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République dominicaine

(es) República Dominicana

Drapeau
Drapeau de la République dominicaine
Blason
Armoiries de la République dominicaine
Devise en espagnol : Dios - Patria - Libertad (« Dieu - Patrie - Liberté »)
Hymne en espagnol : Quisqueyanos valientes (« Courageux Quisqueyanos »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis de l’Espagne et d’Haïti (Depuis 1844)
Description de l'image Dominican Republic (orthographic projection).svg.
Description de l'image Dominican republic sm03.jpg.
Administration
Forme de l'État République constitutionnelle à régime politique parlementaire et unitaire
Président de la République Luis Abinader
Vice-présidente de la République Raquel Peña
Parlement Congrès national de la République dominicaine
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Chambre des députés
Capitale Saint-Domingue

18° 29′ N, 69° 55′ O

Géographie
Plus grande ville Saint-Domingue
Superficie totale 48 670[1] km2
(classé 131e)
Superficie en eau 0,72
Fuseau horaire UTC -4
Histoire
Entité précédente
Indépendance Drapeau de l'Espagne Espagne, Drapeau d'Haïti Haïti
Date
Démographie
Gentilé Dominicain, Dominicaine
Population totale (2018[3]) 10 499 707 hab.
(classé 88e)
Densité 217[2] hab./km2
Économie
PIB nominal (2010) 87,25 milliards $ (75)
Monnaie Peso dominicain (DOP)
Développement
IDH (2017) en augmentation 0,736[4] (élevé ; 94e)
Divers
Code ISO 3166-1 DOM, DO
Domaine Internet .do
Indicatif téléphonique +1-809, +1-829 et +1-849[5]
Organisations internationales
OEI
CIR
G33

La République dominicaine, en espagnol : República Dominicana, est un pays situé sur l'île d'Hispaniola, dans l'archipel des Grandes Antilles, dans la région des Caraïbes. Elle occupe la partie orientale de l'île, partageant la frontière avec Haïti, faisant d'Hispaniola, avec Saint-Martin, une île partagée par deux États souverains. La République dominicaine est la deuxième plus grande nation des Antilles par sa superficie (après Cuba) avec 48 671 km2, et la troisième par sa population, avec environ 10,8 millions d'habitants, dont environ 3,3 millions vivent dans la zone métropolitaine de la capitale, Saint-Domingue (ville). La langue officielle du pays est l'Espagnol.

Avant l'arrivée des Européens, le peuple indigène Taíno occupe Hispaniola, divisant l'île en cinq chefferies. Les Taíno construisent une société avancée d'agriculture et de chasse, et deviennent une civilisation organisée. Lors de son premier voyage en 1492, Christophe Colomb explore et conquiert l'île pour l'Espagne. La colonie de Saint-Domingue est le siège du premier peuplement européen permanent dans les Amériques et le premier siège de la domination coloniale espagnole dans le Nouveau Monde. Pendant ce temps, la France occupe le tiers occidental d'Hispaniola et nomme sa colonie Saint-Domingue, qui devient l'État indépendant d'Haïti en 1804, après la révolution haïtienne. Au cours du XIXe siècle, les Dominicains sont souvent en guerre, contre les Français, les Haïtiens, les Espagnols ou entre eux, ce qui donne une société fortement influencée par les hommes militaires, qui dirigent le pays comme s'il s'agissait de leur royaume personnel. Après plus de trois cents ans de domination espagnole, le peuple dominicain déclare son indépendance en . Le dirigeant du mouvement indépendantiste, José Núñez de Cáceres, souhaite que la nation dominicaine s'unisse au pays de la Grande Colombie, mais les Dominicains nouvellement indépendants sont annexés de force par Haïti en . L'indépendance est arrivée 22 ans plus tard, en 1844, après la victoire de la guerre d'indépendance dominicaine. Au cours des 72 années suivantes, la République dominicaine connaît essentiellement des conflits internes, plusieurs invasions ratées de son voisin, Haïti, et un bref retour au statut de colonie espagnole, avant d'évincer définitivement les Espagnols pendant la guerre de restauration dominicaine de 1863-1865. Les États-Unis occupent le pays entre 1916 et 1924 ; une période de six ans calme et prospère sous la direction d'Horacio Vásquez. De 1930 à 1961, la dictature de Rafael Trujillo règne sur le pays. Une guerre civile en 1965, la dernière du pays, prend fin avec l'occupation militaire américaine et est suivie par le régime autoritaire de Joaquín Balaguer Ricardo (1966-1978 et 1986-1996). Depuis 1978, la République dominicaine évolue vers une démocratie représentative et est dirigée par Leonel Fernández depuis 1996. Danilo Medina lui succède en 2012, remportant 51 % des voix aux élections contre son adversaire, l'ex-président Hipólito Mejía Domínguez. Il est ensuite remplacé par Luis Abinader lors de l'élection présidentielle de 2020.

La République dominicaine possède la plus grande économie de la région des Caraïbes et de l'Amérique centrale et est la huitième plus grande économie d'Amérique latine. Au cours de ces 25 dernières années, la République dominicaine présente la croissance économique la plus rapide de l'hémisphère occidental - avec un taux de croissance moyen du PIB réel de 5,3 % entre 1992 et 2018. Entre 2014 et 2015, la croissance du PIB atteint 7,3 % soit le taux le plus élevé de l'hémisphère occidental. Au premier semestre 2016, l'économie dominicaine a connu une croissance de 7,4 %, poursuivant sa tendance à une croissance économique rapide. La croissance récente est portée par la construction, la fabrication, le tourisme et l'exploitation minière. Le pays est le site de la deuxième plus grande mine d'or au monde, la mine Pueblo Viejo. La consommation privée est plus forte, en raison d'une faible inflation (moins de 1 % en moyenne en 2015), de la création d'emplois et d'un niveau élevé de transferts de fonds.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Image représentant Saint Dominique.
Saint Dominique.

Le mot « dominicain » vient du latin Dominicus, qui signifie « dimanche ». Cependant, le nom provient véritablement de Saint Dominique, fondateur de l'Ordre des Dominicains[6].

L'Ordre dominicain créé une maison de hautes études sur la colonie de Saint-Domingue, connue sous le nom d'Université autonome de Saint-Domingue, et se consacre à la protection du peuple autochtone Taíno, qui est soumis à l'esclavage ainsi qu'à l'éducation des habitants de l'île[7]. Pendant la majeure partie de son histoire, jusqu'à l'indépendance, la colonie est connue sous le nom de Santo Domingo — le nom de sa capitale Saint-Domingue — et est communément appelée ainsi en anglais jusqu'au début du XXe siècle[8].

Dans l'hymne national de la République dominicaine, le terme « Dominicains » n'apparaît pas. L'auteur de ses paroles, Emilio Prud'Homme, utilise systématiquement le terme poétique « Quisqueyans » (Quisqueyanos). Le mot Quisqueya dérive de la langue Taíno et signifie « mère des terres ». Il est souvent utilisé dans les chansons comme un autre nom pour le pays. En anglais, le nom du pays est souvent abrégé the D.R. (la R.D.) ; une telle désignation est cependant plus rare en espagnol[9].

Géographie[modifier | modifier le code]

La République dominicaine est considérée comme la deuxième plus grande île des Grandes Antilles, est bordée par l'Océan Atlantique au nord, par la Mer des Caraïbes au sud et partage sa frontière avec Haïti qui mesure 376 km[10].

Au nord et au nord-ouest se trouvent les Bahamas et les Îles Turques-et-Caïques, et à l'est se trouve Porto Rico. La superficie du pays est estimée à 48 442 km2 (par l'ambassade des États-Unis) et à 48 670 km2. La capitale et la plus grande ville de la République dominicaine, Saint-Domingue est située sur la côte sud[10].

La République dominicaine compte quatre chaînes de montagnes importantes. La plus au nord est la Cordillera Septentrional, qui s'étend de la ville côtière de Monte Cristi au nord-ouest, près de la frontière haïtienne, à la péninsule de Samaná à l'est, parallèlement à la côte atlantique. La chaîne la plus élevée de l'île - et même de l'ensemble des Antilles - est la Cordillère Centrale. Elle s'incline progressivement vers le sud et se termine près de la ville d'Azua, sur la côte caraïbe. Les quatre plus haut sommets se dressent dans cette cordillère ; le Pico Duarte (3 098 mètres au-dessus du niveau de la mer), La Pelona (3 094 mètres), La Rucilla (3 049 mètres) et le Pico Yaque (2 760 mètres). Dans le coin sud-ouest du pays, se situent deux autres chaînes : la Sierra de Neiba et la Sierra de Bahoruco qui est un prolongement de la Chaîne de la Selle à Haïti. Il existe d'autres chaînes de montagnes mineures, comme la Cordillère orientale, la Sierra Martín García, la Sierra de Yamasá et la Sierra de Samaná[10].

Le pays abrite cinq écorégions terrestres : les forêts humides d'Hispaniola, les forêts sèches d'Hispaniola, les forêts de pins d'Hispaniola, les zones humides d'Enriquillo et les mangroves des Grandes Antilles[11]. En 2018, le pays obtient un score moyen de 4,18 10 à l'Indice d'intégrité du paysage forestier, ce qui le classe 134 e au rang mondial sur 172 pays[12].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est tropical humide dans les zones côtières et de plaine. Certaines zones, comme la majeure partie de la région du Cibao, ont un Climat tropical de savane[13]. En raison de la diversité de sa topographie, le climat de la République dominicaine présente des variations considérables sur de courtes distances et est le plus varié de toutes les Antilles. La température moyenne annuelle est de 25 °C. En altitude, la température moyenne est de 18 °C, tandis que près du niveau de la mer, la température moyenne est de 28 °C. Des températures basses de 0 °C sont possibles dans les montagnes tandis que des températures élevées de 40 °C sont possibles dans les vallées protégées. Janvier et février sont les mois les plus frais de l'année, tandis que le mois d'août est le plus chaud. Des chutes de neige peuvent être observées en de rares occasions au sommet du Pico Duarte[14].

La saison des pluies, le long de la côte nord, dure de novembre à janvier. Ailleurs, elle s'étend de mai à novembre, le mois de mai étant le plus humide. Les précipitations annuelles moyennes sont de 1 500 millimètres dans tout le pays, avec des moyennes de 350 millimètres dans la vallée de Neiba, tandis que la Cordillère orientale enregistre une moyenne de 2 740 millimètres. La partie la plus sèche du pays est à l'ouest[14]. Les cyclones tropicaux frappent le pays tous les deux ans, avec 65 % des impacts le long de la côte sud. Les ouragans sont plus fréquents entre juin et octobre[14],[10]. Le dernier ouragan majeur ayant frappé le pays est l'ouragan Georges en 1998[15].

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

La République dominicaine est divisée en 31 provinces. Saint-Domingue, la capitale, est appelée Distrito Nacional. Les provinces sont divisées en municipalités. Elles constituent les subdivisions territoriales du pays. Le président nomme les gouverneurs des 31 provinces. Les maires et les conseils municipaux administrent les 124 districts municipaux et le district national. Ils sont élus en même temps que les représentants du Congrès[16].

Le Distrito Nacional est créé en 1936. Auparavant, c'était l'ancienne province de Saint-Domingue, qui existe depuis l'indépendance du pays en 1844. Il ne faut pas le confondre avec la nouvelle province de Saint-Domingue qui en est séparée en 2001. S'il ressemble à une province à bien des égards, le Distrito Nacional s'en distingue par l'absence de gouverneur administratif et par le fait qu'il ne comprend qu'une seule municipalité, Saint-Domingue, le conseil municipal (ayuntamiento) et le maire (síndico), sont chargés de son administration[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Pré-colonisation[modifier | modifier le code]

Les Taïnos, de langue Arawak, se sont installés à Hispaniola en provenance de la région nord-est connue actuellement comme étant l'Amérique du Sud, remplaçant les premiers habitants, vers [18]. Ils pratiquent l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette. Pendant une grande partie du XVe siècle, ils sont repoussés par les Kalinago vers le nord-est des Caraïbes. Les estimations de la population d'Hispaniola avant 1492 varient considérablement : quelques dizaines de milliers, cent mille, trois cent mille, quatre cent mille à deux millions[19],[20],[21]. Il est pratiquement impossible de déterminer avec précision combien de personnes vivaient sur l'île à l'époque précolombienne, car il n'existe aucun document précis[22]. En 1492, l'île est divisée en cinq chefferies taíno. Le nom taíno de l'île entière est Ayiti ou Quisqueya[23].

Colonisation européenne[modifier | modifier le code]

Christophe Colomb arrive sur l'île le , lors du premier de ses quatre voyages vers les Amériques. Il revendique la terre pour l'Espagne et la nomme La Española, en raison de la diversité de son climat et de son relief, qui lui rappelle le paysage espagnol[24]. En voyageant plus à l'est, Colomb découvre la rivière Yaque del Norte, dans la région du Cibao, qu'il nomme Rio de Oro après avoir constaté la présence de gisements d'or à proximité. Au retour de son deuxième voyage, Colomb établit la colonie de La Isabela devenue Puerto Plata en [25].

En 1496, Bartolomeo Colomb, le frère de Christophe, construit la ville de Saint-Domingue, première colonie permanente d'Europe occidentale dans le Nouveau Monde. Elle est ainsi devenue le tremplin de la conquête espagnole des Amériques et, pendant des décennies, le siège de la puissance coloniale espagnole dans l'hémisphère. Rapidement, la plus grande découverte d'or de l'île est effectuée dans la région de la cordillère centrale, entrainant un essor minier. En 1501, le cousin de Christophe Colomb, Giovanni Colomb, découvre également de l'or près de Buenaventura ; les gisements sont ensuite connus sous le nom de Minas Nuevas. Deux grandes zones minières en résultent, l'une le long de San Cristóbal-Buenaventura et l'autre à Cibao dans le triangle La Vega-Cotuí-Bonao, tandis que Santiago de los Caballeros, Concepcion et Bonao deviennent des villes minières. La ruée vers l'or continue entre 1500 et 1508, et Ferdinand le Catholique ordonne que « l'or des mines les plus riches sont réservées à la Couronne ». Ainsi, Nicolás de Ovando exproprie les mines d'or de Miguel Diaz et Francisco de Garay en 1504, car les mines à ciel ouvert deviennent des mines royales, bien qu'elles soient ouvertes aux prospecteurs privés. De plus, Ferdinand veut que les « meilleurs Indiens » travaillent dans ses mines royales, et en garda 967 dans la zone minière de San Cristóbal, supervisés par des mineurs salariés[26].

Sous le gouvernorat de Nicolás de Ovando, les Indiens sont contraints de travailler dans les mines d'or, « où ils sont grossièrement surmenés, maltraités et sous-alimentés ». En 1503, la Couronne espagnole est autorisée à distribuer des Indiens pour travailler dans les mines, dans le cadre du système appelé encomienda. « Une fois que les Indiens sont entrés dans les mines, la faim et la maladie les anéantissent littéralement ». En 1508, la population indienne d'environ 400 000 personnes est réduite à 60 000, et en 1514, elle est estimée à 26 334. La moitié se trouve dans les villes minières de Concepción, Santiago, Saint-Domingue et Buenaventura. En, 1514 l'émigration des colons espagnols s'accélère et est couplée à l'épuisement des mines. En 1516, une épidémie de variole tue 8 000 Indiens sur les 11 000 restants, en un mois. En 1519, « l'économie de l'or et la population indienne se sont éteintes en même temps »[27],[28].

En 1501, les monarques catholiques autorisent pour la première fois les colons des Caraïbes à importer des esclaves africains, qui arrivent sur l'île en 1503. La canne à sucre est introduite en provenance des îles Canaries, et le premier moulin à sucre du Nouveau Monde est établi en 1516 sur Hispaniola[29]. Le besoin de main-d'œuvre pour répondre aux exigences croissantes de la culture de la canne à sucre entraîne une augmentation exponentielle de l'importation d'esclaves au cours des deux décennies suivantes. Les propriétaires de sucreries forment rapidement une nouvelle élite coloniale et convainquent le roi d'Espagne de leur permettre de choisir dans leurs rangs les membres de la Real Audiencia. Les colons plus pauvres subsistent en chassant les troupeaux de bétail sauvage qui parcourent l'île et en vendant leur cuir[30],[31].

Avec la conquête du continent américain, l'économie des plantations de sucre d'Hispaniola décline rapidement. La plupart des colons espagnols partent vers les mines d'argent du Mexique et du Pérou, tandis que les nouveaux immigrants espagnols évitent l'île. L'agriculture régresse, les nouvelles importations d'esclaves cessent tandis les colons blancs, les noirs libres et les esclaves vivent dans la pauvreté, ce qui affaiblit la hiérarchie raciale et favorise le métissage, avec pour résultat une population d'origine espagnole, taïno et africaine. À l'exception de la ville de Saint-Domingue, qui réussit à maintenir certaines exportations légales, les ports dominicains comptent sur la contrebande, qui, avec le bétail, devient l'une des principales sources de revenus des habitants de l'île[32],[33].

Au milieu du XVIIe siècle, la France envoie des colons et des corsaires pour coloniser la côte nord-ouest d'Hispaniola en raison de sa position stratégique dans la région. Afin d'attirer les pirates, les français leur fournissent des femmes extraites des prisons, accusées de prostitution et de vol. Après des décennies de luttes armées avec les colons français, l'Espagne cède la côte ouest de l'île à la France par le biais du traité de Ryswick de 1697, tandis que le plateau central reste sous domination espagnole. Le côté français prospère, tandis que la colonie espagnole subit un déclin économique[34].

Le , les forces anglaises débarquent sur Hispaniola et assiègent Saint-Domingue, la principale forteresse espagnole de l'île. Les lanciers espagnols attaquent les forces anglaises, les renvoyant vers la plage. Les défenseurs espagnols obtiennent la victoire et sont récompensés par des titres de la Couronne espagnole. Les forces françaises attaquent Santiago en 1667, suivi d'un ouragan dévastateur l'année suivante et d'une épidémie de variole qui tue environ 1 500 personnes en 1669. En 1687, les espagnols encerclent le fort de Petit-Goâve, mais les français se défendent et pendent leurs chefs. Deux ans plus tard, lors de la guerre de Neuf Ans, les Français saccagent Santiago. En 1691, les Espagnols attaquent le nord et saccagent le Cap-François. Les tensions insulaires s'apaisent une fois la paix rétablie et le dernier monarque Habsbourg - Charles II, invalide et difforme - meurt le et est remplacé par le prince Bourbon Philippe d'Anjou, âgé de seize ans[35],[36],[37],[38].

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Au XVIIIe siècle, l'économie connaît un modeste développement et la population sur l'île atteint les 100 000 habitants, soit un quart de la colonie française[39].

Période Française[modifier | modifier le code]

De 1795 à 1822, la ville de Saint-Domingue est cédée plusieurs fois, tout comme la colonie qu'elle dirige. Elle est confiée à la France en 1795 après des années de conflits armés. Cependant, les Français ne parviennent pas à consolider cette cession, principalement en raison de la présence continue des troupes britanniques. Lorsque la nouvelle de la cession de Saint-Domingue est connue sur l'île, de nombreux Dominicains se rangent du côté de la Grande-Bretagne contre la France, accueillant des navires britanniques dans leurs ports, prêtant allégeance aux Britanniques et s'enrôlant dans les forces militaires de l'adversaire de longue date de la France[40].

En 1801, Toussaint Louverture, qui représente à l'époque la France impériale, envahit Saint-Domingue pour faire respecter les termes du traité de Bâle. Le contrôle français de l'ancienne colonie espagnole passe de Toussaint Louverture au général français Charles Leclerc lorsque celui-ci s'empare de la ville au début de l'année 1802. Après la défaite des Français en face aux Haïtiens, leur nouveau chef, Dessalines, tente de chasser les Français de Saint-Domingue. L'arrivée de petites unités françaises au large des côtes haïtiennes, à Les Gonaïves et à Saint-Domingue, oblige les Haïtiens à se retirer[41].

En 1807, le soldat et propriétaire foncier dominicain Juan Sánchez Ramírez forme une troupe de deux mille hommes venus de Cuba, de Porto Rico et de Grande-Bretagne et se rend dans la partie orientale de Saint-Domingue. Là, il encourage les habitants à prendre les armes contre les Français, à le soutenir dans la Reconquête de Saint-Domingue. De nombreux propriétaires et bûcherons se joignent à ses troupes tandis que Sanchez s'engage également dans l'exploitation de coupes de bois sur ses possessions des rives orientales, entre Higüey et Jovero (aujourd'hui Miches), où les communications avec Porto Rico sont plus faciles[42]. Ramírez entretient également une correspondance avec le capitaine général de Porto Rico, qui lui apporte un soutien officiel pour affronter les Français à Saint-Domingue et lui promet une aide militaire et financière[43].

