Mazurka de Debussy

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Mazurka
L 75 (67)
Genre Mazurka pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Claude Debussy
Durée approximative min
Dates de composition 1890-1891
Fichier audio
Mazurka de Debussy
noicon
Benoit Mortgat (piano)

Mazurka est une pièce pour piano de Claude Debussy composée en 1890-1891.

Présentation[modifier | modifier le code]

Mazurka est composée en 1890-1891[1].

Avec la Rêverie, l’œuvre est cédée par Debussy à Choudens le , puis, de nouveau (« par mégarde (?)[1] »), le 30 août de la même année à Hamelle. La partition est publiée par Hamelle en 1903, à 290 exemplaires, puis par E. Fromont en 1905. En 1907, Hamelle et Fromont conclurent un accord pour mettre fin à toute contestation éditoriale[1].

Le compositeur, dans une lettre écrite à Fromont en 1905, évoque cette pièce de jeunesse en indiquant : « Je n'ai vraiment aucun goût pour ce genre de morceau, en ce moment surtout[1] ».

Analyse[modifier | modifier le code]

Le titre de l’œuvre, Mazurka, rappelle l'admiration pour Chopin de Debussy. Pour Harry Halbreich, « il s'agit de l'une de ses pages les moins personnelles, malgré un charme toujours indéniable[2] ». Le musicologue rapproche la partition de l'Intermezzo de la Petite Suite de Borodine[2].

La pièce est scherzando[3], de forme ternaire, ABA', dont chaque partie est plus brève que la précédente[4]. Les deux sections externes sont en fa dièse mineur, « d'un élan robuste, avec leurs sensibles abaissées modales[2] », et entourent « un intermède assez long en majeur, où les rythmes pointés obsédants propres à toute mazurka revêtent une allure plus gracieuse et plus légère[2] ».

Dans l'écriture, son « harmonie modalisante et les tournures mélodiques sont proches de ceux de la Petite Suite (1889) ou de la Tarentelle styrienne (1891)[4] ».

Pour Guy Sacre, la Mazurka possède aussi « un peu d'humour, cette épice qui épanouit les brouets les plus communs[5] ». Le caractère de mazurka s'efface dans la partie centrale de la partition, « plus fluide, plus vagabonde, [qui] sort de cette veine, chez Debussy, qu'on appellera « bergamasque », et qui met dans les mesures, tour à tour, le sourire de Colombine, l'ironie de Pulcinella, la mélancolie de l'« éternel Clitandre » : la barre de mesure se relâche (séquences à deux temps en plein
), le rythme pointé s'assouplit, les slavismes de la première partie cèdent à de frais motifs de ronde ou de chanson[3] »
.

La durée d'exécution moyenne de la pièce est de trois minutes environ[6].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, la Mazurka porte le numéro L 75 (67)[1] .

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Lesure 2003, p. 507.
  2. a b c et d Halbreich 1987, p. 294.
  3. a et b Sacre 1998, p. 942.
  4. a et b « Mazurka (Claude Debussy) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  5. Sacre 1998, p. 941-942.
  6. (en) Steven Coburn, « Mazurka, for piano, CD 75 (L. 67) | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. Christopher Howell, « DEBUSSY Piano Works Vol 1 Thiollier 8.553290 [CH]: Classical CD Reviews », sur MusicWeb-International,
  8. Dan Morgan, « DEBUSSY Piano Works Vol. 3 Chandos CHAN10467 [DM]: Classical CD Reviews », sur MusicWeb-International,
  9. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  10. Leslie Wright, « Debussy Early HYPERION CDA68390 [LW] Classical Music Reviews », sur MusicWeb-International,
  11. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]