Noiron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Noiron
Noiron
Le château de Noiron.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Maire
Mandat
Olivier Vuillier
2020-2026
Code postal 70100
Code commune 70389
Démographie
Gentilé Noironais
Population
municipale
58 hab. (2021 en augmentation de 3,57 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 05″ nord, 5° 37′ 47″ est
Altitude Min. 199 m
Max. 244 m
Superficie 5,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Gray
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gray
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Noiron
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Noiron
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Voir sur la carte topographique de la Haute-Saône
Noiron
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Noiron

Noiron est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  • 1Carte dynamique
  • 2Carte Openstreetmap
  • 3Carte topographique
  • 4Carte avec les communes environnantes

La commune est traversée par la Tenise, un affluent de rive gauche de la Saône.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Entrée du village.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 953 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cugney », sur la commune de Cugney à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 958,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Noiron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,1 %), terres arables (13 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), prairies (5,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces écrites du nom du village apparaissent au XIIe siècle sous les intitulés « Neront – Nocront – Noyront » mais le nom est orthographié pour la première fois comme nous le connaissons aujourd’hui en 1329.

Dans la Chronique de Bèze, il est fait mention d’un meix « in villa quae dicitur Neronis juxta Gradiacum castris » d’où l’on a conclu que Noiron aurait existé dès la période romaine.

Noiron est cité dans une charte de 1150 par laquelle Narduin de Noiron et sa sœur Ermengarde, donnent à l’abbaye de Corneux des droits de justice sur le village. En 1188, Pierre de Noiron donna à la même abbaye le moulin de Noiron « molendinum Noeront ». Cette famille apparaît encore en 1320 avec Renaud de Noiron, damoiseau. En 1329, Henri de Vergy confessait tenir de la reine Jeanne, la terre de Noiron, à cause de son comté de Bourgogne. La seigneurie appartint ensuite à la famille de la Baume-Saint-Amour. De 1620 à 1637, Bénigne Balahu acquit quelques fiefs, ce qui lui permit de s’intituler seigneur de Noiron. En 1709, Claude François de la Baume, comte de Saint-Amour, vendit une portion de la seigneurie dite de Saint-Amour ou de Saint-Loup à Jean Baptiste Balahu, lieutenant particulier au présidial de Gray, à Claude François Balahu, ci-devant capitaine d’infanterie et à Ferdinand Balahu, capitaine au régiment de Poitiers. Le second acquit en 1743 une nouvelle portion de la seigneurie et celle-ci appartenait en entier en 1789 à Baptiste Joseph Balahu de Noiron. En 1780, le village dépend du bailliage de Gray et en 1790, du district de Gray et canton de Champvans[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray[15] (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune a adhéré le à l'ancienne communauté de communes Val de Gray.

L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du [16] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.

Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [17] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.

La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[18].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs[19]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2006 Pierre Berthier    
mai 2006 mars 2008 Yves Decaillot    
mars 2008[20] 2014 Marielle Jeanmougin    
avril 2014[21] En cours
(au 16 juillet 2020)
Olivier Vuillier   Directeur du développement au comité régional du tourisme
Vice-président de la CC Val de Gray (2019[22] → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[23]

Démographie[modifier | modifier le code]


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 58 habitants[Note 4], en augmentation de 3,57 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
181174153156233248245219253
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
190207161134142117134122102
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9510587776545566146
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
535557656550655857
2021 - - - - - - - -
58--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le village possède une église construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
  • Une maladrerie, établie sur le territoire, est mentionnée dans la charte d’affranchissement de Gray en 1324.
  • Le château (XVIIe siècle) a été restauré en 2010/2011.
  • Jadis, une verrerie a pu exister, en tout cas, un bois appelé Tertre de la Verrerie semble l'indiquer.
  • Un haut-fourneau a été établi à Noiron en 1824. Il produisait 800 tonnes de fonte en 1840. Il fut arrêté en [14].

Galerie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Noiron et Cugney », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cugney », sur la commune de Cugney - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cugney », sur la commune de Cugney - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gray », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Extrait du Dictionnaire des Communes de la Haute-Saône
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
  17. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 4.
  18. « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
  19. « Les maires de Noiron », sur francegenweb.org (consulté le ).
  20. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, publiée le 23 janvier 2013, consultée le 18 juillet 2013
  21. « Olivier Vuillier élu maire », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  22. « Un vrai pro pour le développement touristique : Élu à la quasi-unanimité jeudi soir, Olivier Vuillier, est le nouveau vice-président chargé de ce domaine à la communauté de commues Val de Gray. À 47 ans, celui qui est maire de Noiron et directeur du développement au Comité régional de tourisme dans le civil, connaît parfaitement son affaire. Portrait… », La Presse de Gray,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Noiron 70100 », Résultats aux municipales 2020, sur lemonde.fr (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.