Début , 300 soldats, envoyés par Toribio Montes, débarquent à Boca de Yuma et rejoignent les forces de Sánchez Ramírez. Il quitte El Seibo pour se rendre dans la ville de Saint-Domingue[44]. Le , il revient dans la ville avec ses troupes. Entre ce moment et le , il dirige également les armées britanniques et locales contre la domination française lors de la bataille de Palo Hincado, battant Marie-Louis Ferrand et chassant les Français qui se cachent dans les remparts de la capitale[45].

Après la défaite française, Saint-Domingue est récupérée par l'Espagne, et Ramírez est nommé gouverneur de la colonie, tandis que le territoire est reconstitué sous le nom de capitainerie générale[46].

Colonie Espagnole[modifier | modifier le code]

Après une douzaine d'années de mécontentement et de tentatives d'indépendance ratées par divers groupes d'opposition, l'ancien lieutenant-gouverneur de Saint-Domingue, José Núñez de Cáceres, déclare l'indépendance de la colonie vis-à-vis de la couronne espagnole sous le nom d'Haïti espagnol, le . Cette période est également connue sous le nom d'indépendance éphémère[47].

Unification d'Hispaniola[modifier | modifier le code]

La nouvelle république indépendante cesse d'exister deux mois plus tard sous le gouvernement haïtien dirigé par Jean-Pierre Boyer[48].

Comme Toussaint Louverture l'a fait deux décennies plus tôt, les Haïtiens abolissent l'esclavage. Afin de lever des fonds pour l'énorme indemnité de 150 millions de francs qu'Haïti accepte de payer aux anciens colons français, et qui est ensuite abaissée à 60 millions de francs, le gouvernement haïtien impose de lourdes taxes aux Dominicains. Comme Haïti est incapable d'approvisionner son armée de manière adéquate, les forces d'occupation survivent en réquisitionnant ou en confisquant de la nourriture et des fournitures sous la menace des armes. Les tentatives de redistribution des terres entrent en conflit avec le système de propriété foncière communale, qui apparaît avec l'économie d'élevage, et certaines personnes n'apprécient pas d'être forcées de cultiver des cultures commerciales sous le Code rural de Boyer et Joseph Balthazar Inginac[49]. Dans les zones rurales et montagneuses accidentées, l'administration haïtienne est généralement inefficace pour faire respecter ses propres lois. C'est dans la ville de Saint-Domingue que les effets de l'occupation se font le plus sentir, et c'est là que le mouvement pour l'indépendance prend sa source[50].

Les Haïtiens associent l'Église catholique aux maîtres esclavagistes français qui les exploitent avant l'indépendance et confisquent tous les biens de l'Église, déportent tout le clergé étranger et rompent les liens du clergé restant avec le Vatican. Tous les niveaux d'enseignement sont effondrés ; l'université est fermée, car elle est privée à la fois de ressources et d'étudiants, et les jeunes Dominicains de 16 à 25 ans sont enrôlés dans l'armée haïtienne. Les troupes d'occupation de Boyer, en grande partie dominicaines, ne sont pas payées et doivent « chercher et piller » les civils dominicains. Haïti impose au peuple dominicain un « lourd tribut »[51],[50]

La constitution haïtienne interdisait aux élites blanches de posséder des terres, et les grandes familles dominicaines propriétaires de terres sont privées de leurs biens. À cette époque, de nombreuses élites blanches de Saint-Domingue ne pensent pas à avoir des esclaves en raison de la crise économique à laquelle la ville est confrontée pendant la période de l'España Boba. Les quelques personnes qui souhaitent que l'esclavage soit établi à Saint-Domingue doivent émigrer vers d'autres colonies comme Cuba, Porto Rico ou la Grande Colombie. De nombreuses familles sont restées sur l'île, s'installant dans la région du Cibao. Après l'indépendance et le retour sous la domination espagnole en 1861, de nombreuses familles reviennent à Saint-Domingue, y compris de nouvelles vagues d'immigration en provenance d'Espagne[50].

Guerre d'indépendance dominicaine[modifier | modifier le code]

En 1838, Juan Pablo Duarte fonde une société secrète appelée La Trinitaria, qui vise l'indépendance totale de Saint-Domingue sans aucune intervention étrangère[52]. Par ailleurs, Francisco del Rosario Sánchez et Ramón Matías Mella, qui ne font pas partie des membres fondateurs de La Trinitaria, jouent un rôle décisif dans les efforts d'indépendance. Duarte, Mella et Sánchez sont considérés comme les Pères fondateurs de la République dominicaine[53].

Les Trinitarios profitent d'une rébellion haïtienne contre le dictateur Jean-Pierre Boyer. Ils se révoltent le , apparemment pour soutenir Charles Rivière Hérard qui défie Boyer pour prendre le pouvoir à Haïti. Cependant, le mouvement se défait rapidement du prétexte de soutien et demande l'indépendance dominicaine. Après avoir renversé Boyer, Hérard exécute certains Dominicains et en emprisonne beaucoup d'autres ; Duarte s'échappe. Après avoir soumis les Dominicains, Hérard doit faire face à une rébellion d'esclave à Port-au-Prince. Haïti forme deux régiments composés de Dominicains ; ils sont utilisés par Hérard pour réprimer la révolte[54].

Le trio est soutenu par Pedro Santana, un riche éleveur de bétail d'El Seibo, qui devient général de l'armée de la république naissante. La première Constitution de la République dominicaine est adoptée le , sur le modèle de la Constitution des États-Unis[55].

De nouvelles invasions haïtiennes menacent l'indépendance de la nation. Le , l'armée haïtienne, sous le commandement personnel du président Hérard, envahit la province orientale par le nord et progresse jusqu'à Santiago, mais est rapidement contrainte de se retirer après avoir subi des pertes disproportionnées. Selon le rapport de José María Imbert (le général qui défend Santiago) du à Saint-Domingue, « à Santiago, l'ennemi n'a pas laissé derrière lui sur le champ de bataille moins de six cents morts et... le nombre de blessés est très supérieur... [tandis que] de notre côté nous n'avons pas souffert une seule perte »[56].

Les Dominicains repoussent les forces haïtiennes, tant sur terre que sur mer, en . Les Haïtiens envahissent à nouveau en 1849 lorsque que la France reconnait la République dominicaine comme une nation indépendante. Santana, appelé à prendre le commandement des troupes, rencontre l'ennemi à Ocoa, le , avec seulement 400 hommes, et vaint complètement l'armée haïtienne[57]. En , Buenaventura Báez lance une offensive navale contre Haïti pour prévenir la menace d'une autre invasion[54].  Ses marins, sous la direction d'un aventurier français, font des raids sur les côtes haïtiennes, pillent les villages de bord de mer, jusqu'à Dame Marie, et massacrent les équipages des navires ennemis capturés[58]. En 1855, Haïti envahit à nouveau le pays, mais ses forces sont repoussées lors de la bataille de Santomé en et de la bataille de Sabana Larga en [59].

