Jurques
Jurques | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Commune | Dialan sur Chaîne |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Code postal | 14260 |
Code commune | 14347 |
Démographie | |
Gentilé | Jurquois |
Population | 665 hab. (2021) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 04″ nord, 0° 44′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 139 m Max. 351 m |
Superficie | 12,69 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton des Monts d'Aunay |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Dialan sur Chaîne |
Localisation | |
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Jurques est une ancienne commune française, située dans le Bocage virois, dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Dialan sur Chaîne.
Elle est peuplée de 665 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le Pré-Bocage, au nord du Bocage virois. L'atlas de paysages de la Basse-Normandie place le sud de la commune au nord de l'unité du synclinal bocain caractérisée par « une alternance de lambeaux boisés sur les crêtes et de paysages semi-ouverts »[1]. Une moindre partie, au nord, est classée au sud-est de l'unité du Bocage en tableaux caractérisée par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[2]. Son bourg est à 9 km à l'ouest d'Aunay-sur-Odon, à 10 km au sud-ouest de Villers-Bocage et à 25 km au nord-est de Vire[3]
Le territoire est traversé par la route départementale no 577 (ancienne route nationale 177) menant à l'échangeur 42 de l'autoroute A84 à Coulvain au nord — à 4 km — vers Caen et à Vire au sud-ouest. Au nord, elle croise la D 54 qui relie Cahagnes au nord à Aunay-sur-Odon à l'est. Le bourg, évité par le sud-est par le nouveau tracé de la D 577, y est relié par la D 291 qui mène à La Bigne et Ondefontaine au sud-est et à Saint-Pierre-du-Fresne au nord-ouest . La D 107 traverse également le nord du territoire permettant de joindre Saint-Pierre-du-Fresne à la D 54 vers Aunay-sur-Odon.
Jurques est sur la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Seulles et de l'Orne, fleuves côtiers. La Seulles prend sa source au lieu-dit le Bois de Homme puis délimite le territoire au nord-ouest. Son bassin occupe la moitié nord du territoire où elle reçoit les eaux de quelques très courts affluents. Le bassin de l'Odon, affluent de l'Orne, est au sud du territoire qu'il limite au sud-est. Quelques affluents, très courts également, dont le ruisseau de la Chaîne qui marque la limite sud, grossissent son cours.
Le point culminant (351 m) se situe en limite ouest, près du zoo, sur la pente du Haut Bosq qui atteint 351 m sur la commune de Brémoy voisine. Le point le plus bas (139 m) correspond à la sortie de la Seulles du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 29 km[4]. Le Pré-Bocage s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Jurques, avoisine les 1 000 mm[5].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Les formes Jurches et Jorkes sont respectivement attestées en 1035 et 1250[7].
L'origine du toponyme semble obscure[8]. Albert Dauzat et Charles Rostaing émettent l'hypothèse d'un anthroponyme gaulois, Jurca[7]. Selon d'autres hypothèses, le nom Jorkes serait à l'origine du toponyme de la ville anglaise York et a fortiori de l'américaine New-York[9].
Le gentilé est Jurquois.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire de Jurques est en partie liée à la présence de minerai de fer, notamment à l'emplacement actuel du parc zoologique. Une concession est accordée en 1895, motivant la construction d'une petite cité ouvrière à proximité de la mine et du bourg. L'extraction durera jusqu'en 1940. En 1914 la production atteint 49 000 tonnes envoyées en Angleterre ou en Allemagne[10].
Le , la ligne de chemin de fer Caen - Aunay-Saint-Georges fut prolongée jusqu'à la gare de Vire en passant par Jurques[11]. La gare de Jurques était connectée à la mine par une voie étroite (60 cm) de trois kilomètres[12]. Le transport des voyageurs sur la ligne Caen - Vire fut interrompu le [13]. Le transport de marchandises fut par la suite limité à Jurques, puis définitivement suspendu. La ligne a alors été déclassée et déferrée.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 665 habitants, en évolution de −3,9 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Jurques a compté jusqu'à 949 habitants en 1806.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Notre-Dame (reconstruction). Elle abrite deux dessins projets de vitrail et un vitrail classés au titre objets monuments historiques[21],[22],[23]
- Le dolmen de la Pierre Dialan, classé monument historique[24].
- Le zoo.
- Spécialisé dans les félins, le parc zoologique de Jurques est situé à 40 km au sud-ouest de Caen. Il a vu naître une centaine de félins depuis sa création, dont, à trois reprises, les rares lionceaux blancs.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La salle des fêtes porte le nom de ce maire[14].
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Les unités de paysage : Unité 7.4.1 : Le synclinal bocain, montagne aux stigmates de l’abandon » [PDF], sur donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le )
- « Les unités de paysage : Unité 4.3.3 : Le Bocage en tableaux » [PDF], sur donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le )
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- Distance orthodromique selon le site Lion 1906
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 155
- Pierre-Henri Billy, Dictionnaire des noms de lieux de la France, Paris, Éditions Errance, , 627 p. (ISBN 978-2-87772-449-4, lire en ligne).
- Le Patrimoine des Communes du Calvados, t. 1, p. 63.
- Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes
- Auguste Pawlowski, Une Normandie inconnue : le bassin minier de la Basse-Normandie, Paris, H. Dunod et E. Pinat, 1911, p. 40.
- Wilez.com
- « "Il s'est battu pour reconstruire Jurques" après la guerre : Adrien Geneviève honoré : La salle des fêtes de Jurques (Dialan sur Chaîne, Calvados) a été inaugurée, samedi 27 janvier 2024, au nom d'Adrien Geneviève, maire de 1947 à 1963 », La Voix - Le Bocage, (lire en ligne, consulté le ).
- « Jurques. Le maire André Philippine brigue pour un deuxième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Jean-Yves Brécin a été élu maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Crucifixion », notice no IM14004127.
- « Dessin (projet de vitrail) : Crucifixion », notice no IM14004128.
- « Dessin (projet de vitrail) : Vierge à l'Enfant », notice no IM14004129.
- « Dolmen dit Pierre Dialan », notice no PA00111461, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le Patrimoine des Communes du Calvados, t. I, Éditions Flohic, coll. « le patrimoine des communes de France », (ISBN 2-84234-111-2), p. 63-64.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Jurques sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados