Doudeville
Doudeville | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plateau de Caux-Doudeville-Yerville (siège) |
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Maire Mandat |
Daniel Durécu 2020-2026 |
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Code postal | 76560 | ||||
Code commune | 76219 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Doudevillais | ||||
Population municipale |
2 482 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 171 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 43′ 19″ nord, 0° 47′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 85 m Max. 156 m |
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Superficie | 14,51 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Yvetot | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Liens | |||||
Site web | [2] | ||||
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Doudeville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
Dite la capitale du lin cultivé, elle est située au centre du pays de Caux, lieu fondé sur de la craie, et est très connue pour ses champs bleus de lin.
Géographie[modifier | modifier le code]
Entrée de Seltot, hameau à cheval entre Doudeville, Étalleville et Berville-en-Caux.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Doudeville[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Dodevilla au XIIe siècle[1].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine (rural) » ou « village ». Le substantif vile (ville est une graphie moderne) a acquis peu à peu cette signification à partir du XIe siècle, avant de prendre son sens moderne postérieurement[2]. Étant donné la date tardive de la première attestation citée par François de Beaurepaire, il est impossible de définir ici son sens exact.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, qui ne connaissaient pas de forme ancienne, ont supposé un *Dodone-villa « domaine ou village de Dodo », anthroponyme germanique, avec le -on(e) du cas régime, alors que le cas sujet est pratiquement le seul à être utilisé dans les noms en -ville de Normandie. Pour expliquer le maintien du [d] intervocalique qui se serait régulièrement amui en langue d'oïl, ils émettent l'hypothèse d'une formation particulièrement tardive et il compare avec Doudeauville (Seine-Maritime, Dudelvilla en 1152). Ernest Nègre leur reprend l'idée du nom de personne Dudo en le faisant curieusement suivre d'un a, c'est-à-dire Dodo-a, car pour lui Dodo- n'a pas pu évoluer en Dode-[3].
François de Beaurepaire préfère pour expliquer le maintien du [d], une variante hypocoristique *Doddo[1] non attestée, d'où l'astérisque. Il soutient surtout l'hypothèse d'un nom de personne anglo-saxon Dudda ou Dodda[1] bien attesté (cf. Doadetoft, Sproxton, GB, Doade Toft fin XIIe, nom de personne vieil anglais Dodda). Cette dernière proposition a pour avantage d'expliquer le maintien d'un [d] intervocalique (à cause de la géminée d'origine), d'éviter le recours à un anthroponyme non attesté et les conjectures sur la présence d'un *-a dans *Dodo-a. Il convient en plus de noter l'existence de nombreux noms de personnes anglo-saxons bien identifiés dans le pays de Caux comme dans Vénestanville (Winstan > anglais Winston) ou Dénestanville (Dunstan). En outre, Dodo est l'élément qui explique Douville-sur-Andelle (Seine-Maritime, DotvillaXIe siècle) et d'autres Douville (homonymie) qui montrent que pour ce nom de personne, [d] s'est régulièrement amui.
Microtoponymes[modifier | modifier le code]
- Galleville, formation toponymique en -ville, appellatif précédé du nom de personne scandinave Galli que l'on rencontre aussi dans la Fontaine de Galleville dans le Calvados et situé également dans la zone de diffusion de la toponymie scandinave.
- Bois de Gallehaut, sans forme ancienne ni date, il est difficile d'établir l'étymologie de ce Gallehaut. Peut-être s'agit-il d'une référence à Gallehaut ou Galehaut de Saâne, seigneur du Tilleul et de Tocqueville au XIVe siècle ? Cependant la forme attendue serait le Bois Gallehaut, comme le Bois Flahaut non loin de là. Le personnage des romans arthuriens Gallehaut est aussi attesté dans les textes en ancien français en tant que Gallehout, il est possible qu'il explique pourquoi *Galleholt « bois de Galli » avec le scandinave ou l'anglo-saxon holt « bois », régulièrement passé à *Gallehout soit devenu Gallehaut. On constate le même phénomène dans Bouquehault (Pas-de-Calais, anciennement Buchout, Bucholt, Bocholt vers 1119 « bois de hêtre »). À noter la présence rare de cet appellatif holt en Normandie, cependant on le retrouve probablement dans Boucourt (Bulcolt vers 1060) à Bénesville, lieu proche de Galleville, et Bois de Bascourt (côte de Bacoux en 1550) à Canouville autre lieu du pays de Caux. Le couple Galleville / Gallehaut n'aurait rien d'étonnant, car on constate la même chose avec Acqueville / Acquelonde et Etoupeville / Etoublon.
