Henri Marret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henri Marret
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
FourqueuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henri Justin Marret
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Maître
Genre artistique
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 7647-7651, 4 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Henri Justin Marret, né à Paris le et mort à Fourqueux (Yvelines) le , est un peintre et graveur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Marret est le fils d'Ernest Marret, joaillier-bijoutier au Palais-Royal à Paris, et de Clémence Broquet. Il grandit avec ses frères dans un milieu artistique et passe ses premières années entre le domicile paternel, leur maison de campagne à Fourqueux, ainsi que chez ses grands-parents à Saint-Germain-en-Laye. En 1900, il part en Bretagne pour la première fois et y retournera à plusieurs reprises au cours de sa vie. Il demeure alors au 97, rue de Rome à Paris.

Il est l'élève de Fernand Cormon, Ferdinand Humbert, Eugène Thirion et Paul Baudoüin, chef d'atelier de fresque, à l'École des beaux-arts de Paris. En 1901, il débute au Salon des artistes français et obtient une mention honorable. L'année suivante, il épouse Madeleine Larcher qui lui donnera leur premier enfant Jean en 1903, suivi par Geneviève en 1905, Hélène en 1909, Yvonne en 1917 et Denise en 1919. Il effectue en cette année 1902 un voyage au Maroc dont il ne tirera que peu d'éléments sur le plan professionnel. Sa première vente à l'État français date de 1904 avec une toile exposée au Salon des artistes français : Chiffonniers rentrant chez eux, impression d'hiver à la porte Montmartre. L'année suivante, il obtient une médaille de troisième classe à ce même Salon et les prix Brizard et Troyon de l'Institut de France. Il est récompensé en 1906 par une médaille de seconde classe au Salon et, en 1907, il décore l'hôtel de ville de Gentilly[2].

En 1908, il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts, puis fait un séjour au Croisic, ainsi que les deux années suivantes. Cette même année il peint quatre toiles marouflées aux murs et une fresque allégorique au plafond dans l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville de Saint-Maurice. Il séjourne à la presqu'île de Guérande et expose La Cimaise au Salon de la Société artistique.

En 1911, il perfectionne sa technique de la fresque avec Paul Baudoüin. En 1912, il décore l'escalier d'honneur de la mairie de Saint-Maurice (Val-de-Marne) et la réalise plusieurs fresques dans le cottage-manoir d'Angervillers[3]. Dans la commune d’Arès où la famille Wallerstein avait fondé, en 1913, une maison pour les enfants malades de la tuberculose, l'aérium d'Arès, les architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse ont réalisé les bâtiments, les fresques murales intérieures sont d'Henri Marret.

Il séjourne à l'Île d'Yeu cette année 1913. Il décore la salle du conseil et le bureau des Tréfileries et Laminoirs du Havre en 1923.

Après un séjour à Port-Navalo, il est mobilisé le en qualité de sous-officier. En 1916, durant la Première Guerre mondiale, il est chargé de l'organisation du camouflage de la deuxième armée. Promu sous-lieutenant, il se voit confier l'instruction des premiers camoufleurs américains.

Il réalise des fresques dans de nombreux bâtiments publics ou religieux.

Marret est également aquarelliste. Il pratique aussi l'eau-forte — dont une suite de vingt-six planches inspirées de la Première Guerre mondiale — et la gravure sur bois en camaïeu. L'album de la Société de la gravure sur bois originale (1929) le publie, avec L'Église de Mareuil, en couleurs[4].

L'historien d'art Patrick Descamps écrit : « Ses œuvres sont aux confins du réalisme, d'un impressionnisme modéré et de l'influence symboliste. »[réf. nécessaire]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Val-de-Marne :
    • Gentilly, hôtel de ville : décoration, 1907 (œuvre disparue).
    • Saint-Maurice, hôtel de ville :
      • quatre huiles sur toile marouflées sur les murs, 1910 ;
      • fresque allégorique, 1911, plafond de l'escalier.
    • Vincennes, église Saint-Louis :
      • Christ Pantocrator, vers 1920, fresque au-dessus de l'autel ;
      • Saint-Jean-Baptiste, vers 1920, fresque des fonts baptismaux ;
      • Chemin de Croix, 1921, fresque.
  • Yvelines :
    • Fourqueux, hôtel de ville : Dans un champ par temps d'orage, 1909, huile sur toile.
  • Localisation inconnue :
    • Marée Basse, 1910, aquarelle, acquisition de l'État au Salon La Cimaise.
    • Chiffonniers rentrant chez eux, impression d'hiver de la porte Montmartre, 1904, huile sur toile, achat de l'État au Salon des artistes français.
    • Après-midi d'automne, femmes étendant du linge, 1906, huile sur toile, acquisition par l'État.

Salons[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Fonctions[modifier | modifier le code]

  • 1912 : sociétaire de la Société nationale des beaux-arts, membre du jury.
  • 1912 : vice-président de La Cimaise.
  • 1929 : conseiller municipal de Fourqueux.
  • 1937 : élu maire de Fourqueux jusqu'en 1944.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom MARRET Henri (consulté le )
  2. Œuvre disparue.
  3. Propriété du sénateur Lazare Weiller, dont une parente, Sophie Javal Wallerstein, est aussi bienfaitrice de l'aérium d'Arès. Les fresques sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le .
  4. « Marret Henri », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe 1830-1950, AMG-Flammarion, 1985, p. 215.
  5. Toile marouflée d'Henri Marret au Lycée Ernest-Renan de Saint-Brieuc.
  6. a b et c « Arras, cathédrale Saint-Vaast », patrimoine-histoire.fr, consulté le 23 novembre 2021.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thieme-Becker.
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Maurice Denis, « Henri Maret », L'art et les Artistes, n°93, janvier 1929, pp. 121-125.
  • Jacques Faraut, Anne Le Chevallier, Henri Marret (1878-1964), Aquarelles et gravures, 2005.
    Catalogue de l'exposition de Pont-Aven.
  • Joret, Dictionnaire des artistes contemporains.
  • Collectif, Parcourir la Bretagne, Henri Marret, Éditions Locus Solus, 2013.
    Catalogue de l'exposition du musée des Beaux-Arts de Quimper.
  • Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 9782843468216)

Liens externes[modifier | modifier le code]