Farges-Allichamps
Farges-Allichamps | |
Le Château de la Brosse. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond |
Intercommunalité | Communauté de communes du Cœur de France |
Maire Mandat |
Édith Michelic 2014-2020 |
Code postal | 18200 |
Code commune | 18091 |
Démographie | |
Population municipale |
237 hab. (2014) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 45′ 34″ nord, 2° 24′ 04″ est |
Altitude | Min. 142 m Max. 222 m |
Superficie | 8,3 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Amand-Montrond |
Localisation | |
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Farges-Allichamps est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre.
Géographie
La commune est située à 10 kilomètres au nord-ouest de Saint-Amand-Montrond. Elle est traversée par le Sentier de grande randonnée 41 (GR 41).
La commune a la particularité d'être placée à l'un des centres calculés de la France. L'aire de repos Centre de la France (Farges-Allichamps) de l'autoroute A71 qui passe à l'est du village, a été construite pour représenter ce point. Elle est située à 6 kilomètres au nord de la sortie 8 (Saint-Amand-Montrond)
Localisation
Vallenay | N | Bruère-Allichamps | ||
O Farges-Allichamps E | ||||
S | ||||
Nozières |
Économie
Histoire
Au moment de l'effondrement de la république espagnole, qui provoque la Retirada, d’importantes arrivées de réfugiés espagnols ont lieu. Entre le 30 janvier et le 9 février 1939, 3 002 réfugiés espagnols fuyant devant les troupes de Franco, arrivent dans le Cher[1],[2]. Ils sont acheminés en quatre convois à la gare de Bourges[3]. Le château de la Brosse à Farges-Allichamps, colonie de vacances de Colombes, fait partie des lieux choisis pour les héberger[1],[2].
Les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants, les hommes sont retenus dans les camps du Midi[4]. Ils sont soumis à une quarantaine stricte, du fait des risques d’épidémie[5]. Le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[6]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés au camp de Châteaufer (commune de Bruère-Allichamps)[7].
Loisirs
- Au cœur du bourg se situe le centre équestre poney-club le Rio Javar, proposant notamment des balades à cheval, des stages équestres, etc. Ce club hippique est affilié à la Fédération française d’équitation.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 237 habitants, en augmentation de 7,73 % par rapport à 2009 (Cher : −0,24 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
Chapelle des Templiers
Ancienne chapelle des Templiers, la chapelle de Farges-Allichamps est à l'origine la chapelle du château de la commanderie et est dédiée à saint Jean de Farges.
La chapelle est couverte d'une voûte surbaissée en lattes et plâtre. Une arcade relie la nef et le cœur. Le clocher est érigé à l'ouest sur les charpentes apparentes.
Au début du XVIIIe siècle, monsieur de Jouffroy, alors propriétaire du château de la Commanderie, annexe au chevet une grande chapelle. Celle-ci est bâtie, dans le style du XIVe siècle, sur le caveau réservé aux membres de sa famille. Elle est chapelle paroissiale jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, avant de devenir la chapelle privée du château puis est cédée à la commune.
Château de la Brosse (monument historique)
Dès le XIIIe siècle, le château de la Brosse est une seigneurie, restructuré au milieu du XIXe siècle dans le style du XVe siècle, l'ancienne fortification a laissé place à un château à l'architecture raffinée de l'époque.
Le marquis Gardye de la Chapelle Crosville a construit cette résidence de chasse monumentale sans sacrifier au confort, eau courante et chauffage central en 1866. L'extrême précision de la sculpture de la pierre et ses décors intérieurs font du château de la Brosse un chef-d'œuvre de l'architecture néogothique.
En 1863, Paul de Lavenne, comte de Choulot, paysagiste réputé pour ses nombreuses et fameuses réalisations (280 parcs en France, Italie et Suisse, création de la ville-parc du Vésinet en 1858, des villes de Cognac, Clermont-Ferrand et du Mans intervient au château de la Brosse à l'apogée de son œuvre.
La configuration actuelle correspond au plan laissé par le comte de Choulot. Le parc de la Brosse présente un grand intérêt pour l'histoire de l'art des jardins car il est, sans doute, un des rares parcs dessinés par le comte de Choulot ayant gardé sa lisibilité et son caractère agricole et paysager. En effet, en général, les parcs du comte de Choulot, du fait de leur fonction agricole et de l'emploi d'essences indigènes, ont rarement été conservés en l'état.
Le comte de Choulot retient : « L'objet qu'on se doit de proposer en créant un parc, c'est de l'harmoniser avec les campagnes qui l'entourent, c'est qu'il paraisse beau, non seulement à l'intérieur, à l'œil du propriétaire, mais encore à l'extérieur, aux regards du voyageur, étonné des rapports qui unissent ce jardin au pays tout entier. »
Le comte Georges de la Chapelle né le à Farges-Allichamps au château de la Brosse a été médaillé de bronze en double aux Jeux olympiques d'été de 1900 à Paris.
Le château est acheté par la ville de Colombes en région parisienne, qui y installe une colonie de vacances. Au printemps 1939, des réfugiés espagnols y sont hébergés (voir la partie Histoire).
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2000[13].
Commanderie des Templiers
Farges-Allichamps est une ancienne commanderie des templiers, construite sur une motte.
Fontaine-Dieu
Tout d'abord un peu d'étymologie sur ce nom de Fontaine-Dieu qui peut paraître très simple.
Le terme Fontaine-Dieu fait effectivement référence à la religion mais pas tout à fait dans le sens habituel.
Le terme Dieu de cette expression vient de Divona, déesse gauloise des sources sacrées, christianisée par la suite.
Étymologiquement, la Fontaine-Dieu est donc une source guérisseuse (1).
On trouve mention de cette fontaine dans un texte de 1540. Elle est née de l'aménagement d'un site de l'époque gallo-romaine. L'eau était redirigée par des tuyaux en terre cuite jusqu'au chemin avant de se jeter dans le Cher.
Une particularité de cette fontaine a fait qu'elle était souvent utilisée pour faire la lessive. En effet, lorsque la température de l'air avoisine le 0 °C, la température de l'eau, légèrement pétrifiante, est d'environ 19 °C.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les troupes américaines stationnées à Bruère-Allichamps apportent quelques modifications à la fontaine en réalisant la réfection du bassin de la source.
Grotte de la Loutonnière
Au cœur de la forêt de la Baume se trouve la grotte de la Loutonnière, vraisemblablement occupée durant la période préhistorique.
Les bois qui l'entourent fournissent gibier et bois, et le cher tout proche fournit le poisson. La grotte a sans doute été formée par le creusement des eaux sous le plateau calcaire jurassique du Bathonien et du Bajocien.
Il est fait état de nombreuses légendes locales s'y rattachant.
Porcelainerie
L'ancienne porcelainerie de Farges-Allichamps se trouve, hélas, en ruines.
Cette, usine, située à proximité de la voie ferrée reliant Montluçon à Bourges, a employé une centaine d'ouvriers à son apogée.
Construite en pierre et brique, elle est caractéristique de l'architecture industrielle de cette fin du XIXe siècle. Elle cessa ses activités en 1939 après avoir traversé de multiples difficultés. Son activité est relancée après la Seconde Guerre mondiale avec une quarantaine d'ouvriers. Les problèmes ne cesseront pas de s'accumuler et elle fermera définitivement ses portes en 1951 après un incendie qui la ravagera partiellement.
Dans les années 1970, livrée au pillage, elle a fait l'objet d'un projet de conversion insensé, initié par des Chinois, mais est retournée à l'abandon après quelques travaux et défrichement.
Cette usine contient toujours des fours à globe, témoins remarquables de cette fabrique de porcelaine. Ces fours sont d'ailleurs inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis 1985 car très peu de ce type de fours existe encore en France.
Personnalités liées à la commune
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
- Didier Arnold, Les réfugiés de la Guerre d'Espagne dans le Cher. 1936-1946, documents disponibles aux Archives départementales du Cher, Archives départementales du Cher, mis à jour en mars 2013, consulté le 25 mars 2013
- Alain Gardant, « L’enfance pendant les deux conflits mondiaux », L’enfance dans le Cher (1830-1945), consulté le 25 mars 2013, p. 3
- Geneviève Dreyfus-Armand, « Les enfants, ces oubliés de la diaspora républicaine espagnole », in Rose Duroux, Exils, passages et transitions : Chemins d’une recherche sur les marges, Presses universitaires Blaise Pascal, 2008, p. 35
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 44.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
- « Maires et adjoints déjà élus dans le canton », L'Echo du Berry (Édition du Cher), no 3124, , p. 14
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Château de la Brosse », notice no PA18000016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture