Noyers-Bocage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Noyers-Bocage
Noyers-Bocage
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Commune Val d'Arry
Intercommunalité Communauté de communes Pré-Bocage Intercom
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jacky Godard
2017-2020
Code postal 14210
Code commune 14475
Démographie
Gentilé Nussérien
Population 1 266 hab. (2020)
Densité 143 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 21″ nord, 0° 34′ 02″ ouest
Altitude Min. 85 m
Max. 193 m
Superficie 8,87 km2
Élections
Départementales Aunay-sur-Odon
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Noyers-Missy
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Noyers-Bocage
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Noyers-Bocage
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Noyers-Bocage
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte administrative du Calvados
Noyers-Bocage

Noyers-Bocage est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Noyers-Missy puis celle du Val d'Arry au .

Elle est peuplée de 1 266 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins du Bocage virois, du Bessin et de la plaine de Caen, dans le Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. Son bourg est à 6 km au nord-ouest d'Évrecy, à 8 km au nord-est de Villers-Bocage, à 9 km au sud-est de Tilly-sur-Seulles et à 18 km à l'ouest de Caen[1].

La superficie est de 887 hectares. Noyers-Bocage est administrativement rattaché au canton de Villers-Bocage et à l'arrondissement de Caen. La commune est desservie par la route départementale 615 (ancienne nationale 175). L'autoroute A84 traverse le territoire.

Noyers-Bocage est sur la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Seulles et de l'Orne La moitié occidentale est drainée par le Bordel, qui rejoint la Seulles à Fontenay-le-Pesnel, et ses affluents le ruisseau de Chenevière et le ruisseau de Cachy. Trois affluents de l'Odon occupent la moitié orientale : le ruisseau du Val Chesnel, le ruisseau de la Pigacière et le ruisseau d'O, ce dernier alimenté par le ruisseau de la Picardie.

Le point culminant (193 m) se situe en limite sud-ouest, au bout de l'appendice territorial de Montbrocq. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie du ruisseau du Val Chesnel du territoire, au sud-est. Comme son l'indique, la commune est bocagère.

Hameaux : Montbrocq, chemin de Sallen, Caligny, Hameau Neuf, Pont Latu, Sourdeval, le Carrelet, le Relais, le Londet, la Croix, la Croix Picard, la Picarderie, Landelles, Hameau Rosti, Brettevillette, Bellejambe.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme est attesté sous les formes Noers au XIe siècle[3], Noiers au XIVe siècle (livre pelut de Bayeux), Nouyers en 1405 (cartulaire du Plessis-Grimoult).

L'origine en est l'ancien français noier, « noyer »[3].

Le nom Bocage a été ajouté à Noyers par décret du .

Le gentilé est Nussérien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancienne sergenterie de Villers, lieu de notariat. L'ancienne église était du XIIIe siècle et le chœur et la nef était de style ogival de la première époque. Il existait une grange aux dîmes garnie de contreforts dont les murs remontaient au XIIe siècle. L'inscription : « Cœur désireux n'a jamais de repos, assez va qui fortune passe », datant de 1620 était présente sur les portes cintrées de la cour d'une maison située près de la grande route. Principaux fiefs : Noyers, Anisy, Caligny, Clinchamps. Les fiefs d'O et de Tesnières avaient chacun une ferme. En 1765 une épidémie de dysenterie fut particulièrement meurtrière et tua 135 personnes.

La Révolution est venue plus tardivement car Noyers était royaliste. La commune fut présidée par Messire Jean Robert Gosselin de Manneville, chevalier, seigneur et patron de Manneville jusqu'en 1789. L'élection de la municipalité eut lieu en et le premier maire fut Vincent Gandon, prieur de la paroisse.

Le bureau de poste a été construit en 1852. Le , la commune fut reliée à la gare de Caen par une ligne de chemin de fer qui allait à l'origine jusqu'à Aunay-sur-Odon et qui fut ensuite prolongée en 1891 jusqu'à la gare de Vire[4]. Le transport des voyageurs sur la ligne Caen - Vire fut interrompu le [5]. Le transport de marchandises fut par la suite limité à Jurques, puis définitivement suspendu. La ligne a alors été déclassée et déferrée.

Noyers-Bocage fut détruite, libérée le , sans combat grâce à un repli des troupes allemandes. Le centre du village a été reconstruit à environ 200 mètres plus loin.

Le , Noyers-Bocage intègre avec Missy la commune de Noyers-Missy[6] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Missy et Noyers-Bocage deviennent des communes déléguées et Noyers-Bocage est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 1995 Raoul Heudier DVD  
1995 mars 2001 Patrick Flaguais    
mars 2001 mars 2008 Nicole Lepoultier SE Infirmière
mars 2008[7] décembre 2015 Jacky Godard[8] SE Retraité de l'Éducation nationale
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[8]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Noyers-Missy le jusqu'en 2020 et Jacky Godard est élu maire de la commune nouvelle.

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2020, la commune comptait 1 266 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Noyers-Bocage[9]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Ayant compté jusqu'à 948 habitants en 1806, Noyers-Bocage n'a dépassé ce maximum démographique que lors des années 2000.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
916870948911945943894837867
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
831841854800776718725744694
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
649630602551536509475326416
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
4665256046207978221 1031 0941 165
2018 - - - - - - - -
1 223--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église de l'Assomption-Notre-Dame[12], détruite pendant la bataille de Normandie, est reconstruite de 1954 à 1960 par l'architecte Charles Musetti, les vitraux sont réalisés par Paul Martineau. L'ancienne église se trouvait dans l'actuel cimetière[13]. Elle était sous l'Ancien Régime un prieuré-cure augustinien du diocèse de Bayeux, à la collation du prieur du Plessis-Grimoult[14].
  • Mémorial à la mémoire des 150 pilotes alliés de Typhoon disparus.
  • Mémorial principal dévoilé en .
  • Plaque des noms dévoilées en .
  • Monument à la mémoire de tous les pilotes de Typhoon et du personnel au sol ayant perdu la vie, dévoilé en par M. Jacques Brehin, président de l'ASAVN et le Lieutenant Roy Crane, ex-pilote de Typhoon. D'après le dessin de Raymond Triboulet, réalisation Charles Lebaron.
  • Monument aux morts en granit, situé dans le cimetière, édifié par Hallais à Vire vers 1920, en mémoire des vingt-cinq soldats de la commune morts pendant la Première Guerre mondiale,

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1324
  4. Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes
  5. Wilez.com
  6. « Recueil des actes administratifs du 11 décembre 2015 », sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
  7. « Jacky Godard, nouveau maire de Noyers-Bocage », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  8. a et b Réélection 2014 : « Noyers-Bocage (14210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  9. Date du prochain recensement à Noyers-Bocage, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  12. Notice no EA14000010.
  13. « Noyers-Bocage, carte d'état-major » sur Géoportail.
  14. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, (lire en ligne), p. 209.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :