Trinité - d'Estienne d'Orves (métro de Paris)

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Trinité - d'Estienne d'Orves
Quais vers Mairie d'Aubervilliers, à gauche, et vers Mairie d'Issy, à droite.
Quais vers Mairie d'Aubervilliers, à gauche, et vers Mairie d'Issy, à droite.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 9e
Coordonnées
géographiques
48° 52′ 35″ nord, 2° 20′ 00″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 2
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 1 051 982 voyageurs (2021)
Historique
Mise en service
Nom inaugural Trinité
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 31-08
Ligne(s) (M)(12)
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP21264368
Noctilien (BUS)N01
(12)

Trinité - d'Estienne d'Orves est une station de la ligne 12 du métro de Paris, située dans le 9e arrondissement de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

La station est établie sous la rue de Châteaudun, au sud-est de la place d'Estienne-d'Orves. Orientée selon un axe est-ouest, elle s'intercale entre les stations Notre-Dame-de-Lorette et Saint-Lazare, la première étant suivie d'une voie de garage centrale.

Histoire[modifier | modifier le code]

La station est ouverte le avec la mise en service du premier tronçon de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (dite Nord-Sud) entre Porte de Versailles et Notre-Dame-de-Lorette.

Elle doit sa dénomination initiale de Trinité à son implantation sous la place de la Trinité, alors bordée au nord par le square de la Trinité, ces deux espaces tenant leur nom de l’église de la Sainte-Trinité de Paris, dédiée à la sainte Trinité chrétienne, qui les borde également par le nord.

Le , la ligne A devient l'actuelle ligne 12 du métro à la suite de l'absorption de la société du Nord-Sud le par sa concurrente, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (dite CMP), qui gère la concession de l'essentiel des autres lignes du réseau.

En mai 1945, en même temps que la place et le square éponymes, la station est renommée Trinité - d'Estienne d'Orves, en hommage au résistant français Honoré d'Estienne d'Orves (1901-1941), fusillé par les Allemands le au mont Valérien. Cependant, sur les quais, la céramique entre les cadres publicitaires ne porte encore que le toponyme originel de « Trinité ».

La station est ainsi la première d'une série de huit sur le réseau dont le nom a été modifié à l'issue de la Seconde Guerre mondiale afin d'honorer la mémoire de résistants morts pour la France ; suivront ensuite Charles Michels (ligne 10), Colonel Fabien (ligne 2), Corentin Celton (ligne 12), Guy Môquet (ligne 13), Jacques Bonsergent (ligne 5), Corentin Cariou (ligne 7) et Marx Dormoy (ligne 12).

Depuis les années 1950 jusqu'en 2016, les piédroits sur les quais sont revêtus d'un carrossage métallique avec montants horizontaux verts et cadres publicitaires dorés, éclairés. Avant la dépose de cet aménagement, imposée par la rénovation de la station dans le cadre du programme « Un métro + beau » de la RATP, il était complété par des sièges « Motte » de couleur verte. En 2016, le décarrossage fait provisoirement réapparaître des affiches antérieures aux années 1960[1],[2],[3]. Les travaux de modernisation, achevés en 2018, ont notamment consisté à restituer aux quais leur décoration « Nord-Sud » d'origine à l'identique.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 1 876 512 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 254e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[4],[5]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 757 661 voyageurs, la reléguant alors au 273e rang sur 304[6],[7], avant de remonter progressivement en 2021 avec 1 051 982 entrants comptabilisés, ce qui la rétrograde cependant à la 279e position des stations de métro pour sa fréquentation cette année-là, toujours sur 304[8].

Services aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

La station dispose de deux accès répartis en trois bouches de métro :

  • l'accès 1 « Place d'Estienne-d'Orves » consistant en deux escaliers à balustrades Dervaux établis dos-à-dos, l'un fixe et orné d'un candélabre Dervaux, l'autre mécanique dans le sens de la sortie, débouchant tous deux au droit du no 2 de la place ;
  • l'accès 2 « Rue de Châteaudun », constitué d'un escalier fixe agrémenté d'un entourage dans le style caractéristique du Nord-Sud, se trouvant face au no 50 de cette rue et permettant uniquement la sortie.

Quais[modifier | modifier le code]

Sur les quais de la station décarrossée, des traces d'une affiche ancienne.

Trinité - d'Estienne d'Orves est une station de configuration standard : elle possède deux quais séparés par les voies du métro et la voûte est semi-elliptique, forme spécifique aux anciennes stations du Nord-Sud. Les carreaux et la céramique en reprennent la décoration d'origine avec des cadres publicitaires et les entourages du nom de la station de couleur marron, des dessins géométriques marron sur les piédroits et la voûte, le nom inscrit en faïence blanche sur fond bleu de petite taille au-dessus des cadres publicitaires et de très grande taille entre ces cadres, ainsi que les directions incorporées dans la céramique sur les tympans. La dénomination actuelle est toutefois reprise en lieu et place du patronyme inaugural de Trinité, lequel était écrit en caractères plus imposants. Les carreaux de faïence blancs biseautés recouvrent les piédroits, la voûte, les tympans et les débouchés des couloirs. L'éclairage est assuré par deux bandeaux-tubes et les sièges sont de style « Akiko » de couleur jaune.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 21, 26, 43 et 68 du réseau de bus RATP et, la nuit, par la ligne N01 du réseau Noctilien.

À proximité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sofian Aissaoui et Florent Vairet, « Trinité : un trésor du métro parisien dévoilé », Le Daily Neuvième,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Des affiches des années 1950 dans le métro parisien », bigbrowser.blog.lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « PHOTOS. De vieilles affiches ressurgissent dans le métro de Paris », nouvelobs.com, (consulté le ).
  4. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. Le nombre de 302 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2019.
  6. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  7. Le nombre de 304 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 305 stations et non 304 en 2020.
  8. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]