Première République[modifier | modifier le code]

La première constitution de la République dominicaine est adoptée le . L'État est connu sous le nom de Santo Domingo dans la langue anglaise jusqu'au début du XXe siècle[60]. Elle se caractérise par un gouvernement présidentiel avec de nombreuses tendances libérales, mais elle est entachée par l'article 210, imposée par Pedro Santana à l'assemblée constitutionnelle par la force, lui donnant des aspects d'une dictature jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance. Ces privilèges lui servent non seulement à gagner la guerre mais lui permettent aussi de persécuter, d'exécuter et de pousser à l'exil ses opposants politiques, parmi lesquels Duarte est le plus important. En Haïti, après la chute de Boyer, les dirigeants noirs accèdent au pouvoir dont jouissait autrefois exclusivement l'élite mulâtre[61].

Pendant près de vingt-cinq années, Santana et Báez se partagent le pays, dont les armées se battent continuellement pour le contrôle politique. Dans une tentative de maintenir un certain ordre et une certaine stabilité dans le pays, les deux chefs militaires et leurs armées recourent à l'aide extérieure. En 1861, le général Santana invite l'Espagne à revenir et à reprendre son ancienne colonie. Après une courte période de mauvaise gestion de la part de l'Espagne, les Dominicains réalisent leur erreur et forcent les espagnols à partir afin de pouvoir restaurer la République. Une autre tentative de stabilité est réalisée lorsque les Dominicains demandent aux États-Unis de prendre le relais une décennie plus tard. Bien que le président américain Grant soutienne cette demande, elle est rejetée par le Congrès américain[62],[63].

En raison du relief accidenté et montagneux de l'île, les régions de la République dominicaine se sont développées de manière isolée les unes des autres. Dans le sud, l'économie est dominée par l'élevage du bétail et la coupe de l'acajou et d'autres bois durs pour l'exportation. Cette région conserve un caractère semi-féodal, avec peu d'agriculture commerciale, la hacienda étant l'unité sociale dominante, et la majorité de la population vivant à un niveau de subsistance. Dans le nord, la région agricole la plus riche du pays, les agriculteurs complètent leurs cultures de subsistance en cultivant du tabac pour l'exportation, principalement vers l'Allemagne. Le tabac nécessite moins de terres que l'élevage de bétail et est principalement cultivé par de petits exploitants, qui dépendent de commerçants itinérants pour transporter leurs récoltes vers Puerto Plata et Monte Cristi. Santana se met à dos les agriculteurs du nord, s'enrichissant lui-même et ses partisans à leurs dépens en recourant à de multiples impressions de pesos qui leur permettent d'acheter les récoltes pour une fraction de leur valeur. En 1848, il est contraint de démissionner et est remplacé par son vice-président, Manuel Jimenes[62].

Après avoir vaincu une nouvelle invasion haïtienne en 1849, Santana se dirige vers Saint-Domingue et destitue Jimenes par un coup d'État. Sur son ordre, le Congrès élit Buenaventura Báez comme président, mais ce dernier ne veut pas servir de marionnette à Santana, contestant son rôle de chef militaire reconnu du pays. En 1853, Santana est élu président pour un second mandat, forçant Báez à l'exil. Trois ans plus tard, après avoir repoussé une autre invasion haïtienne, il négocie un traité louant une partie de la péninsule de Samaná à une société américaine ; l'opposition populaire le contraint à abdiquer, permettant à Báez de revenir et de prendre le pouvoir. Le trésor public étant épuisé, Báez fait imprimer dix-huit millions de pesos non assurés, achetant la récolte de tabac de 1857 avec cette monnaie et l'exportant en espèces avec un immense profit pour lui-même et ses partisans. Les planteurs de tabac du nord, ruinés par l'hyperinflation qui s'ensuit, se révoltent et forment un nouveau gouvernement dirigé par José Desiderio Valverde et dont le siège est à Santiago de los Caballeros. En , le général Juan Luis Franco Bidó assiège Santo Domingo. Le gouvernement basé à Cibao déclare une amnistie aux exilés et Santana revient et parvient à remplacer Franco Bidó en . Après une année de guerre civile, Santana capture Santo Domingo en , renverse Báez et Valverde pour s'installer à la présidence[64].

Guerre de Restauration[modifier | modifier le code]

En 1861, après avoir emprisonné, réduit au silence, exilé et exécuté nombre de ses opposants, et pour des raisons politiques et économiques, Santana signe un pacte avec la Couronne espagnole et ramène la nation dominicaine au statut colonial. Cette action est soutenue par les éleveurs du sud, tandis que les nobles du nord s'y opposent[65]. La domination espagnole prend finalement fin avec la guerre de restauration en 1865, après quatre années de conflit entre les nationalistes dominicains et les sympathisants espagnols[66]. La guerre provoque la mort de plus de 50 000 personnes[67].

Les années suivantes sont marquées par de nouveaux troubles politiques ; des chefs de guerre règnent, les révoltes militaires sont extrêmement fréquentes et la nation accumule les dettes[68]. En 1869, le président Ulysses S. Grant ordonne àla Marine américaine de se rendre sur l'île pour la première fois. Les pirates opérant depuis Haïti attaquent les navires commerciaux américains dans les Caraïbes, et Grant ordonne aux Marines de les arrêter. Après la prise de contrôle virtuelle de l'île, Báez propose de vendre le pays aux États-Unis[68]. Grant souhaite une base navale à Samaná ainsi qu'un endroit pour réinstaller les Noirs récemment libérés[69]. Le traité, qui prévoyait le versement par les États-Unis de 1,5 million de dollars pour le remboursement de la dette dominicaine, est rejetée par le Sénat américain en 1870 par un vote de 28 voix contre 28, les deux tiers étant requis[70],[71].

Báez est renversé en 1874, revient, et est définitivement déchu en 1878. Une nouvelle génération est alors aux commandes, avec le départ de Santana (mort en 1864) et de Báez. Le pays connaît une paix relative dans les années 1880, avec l'arrivée au pouvoir du général Ulises Heureaux[72].

« Lilís », tel que le nouveau président est surnommé, connaît une période de popularité. Il est cependant « un dissembleur consommé », qui endette profondément la nation tout en utilisant une grande partie des recettes pour son usage personnel et pour maintenir son État policier. Il devient despotique et impopulaire[72]. En 1899, il est assassiné. Cependant, le calme relatif qu'il connaît permet une amélioration de l'économie dominicaine. L'industrie sucrière se modernise et le pays attire des travailleurs étrangers et des immigrés[73].

Occupation par les États-Unis[modifier | modifier le code]

À partir de 1902, les gouvernements éphémères se succèdent, leur pouvoir est usurpé par les caudillos dans certaines régions du pays. En outre, le gouvernement national est en faillite et, incapable de payer les dettes de Heureaux, il est menacé d'une intervention militaire de la France et d'autres puissances créancières européennes[74].

Le président des États-Unis, Theodore Roosevelt, empêche l'intervention des Européens, en grande partie pour protéger l'accès au futur canal de Panama, en cours de construction. Il effectue une intervention militaire pour écarter les puissances européennes, afin de proclamer le Corollaire Roosevelt de la Doctrine Monroe, et aussi pour obtenir son accord dominicain de 1905 sur l'administration américaine des douanes dominicaines, qui constituent la principale source de revenus du gouvernement dominicain. Un accord de 1906 prévoit que l'arrangement dure 50 ans. Les États-Unis acceptent d'utiliser une partie des recettes douanières pour réduire l'immense dette extérieure de la République dominicaine et en assument la responsabilité[74].

Après six ans au pouvoir, le président Ramón Cáceres (assassin de Heureaux) est tué en 1911. Il s'ensuit plusieurs années de grande instabilité politique et de guerre civile. La médiation des États-Unis par les administrations de William Howard Taft et de Woodrow Wilson n'a permis qu'un court répit à chaque fois. Une impasse politique en 1914 est brisée après un ultimatum de Wilson demandant aux dominicains de choisir un président ou de s’en voir imposer un par les États-Unis. Un président provisoire est choisi et des élections relativement libres permettent de remettre au pouvoir l'ancien président Juan Isidro Jimenes Pereyra. Pour obtenir un gouvernement bénéficiant d'un soutien plus large, Jimenes nomme des membres de l'opposition à son cabinet. Mais cela n'apporte pas la paix et, alors que son ancien secrétaire à la guerre Desiderio Arias essaie de le destituer et malgré une offre d'aide militaire des États-Unis contre Arias, Jimenes démissionne le [75].

Wilson ordonne l'occupation américaine de la République dominicaine. La Marine américaine débarque le et prend le contrôle du pays deux mois plus tard. Le gouvernement militaire établi par les États-Unis, dirigé par le vice-amiral Harry Shepard Knapp, est largement rejeté par les dominicains, et de nombreuses forces du pays mènent des campagnes de guérilla contre les autorités américaines[75]. Le régime d'occupation conserve la plupart des lois, des institutions dominicaines et apaise la population. Le gouvernement relance également l'économie, réduit la dette, construit un réseau routier qui relie enfin toutes les régions du pays, et crée une Garde nationale professionnelle pour remplacer les unités de partisans en guerre[75]. L'opposition à l'occupation se poursuit et, après la Première Guerre mondiale, elle augmente également aux États-Unis. Le président Warren G. Harding, successeur de Wilson, s'efforce de mettre fin à l'occupation, comme il promet de le faire pendant sa campagne. Le règne du gouvernement américain prend fin en , et des élections sont organisées en [75].

Le vainqueur est l'ancien président Horacio Vásquez, qui coopère avec les États-Unis. Il est élu le et les dernières forces américaines quittent le pays en septembre. En six ans, les Marines participent à au moins 467 engagements, avec 950 insurgés tués ou blessés au combat. Vásquez apporte au pays six années de gouvernance stable, au cours desquelles les droits politiques et civils sont respectés et l'économie connaît une forte croissance, dans un climat relativement pacifique[76].

Ère Trujillo[modifier | modifier le code]

Conformément à leur accord, Trujillo devient le candidat présidentiel de la nouvelle Coalition patriotique des citoyens, avec Ureña comme coéquipier. Pendant la campagne électorale, Trujillo utilise l'armée pour déchaîner sa répression, obligeant ses adversaires à se retirer de la course. Trujillo se présente pour s'élire lui-même et, en mai, il est élu président pratiquement sans opposition après une campagne violente contre ses adversaires. Il accède au pouvoir le [77].

La croissance économique est importante sous le régime de Rafael Trujillo, qui exerçait une main de fer, bien qu'une grande partie de la richesse soit accaparée par le dictateur et d'autres éléments du régime. Des progrès sont réalisés dans les domaines de la santé, de l'éducation et des transports, avec la construction d'hôpitaux, de cliniques, d'écoles, de routes et de ports. Trujillo réalise également un important programme de construction de logements et institue un régime de retraite. Il négocie enfin une frontière incontestée avec Haïti en 1935, et obtient la fin de l'accord douanier de 50 ans en 1941. Il a fait en sorte que le pays ne soit plus endetté en 1947[78]. Cela s'accompagne d'une répression absolue et d'un recours abondant au meurtre, à la torture et aux méthodes terroristes contre l'opposition. Les hommes de Trujillo n'hésitent pas à recourir à l'intimidation, à la torture ou à l'assassinat d'opposants politiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays[79].

En 1930, l'ouragan San Zenon détruit la capitale et fait environ 4 000 morts[80]. Au cours du processus de reconstruction, Trujillo rebaptise Saint-Domingue « Ciudad Trujillo » et la montagne la plus élevée du pays - et des Caraïbes - La Pelona Grande en « Pico Trujillo »[81],[82]. À la fin de son premier mandat en 1934, il est la personne la plus riche du pays et l'une des plus riches au monde[83]. Vers la fin de son régime, sa fortune est estimée à 800 millions de dollars[84].

Trujillo, qui néglige le fait que son arrière-grand-mère maternelle appartenait à la classe des mulâtres d'Haïti, encourage activement la propagande contre le peuple haïtien[85]. En 1937, il ordonne ce qui est connu sous le nom de massacre du Persil ou « El Corte », ordonnant à l'armée de tuer les Haïtiens vivant du côté dominicain de la frontière[86]. L'armée massacre entre 17 000 et 35 000 Haïtiens en six jours, du au . Pour éviter de laisser des traces de l'implication de l'armée, les soldats emploient des armes blanches plutôt que des fusils[85]. Les soldats interrogent toute personne à la peau foncée et utilisent, si nécessaire, le shibboleth « perejil » pour distinguer les Haïtiens des Afro-Dominicains ; la lettre « r » de perejil est difficile à prononcer pour les Haïtiens. Après le massacre, la République dominicaine accepte de payer 750 000 dollars à Haïti, montant qui est ensuite ramené à 525 000 dollars[86].

Pendant longtemps, les États-Unis et l'élite dominicaine soutiennent le gouvernement de Trujillo. Ce soutien persiste malgré les assassinats de l'opposition politique, le massacre d'Haïtiens et les complots de Trujillo contre d'autres pays[86]. Les États-Unis pensent que Trujillo est le moins pire de tous les problèmes[76]. Les États-Unis rompent finalement avec Trujillo en 1960, après que des agents tentent d'assassiner le président vénézuélien, Rómulo Betancourt, un critique féroce[87]. Trujillo est devenu remplaçable. Les dissidents de la République dominicaine affirment que l'assassinat est le seul moyen sûr d'éliminer le président dominicain[88].

