Le Sceptre d'Ottokar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 25 mars 2020 à 21:13 et modifiée en dernier par Gundan (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Le Sceptre d'Ottokar
8e album de la série Les Aventures de Tintin
Image illustrative de l’article Le Sceptre d'Ottokar

Auteur Hergé
Genre(s) Franco-Belge
Aventure

Personnages principaux Tintin
Milou
Dupond et Dupont
Bianca Castafiore
Lieu de l’action Drapeau de la Belgique Belgique
Allemagne[a]
Syldavie
Bordurie

Éditeur Casterman
Première publication 1939 (noir et blanc)
1947 (couleur)
Nombre de pages 62 (couleur)
108 (noir et blanc)

Prépublication Le Petit Vingtième
Albums de la série

Le Sceptre d'Ottokar est le huitième album de bande dessinée des Aventures de Tintin, prépublié en noir et blanc du 4 août 1938 au 10 août 1939 dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur de l'album est parue en 1947. Cet album marque l'arrivée de Bianca Castafiore dans la série.

Synopsis

Un sceau

Tintin trouve sur un banc public une serviette appartenant à un certain professeur Halambique. Il s'agit d'un spécialiste de sigillographie qui doit se rendre prochainement en Syldavie pour étudier le sceau du roi Ottokar. Tintin découvre par hasard que le professeur et lui-même sont sous surveillance. Intrigué, il décide d'enquêter. Il est très vite repéré et reçoit plusieurs messages d'avertissement, puis il est victime d'un attentat à la bombe, qui échoue grâce à l'intervention des Dupondt.

Le reporter accepte alors d'accompagner le professeur en Syldavie en qualité de secrétaire. La veille du départ, Tintin est très surpris d'entendre le professeur crier à l'aide au téléphone, sans raison apparente puisqu'il le trouve quelques instants plus tard en train de normalement faire sa valise. Dans l'avion qui les mène à Prague via une escale à Francfort, Tintin remarque le comportement bizarre du professeur. Il ne fume plus et, alors qu'il était auparavant très myope, voit parfaitement de loin. Tintin pense donc qu'il s'agit d'un imposteur et feint une chute pour lui arracher ce qu'il pense être une fausse barbe. Celle-ci se révèle être vraie et Tintin abandonne ses soupçons.

Dans la première version de l'album, les gardes du Château Kropow étaient inspirés des Beefeaters qui gardent la tour de Londres. Le costume sera « balkanisé » par Jacobs en 1946[1].

Le pilote de l'avion les transportant vers Klow, la capitale, affrété spécialement par le ministère de l'air syldave pour l'occasion, actionne une trappe éjectant Tintin dans le vide. Miraculeusement sauvé, ce dernier comprend qu'il est face à un complot de grande ampleur visant à renverser le roi de Syldavie Muskar XII et à lui voler son sceptre. En effet, d'après une vieille tradition syldave dont Tintin a pris connaissance lors de la lecture d'une brochure publicitaire pendant le voyage[b], le roi doit absolument présenter ce sceptre au public le jour de la Saint-Wladimir pour pouvoir régner.

Tintin décide donc de se rendre au plus vite à Klow pour prévenir le roi. Mais il doit affronter bien des difficultés pour continuer son voyage. De nombreux guets-apens lui sont tendus à la fois par des gendarmes syldaves membres du complot tels que Sprbodj ou Wizskizsek, ou par le propre aide de camp du roi, le colonel Boris. Il parvient enfin après moult péripéties à rencontrer Sa Majesté, avec laquelle il se rend au Château Kropow où sont gardés la Couronne et le Sceptre d'Ottokar.

