Sergio Coronado

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Sergio Coronado
Illustration.
Sergio Coronado en 2015.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 16 juin 2012
Circonscription 2e des Français établis hors de France
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique ECO (2012-2016)
NI (2016-2017)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Paula Forteza
Adjoint au maire du 14e arrondissement de Paris
chargé de la démocratie locale, de la vie associative et des conseils de quartier

(6 ans, 11 mois et 18 jours)
Maire Pierre Castagnou
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Osorno (Chili)
Nationalité Française
Chilienne
Parti politique GE (1992-1994)
Convergences écologie solidarité (1994-1998)
LV (1998-2010)
EÉLV (2010-2018)
LFI (2018-2022)
EÉLV (Depuis 2022)

Sergio Coronado, né le à Osorno (Chili), est un homme politique français, membre du parti Europe Écologie Les Verts (EÉLV)

En 2001-2002, il est directeur adjoint de Noël Mamère pour l'élection présidentielle. Il est porte-parole et directeur de la communication d'Eva Joly, candidate EÉLV à l'élection présidentielle de 2012, après avoir été son directeur de campagne pour la primaire écologiste. Candidat d'union EÉLV-PS aux élections législatives de 2012, il est élu dans la deuxième circonscription des Français établis hors de France (Amérique latine et Caraïbes). Lors de la présidentielle de 2017, il rejoint La France insoumise. Candidat à sa réélection pour EÉLV-LFI, il est battu par Paula Forteza (LREM).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Il quitte le Chili, avec sa famille, après le coup d'État du général Pinochet contre le gouvernement de Salvador Allende en 1973. Il grandit en Argentine puis en France, en 1982, à 12 ans, en banlieue parisienne, et entre en classe préparatoire littéraire.

Après le retour de la démocratie au Chili, il prend la nationalité française, apatride jusqu’alors, en 1994 et obtient de nouveau la nationalité chilienne[1].

Fin 2008, il obtient une bourse de recherche en science politique, s’installe à Bogota, en Colombie et fréquente l’université El Externado, et adhère à l’association Français du monde – ADFE.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

En , à l'occasion de la Marche des fiertés, il fait son coming out sur Twitter. Il s'agit du 2e député à le faire publiquement, après Franck Riester[2],[3]. Sergio Coronado n'a jamais caché son homosexualité mais ne l'avait pas, jusqu'alors, exprimée publiquement[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Après avoir été responsable syndical au lycée (fondateur de la FIDL, premier syndicat lycéen) et à l'université (responsable de l’UNEF-ID), il adhère en 1992 à Génération écologie, qu'il quitte pour fonder avec Noël Mamère le mouvement Convergences écologie solidarité.

Il rejoint les Verts en 1998, et entre au Collège exécutif. Il y est réélu ensuite pour trois mandats successifs en 2000, 2002 et 2004 dans différentes attributions. Il a notamment été co-porte-parole du parti avec Cécile Duflot de à , après avoir failli devenir secrétaire national lors de l'Assemblée fédérale de Reims en 2004. Il a été chargé de l’altermondialisation, ce qui lui a permis de suivre l’émergence des forums sociaux mondiaux. Il a également été responsable de la commission internationale du parti.

En 2002, Noël Mamère le choisit comme directeur de la communication et directeur de campagne adjoint pour sa campagne présidentielle et obtient un score de 5,25 %, ce qui demeure jusqu’à aujourd’hui le meilleur résultat des écologistes à cette élection depuis 1974.

De à , il devient élu municipal du 14e arrondissement de Paris sur une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes. Adjoint au maire d'arrondissement, il est chargé de la démocratie locale, de la vie associative et des conseils de quartier.

Lors de la primaire Europe Écologie Les Verts de 2011, il a été directeur de campagne d’Eva Joly. Une fois investie par les écologistes, elle en fait l’un de ses quatre porte-paroles, aux côtés de José Bové, Dominique Voynet et Michèle Rivasi, et son directeur de la communication.

