Hans-Valentin Hube

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Hans-Valentin Hube
Hans-Valentin Hube

Surnom Der Mensch
Naissance
Naumbourg
Décès (à 53 ans)
Près d'Obersalzberg
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance  Empire allemand (jusqu'en 1918),
 République de Weimar (jusqu'en 1933),
 Troisième Reich
Arme Heer
Grade Generaloberst
Années de service 1909 – 1944
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants

Hans-Valentin Hube, né le à Naumbourg et mort le près d'Obersalzberg) dans un accident d'avion, surnommé « Papa Hube » par ses hommes[1] ou aussi « der Mensch » (l'homme), était un général allemand durant la Seconde Guerre mondiale, qualifié de « brillant et lucide »[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Hube rejoint le 26e régiment d'infanterie à Magdebourg en 1909 en tant qu'enseigne, où il est promu lieutenant le 22 août 1910 après 18 mois de service. Lors de la Première Guerre mondiale, il perd l'un de ses bras[1].

Il est connu pour avoir commandé le XIV. Panzer-Korps lors de la bataille de Stalingrad. Auparavant, il avait commandé la 16. Infanterie-Division lors de la campagne de France en 1940, qui s'est notamment battue à Stonne. En , cette division est scindée en deux divisions, une d'infanterie, et une blindée : la 16. Panzer-Division, dont Hube prend la tête. La division participe à l'invasion de l'URSS en 1941.

En 1942, il s'illustre avec elle lors de la bataille de Kharkov - Izioum et de l'opération Fall Blau. En particulier, son unité passe du Don à la Volga en une seule journée, étant la première à atteindre le fleuve, au nord de Stalingrad. Hube prend ensuite le tête du XIV. Panzer-Korps dont fait partie la division. Encerclé lors de la bataille de Stalingrad, il va exposer la situation des assiégés à Hitler au début de l'année 1943[2], passe voir Erich von Manstein le commandant de la Heeresgruppe Don dont dépend son unité, puis retourne dans la poche de Stalingrad[2]. Il est définitivement évacué de celle-ci pour s'occuper du ravitaillement des troupes encerclées[2].

En , il commande le 14e corps blindé en Sicile (Italie) et fait face aux alliés lors de l'opération Husky. Il organise le retrait des troupes italo-allemandes de l'île et réussit brillamment l'opération Lehrgang[3].

Il prend la tête de la 1. Panzer-Armee le , combattant alors sur le Dniepr où elle obtient des succès défensifs.

Début , Erich von Manstein l'envoie combler une brèche au centre de l'Ukraine. Une partie de son armée est encerclée dans la poche de Korsoun-Tcherkassy fin janvier 1944 et est intégrée au sein du Gruppe Stemmermann. Fin mars, la 1. Panzer-Armee est encerclée dans la poche de Kamianets-Podilskyï. Selon von Manstein, Hube aurait voulu l'évacuer par le sud, mais, pour von Manstein, l'avancée des Soviétiques vers le Dniestr aurait condamné cette option, en outre il avait besoin de son unité pour établir une ligne de défense à l'ouest, aussi ordonne-t-il, contre l'avis de Hube, de percer vers l'ouest, avec l'aide de la 4. Panzer-Armee qui poussera vers l'est[4]. La percée réussit au cours du mois d'avril avec l'arrivée de renforts à la 4. Panzer-Armee.

Il est mort dans un accident d'avion le à Salzbourg (Autriche). Le , Hube reçoit des funérailles nationales à Berlin (Allemagne). Son cercueil est déposé à la Chancellerie du Reich et l'éloge funèbre est prononcée par Heinz Guderian. La garde d'honneur est composée des généraux Walther Nehring, Hermann Breith, Heinrich Eberbach et Hans Gollnick. Hube est enterré au cimetière des invalides de Berlin.

Hube était surnommé der Mensch (littéralement "l'homme") par ses troupes durant la Seconde Guerre mondiale.

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Citations
  1. a b et c Antony Beevor, Stalingrad, Éditions de Fallois, coll. « Le Livre de poche », , 605 p. (ISBN 978-2-253-15095-4), p. 138
  2. a b et c Erich von Manstein, Victoires perdues - Plon - 1958, p. 269
  3. Guillaume Lasconjarias, « Opération Lehrgang », Guerre & Histoires n°54,‎ , p. 58 (ISSN 2115-967X)
  4. Erich von Manstein, Victoires perdues - Plon - 1958, p. 425 à 427
  5. a b c et d Scherzer 2007, p. 407.
Bibliographie
  • (de) Berger, Florian (1999). Mit Eichenlaub und Schwertern. Die höchstdekorierten Soldaten des Zweiten Weltkrieges. Selbstverlag Florian Berger. (ISBN 3-9501307-0-5).
  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (en) Fraschka, Günther (1994). Knights of the Reich. Atglen, Pennsylvania: Schiffer Military/Aviation History. (ISBN 0-88740-580-0).
  • (en) McCarthy, Peter & Syron, Mike (2002). Panzerkrieg. New York: Carol and Graf Publishers. p. 243–244
  • (de) Schaulen, Fritjof (2003). Eichenlaubträger 1940 - 1945 Zeitgeschichte in Farbe I Abraham - Huppertz (in German). Selent, Germany: Pour le Mérite. (ISBN 3-932381-20-3).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939 - 1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
  • (en) Williamson, Gordon (2006). Knight's Cross with Diamonds Recipients 1941-45. Osprey Publishing Ltd. (ISBN 1-84176-644-5).
  • (de) Helden der Wehrmacht - Unsterbliche deutsche Soldaten. München, Allemagne: FZ-Verlag GmbH, 2004. (ISBN 3-924309-53-1).
Source

Liens externes[modifier | modifier le code]