Malgré toutes les mesures de sécurité (le château possède une garde spéciale tout entière dévolue à la garde du sceptre et des gardes qui restent nuit et jour dans la salle du trésor dont la porte est en permanence fermée), le vol a lieu. Avec l'aide de ses amis, les policiers Dupond et Dupont, Tintin cherche à retrouver le sceptre avant la Saint-Wladimir qui a lieu dans trois jours. Il découvre que les conspirateurs (dont le photographe officiel de la Cour Czarlitz) se sont servis d'un appareil photographique truqué, muni d'un ressort pour lancer le sceptre à travers les barreaux des fenêtres du château. Ayant retrouvé la trace des voleurs, Tintin les poursuit avec les Dupondt, puis seul, les arrête avant qu'ils n'aient pu franchir la frontière bordure et reprend possession de l'insigne royal. Il découvre alors dans la poche du bandit poursuivi, un message écrit par un certain Müsstler qui lui révèle la vraie nature du complot : la Bordurie, pays voisin, envahira et annexera la Syldavie à l'occasion des troubles causés par la chute du roi.

Tintin doit rentrer à Klow au plus vite pour rapporter le sceptre car la Saint-Wladimir est proche. Affamé, il est contraint de faire un détour par la Bordurie pour manger, puis il s'empare d'un avion militaire bordure pour rejoindre Klow. L'appareil est repéré et abattu par la DCA syldave, mais Tintin se sauve en sautant en parachute et rejoint Klow à pied. Il perd sans s'en apercevoir le sceptre au cours de sa marche, et le pouvoir de Muskar XII ne doit son salut qu'à la clairvoyance de Milou qui rapporte au palais le symbole de la monarchie syldave...

Grâce à Tintin, l'Anschluss bordure échoue avec l'arrestation par la police syldave de tous ses complices, suivie plus tard du démantèlement progressif du Z.Z.R.K. (sigle de Zyldav Zentral Revolutzionär Komitzät, en français Comité Central Révolutionnaire Syldave), bras armé du parti La Garde d'Acier, dont Müsstler est le chef suprême. Il s'avère que dans l'avion qui le menait en Syldavie, Tintin avait voyagé avec Alfred Halambique, le frère jumeau malfaisant du sigillographe Nestor Halambique. Celui-ci avait été kidnappé par des membres du Z.Z.R.K. peu avant son départ ; Alfred est lui aussi arrêté, tandis que le vrai Nestor Halambique est libéré. Le jeune monarque décore Tintin en le nommant chevalier de l'ordre du Pélican d'Or.

C'est dans cet album qu'apparaissent pour la première fois Bianca Castafiore, mais aussi le colonel Boris (alias Jorgen).

Contexte

De l'aveu même d'Hergé[2], Le Sceptre d'Ottokar est le récit d'un « Anschluss » raté. Le sujet était brûlant d'actualité à l'époque, puisque l'histoire, publiée en 1939, s'inscrit dans le contexte de trois annexions qui eurent lieu peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale : l'Anschluss de l'Autriche par l'Allemagne nazie en [3], l'affaire des Allemands des Sudètes en (et l'annexion de la Bohême-Moravie qui en découlera en ), et celle de l'Albanie monarchiste par l'Italie fasciste en [4].

Ainsi après Le Lotus bleu en Asie, le Sceptre d'Ottokar est une dénonciation des nationalismes agressifs des années 1930. Hergé, qui travaillait alors dans un journal édité par la droite conservatrice (le Petit Vingtième), marque ses distances avec l'extrême-droite alors puissante en Belgique.

Mais plus encore qu'un ouvrage antifasciste, l'album peut être lu comme une défense de la monarchie constitutionnelle de la Belgique menacée dans sa neutralité. La Syldavie et Muskar XII y sont les métaphores de la Belgique et de son roi, Léopold III [5].

Inspiration

Rencontre entre Hitler et Mussolini.

Le complice des Bordures en Syldavie est un certain Müsstler, chef du parti La Garde d'acier : le patronyme du personnage est un mot-valise, construit sur les noms des dictateurs italien (Mussolini) et allemand (Hitler)[6], mais ce nom fait également écho au Britannique Oswald Mosley et au Néerlandais Anton Mussert, deux dirigeants fascistes de l'époque[7]. La Garde d'acier est inspirée de la Garde de fer, mouvement nationaliste roumain[8].

