Saint-Béat
Saint-Béat | |||||
La Garonne et le village de Saint-Béat. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Saint-Gaudens | ||||
Intercommunalité | communauté de communes des Pyrénées Haut-Garonnaises | ||||
Code postal | 31440 | ||||
Code commune | 31471 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Béatais | ||||
Population | 345 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 54′ 52″ nord, 0° 41′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 476 m Max. 1 760 m |
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Superficie | 7,37 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Bagnères-de-Luchon | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Saint-Béat-Lez | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
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Saint-Béat [sɛ̃ bea] est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Le , elle a fusionné avec Lez pour former la commune de Saint-Béat-Lez.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Commune située dans le Comminges et Petit-Comminges au pied du pic du Gar, dans les Pyrénées, dans le sud du département de la Haute-Garonne, à 33 km au sud de Saint-Gaudens.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Saint-Béat est située dans le bassin de la Garonne, et traversée par la Garonne en amont de Saint-Gaudens.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Saint-Béat est limitrophe de sept autres communes, dont Argut-Dessous à l'est par un simple quadripoint[1].
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 737 hectares ; son altitude varie de 476 à 1 763 mètres[2].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est accessible par la route nationale 125 et par la ligne SNCF (ligne Montréjeau - Luchon) (ligne fermée depuis le 18 novembre 2014), gare de Marignac - Saint-Béat, ainsi qu'avec la ligne régulière de transport interurbain du réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT).
Un tunnel qui contourne la ville pour rejoindre l'Espagne a été ouvert en avril 2018[3].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Un plan communal de sauvegarde[4] est émis par la maire au vu des risques majeurs.
Inondation
[modifier | modifier le code]Séisme
[modifier | modifier le code]La commune a été l'épicentre d'un tremblement de terre de magnitude 4,8, le .
Toponymie
[modifier | modifier le code]La ville se trouvant sur un rétrécissement de la Garonne, le lieu fut nommé par les Romains le « Pas du Loup » : Passus Lupi.
Saint-Béat serait, outre une tautologie (beatus : bienheureux ou saint), le nom d'un saint très local. Ce saint est aussi connu comme l'évangélisateur de la Beauce où il aurait tué un dragon.
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Entremons[7].
Ses habitants sont appelés les Saint-Béatais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans l'antiquité, le site de Saint-Béat est connu comme un « Passus Lupi » (passage du loup), car le resserrement de cette partie du val d'Aran n'aurait alors permis qu'à des loups efflanqués de passer sans se mouiller les pattes dans la Garonne.
Cette ancienne place forte commandait la vallée de la Garonne. Son importance l'avait fait surnommer la « clé de la France ».
Depuis, Saint-Béat est surtout connu pour ses carrières de marbre blanc, découvertes sans doute en cherchant à élargir l'étroit passage et exploitées depuis l'époque gallo-romaine[8]. La légende locale n'hésitait pas à dire que son marbre avait permis d'édifier la colonne Trajane à Rome, ainsi que tout ce qui était en pierre blanche dans la région. C'est naturellement faux. C'est en revanche en partie avéré pour les colonnettes du couvent de Saint-Bertrand-de-Comminges tout proche, ainsi que pour la majorité des sculptures de la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane. Il a servi pour les autels tauroboliques de Lectoure (176, 239 et 241 ap. JC). Le marbre de Saint-Béat fut le matériau utilisé pour les bassins et plusieurs statues du parc de Versailles.
L'existence d'un monastère est attestée dès 1003[9].
Les armoiries de Saint-Béat, « clef de France », s'expliquent par l'édification d'une citadelle qui contrôle le passage de la vallée de la Garonne.
Pendant longtemps, outre ses carrières, la ville était le site d'une foire où s'échangeaient les ânes et mulets destinés à l'Espagne, contre du bois venant des forêts aranaises et charrié par la Garonne. Cette foire avait traditionnellement lieu à la Saint-Martin.
