Parti socialiste de France (guesdiste)
Fondation |
1901 (Unité socialiste révolutionnaire) 1902 (Parti socialiste de France) |
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Le Parti socialiste de France (PSdF) était un parti politique socialiste français, actif de 1902 à 1905.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Parti socialiste de France est créé en , lors du congrès de Commentry[1] par la fusion du Parti ouvrier français (POF), « marxiste », de Jules Guesde et du Parti socialiste révolutionnaire (PSR) « marxiste et blanquiste » d'Édouard Vaillant (qui comprenait en son sein l'Alliance communiste révolutionnaire).
Le processus de fusion entre le POF et le PSR, est amorcé à la suite de leur condamnation commune, lors du congrès des organisations socialistes tenu salle Wagram à Paris, le , de la participation d'un ministre « socialiste » (Millerand) au gouvernement[2]. Il se concrétise en par la création formelle du Parti socialiste de France, « Unité socialiste révolutionnaire » (USR). Les mois suivants sont consacrés à la construction de l'unité sur le « terrain ».
Son organe, hebdomadaire, est Le Socialiste, ancien organe du POF.
Il tient congrès en à Reims, à Lille et à Paris. En 1904, il annonce 16 000 membres[3]. Lors des élections municipales de 1904 le PSdF perd 3 mairies (Lille, Bourges, Montluçon) et compte 59 conseils municipaux, dont Alfortville, Ivry-sur-Seine, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre dans le département de la Seine.
Le Parti socialiste de France constitue une étape dans l'unification des socialistes français, qui mènera en à la constitution de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) par fusion du Parti socialiste de France et du Parti socialiste français.
Il est dirigé par une « Commission exécutive du Conseil national »[4] de 15 membres, où siègent notamment : Jules Guesde, Édouard Vaillant, Bracke, Louis Dubreuilh, Arthur Groussier, Paul Lafargue, etc.
Groupe parlementaire
[modifier | modifier le code]À la suite des élections législatives de 1902, ses députés constituent le « groupe socialiste révolutionnaire ». Le groupe ne compte que 12 membres lors de sa constitution le [5],[6], alors que le groupe des socialistes « jauressistes » compterait 37 élus[7] :
- Emmanuel Chauvière (Paris 15e)
- Paul Constans (Allier)
- Jules Coutant (Seine)
- Victor Dejeante (Paris 20e)
- Gustave Delory (Nord)
- Jacques Dufour (Indre)
- Marcel Sembat (Paris 18e)
- Léon Thivrier (Allier)
- Édouard Vaillant (Paris 20e)
- Albert Walter (Seine)
- Maurice Allard (Var)
- Jean Bouveri (Saône-et-Loire)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Daniel Ligou, Histoire du socialisme en France, PUF, 1962, p. 162
- Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République (1875-1940), « La marche difficile vers l'unité (1896-1905) », p. 110-112.
- D. Ligou, p. 162.
- Le Socialiste, N° 1 (nouvelle série), 19-26 octobre 1902, édition reprint par André Rossel, éditions Hier & Demain, 1973, vol. 10.
- D. Ligou, p. 159. 14 élus selon D. Ligou, qui nomme Jean-Baptiste Bénézech (Hérault), et Gabriel Baron (Bouches-du-Rhône), sans que ces noms apparaissent dans la source suivante.
- Le Socialiste, N° 1, op. cit., « Rapport du groupe socialiste révolutionnaire à la Chambre »
- Georges Lefranc, p. 112.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Lefranc, Le mouvement socialiste sous la Troisième République (1875-1940), Payot, Paris, 1963
- Daniel Ligou, Histoire du socialisme en France, PUF, 1962
- Claude Willard, Les Guesdistes. Le mouvement socialiste en France (1893-1905), Éditions sociales, 1965.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Compte-rendu du Congrès de Commentry, sur le site Gallica de la BnF.