En outre, l'armée de l'envahisseur est équipée de matériel germanique. Ainsi la marque du constructeur Heinkel est-elle, dans la version parue en 1939, clairement inscrite sur l'avion militaire dérobé aux Bordures, comme le fera sèchement remarquer à Hergé un officier-censier allemand pendant la guerre[9], tandis que la peinture de son empennage évoque visiblement le brassard nazi[10]. Dans la version actuelle datant de 1946, Tintin s'empare d'un chasseur Messerschmitt Bf 109[3].

Dans un interview de 1970, Hergé cite La Technique du coup d'État de Curzio Malaparte (1931) comme l'une des sources du Sceptre d'Ottokar. Curzio Malaparte écrit dans son livre qu'il suffit d'occuper certains centres stratégiques d'un pays pour prendre le pouvoir. C'est la méthode qui est prévue par Müsstler et ses complices[7].

De nombreux auteurs ayant écrit sur Tintin, dont Pierre Assouline[11],[12], Dodo Nita[13] et Philippe Goddin, secrétaire général de la Fondation Hergé de 1989 à 1999[14], estiment que le roi Muskar XII de Syldavie a été inspiré, pour le physique et l’allure générale, par le roi Zog Ier qui a régné sur l’Albanie de 1928 à 1939. D'autres tintinologues estiment au contraire que « les uniformes, les casquettes et les moustaches sont communs à trop de jeunes souverains ou prétendants d’avant-guerre » pour que l'on puisse confirmer une quelconque inspiration particulière[15].

Initiation à la sigillographie

Une discipline largement méconnue tient une place importante dans l'intrigue : la sigillographie. Cette science auxiliaire de l'histoire dont l'objet est l'étude des sceaux est présentée dans la page 2 de l'édition couleur de l'album, où le professeur Halambique fait découvrir sa passion à Tintin (et au lecteur, par la même occasion). Sa collection se compose par exemple de sceaux de Charlemagne (une de ses pièces les plus rares), de Saint Louis, du doge de Venise Gradenigo, d'une bague à intaille de l'époque mérovingienne et, bien-sûr, le sceau d'Ottokar IV, roi de Syldavie. Pour représenter cette collection, Hergé s'est basé sur une planche du Larousse pour tous, consacrée à cette discipline[16].

Les personnages

Personnages principaux

  • Tintin
  • Milou
  • Nestor Halambique. Expert en sigillographie. Il est l'élément déclencheur de l'intrigue : Tintin trouve sa serviette et son adresse sur un banc public et en repartant de chez lui, il surprend une discussion qui le met sur la piste d'un complot visant à renverser le roi de Syldavie.
  • Alfred Halambique. Frère jumeau de Nestor. Il travaille pour le Z.Z.R.K. Son rôle est de se substituer à son frère et de pénétrer dans la salle renfermant le sceptre grâce à un laissez-passer appartenant à ce dernier.
  • Dupond et Dupont. Détectives et amis de Tintin. Ils sont très présents dans cet album. Ils aident notamment Tintin et le roi à comprendre comment le sceptre a été volé. Puis ils se lancent à la poursuite des bandits qui s'en sont emparés mais ils ne parviennent pas à suivre Tintin.
  • Muskar XII, roi de Syldavie. Il est au centre d'un complot d'ampleur internationale visant à annexer son pays. Beaucoup d'officiers qui l'entourent, comme son aide de camp ou le capitaine des gardes du palais, en font partie. Tintin le rencontre dans des circonstances assez mouvementées et le met aussitôt au courant de ce qui se trame contre lui. Il ne se doutait de rien auparavant.

