George London

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George London
George London
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
George BurnsteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
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Autres informations
Tessiture
Baryton-basse (en), basseVoir et modifier les données sur Wikidata
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George London (né George Burnstein) est un baryton-basse canadien, né de parents juifs russes à Montréal le et mort à New York le .

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1935 il s'installe avec sa famille à Los Angeles, où il commence à étudier le chant, et débute en 1942 à Hollywood dans La Traviata de Verdi, sous le nom de George Burnson. Puis il confie ensuite le développement de sa voix pendant 17 années durant à celle qui constituera le socle de sa technique émissive en la personne du professeur de chant Paola Novikova[1] dont la classe de maître est établie à New York, ville dans laquelle il chante également dans des opérettes et des comédies musicales. De 1947 à 1949, il effectue une tournée mondiale avec le ténor Mario Lanza et Frances Yeend (en) dans le Belcanto-trio, avant de connaître la consécration avec son engagement en 1949 par Karl Böhm dans Aïda de Verdi à l'Opéra d'État de Vienne. Il s'impose en 1950 au Festival de Glyndebourne dans Mozart, puis au Festival de Bayreuth en 1951. Dès lors invité sur les plus grandes scènes (Scala de Milan, Covent Garden, Théâtre Bolchoï), il devient dans les années soixante une star à Broadway. Il est le premier chanteur non russe à avoir incarné Boris Godounov au Bolchoï.

L'ampleur particulière et la forte résonance de sa voix de baryton-basse ainsi que son physique viril et avantageux (brun, de haute taille, athlétique) en ont fait l'un des chanteurs les plus recherchés des années 1950 et 60 dans le registre héroïco-tragique. Ainsi, il fut notamment un Amfortas (pour la réouverture de Bayreuth en 1951, sous la direction de Hans Knappertsbusch, avec Martha Mödl et Ludwig Weber[2]), un Wotan (qu'il enregistre avec Georg Solti en 1958 : L'Or du Rhin) et un Boris Godounov parmi les plus admirés.

Mais sa santé vocale commence à se détériorer rapidement pendant la saison 1963-64. Les médecins diagnostiquent une paralysie partielle des cordes vocales. Le problème s'aggravant, en , il doit annuler ses apparitions sur scène pour se reposer et tenter vainement de récupérer sa voix. Il interrompt définitivement sa carrière de chanteur en 1967 et se consacre à la mise en scène avec notamment L'Anneau du Nibelung de Wagner à Seattle et San Diego. En 1968, il devient directeur artistique du Kennedy Center de Washington, puis directeur de l'Opera Theater of Southern California. En 1980, en raison de problèmes cardiaques, il cesse toute activité artistique et décède cinq ans plus tard à New-York, d'une crise cardiaque, à l'âge de soixante-quatre ans. En 1991, il est intronisé, de façon posthume, au Panthéon canadien de l'art lyrique.

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Berton Coffin (préf. Nicolai Gedda), Coffin's sounds of singing : principles and applications of vocal techniques with chromatic vowel chart, Metuchen (New Jersey), London, Scarecrow Press, (réimpr. 1987, 2002), 2e éd. (1re éd. c1976 sous le titre The sound of singing), 308 p., bibliographie en pp. 290-298, glossaire en pp. 299-303, ill., musique ; 29 cm + chromatic vowel chart (ISBN 0-8108-1933-3, 1461657547 et 9781461657545, OCLC 842118229, BNF 42916961, LCCN 86015491, lire en ligne), chap. 1er (« The Teaching of Paola Novikova: a traditional Italianate intuitive approach to the teaching of singing »), pp. 15-42
    « The well-know bariton, George London, studied with Mme Novikova for 17 years, and the famous Swedish-Russian tenor, Nicolai Gedda studied with her for 10 years. »
  2. En 1951 « il incarne un Amfortas sombre et puissant, d'une présence, saisissante - puis en 1962, toujours avec Knappertsbusch, toujours en direct de Bayreuth où son Amfortas semble n'avoir rien perdu de son autorité vocale, mais gagné en profondeur psychologique. », Dictionnaire encyclopédique Wagner, sous la direction de Timothée Picard, Arles, Actes Sud, Paris, Cité de la musique, 2010, p. 1166.

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