Fétichisme de la chaussure

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Fétichisme des talons.

Le fétichisme de la chaussure (ou rétifisme) est l'attribution d'un désir érotique dans la recherche d'une satisfaction sexuelle par le contact physique ou visuel des chaussures[1],[2]. Les pieds et les collants sont des fétichismes liés et certains individus fétichistes de la chaussure peuvent également avoir ce type de fétichisme, mais ce n'est pas toujours le cas, et ce fétichisme pourrait concerner également les palmes de plongée et les tongs. Le fétichisme de la botte est un cas particulier du fétichisme de la chaussure.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Cette paraphilie est aussi connue sous le terme de « rétifisme », en référence à Nicolas-Edme Restif qui a décrit son attirance pour les chaussures féminines dans son roman intitulé Le pied de Fanchette, paru en 1769[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le but de déterminer les prévalences relatives des différents types de fétichismes, les scientifiques ont obtenu un échantillon de cinq mille individus dans le monde entier dans 381 groupes de discussions sur internet. Les prévalences relatives estimées sont basées sur plusieurs critères : (a), le nombre de groupes dévoués à un fétichisme, (b) le nombre d'individus participant au groupe et (c) le nombre de messages échangés. Utilisant cette méthode, les pieds et les chaussures sont les mots ayant été les plus utilisés dans les préférences. C'est le résultat de plusieurs millions de recherches accidentellement enregistrées durant le scandale AOL[réf. nécessaire]. Soixante-quatre pour cent des gens étudiés ont une préférence pour les chaussures, les pieds et autres types de fétiches liés aux pieds[4],[5].

Durant les années 1960, les médias signalent le cas du tueur en série, Jerry Brudos, à l'attention du public. Brudos, connu comme étant notamment fétichiste de la chaussure, amputait les pieds de ses victimes et les gardait en tant que trophées dans le garage de sa maison à Salem (Oregon).

En 2006, un autre fétichiste, James Lloyd[6], est arrêté vingt ans après son premier crime. Il violait ses victimes et les dépouillait de leurs chaussures. Environ 200 paires de chaussures qu'il gardait en guise de trophées, ont été retrouvées chez lui. En 2008, un Allemand dérobait les chaussures de femmes dans la rue[7].

Médias[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. OMS, Classification internationale des maladies et autres problèmes de santé, (2007), Chapitre V, F65.0 Troubles de la préférence sexuelle (lire en ligne)
  2. (en) Peter Jerome Fagan. Contributor Paul R McHugh. Sexual Disorders: Perspectives on Diagnosis and Treatment. JHU Press. 2003. (ISBN 0-8018-7527-7). p. 78
  3. Claire Gilly, « En images : fantaisies libertines et plaisirs sensuels au Musée Cognacq-Jay », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Scorolli C, Ghirlanda S, Enquist M, Zattoni S, Jannini E A, Relative prevalence of different fetishes, (lire en ligne)
  5. (en) Dobson, Roger, Heels are the world's No 1 fetish, The Independent Online Edition, (lire en ligne)
  6. (en) James Lloyd BBC news, 04 septembre 2006
  7. « Un fétichiste volait les passantes » (version du sur Internet Archive)
  8. C'est en fait d'une décision pratique suggérée par Patrick Macnee, car l'actrice déchirait régulièrement ses vêtements lors des combats dans les premiers épisodes.
  9. (en) Memorables images. Consulté le 7 août 2010.
  10. (en) SatC - « La Douleur Exquise » résumé de l'épisode sur TV.com

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Richard von Krafft-Ebing (trad. sur la 8e édition allemande par Émile Laurent et Sigismond Csapo), Études médico-légales : Psychopathia Sexualis. Avec recherche spéciales sur l’inversion sexuelle, Fétichisme de la chaussure et masochisme déguisé — Psychopathia Sexualis : III. — Neuro-Psychopathologie générale, Paris, Georges Carré, (lire en ligne)Logo de Wikisource Lire sur Wikisource

Articles connexes[modifier | modifier le code]