Georges Darling

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Georges Darling
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Georges Darling (1899-1943) fut un résistant franco-britannique, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Famille[modifier | modifier le code]

  • Son père : William Darling, Britannique, éleveur (de chevaux), 30 ans à la naissance de Georges ; mariage : le à Lamorlaye (Oise) ; domicile : Neaufles-Saint-Martin (Eure).
  • Sa mère : Sarah Cunnington, 22 ans à la naissance de Georges ; sans profession.
  • Sa femme : Anne Marie Andrée Teynac ; mariage le à Saint-Pey-d'Armens (Gironde).
  • Leur fils : William (1925-1987).

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Georges William Darling naît le à Neaufles-Saint-Martin. Il est baptisé le à l’église Saint-Pierre de Chantilly.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, George Darling crée autour de Gisors (Eure) un groupe de résistance, qui comprendra : Alexandre Laurent, gendarme de la brigade de Gisors ; Jules et Olga Villegas, restaurateurs "Aux Bosquets" entre Gisors et Bézu-Saint-Éloi ; Sylvain Sénécaux et Irénée Lecercle, de Neaufles-Saint-Martin ; Jean Bussy, propriétaire d'une boulangerie à Trie-Château ; Adolphe Redelsperger, boulanger chez Bussy ; Pierre Perret, garde forestier à Chambors ; Renée Guépin ; etc. Grâce à son rattachement au réseau Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill au premier semestre 1943, le groupe reçoit plusieurs parachutages d'armes en provenance d'Angleterre. Le , lorsque les Allemands interviennent à Trie-Château, dans le cadre d'une action générale à l'encontre du réseau, il est blessé par balles. Il existe deux versions principales de cet événement :

Récit [1]. Le , en début d’après-midi, un camion se présente à Trie-Château. À son bord, Josef Placke, le Feldwebel du SD (basé avenue Foch, à Paris) à la tête d'un commando de truands de la rue Lauriston qu'il fait passer pour une section du réseau Prosper. Il montre une lettre signée Suttill demandant à son ami Darling de conduire le porteur aux caches d'armes du bois de l'Étoile, à Chambors, village voisin de Trie-Château. La lettre est authentique. Darling enfourche son vélomoteur et guide le camion vers la cache. Le chargement terminé, il met le vélomoteur en marche et se prépare à rentrer chez lui. À cet instant, un des hystériques de la gâchette, si nombreux dans les bandes de truands de la Gestapo française, croit qu'il prend la fuite. Il tire. Atteint à bout portant, l'Anglais parvient à rester en selle et à s'enfuir dans la forêt jusqu'à ce qu'il s'écroule, ensanglanté, dans un fourré où il est capturé [2].

Transporté à l'hôpital de Gisors, il y meurt le lendemain .

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

La mémoire de Georges Darling est rappelée en plusieurs endroits :

  • sur une plaque située sur la façade de sa maison à Trie-Château, 56, rue Nationale ;
  • sur le monument aux morts de Trie-Château, inauguré le [3] ;
  • sur une stèle érigée à Neaufles-Saint-Martin, au carrefour des rues Alexandre Laurent et S. Sénécaux. Outre le nom de Georges Darling, y figurent aussi ceux d'Alexandre Laurent, d'Antonine Laurent et de Sylvain Sénécaux.
  • sur le monument aux morts de Berneuil-en-Bray.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lartéguy et Maloubier, p. 170.
  2. Selon les sources, le récit diffère quelque peu dans des détails :

    Selon Michael R. D. Foot, p. 441, c’est Georges Darling qui ouvre le feu le premier, lorsqu’il s’aperçoit qu’il a affaire à des Allemands.

    Selon Ménard, p. 8 : « À Trie-Château, Darling inquiet de ce que lui a révélé Suttill, part dès le lendemain matin à motocyclette, au bois de l'Étoile alerter le garde Perret. À son retour dans l'après-midi, à mi-chemin entre la maison du garde et le tunnel sous la voie ferrée, il aperçoit les Allemands qui contrôlent la route, mitrailleuse en batterie. Toujours sur sa moto, il se jette sur sa gauche et, au travers d'un champ de betteraves, tente de gagner le bois de Plumeloux sur la hauteur. La fusillade se déclenche contre lui. Il n'a aucune chance d'en réchapper : 600 Allemands appelés au renfort cernent Trie-Château, autant bouclent Neaufles-Saint-Martin, Courcelles-lès-Gisors et Le Boisgeloup. Arrivé en haut de la côte, blessé au côté, Darling se jette au fond d'une sablière envahie de ronces. Les Allemands arrivent aussitôt et obligent Monsieur Amadone, le tenancier de l’hôtel de l'Écu, qui jardine non loin de là, à descendre le chercher au fond du trou. »

  3. L’Impartial,
  4. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Ménard, Guerre de 39-45 entre Gisors et Chambly : la Résistance contre l'occupant, article écrit avec la collaboration de Claudie Company, SHGBE, no 25, 1990.
  • Pierre Pierson, Histoire d'une Résistance, imprimerie de Lagny, Emmanuel Grevin et fils, 1946.
  • Jean Lartéguy et Bob Maloubier, Triple jeu, l'espion Déricourt, Robert Laffont, 1992. (ISBN 2-221-06836-X)
  • (en) Francis J. Suttill, Shadows in the Fog, the true story of Major Suttill and the Prosper French Resistance network, The History Press, 2014, (ISBN 978 0 7509 5591 1).
  • Gilbert Harny, Du groupe Darling à l’OCM Aisne, collection « Témoignages », Réseau Canopé, 2016.

Vidéo[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]