Pacte anti-Komintern

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L'ambassadeur du Japon en Allemagne Kintomo Mushanokōji lors de la signature du pacte anti-Komintern, avec le ministre des Affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop, le .

Le pacte anti-Komintern est un traité signé le entre l'Allemagne nazie et l'empire du Japon, lesquels sont ensuite rejoints par d'autres États ayant des gouvernements fascistes, à tendances fascistes ou soutenant l'Axe pour des raisons politiques.

Historique[modifier | modifier le code]

Occupant le Mandchoukouo depuis 1931, l'Armée impériale japonaise se heurte à l'Armée rouge sur les confins de la Sibérie et de la République populaire mongole. Cette tension permet à l'Allemagne anticommuniste de se rapprocher du Japon. Le , l'Allemagne et le Japon signent le pacte anti-Komintern[1].

Valable pour cinq ans, cet accord est destiné à lutter contre l'Internationale communiste (IIIe Internationale) et contre la propagande bolchevique dans le monde. Il prévoit une coopération entre les polices allemandes et japonaises. Selon un protocole secret, si l'un des deux États est attaqué par l'URSS sans provocation, l'autre observe une neutralité bienveillante. Les deux partenaires se consulteraient immédiatement ; d'autre part, aucun d'eux ne conclurait un accord politique avec l'URSS sans consentement de l'autre[2].

Le régime d'Hitler insiste pour que le royaume d'Italie adhère à ce pacte. Mussolini signe ce traité un an plus tard, le [3]. Le royaume de Hongrie y adhère à son tour le et l'Espagne franquiste le .

La Finlande signe le pacte le , lorsque débute la guerre de Continuation.

Carte postale « Les trois bons amis », publiée au Japon en 1938. En haut, les portraits d'Hitler, du Premier ministre japonais Konoe et de Mussolini.

Sous la menace de l'instauration d'un gouvernement nazi et d'un démembrement territorial, le gouvernement danois de Thorvald Stauning signe le pacte le [4]. Cette participation forcée est annulée à la libération du Danemark, le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Alain Fleury, « Le Pacte « anti-Komintern » (25 novembre 1936), vu par la presse française », Revue Historique, vol. 282, no 2 (572),‎ , p. 411–421 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le )
  2. Charles Bloch.
  3. Claude Huan, « La collaboration entre l'Allemagne et le Japon durant la Seconde Guerre mondiale », Revue historique des Armées, vol. 182, no 1,‎ , p. 71–82 (DOI 10.3406/rharm.1991.3998, lire en ligne, consulté le )
  4. F. A. Abadie-Maumert, « L'armée danoise durant l'occupation », Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, vol. 31, no 123,‎ , p. 108–110 (ISSN 0035-2314, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Charles Bloch, « V - De l’accord naval à l’axe Rome-Berlin et à l’Anti-Komintern », dans Le IIIe Reich et le monde, Perrin, (ISBN 9782262051235), p. 176-211. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]