Histoire[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
La commune est jumelée avec les villes de Bad Nenndorf (Allemagne) depuis 1978 et
Bourne (Royaume-Uni) depuis 1989.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2018, la commune comptait 2 482 habitants[Note 1], en diminution de 2,74 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,04 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
- 2 fêtes historiques, qui durent depuis plusieurs siècles :
- 15 août : Fête patronale à la Très Sainte Vierge Marie, avec un Grand Corso fleuri, retraite aux flambeaux, feu d'artifice, messe en musique, corso fleuri illuminé, fête foraine, cérémonie au monument aux morts, expositions, concerts, etc.
- 2ème dimanche d'octobre : Foire Saint-Nicaise et Saint-Mellon : braderie, foire à tout, fête foraine, expositions, etc.
- Au mois de juin, à la saison des fleurs bleues, elle a sa Fête du lin. Doudeville porte d'ailleurs le titre de « Capitale du lin »
Sports[modifier | modifier le code]
- L'Union sportive doudevillaise (USD), fondée en 1901, est le club de football de Doudeville.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame de l'Assomption[12] du XVIIe siècle.
- Château de Galleville[13] (XVIIe siècle) : communs, cours, parc, jardins et vergers. Le parc a reçu le label « jardin remarquable ».
- Église Saint-Léonard de Vautuit, du XIXe siècle.
- Hôtel de Ville (ancienne Halle aux toiles) du XVIIIe siècle
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Edmond Cavé (1796-1852), écrivain et administrateur français, y est né.
- Valérius Leteurtre (1837-1905), homme politique français, né dans la commune.
- Raymond Mensire (1889-1964), écrivain français, né et mort dans la commune.
- Jean Antem (1893-1972), carrossier dont l'entreprise s'implante à Doudeville en 1961.
- Louis Raimbourg (1900-1985), natif de la localité, athlète, champion et recordman de France du lancer du marteau.
- Bourvil (André Raimbourg), qui a été pensionnaire de l'école pour garçons (aujourd'hui Résidence de la Forge) de Doudeville.
- Fernand Videcoq dit Pastis[pourquoi ?] (1921-1992 Cachan), clown blanc[réf. nécessaire].
- André Lavoinne (1867-1952), homme politique français, conseiller général de Doudeville de 1903 à 1937.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Doudeville se blasonnent ainsi :
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Abbé François Xavier Simon, curé doyen de Doudeville, "Inventaire des archives du doyenné de Doudeville", renfermant Canville, Reuville, Viquemare, Bénesville, Gonzeville, Fultot, Harcanville, Hautot-Saint-Sulpice et Boudeville, Rouen, 1861
- " Doudeville un bourg cauchois avant 1900" par Joseph Alfred Breton, Editions Bertout, Luneray, 1987, édition d'un manuscrit de J.A. Breton réalisé en 1898.
- « Doudeville », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Doudeville sur le site de l'Institut géographique national
- https://sites.google.com/site/lharmonielarenaissance/
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2 : formations non romanes ; formations dialectales, Librairie Droz, Genève, 1991, p. 954, n° 17127 (lire en ligne) [1].
- « Doudeville », sur http://seine76.fr (consulté le 2 décembre 2015).
- « Les maires successifs de Doudeville », Personnalités, sur http://seine76.fr/ (consulté le 2 décembre 2015).
- F. D., « Grosse hausse d'impôts ! : DOUDEVILLE.Le préfet et la cour régionale des comptes ont tranché : pour combler le déficit de la commune, ils exigent une augmentation de 60 % des taxes locales », Paris Normandie, (lire en ligne).
- « Daniel Durécu : "Un traitement de choc" », Paris Normandie, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no IA00019989.
- Notice no PA00100630.