Marianne Denicourt

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Marianne Denicourt
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Marianne Denicourt lors du festival de Cannes 2019.
Naissance (57 ans)
Paris
Nationalité française
Profession actrice, scénariste, réalisatrice
Films notables Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle)
Haut bas fragile
Médecin de campagne

Marianne Denicourt est une actrice, réalisatrice et scénariste française, née le à Paris[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

De son vrai nom Marianne Cuau, Marianne Denicourt est la fille de Bernard Cuau, professeur de lettres sur le campus de Jussieu[2], documentariste et membre du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes, et de Denise Zigante, comédienne[3].

Sa sœur Emmanuelle est réalisatrice[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle fait sa première apparition à l'écran en figurante dans L'Argent de Robert Bresson, en 1983. Elle suit des cours d'art dramatique avant d'intégrer l'école des Amandiers de Nanterre, où elle a pour professeurs Patrice Chéreau et Pierre Romans. En 1987, elle est « l'amoureuse » dans le marivaudage que Jacques Doillon tourne avec les élèves des Amandiers.

Entre-temps, elle fait ses classes dans le cinéma d'auteur : La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (cinéaste qui la fait chanter et danser en 1995 dans Haut bas fragile), dans La Vie des morts, le moyen métrage qui, en 1990, révèle Arnaud Desplechin avec lequel elle va tourner ses deux premiers longs métrages, La Sentinelle et Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), et avec qui elle aura plus tard une liaison.

Au milieu des années 1990, Marianne Denicourt joue dans de nombreux films : une assistante d'un psychanalyste dans Passage à l'acte de Francis Girod, une maîtresse du marquis dans le Sade de Benoît Jacquot (2000). Dans deux films, elle donne la réplique à Daniel Auteuil qui deviendra son compagnon. Elle joue également dans plusieurs comédies, À mort la mort ! de Romain Goupil, Quelqu'un de bien de Patrick Timsit, Une pour toutes de Claude Lelouch et Monique : toujours contente (2001) de Valérie Guignabodet. En 2005, elle tourne Le Domaine perdu sous la direction de Raoul Ruiz.

Depuis 2010, elle a tourné avec une nouvelle génération de réalisateurs. En 2013, elle est à l'affiche de Hippocrate — film pour lequel elle est nommée pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle — et, en 2016, de Médecin de campagne, tous deux réalisés par Thomas Lilti et portant sur l'univers de la médecine. Entre-temps, elle interprète le rôle de Martine Monteil, célèbre directrice de la brigade criminelle à l'époque de l'affaire Guy Georges, dans L'Affaire SK1 de Frédéric Tellier.

En 2015, elle fait partie du jury présidé par Roschdy Zem lors du 37e festival du cinéma méditerranéen de Montpellier.

Engagement[modifier | modifier le code]

Marianne Denicourt est marraine de l'association Afghanistan demain depuis 2005. Elle a réalisé pour celle-ci deux documentaires tournés à Kaboul : Une maison à Kaboul et Nassima, une vie confisquée qui reçoit le prix média pour l'enfance en 2009[4].

Polémique avec Arnaud Desplechin[modifier | modifier le code]

Alertée par Juliette Binoche et estimant que Rois et Reine d'Arnaud Desplechin – qui a été son compagnon au début des années 1990 – s'inspire largement de sa vie, Marianne Denicourt publie, en 2005, Mauvais génie, un livre coécrit avec la journaliste Judith Perrignon, dans lequel elle reproche à Desplechin d'avoir exploité des éléments douloureux de sa vie privée et de leur vie commune[5].

Elle le poursuit ensuite en justice, en 2006, lui réclamant 200 000 euros de dommages-intérêts, mais elle est déboutée le par le tribunal[6]. Celui-ci estime que l'œuvre de Desplechin, même si elle s'inspire largement de la personnalité et de l'histoire de Marianne Denicourt, voire de ses proches, constitue une œuvre de fiction non réductible à ces faits réels sans qu'il y ait « atteinte à la vie privée[7] ».

En revanche, elle n'est pas condamnée en retour, à la suite de la plainte du producteur, par le même tribunal qui considère qu'elle a pu souffrir « de voir ces événements douloureux de sa vie privée utilisés par son ancien compagnon[6]. »

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Marianne Denicourt à la cérémonie des César 2015.

Réalisatrice[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (BNF 14026459).
  2. « Marianne Denicourt et François Cluzet, et le live de Camp Claude en direct du studio 106 », sur France Inter (consulté le ).
  3. a et b Jean-Baptiste Morain, « A l’aigre douce – Portrait d'Emmanuelle Cuau », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  4. Nassima, une enfance confisquée par Pascal Paillardet dans La Vie no 3256 du 24 janvier 2008.
  5. « Marianne Denicourt : "Faire du cinéma, c'est toujours un acte d'amour" », L'Express, 20 juin 2005.
  6. a et b « Rois et reine d'Arnaud Depleschin, devant la justice », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Affaire Desplechin : Marianne Denicourt déboutée » sur allocine.
  8. Nassima, une vie confisquée sur www.pltv.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]

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