Personnages secondaires

  • Bianca Castafiore. La célèbre cantatrice, qui deviendra un des personnages phares de l'œuvre hergéenne, fait ici sa première apparition. Elle prend Tintin en autostop tandis qu'il essaye d'échapper à des ennemis syldaves. Tintin quittera la voiture au plus vite pour ne plus avoir à l'écouter chanter. On la revoit plus tard donner un concert à l'opéra de Klow puis chanter devant le roi dans son palais. Étant pour le moment un personnage secondaire, son apparence est encore très brouillonne par rapport aux albums postérieurs où elle apparaît tels que les Bijoux de la Castafiore.
  • Mme Pinson. La concierge de l'immeuble où habite Tintin. Elle apparaîtra jusqu’à l'installation à Moulinsart.
  • Colonel Boris (aussi appelé Jörgen dans d'autres albums). Aide de camp de Muskar XII. Il est membre du complot. On le retrouve bien plus tard dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune où son rôle est beaucoup plus important.
  • Müsstler. Chef du parti La Garde d'Acier et des Z.Z.R.K. C'est lui le grand organisateur du complot visant à l'annexion de la Syldavie par la Bordurie. On ne le voit jamais. Son nom est une contraction de Mussolini et Hitler.
  • Czarlitz. Photographe officiel de la cour. Fait partie du complot.
  • Sprbodj. Commandant de la gendarmerie du village syldave de Zlip faisant partie du complot bordure contre le roi Muskar XII. Il fait arrêter Tintin sous le prétexte que ses papiers ne sont pas en règle et organise le guet-apens tendu par ses gendarmes au cours de son transfert à Klow.
  • Sporowitch. Membre du comité central révolutionnaire syldave résidant en Belgique. Photographie Tintin quand il sort de l'appartement du vrai professeur Halambique.
  • Sirov. Reçoit l'ordre par Trovik de liquider Tintin qui voyage dans une charrette de paysan. Cependant, il rate son coup car Tintin a quitté la charrette plus tôt.
  • Trovik. Membre du comité central du Z.Z.R.K. C'est lui qui coordonne les actions des différents membres du complot. Il ordonne à plusieurs reprises l'élimination de Tintin. Bien qu'on ne le voie que deux fois, il est une des pièces maîtresses de la machination.
  • Wizskiszek. Commandant d'une gendarmerie syldave et un des membres du comité central révolutionnaire Z.Z.R.K. Tintin lui fait part de ses soupçons concernant l'imposture du professeur Halambique et la conspiration visant la chute de la monarchie syldave. Mais il ignore que ce dernier fait aussi partie du complot. Son nom est un jeu de mot sur whisky sec.
  • Wagner. Accompagnateur de la Castafiore. Son nom n'est pas prononcé et il ne parle pas.

Autour de l'album

  • Page 44, cinquième case, Dupont s'engage à retrouver le sceptre volé dans un délai de trois jours. Sa citation "Trois jours, leur dit Colomb, et je vous donne un monde !..." provient du poème Trois jours de Christophe Colomb, de Casimir Delavigne, paru dans Les Messéniennes, Livre III en 1835.
  • Page 55, treizième case, deux militaires détectent et positionnent l'avion de Tintin à l'aide d'un télésitemètre, un instrument d'amplification du son reposant sur des myriaphones (assemblages de cornets acoustiques) inventés par Jean Perrin lors de la Première Guerre mondiale[17].

Adaptations

Autres versions de l'album

L'album fut redessiné en couleurs en 1947 et Hergé, avec l'aide de son nouveau collaborateur Edgar P. Jacobs, en profita pour balkaniser un peu plus les décors et les costumes[18].

Version animée

Cet album fut adapté dans une série semi-animée en 1957, puis dans la série animée de 1991. On notera que, dans la version animée, le jumeau qui fume est l'imposteur, contrairement à la version dessinée, ainsi que les absences de Sprbodj, Czarlitz et Musstler.

Œuvres dérivées

Caméo

Hergé et Jacobs apparaissent dans la version revue de l'album (page 38, dernière case et page 59, dernière case)[20]. En page 59 apparaît aussi son ami Jacques Van Melkebeke[21].

Notes et références

Notes

  1. Aéroport de Francfort et Prague (allemand après crise des Sudètes de 1939)
  2. Cette brochure indique que « Il ne faut pas confondre Ottokar Ier de Syldavie avec les Ottokar (Przemysl), ducs et rois de Bohême. » Près de quarante ans après la parution de l'album, un sceptre ayant appartenu au roi Ottokar II de Bohême a été découvert lors de la restauration de la cathédrale Saint-Guy à Prague (Peeters 1984, p. 102).