Une particularité : jusqu'à la Révolution, Saint-Béat (du moins sa partie est, séparée de la partie ouest par la Garonne) formait, avec Melles et Argut-Dessus, une des enclaves languedociennes du diocèse appelé « diocèse civil du Petit-Comminges » (l'un des 24 diocèses civils des États du Languedoc). Sa partie ouest, avec Arlos, faisait partie de la jugerie dite de « Rivière-Verdun » (formée d'innombrables enclaves allant de Verdun-sur-Garonne, entre Toulouse et Montauban, jusqu'à la frontière espagnole). Cette jugerie dépendait de la Gascogne comme le Couserans et le Comminges[10].
Dans leur cahier de doléances, les habitants décrivent le site de la ville, comme un endroit particulièrement déshérité, soumis aux débordements de la Garonne, comme aux chutes de pierres depuis les falaises qui surplombent la ville.
De 1914 à 1953, le tramway électrique de Marignac au Pont-du-Roy va desservir Saint-Béat et ses carrières[11].
L'ouverture de la station de ski du Mourtis a donné un nouvel élan touristique à la ville, comme plus récemment son festival de sculpture de marbre, qui permet à de jeunes sculpteurs de s'exprimer par leur art.
Le , elle fusionne avec Lez pour constituer la commune nouvelle de Saint-Béat-Lez dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [12].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[13],[14].
Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes du canton de Saint-Béat et du canton de Bagnères-de-Luchon (avant le redécoupage départemental de 2014, Saint-Béat était le chef-lieu de l'ex-canton de Saint-Béat).
Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2016, la commune comptait 345 habitants[Note 1], en évolution de −12,21 % par rapport à 2010 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
selon la population municipale des années : | 1968[27] | 1975[27] | 1982[27] | 1990[27] | 1999[27] | 2006[28] | 2009[29] | 2013[30] |
Rang de la commune dans le département | 96 | 134 | 167 | 187 | 242 | 258 | 272 | 276 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Enseignement
[modifier | modifier le code]Saint-Béat fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par une école maternelle, une école primaire et le collège François-Cazes[31].
Sports
[modifier | modifier le code]Écologie et recyclage
[modifier | modifier le code]Protection environnementale
[modifier | modifier le code]La zone Natura 2000 de la Haute vallée de la Garonne, d'une superficie de 11 134 hectares, est classée[32],[33] :
- en zone spéciale de conservation (en référence à la Directive Habitats) depuis 2008 ;
- en zone de protection spéciale (en référence à la Directive Oiseaux) depuis 2006.
Elle s'étend sur une partie de la commune de Saint-Béat.
La zone Natura 2000 des Zones rupestres xérothermiques du bassin de Marignac, Saint-Béat, pic du Gar, montagne de Rié est classée en zone spéciale de conservation (en référence à la Directive Habitats) depuis 2007 ; avec une superficie de 7 680 hectares, elle s'étend sur une partie de la commune de Saint-Béat[34].
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Saint-Béat possède plusieurs monuments :
- les vestiges préhistoriques ;
- la carrière de marbre de Saint-Béat appelée brèche romaine : carrières de marbre blanc exploitées depuis l'époque romaine et de marbre bleu turquin ;
- le château fort du XIIe siècle et sa chapelle. Le château est bâti dans le défilé de la Garonne (surnommé par les romains « le passage des loups »). Il en subsiste notamment un donjon d'époque romane. La chapelle a été édifiée afin de protéger les habitants lors de l'épidémie de peste de 1855[35].
- l'église Saint-Béat-Saint-Privat, romane du XIIe siècle, inscrite au titre des monuments historiques en 1926, puis classée en 1994[36]. Un tombeau y abrite les reliques de saint Béat et de saint Privat ;
- le musée du Trésor de l'église ;
- la chapelle de Géry ;
- la chapelle de Ladivert ;
- la chapelle troglodytique Saint-Roch ;
- la maison natale du maréchal Joseph Gallieni ;
- l'écomusée le Moulin des Arts[37].
-
La Garonne. -
Le centre du village. -
La brèche romaine. -
Le château de Saint Béat vers 1840, par Eugène de Malbos.
