors du consistoire du . Il meurt subitement à Tours trois ans après, jour pour jour, le , et est inhumé dans la crypte de la basilique Saint-Martin.

Armes[modifier | modifier le code]

D'azur à la colombe d'argent portant en son bec un rameau d'olivier de sinople[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

L'œuvre exégétique du cardinal Meignan est son titre le meilleur à la reconnaissance des catholiques. Elle comprend :

  • Les Prophéties messianiques, Paris, , in-8° de 638 p. ;
  • La Crise religieuse en Angleterre, 1861 ;
  • Un prêtre déporté en . Jean-Baptiste-René Rabeau, oncle du cardinal,  ;
  • M. Renan et sa Vie de Jésus,  ;
  • La Crise protestante en Angleterre et en France,  ;
  • Les Évangiles et la critique au XIXe siècle, , in-8° de 486 p. ;
  • Le Monde et l'homme primitif selon la Bible, , Meignan y développe une idéologie anti-darwinienne;
  • Instructions et conseils aux familles chrétiennes,  ;
  • Les Prophéties des deux premiers livres des Rois, , in-8° de 224 p. ;
  • Léon XIII pacificateur,  ;
  • David, roi, psalmiste, prophète, , in-8° de 486 p. ;
  • Salomon, son règne, ses écrits, , in-8° de 583 p. ;
  • Les Prophètes d'Israël, , in-8° de 579 p. ;
  • L'Ancien Testament dans ses rapports avec le Nouveau, et la Critique moderne, de l'Eden à Moïse et de Moïse à David, , , 2 in-8 ;
  • L'Irréligion systématique, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Christophe Théobald, « L'apologétique historique d'Alfred Loisy » dans Alfred Loisy La Crise de la foi dans le temps présent, publié par François Laplanche, Brepols, Tornhout, 2010, p. 587-693, p. 609.
  2. Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés : compte rendu in-extenso.
  3. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 169-170. Consultable sur Gallica.
  4. « Cote LH/1817/48 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes[modifier | modifier le code]