Références

  1. Goddin 1986, p. 61
  2. Sadoul 1989, p. 153
  3. a et b Kauffer 2011
  4. Peeters 2002, p. 154
  5. Peeters 2002, p. 153
  6. Soumois 2011
  7. a et b Peeters 2002, p. 151
  8. Pierre Assouline, « Le siècle de Tintin grand reporter », l'Histoire, no 317,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  9. Sadoul 1989, p. 110
  10. Soumois 1987, p. 142
  11. Pierre Assouline, Hergé : biographie, Paris, Plon, (ISBN 2-259-18104-X)
  12. Pierre Assouline, Hergé, Paris, Gallimard, coll. « Folio », (1re éd. Plon, 1996), 820 p. (ISBN 978-2-07-040235-9), p. 214
  13. Dodo Nita, Tintin en Roumanie, editura MJM Craiova,
  14. Fr.M., « Les "lignes de vie" d'Hergé », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  15. Hveghi Moltus, « La controverse de Lavau », sur www.7soleils.org (consulté le )
  16. Philippe Goddin, « Tintin à la découverte des grandes civilisations, "Hergé et l'Europe chimère" », Beaux Arts Magazine & Le Figaro,‎ , p. 74 à 80
  17. Luce Lebart, « Les folles inventions de l'ancêtre du CNRS », Pour La Science,‎ , p. 75
  18. Soumois 1987, p. 149
  19. Voir en ligne.
  20. Soumois 1987, p. 151
  21. « Une galerie de portraits tout à fait ressemblants », Géo, Paris « Hors-série », no 1H « Tintin, grand voyageur du siècle »,‎ , p. 36-39

Illustrations

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • Philippe Goddin (préf. Raymond Leblanc, éditeur), Hergé et Tintin reporters : Du petit vingtième au journal de Tintin, Bruxelles, Éditions du Lombard, , 256 p. (ISBN 2-8036-0581-3)
  • Rémi Kauffer, « L'Anschluss : valse brune à Vienne », Historia, Paris « Hors-série » « Les personnages de Tintin dans l'histoire : Les événements de 1930 à 1944 qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé »,‎ , p. 82-87
  • Pierre Pachet, « Comment faire échouer un "anschluss" », Philosophie Magazine, Paris « Hors-série », no 8H « Tintin au pays des philosophes »,‎ , p. 32-34
  • Benoît Peeters, Le monde d'Hergé, Tournai, Casterman, , 2e éd. (1re éd. 1983), 320 p. (ISBN 2-203-23124-6)
  • Benoît Peeters, Hergé, fils de Tintin, Paris, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », , 512 p. (ISBN 2-08-210042-1)
  • Jean Rolin, « Balkans : Où est passée la Syldavie », Géo, Paris « Hors-série », no 1H « Tintin, grand voyageur du siècle »,‎ , p. 124-138
  • Numa Sadoul, Entretiens avec Hergé : Édition définitive, Tournai, Casterman, coll. « Bibliothèque de Moulinsart », , 3e éd. (1re éd. 1975), 256 p. (ISBN 2-203-01708-2)
  • Tristan Savin, « Mais où est donc la Syldavie », Géo, Paris « Hors-série », no 3H « Tintin : les arts et les civilisations vus par le héros d'Hergé »,‎ , p. 82-93
  • Frédéric Soumois, Dossier Tintin : Sources, Versions, Thèmes, Structures, Bruxelles, Jacques Antoine, , 316 p. (ISBN 2-87191-009-X)
  • Frédéric Soumois, « Du rififi dans les Balkans », Historia, Paris « Hors-série » « Les personnages de Tintin dans l'histoire : Les événements de 1930 à 1944 qui ont inspiré l'œuvre d'Hergé »,‎ , p. 80-81