-
Le château fort et sa chapelle. -
L'église Saint-Béat-Saint-Privat. -
Chapiteau roman dans l'église. -
La chapelle Saint-Roch.
à proximité :
- la station de ski le Mourtis ;
- le col de Menté.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joseph Magdelaine Martin (1753-1815), né à Saint-Béat, général des armées de la République, préfet des Pyrénées-Orientales de 1801 à 1813.
- Jean Léonard Barrié (1762-1848), militaire français des XVIIIe et XIXe siècles, est né à Saint-Béat.
- Jean-François Sacase (1808 à Saint-Béat-1884 à Toulouse), magistrat et homme politique.
- Romain Cazes (1810-1881), peintre, élève d'Ingres, né à Saint-Béat. Il a réalisé quelques tableaux et de nombreuses fresques allégoriques et religieuses à Bagnères-de-Luchon, Saint-Mamet, Albi, Oloron-Sainte-Marie, Bordeaux et Paris. Il existe un fonds Cazes au musée Ingres de Montauban.
- Gérard Marchant (1813-1881), psychiatre, est né à Saint-Béat.
- Joseph Gallieni (1849-1916), fait maréchal de France à titre posthume en 1921, est né à Saint-Béat.
- Edmond Rostand (1868-1918), s'est inspiré d'un des balcons de la ville pour une scène de Cyrano de Bergerac.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Son blasonnement est : D'azur à la clef renversée d'or, l'anneau fleurdelysé. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
[modifier | modifier le code]- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Saint-Béat : ouvre enfin », actu, (lire en ligne)
- « Prévention des risques », sur st-beat.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Inondations dans les Pyrénées : un an après la crue, Saint-Béat dénonce l'inaction de l'Etat », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- études face aux risques d'inondations
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- B. Sapène, « Autels votifs, atelier de marbriers et sanctuaire gallo-romains découverts à Saint-Béat (Hte-Garonne), en 1946 », Revue de Comminges, , p. 283 (lire en ligne )
- Héliodore Castillon (d ́Aspet), Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges..., Toulouse, Delsol, (lire en ligne), p. 220
- Voir cartes de Cassini, cartes de Gascogne et de Rivière-Verdun.
- Site FACS, Les chemins de fer secondaires de France : 31 - département de Haute-Garonne lire (consulté le 19 novembre 2019)
- « Recueil des actes administratifs des services de l'État en Haute-Garonne », sur haute-garonne.gouv.fr, (consulté le ).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- Jacques Girault, « RECIZAC Antoine, Alban », Le Maitron en ligne, 11/6/2014 mis à jour le 31/3/2021 (consulté le ).
- « St-Béat. Municipales : après deux mandats, Pierre Castéran s'interroge », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- « Saint-Béat-Lez. Vibrant hommage à Pierre Castéran, ancien maire », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- « Saint-Beat. Hervé Péréfarres présente sa liste », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- Christine Tellier, « Saint-Béat. Dernier mandat : Hervé Perefarrès n'est pas dans la course aux municipales », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ) « Entré au conseil municipal à l’âge de 19 ans, et après avoir été conseiller, adjoint puis maire, une page se tourne pour le maire de Saint-Béat ».
- Julien Licourt, « Saint-Béat : comment redonner vie à un village dévasté ? », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ) « Trois mois après une crue qui a dévasté Saint-Béat, le maire du petit village de Haute-Garonne regrette le manque d'accompagnement à long terme des communes ayant subi un grave sinistre ».
- « Saint-Béat. Municipales : le coup d'envoi donné par Alain Frisoni », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- « Maire démissionnaire, Alain Frisoni a apprécié ses cinq ans de mandat », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le maire, Alain Frisoni, jeune retraité des mines », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- « La scolarité », sur st-beat.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7300883 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7312005 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7300884 - Zones rupestres xérothermiques du bassin de Marignac, Saint-Béat, pic du Gar, montagne de Rié - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 40.
- Notice no PA00094446, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consultée le 28 juin 2010.
- Le Moulin des Arts sur le site de la mairie de Saint-Béat, consulté le 23 avril 2013.