Boulevards des Maréchaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 3 octobre 2014 à 23:35 et modifiée en dernier par Loupiat (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Les boulevards des Maréchaux forment un ensemble continu de boulevards qui ceinturent Paris, à la limite de la ville, sur une longueur de 33,7 kilomètres[1]. Ce nom collectif découle du fait qu'à leur création, la totalité de ces boulevards portaient des noms de maréchaux du Premier Empire.

Singularités

Seuls Bruix, Jean Simon et Martial Valin ne sont pas des maréchaux du Premier Empire.

Il existe une légère discontinuité au niveau de la Seine, auprès du pont du Garigliano : entre le boulevard du Général-Martial-Valin et le boulevard Murat, en plus du pont du Garigliano, il faut emprunter le quai Saint-Exupéry sur un peu plus de cent mètres pour « rejoindre les maréchaux ». Exelmans, maréchal du Second Empire (dont le boulevard n'est pas « des maréchaux »), fut aide-de-camp de Murat. En un sens, il continue de l'épauler, puisque, à l'endroit de cette discontinuité, le boulevard Exelmans permet, sans emprunter le boulevard Murat, de rejoindre directement un autre boulevard des maréchaux, en l'occurrence le boulevard Suchet, en coupant à travers Paris.

Les boulevards d'Indochine et d'Algérie suivent de plus près le contour de Paris en évitant une portion du boulevard Sérurier.

Sur les vingt-six maréchaux du Premier Empire, seuls dix-neuf maréchaux « ont » leur boulevard. Sur les sept maréchaux « sans » boulevard, seuls trois n'ont aucune voie portant leur nom dans Paris : Bernadotte et Marmont considérés comme traîtres à la France ainsi que Grouchy, prétendument largement responsable de la défaite de Waterloo. En revanche, Augereau (écarté par Napoléon), Moncey, Oudinot et Pérignon (fidèles à Louis XVIII en 1815) ont chacun une rue de Paris à leur nom, Moncey ayant de plus une héroïque statue sur la place de Clichy, lieu de son dernier combat.

Histoire

Les boulevards des Maréchaux occupent l'emplacement de l’ancienne route militaire (ou rue Militaire) qui longeait l'enceinte militaire de Thiers, bâtie en 1840. L'extension de Paris en 1860 par annexion des communes riveraines a étendu la capitale précisément jusqu'à cette enceinte, qui avec son large glacis marquait une profonde rupture dans le tissu urbain. Dans les années 1920, le démantèlement de l'enceinte a permis de créer un ensemble de boulevards faisant le tour de la ville, de la même manière que la destruction de l'enceinte de Louis XIII avait donné naissance, à la fin du XVIIe siècle, aux grands boulevards de la rive droite.

Ont été créées, en 1932, la section du boulevard de l'Amiral-Bruix (un amiral de l'épopée napoléonienne), en 1987, celle du boulevard du Général-Martial-Valin (un général de l’armée de l'air de la France libre) (antérieurement, partie du boulevard Victor) et en 2005 celle du boulevard du Général-Jean-Simon (un autre officier de la France libre, Compagnon de la Libération).

Géographie

Paris et ses arrondissements

Les boulevards des Maréchaux forment un ruban quasiment continu qui fait le tour de Paris. Doublant le boulevard périphérique du côté intérieur à une distance de 150 mètres en moyenne, les boulevards des Maréchaux ne forment pas comme lui une autoroute urbaine, mais une voie ordinaire. Ils comportent donc, sauf exception (quelques souterrains dénivelés ressemblant à des échangeurs), des intersections à niveau et la vitesse y est limitée à 50 km/h.

Les boulevards relient les différentes portes de Paris et sont au sud, à l'est et au nord de la ville bordés, mais à une distance allant jusqu'à 1,4 km environ au niveau de Ménilmontant, par la ligne de Petite Ceinture, ancienne ligne de chemin de fer désaffectée. L'espace compris entre les boulevards des Maréchaux et le boulevard périphérique, récupéré sur l'ancien glacis de l'enceinte de Thiers, forme une bande urbanistiquement différente du reste de la capitale : on y trouve un nombre important de logements collectifs de type Habitation à bon marché en briques rouges typiques, d'établissements d'enseignement, de gymnases et stades, et même quelques espaces verts, ainsi que la Cité universitaire internationale.

Aménagements

Une piste cyclable sur le trottoir a été aménagée. Sur les boulevards non desservis par les deux lignes de tramway (à l'ouest et au nord-ouest), les bus disposent parfois de voies réservées.

Au sud et au sud-est, la ligne 3a du tramway d'Île-de-France suit les boulevards des Maréchaux, du pont du Garigliano à la porte de Vincennes. À l'est et au nord-est, la ligne T3b prend le relais de la porte de Vincennes jusqu'à la porte de la Chapelle.

Aux essences arbustives déjà présentes sur ces boulevards – aulne, catalpa, chêne, érable, érable pourpre, érable negundo, févier, marronnier, micocoulier, mûrier à feuilles de platane, noyer, orme de Sibérie, orme, peuplier blanc, paulownia tomenteux, platane commun, sophora et tilleul – viennent s'ajouter albizzia, amélanchier, arbre de Judée, aubépine, cerisier à grappes, cerisier à fleurs,charme-houblon, frêne, frêne à fleurs, noisetier de Byzance, magnolia de Kobé, poirier à feuilles de saule, poirier de Chine et sorbier[2].

Sites particuliers

Quelques sites particuliers à proximité des boulevards des Maréchaux :

Notes et références

  1. Tous les chiffres de la voirie parisienne, article du 2 février 2011, rubrique « Longueur de quelques autres voies publiques », sur paris.fr, consulté le 11 août 2011.
  2. Les plantations sur l'ancien site officiel du tramway (version en ligne au 4 janvier 2007).

Voir aussi