Yvecrique

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Yvecrique
Yvecrique
Mairie-école.
Blason de Yvecrique
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Communauté de communes Plateau de Caux-Doudeville-Yerville
Maire
Mandat
Jackie Marcatté
2020-2026
Code postal 76560
Code commune 76757
Démographie
Gentilé Yvecriquais
Population
municipale
632 hab. (2021 en diminution de 3,36 % par rapport à 2015)
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 17″ nord, 0° 48′ 40″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 167 m
Superficie 5,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Yvetot
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Yvecrique
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Yvecrique

Yvecrique est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune du pays de Caux.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Yvecrique est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 6,0 km².

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,5 %), prairies (7,4 %), zones urbanisées (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), forêts (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie[modifier | modifier le code]

La commune est composée du Centre-Bourg et de 6 hameaux :

  • Hameau de Bihorel, au nord-ouest en direction de Doudeville, en bordure d'Amfreville-les-champs.
  • Hameau de La Vatine, au sud-est, en bordure de Grémonville.
  • Hameau de Bosc-Adam, au nord-ouest, en bordure d'Harcanville.
  • Hameau de Gournay, au sud du hameau de La Vatine en bordure de Gémonville et Etoutteville.
  • Hameau La Bruyère, au sud-ouest, en bordure d'Etoutteville, direction Yvetot
  • Hameau Le Thuit, entre le hameau de Bihorel et le Centre-Bourg, au nord-ouest du Centre-Bourg.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ivecriche au XIIe siècle ; Ivicrique vers 1240 ; Yvecrique en 1337 ; Ivecrique en 1473 ; Ivecrique en 1714 ; Yuecrique en 1715 ; Yvecrique en 1757 (Cassini)[14].

Par métathèse, du norrois kirkja « église » (islandais, féroïen kirkja, vieux danois kyrkiæ, kirkæ, néo-norvégien kyrkje, kyrkja) précédé du nom de personne d'origine germanique Ivo qui eut une grande diffusion en Normandie. L'explication « l'église de Saint Yves » n'est pas justifiée. En effet, ce toponyme est probablement antérieur au XIe siècle, bien que la première mention ne date que du XIIe siècle, car l'appellatif -crique peut difficilement avoir été utilisé postérieurement[15]. Yves de Chartres (Saint Yves) vivait au XIe siècle.

Le nom d'Yves / Yvon se retrouve fréquemment en Normandie comme dans Yvetot, Yvetot-Bocage, Boisyvon, La Chapelle-Yvon, etc.

François de Beaurepaire estime qu'un seul et même personnage pourrait se retrouver dans Ismesnil (Yvemesnil XIIe siècle), hameau situé sur la commune d'Allouville-Bellefosse et Yvecrique « l'église d'Yves »[15].

Le norrois kirkja se retrouve dans La Crique, les Criquebeuf, Criquetot et Carquebut de Normandie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mai 2020[16] Dominique Lachèvres   Retraité de l'enseignement
Vice-président de la CC du Plateau de Caux-Fleur de Lin (2014 → 2016)
mai 2020[17],[18] En cours
(au 10 août 2020)
M. Jackie Marcatté   Cadre commercial à la retraite

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 632 habitants[Note 3], en diminution de 3,36 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
950733749758831840800800796
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
780781759728678569536521447
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
398400403316310292286308276
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
233220195448649635653664646
2021 - - - - - - - -
632--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école communale.

Vie associative et sportie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Aubin[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Aubin
Le cimetière.

L'église fut entièrement reconstruite en 1770, grâce à la générosité de Pierre Robert Le Roux d'Esneval, seigneur du lieu. Le curé Thibault confia la reconstruction à son frère Charles[23] qui, en 1776, construira l'église de Grémonville. Cette église abrite depuis ce jour le corps entier de saint Placide et sa fiole de sang, sous le maître autel, extrait du cimetière de Saint-Calixte de Rome le .

La cloche

L'abbé Cochet, dans "Les églises de l'arrondissement d'Yvetot", édité à Paris en 1852, mentionne : « À l'intérieur du clocher, une vieille cloche portant l’effigie de François Ier avec cette inscription : "Je fus faicte pour servir en ceste église-ci, l'an mille cinq cens vingt" ».

Refondue et bénite en 1900, elle porte ces inscriptions :

1re face : L'an mil cinq cens et vingt, je fus faicte pour servir en ceste église. L'an mil neuf cents, Monseigneur Fuzet, archevêque de Rouen, Messieurs Brainville, curé d'Yvecrique, Briard, Maire d'Yvecrique, Fabriciens : Eugène Hébert, président de la fabrique, Messieurs Brainville Lenge-Lherondel, trésorier et Eugène Lefèbvre, Courayer. J'ai été refaite par souscription grâce à la générosité des paroissiens. Havard à Villedieu, Hubert Roy à Sainte Austreberthe.

2e face : J'ai été bénite par Messire Thomas Lemonnier, Vicaire général et nommée : Antoinette Marie Juliette Georgette par Monsieur Antoine Briard, Maire et Madame Georges Turpin, née Juliette Fauvel.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Yvecrique

Les armes de la commune de Yvecrique se blasonnent ainsi :

Tiercé en pairle : au 1er de sinople à deux épis de blé d'or passés en sautoir, au 2e de gueules à deux léopards d'or l'un au-dessus l'autre, au 3e d'azur à l'église du lieu d'argent ; au filet en pairle d'or brochant sur la partition.



Blason enregistré par le Conseil Français d’héraldique, officialisé par délibération de Conseil Municipal le 26 juin 2009.


Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jumelage[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée avec Le Guerno.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Yvecrique et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Charles de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 1082 (avant-dernière page) [1]
  15. a et b François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 167.
  16. « Yvecrique. Vœux du maire : les derniers du mandat de Dominique Lachèvres », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Municipales 2020 : Jackie Marcatté candidat à Yvecrique : Le 1er adjoint au maire sortant souhaite succéder à Dominique Lachèvres qui ne se représente pas », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Yvecrique. Jackie Marcatté succède à Dominique Lachèvres au poste de maire », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no IA00020180.