Subdivisions de l'Ukraine
L'Ukraine comprend 24 régions administratives (oblasti, singulier - oblast), une république autonome (avtonomna respublika), et deux municipalités (mista, singulier - misto) avec des statuts régionaux. Il existe aussi onze régions historiques, qui ne correspondent plus à une réalité administrative.
Historique[modifier | modifier le code]
Les subdivisions de l'Ukraine sont directement dérivées du découpage en vigueur au temps de l'Union soviétique. Il a été simplifié en réduisant le nombre d'entités administratives en juillet 2020.
Structure[modifier | modifier le code]
Oblasts[modifier | modifier le code]
La plupart des oblasts d'Ukraine, aussi appelés provinces, sont nommés d'après leur capitale officiellement nommé « centre » (en ukrainien обласний центр, oblasny tsentr).
La ville de Kiev est indépendante de l'oblast de Kiev qui l'entoure.
Raïon[modifier | modifier le code]
Chaque oblast est généralement subdivisé en raions, dont le nombre va de 11 à 27.
Communauté territoriale[modifier | modifier le code]
La communauté territoriale (Територіальна громада) est, depuis 2020, le troisième échelon de collectivités territoriales.
Commune[modifier | modifier le code]
La commune (громада) est le plus petit niveau d'organisation administrative. Jusqu'en 2020, elle était le troisième échelon de collectivités territoriales. Entre 2015 et 2020, les communes ont été intégrées dans les communautés territoriales.
Les communes sont réparties en trois catégories : les villes, les communes urbaines, et les communes rurales.
La république autonome[modifier | modifier le code]
-
République autonome de Crimée, gouvernement en exil ; territoire sous contrôle russe depuis .
Les deux municipalités à statuts particuliers[modifier | modifier le code]
Kiev
Sébastopol, sous contrôle russe depuis .
Régions historiques[modifier | modifier le code]
Régions de la République socialiste soviétique ukrainienne[modifier | modifier le code]
En 1918, la République populaire ukrainienne fut partagée en 30, puis 32 territoires ou zemli (uk). La République socialiste soviétique d'Ukraine, qui lui fit suite lors de la formation de l'Union soviétique, fut divisée en 1925 en 40 okrougi et 706 raïony. En 1924, une partie des gouvernements de Podolie et d'Odessa en fut détachée pour créer une deuxième république autonome moldave au sein de l'Ukraine. En 1940, la moitié est de cette République autonome revint aux okrougi voisins tandis que l'autre moitié en fut détachée pour former, avec une partie de la Bessarabie jusque-là roumaine, la nouvelle République socialiste soviétique autonome moldave. Les divisions de la RSS d'Ukraine (uk) varièrent ensuite plusieurs fois jusqu'à la dislocation de l'Union soviétique.
Régions traditionnelles et historiques[modifier | modifier le code]
Ces régions n'ont pas d'existence légale. L'Ukraine est formée par 13 régions historiques[1] dont trois, Ruthénie, Bukovine et Crimée, correspondent peu ou prou à des divisions actuelles. Certaines, comme la Volhynie et la Galicie (polono-lituaniennes du XIVe siècle au XVIIIe siècle, ensuite respectivement russe et autrichienne jusqu'en 1918 et polonaises jusqu'en 1939), la Bucovine (moldave du XIVe siècle au XVIIIe siècle, autrichienne jusqu'en 1918 et roumaine jusqu'en 1940), la Sévérie (nord du pays), l'Ukraine slobodienne ou « Ukraine franche » (à cheval sur la frontière russe) et la Méotide (tatare criméenne du XIIIe siècle au XVIIIe siècle, ensuite russe), s'étendent également sur les pays voisins. D'autres sont intégralement ukrainiennes : Ruthénie subcarpathique (hongroise jusqu'en 1918, tchécoslovaque jusqu'en 1945), Podolie (polono-lituanienne du XIVe siècle au XVIIIe siècle, russe ensuite), Boudjak et Yedisan (turques du XVe siècle au XVIIIe siècle, russes ensuite), Tauride et Crimée (tatares depuis le XIIIe siècle, sous suzeraineté ottomane du XVe siècle au XVIIIe siècle, russes ensuite). La plus vaste des régions historiques est la région zaporogue, pays des cosaques du même nom, hérité des rapides du Dniepr.
D'autres régions sont parfois mentionnées, selon les auteurs :
- d'une part le nord (inclus dans l'oblast de Tchernivtsi) et le sud (Boudjak) de la Bessarabie (au sens du gouvernement russe de 1812, car avant 1812, Bessarabie était le nom du seul actuel Boudjak), ainsi que la région jadis roumaine de Hertsa (donnée à l'Ukraine par l'URSS en 1940 par le pacte Hitler-Staline, mais qui ne faisait partie ni de la Bucovine, ni de la Bessarabie : les auteurs notamment roumains restent très attachés à ces dénominations) ;
- d'autre part, les « abords de la Mer Noire » (Pritchornomoria) (uk) et le « bassin du Don » (Donbass), dénominations de géographie physique que les Soviétiques ont substituées aux dénominations historiques du Yedisan, de la Tauride et de la Méotide, jugées par eux « étrangères, savantes et démodées ».
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Hans-Erich Stier (dir.): Grosser Atlas zur Weltgeschichte, Westermann, 1985, (ISBN 3-14-100919-8), DTV Atlas zur Weltgeschichte, 1987 traduit chez Perrin, (ISBN 2-7242-3596-7), Putzger historischer Weltatlas, Cornelsen, 1990, (ISBN 3-464-00176-8), Atlas historique Georges Duby, Larousse 1987, (ISBN 2-03-503009-9), André et Jean Sellier Atlas des Peuples, La Découverte : « Europe centrale » : 1992, (ISBN 2-7071-2032-4)