Selon Chester Bowles, le sous-secrétaire d'État américain, les discussions internes du département d'État en 1961 sur le sujet sont vigoureuses. Richard N. Goodwin, conseiller et rédacteur du président, qui a des contacts directs avec l'alliance rebelle, plaide pour une intervention contre Trujillo : « Le lendemain matin, j'ai appris qu'en dépit de la décision claire de ne pas demander notre aide au groupe dissident, après la réunion, a envoyé un télégramme aux personnes de la CIA en République dominicaine sans vérifier auprès du Département d'État ou de la CIA ; en fait, avec la protestation du Département d'État. Le message demandait aux agents de la CIA en République dominicaine d'obtenir cette demande à tout prix. Quand Allen Dulles l'a découvert le lendemain matin, il a retiré l'ordre. Nous avons découvert plus tard qu'il avait déjà été exécuté »[89]

Post-Trujillo (1962-1996)[modifier | modifier le code]

Trujillo est assassiné le [90], dans une ambiance de gangsters, avec des armes fournies par la CIA. En , un gouvernement démocratiquement élu, dirigé par le gauchiste Juan Bosch, entre en fonction, mais il est renversé en septembre. Le , après 19 mois de régime militaire, une révolte pro-Bosch éclate. Les forces pro-Bosch sont baptisées constitutionnalistes. La révolution prend des allures de guerre civile lorsque les forces militaires conservatrices ripostent contre les constitutionnalistes le . Ces forces conservatrices se nomment Loyalistes. Malgré les assauts des chars et les bombardements des forces loyalistes, les constitutionnalistes conservent leurs positions dans la capitale[91].

Le , le président américain Lyndon Johnson, craignant que les communistes ne prennent le contrôle de la révolte et ne créent un second Cuba, envoie les Marines, suivis immédiatement par la 82e division aéroportée de l'armée américaine et d'autres éléments du 13e corps aéroporté, dans le cadre de l'opération Powerpack. « Nous n'avons pas l'intention de rester assis dans un rocking chair, les mains croisées, et de laisser les communistes mettre en place un quelconque gouvernement dans l'hémisphère occidental », déclare Johnson[92]. Ces forces sont bientôt rejointes par des troupes relativement petites de l'Organisation des États américains[93]. Tous sont restés dans le pays pendant plus d'un an et sont partis après avoir supervisé les élections de 1966 remportées par Joaquín Balaguer. Ce dernier est le seul puppet president de Trujillo[93].

Lors de cette guerre, le nombre de morts dominicains s'élève à plus de 3 000, dont de nombreux civils noirs tués lorsque la junte militaire soutenue par les États-Unis entreprend une campagne de nettoyage ethnique au nord de Saint-Domingue[94]. Balaguer reste au pouvoir en tant que président pendant 12 ans. Son mandat est une période de répression des droits de l'homme et des libertés civiles, afin de maintenir les partis pro-Castro ou pro-communistes hors du pouvoir ; 11 000 personnes sont assassinées[95],[96]. Son règne est critiqué pour une disparité croissante entre les riches et les pauvres. Il est toutefois salué pour un programme d'infrastructures ambitieux, qui comprend la construction de grands projets de logements, de complexes sportifs, de théâtres, de musées, d'aqueducs, de routes, d'autoroutes et de l'imposant phare Columbus, achevé en 1992. Pendant son mandat, les militaires dominicains forcent les Haïtiens à couper la canne à sucre dans les plantations sucrières (Batey)[97]. En , 12 MiG-21 cubains effectuent des vols de mitraillage au-dessus de Puerto Plata pour avertir Balaguer de ne pas intercepter les navires de guerre cubains se dirigeant en Angola[98].

L'ouragan David détruit la République dominicaine en et cause la mort à plus de 2 000 personnes[99].

En 1978, Balaguer perd la présidence au profit du candidat de l'opposition Antonio Guzmán Fernández, du Parti révolutionnaire dominicain. Une autre victoire du PRD en 1982 conduit à la victoire de Salvador Jorge Blanco. Balaguer reprend la présidence en 1986 et est réélu en 1990 et 1994, cette fois-ci en battant de justesse le candidat José Francisco Peña Gómez, ancien maire de Saint-Domingue[100].

Au cours de cette période, la communauté internationale condamne le gouvernement dominicain pour son exploitation continue de travailleurs haïtiens travaillant dans la canne à sucre ; affirmant que 50 000 de ces travailleurs sont réduits en esclavage, forcés à effectuer des travaux pénibles sous la supervision de gardes armés[réf. nécessaire]

Régime de Joaquín Balaguer et XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Balaguer remporta les élections de et fut, aux termes d’élections fortement influencées par la violence politique d’État, réélu en 1970 et en 1974. En 1978, Antonio Guzmán Fernández (candidat du PRD — Parti révolutionnaire dominicain) fut élu. Il laissa la place en 1982 à Salvador Jorge Blanco, également membre du PRD.

En 1986, après la signature d’un accord entre le gouvernement et le FMI et la politique d’austérité qui s’en est suivie, les classes populaires (devant l’aggravation de la situation sociale) se rebellèrent avant d’être réprimées dans le sang. Plus d’une centaine de personnes furent tuées[101]. Balaguer retrouva un pouvoir de moins en moins dictatorial à la suite de l’élection présidentielle de 1986 et fut réélu en 1990 et en 1994. Cette dernière élection aux résultats serrés fut, aux dires des observateurs internationaux, suffisamment entachée d’irrégularités pour que la constitution soit modifiée et de nouvelles élections organisées seulement deux ans plus tard. Celles-ci conduisirent à l’élection du candidat du Parti de la libération dominicaine (PLD — centre droit) Leonel Fernández, âgé de 43 ans.

En 2000, c'est le candidat du PRD (membre de l'Internationale socialiste) Hipólito Mejía Domínguez qui accède au pouvoir. Il était opposé, d'une part, à Danilo Medina, candidat du PLD — la constitution interdisant à Leonel Fernández de se présenter à un second mandat consécutif — et, d'autre part, à Balaguer, candidat du Parti réformiste social chrétien (PRSC ; conservateur). Balaguer, âgé de 93 ans, obtient plus de 24 % des voix et manqua de peu la possibilité de provoquer un deuxième tour. Balaguer meurt le d'une crise cardiaque.

Hipólito Mejía Domínguez, candidat après une modification de la constitution lui permettant de se présenter à un second mandat, perd l’élection présidentielle de 2004 au profit de Leonel Fernández. Aux élections législatives du , le PLD, parti de Leonel Fernández, obtient des électeurs dominicains une majorité au Sénat et à la Chambre des députés. Leonel Fernández est réélu président de la République lors des élections du . Danilo Medina lui succède en 2012. Mais le pays continue de souffrir de la corruption[102].

Politique[modifier | modifier le code]

Le pays est une république de type présidentiel. Toutes les personnes de plus de 18 ans peuvent voter, de même que les personnes mariées, quel que soit leur âge. En revanche, les policiers et les militaires ne peuvent pas voter.

Le pouvoir exécutif est représenté par un président et un vice-président élus pour un mandat de 4 ans. L’élection présidentielle se déroule chaque année multiple de quatre (2012, 2016, 2020, etc.), à la date du .