Dans le cadre d'un accord entre EÉLV et le PS, il est candidat aux élections législatives de juin 2012 pour les Français de l'étranger dans la circonscription Amérique latine et Caraïbes. François Boucher, élu AFE, membre du Parti socialiste et résident au Mexique, est son suppléant. Le , il est élu député de la circonscription Amérique latine et Caraïbes.

Le , alors qu'il était investi comme député, suivant l'accord de ralliement de Yannick Jadot à Benoît Hamon, il annonce soutenir[5] la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle dans une tribune publiée sur le site Reporterre signée par des militants et représentants d’Europe-Écologie-Les-Verts. Entre les deux-tours du scrutin, avec dix-huit parlementaires écologistes, il appelle à voter Macron pour battre Marine Le Pen[6]. Il n'est pas réélu lors des élections législatives de 2017, où il se présentait dans la même circonscription, sous une bannière commune de rassemblement EÉLV-La France insoumise.

Il est investi en seizième position sur la liste de La France insoumise pour les élections européennes de 2019[7].

Lors des élections municipales de mars 2020 dans la Seine-Saint-Denis, il est tête de liste pour la France Insoumise à Bondy. À l'issue du 1er tour, il arrive en 4e position avec 8 % des voix.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Depuis son adhésion aux Verts, il évolue dans les courants attachés à l’ancrage à gauche de l’écologie, et au rassemblement de la gauche et des écologistes.

Il est partisan du « Oui » au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. À ce titre, il participe à des réunions publiques aux côtés de Bertrand Delanoë (maire de Paris), Michel Rocard (ancien Premier ministre), et Daniel Cohn-Bendit (président du groupe des Verts au Parlement européen).

En 2007, il est partisan d’un rassemblement des écologistes à l’élection présidentielle, autour de la candidature de José Bové.

Il a publié le une biographie consacrée à Íngrid Betancourt, Ingrid, aux éditions Fayard[8].

En tant que chef de file des députés écologistes, il est le principal orateur, avec Christiane Taubira, dans la défense de la loi sur le mariage pour tous[9].

En 2015, il est un des rares députés à s'opposer fermement à la loi sur la prostitution (définitivement adoptée en 2016), portant entre autres sur la pénalisation des clients, raillant la « sainte alliance entre la droite conservatrice et une gauche bien-pensante »[10].

Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, Sergio Coronado est l'un des six députés français à voter contre la prolongation de l'état d'urgence en France[11]. Le , il est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »[12],[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Il s'affirme binational sur son site officiel, cela est confirmé dans une interview à TV5 Monde en janvier 2016.
  2. « Sergio Coronado, 2e député ouvertement gay après son coming out sur Twitter », Têtu, 2 juillet 2012.
  3. « Sur 577 députés, nous sommes plus de deux homosexuels », Europe 1, 2 juillet 2012.
  4. « Sergio Coronado, un 2e député ouvertement gay à l’Assemblée nationale » (consulté le )
  5. « Le député EELV Sergio Coronado choisit Mélenchon plutôt que Hamon », sur lehuffingtonpost.fr, (consulté le ).
  6. « Appel de parlementaires écologistes à voter Macron pour "mettre en échec" le FN », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Nos candidat⋅e⋅s aux élections européennes », sur La France insoumise.
  8. Sergio Coronado, Ingrid, Éditions Fayard, 2008, 288 p.
  9. « Mariage gay: Sergio Coronado, le solitaire », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Le Point magazine, « Loi prostitution : les députés ne cèdent pas sur la pénalisation du client », sur Le Point, (consulté le )
  11. « Prolongation de l'état d'urgence : quels députés ont dit non », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Collectif, « L'appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence » », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne).
  13. AFP, « État d'urgence : 58 personnalités revendiquent la liberté de manifester », Le Point,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]