Le Triomphe de Bacchus (Debussy)

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Le Triomphe de Bacchus
L 33 (38)
Image illustrative de l’article Le Triomphe de Bacchus (Debussy)
Page de titre du manuscrit autographe.

Genre Suite d'orchestre
Musique Claude Debussy
Effectif piano à quatre mains
Dates de composition 1882
Création
Paris, Bibliothèque nationale de France
Interprètes Christian Ivaldi et Noël Lee

Le Triomphe de Bacchus est une suite d'orchestre pour piano à quatre mains de Claude Debussy composée en 1882.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Triomphe de Bacchus est composé début 1882, sans doute comme devoir d'élève au Conservatoire de Paris, où Debussy est étudiant à l'époque. L'œuvre est inspirée par un poème de Théodore de Banville faisant partie du recueil Les Stalactites : Le Triomphe de Bacchos à son retour des Indes[1],[2].

La partition est notée « suite d'orchestre » mais ne subsiste que dans une version pour piano à quatre mains du compositeur. Le manuscrit autographe est conservé à la Pierpont Morgan Library de New York. Quatre mouvements sont indiqués sur la page de titre[1] :

  1. Divertissement
  2. Andante
  3. Scherzo
  4. Marche et bacchanale

Les deux premiers mouvements sont complets mais le no 3 semble perdu et le no 4 n'existe que sous la forme de deux manuscrits autographes partiels[1].

Il existe une orchestration de Marius-François Gaillard du Divertissement, créée à Paris, salle Pleyel, le , par l'Orchestre des Concerts du Conservatoire dirigé par Gaillard, également auteur d'une réduction pour piano à deux mains du mouvement. Les différentes versions sont éditées par Choudens en 1928[1].

La partition complète pour piano à quatre mains (des deux premiers mouvements et des fragments du dernier) est publiée par Durand en 2002 (éditée par Noël Lee)[1]. L'œuvre est donnée en première audition publique à la Bibliothèque nationale de France le par Christian Ivaldi et Noël Lee[3].

Pour Caroline Waight, « le Divertissement initial se caractérise par sa tension dramatique, tandis que l’Andante qui suit détend quelque peu l’atmosphère. Les deux fragments, Marche et Bacchanale et Maestoso, apportent à l’ouvrage sa vigoureuse conclusion[4] ».

Le musicologue Yves A. Lado-Bordowsky relève pour sa part la « présence d'un thème cyclique à caractère héroïque qui, du premier mouvement, Divertissement, passe au quatrième, Marche et Bacchanale, où il se trouve successivement mêlé à la Bacchanale puis à la Marche sur laquelle se termine « maestoso » la première des suites d'orchestre de Debussy[5] ».

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Le Triomphe de Bacchus porte le numéro L 33 (38)[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Piano à quatre mains[modifier | modifier le code]

Orchestration[modifier | modifier le code]

  • Debussy Orchestral Works, Vol. 5, Orchestre national de Lyon, Jun Märkl (dir.), Naxos 8.572568, 2011[7].
  • Debussy: Complete Orchestral Works, 9 CD, Orchestre national de Lyon, Jun Märkl (dir.), Naxos 8.509002, 2012[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Lesure 2003, p. 483.
  2. Souffrin 1960, p. 205.
  3. « [Le triomphe de Bacchus. FL 33] », sur data.bnf.fr
  4. Caroline Waight, « Claude Debussy (1862–1918) : Musique pour piano à quatre mains », sur www.naxos.com (consulté le )
  5. Lado-Bordowsky 1990, p. 6.
  6. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  7. Pierre-Jean Tribot, « Fin de l’intégrale Debussy de l’Orchestre de Lyon avec Jun Märkl », sur ResMusica,
  8. Pierre-Jean Tribot, « Intégrale Debussy à Lyon », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]