Le pouvoir législatif est exercé par le Congrès national de la République dominicaine, composé de deux chambres : le Sénat et la Chambre des députés. Le Sénat compte 32 sièges et la Chambre des députés, 178. Les élections législatives sont organisées toutes les années paires non divisibles par quatre, au suffrage direct.

Économie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

La République dominicaine est la destination la plus visitée des Caraïbes. Le golf, ouvert toute l'année, est l'attraction principale[103]. C'est un pays géographiquement diversifié, avec Pico Duarte, le plus haut sommet des Caraïbes, et le lac Enriquillo, le point le plus grand et le plus bas des Caraïbes[104]. La température moyenne de l'île est de 26 °C et possède une grande diversité climatique et biologique.

Le tourisme est l'un des facteurs qui alimentent la croissance économique de la République dominicaine. La République dominicaine est la destination touristique la plus populaire des Caraïbes. Avec la construction de projets comme Cap Cana, le port de San Souci à Saint-Domingue, Casa De Campo et le Hard Rock Hotel & Casino à Punta Cana, le pays compte sur une activité touristique accrue dans les années à venir[105].

Devise[modifier | modifier le code]

Le peso dominicain (abrégé $ ou RD$ ; le code ISO 4217 est « DOP ») est la monnaie nationale. Le dollar américain, l'euro, le dollar canadien et le franc suisse sont également acceptés dans la plupart des sites touristiques. Le taux de change par rapport à l'Euro, s'établi en à 65 pesos par euro. En , le taux s'établi à 69 pesos par euro[106].

Société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population s'élève à 10 734 247 habitants (estimation 2017[3]).

En 2017, environ 75 % de la population vivait dans des zones urbaines. Plus de 3 millions de personnes vivent dans le Grand Saint-Domingue.

Les Haïtiens constituent le groupe d'étrangers le plus important.

En 2017, le taux de croissance était de 1,2 %, le taux de natalité de 18,4 naissances pour 1 000 habitants, le taux de mortalité de 4,7 pour 1 000, et le taux de fécondité de 2,29 enfants par femme[3].

Beaucoup ont émigré aux États-Unis depuis les années 1960, notamment à Washington Heights à New York, quartier surnommé « les hauteurs Quisqueya ». Il est estimé qu’environ 2 millions de Dominicains vivent aujourd’hui aux États-Unis[107].

Environ 85 % des Dominicains sont d'origine africaine, des descendants d'esclaves africains amenés sur l'île pour travailler dans les champs de canne à sucre. Les autres sont d'origine européenne, principalement des Canariens, des Espagnols et des Portugais[108].

En 2008, des chercheurs dominicains et portoricains identifient dans la population dominicaine actuelle la présence de gènes appartenant aux indigènes des îles Canaries, communément appelées guanches[109]. Ces types de gènes ont également été détectés à Porto Rico[109].

Immigration haïtienne[modifier | modifier le code]

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) recense en 2017 près de 500 000 Haïtiens habitant en République dominicaine. En outre, le pays abrite 277 000 descendants d’Haïtiens, nés en République dominicaine, mais dont une bonne partie ne possède pas de papiers et sont considérés comme des apatrides. Historiquement, « le début de l’immigration haïtienne en République dominicaine remonte aux années 1920. Des hommes étaient embauchés pour travailler dans les champs de canne à sucre. Ces braceros restaient confinés au sein même des plantations dans des baraques appelées bateyes[110]. »

Ils vivent pour beaucoup d'entre eux dans des bateys, près des champs de culture de la canne à sucre. Les autres dans les grandes villes comme Saint-Domingue ou Santiago de los Caballeros. Les Haïtiens constituent la communauté la plus pauvre de ce pays. Beaucoup d'entre eux ne parlent que le créole haïtien[111].

Les migrants haïtiens sont confrontés au racisme, aux discriminations, à l'exploitation, et à des violences. Certains groupes nationalistes agitent l'idée d'une « invasion pacifique » ; cette rhétorique a progressivement gagné beaucoup de terrain au sein du débat public et politique[110].

En , la cour constitutionnelle a décidé de priver de la nationalité dominicaine plus de 200 000 personnes, descendants de migrants haïtiens nés dans le pays depuis 1929, car elles ne pouvaient prouver que leurs ascendants étaient en situation régulière au moment de leur naissance. Sous la pression internationale (le droit international interdit à un État de rendre une personne apatride), le Parlement a adopté l'année suivante une loi rectificative. Cependant, celle-ci a aussi confirmé la position de la cour constitutionnelle selon laquelle des enfants nés en République dominicaine de parents étrangers devaient être considérés comme des étrangers[110].

Selon le Centre de développement durable (Cedeso), une ONG qui accompagne les apatrides, « l’absence de papiers d’identité entrave la mobilité et expose à des arrestations arbitraires, des tentatives de rackets ou des expulsions du pays. Sans papiers, pas d’accès non plus à la santé – hormis aux services d’urgences – ni à la justice. Il est impossible de se marier légalement et de déclarer la naissance des enfants. Ils deviennent donc eux aussi des apatrides, ce qui les empêche d’étudier au-delà de la 6e[110]. »

Langues[modifier | modifier le code]

La langue officielle est l'espagnol. La République dominicaine est membre observateur de l'Organisation internationale de la francophonie depuis [112].

Religions[modifier | modifier le code]

Religion en République dominicaine en 2014 selon Pew Research Center[113]
Religion Pourcentage
Catholicisme 57
Protestantisme 23
Sans religion 18
Autres confessions 2

Santé[modifier | modifier le code]

En 2019, le taux de natalité était d'environ 2,32 bébés par femme[114], et l'espérance de vie d'environ 74,081 ans[115].

En , l'avortement est dépénalisé en cas de viol, d'inceste, de malformation fœtale ou de danger pour la vie de la femme[116].

Culture[modifier | modifier le code]

Merengue.

Le merengue et la bachata sont des styles musicaux originaires de la République dominicaine. Le carnaval en République dominicaine a encore des caractères d'originalité.

Le baseball est un sport populaire. La République dominicaine fournit, devant le Venezuela, le plus grand nombre de joueurs étrangers au championnat professionnel de baseball de la Ligue majeure de baseball aux États-Unis[117]. Dans ce pays le football est un sport principalement féminin.

La canne à sucre, avec la distillation du rhum, et le tabac font aussi partie de la culture dominicaine. Plus de 50 % du tabac en République dominicaine est produit à Villa González, petite commune d'environ 30 000 habitants située dans la Cibao, qui représente de ce fait la capitale du tabac dominicain.

De nombreux Dominicains et Dominicaines sont descendants d’anciens esclaves. Les différences de richesse sont très fortes et les blancs descendants de colons espagnols sont de loin les plus riches tandis que les Noirs et les Métis, mélange d’amérindiens taïnos, d'africains et d’espagnols, occupent généralement le bas de l'échelle sociale. Néanmoins, le métissage y est très important.

Codes[modifier | modifier le code]

La République dominicaine a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

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