Grand Prix automobile de Belgique 1952

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Grand Prix de Belgique 1952
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 36
Longueur du circuit 14,120 km
Distance de course 508,320 km
Conditions de course
Météo pluie soutenue
Affluence environ 50 000 spectateurs
Résultats
Vainqueur Alberto Ascari,
Ferrari,
h 3 min 46 s 3
(vitesse moyenne : 165,962 km/h)
Pole position Alberto Ascari,
Ferrari,
min 37 s 0
(vitesse moyenne : 183,509 km/h)
Record du tour en course Alberto Ascari,
Ferrari,
min 55 s 0
(vitesse moyenne : 172,312 km/h)

Le Grand Prix de Belgique 1952 (XIVe Grand Prix de Belgique / XIV Grote Prijs van Belgie), disputé sous la réglementation Formule 2 sur le circuit de Spa-Francorchamps le , est la dix-huitième épreuve du championnat du monde des conducteurs courue depuis 1950 et la troisième manche du championnat 1952. Il a également reçu le titre de Grand Prix d'Europe.

Contexte avant le Grand Prix[modifier | modifier le code]

Le championnat du monde[modifier | modifier le code]

À la suite du désengagement des principaux constructeurs de formule 1 en début de saison, c'est la formule 2 qui a été retenue pour les championnats 1952 et 1953. La reine de la catégorie est alors la Ferrari 500, apparue en fin de saison 1951, d'autant plus dominatrice que l'écurie Maserati a pris du retard dans la mise au point de son nouveau modèle. La Scuderia Ferrari a remporté de nombreuses victoires dans les épreuves hors-championnat en début d'année, notamment avec Alberto Ascari, et a également gagné l'épreuve d'ouverture du championnat, le Grand Prix de Suisse, avec Piero Taruffi. Absent en Suisse car disputant alors les qualifications des 500 miles d'Indianapolis, paradoxalement deuxième épreuve du championnat, Ascari aborde ce grand prix de Belgique avec un score vierge, ayant abandonné dans la manche américaine. Son coéquipier et principal rival Giuseppe Farina est dans la même situation, victime d'un (double) abandon en Suisse. Taruffi est alors en tête du classement avec neuf points, devant Troy Ruttman (huit points), vainqueur à Indianapolis mais qui ne disputera pas les Grands Prix européens. Le grand absent est le champion en titre Juan Manuel Fangio, premier pilote Maserati, gravement accidenté lors du Grand Prix de Monza et écarté des circuits pour le reste de la saison.

Si les Ferrari ont la faveur des pronostics, il ne faut toutefois pas négliger les performances des nouvelles Gordini à moteur six cylindres, très agiles. Parmi les nombreuses écuries britanniques, les Cooper, Frazer Nash et HWM peuvent également prétendre aux places d'honneur.

Le circuit[modifier | modifier le code]

Tracé naturel et vallonné, le circuit ardennais est l'un des plus rapides d'Europe. Dans l'impressionnante descente de Masta, les plus puissantes des formules 1 ont pu atteindre les 320 km/h. Initialement peu désireux d'organiser l'édition 1952 selon la formule 2, le RACB, organisateur du Grand Prix de Belgique, est finalement revenu sur sa décision initiale[1]. En 1951, Juan Manuel Fangio avait réussi le meilleur temps des qualifications à près de 192 km/h de moyenne au volant de son "Alfetta". Avec moins de deux cents chevaux, les F2 seront certes moins spectaculaires et loin d'approcher les 300 km/h en pointe, mais les épreuves de début d'année ont cependant démontré que sur un tour elles étaient relativement proches des performances des F1 de la saison passée, environ 10 km/h plus lentes en moyenne.

Monoplaces en lice[modifier | modifier le code]

  • Ferrari 500 Usine
Ferrari 500 F2.
La Ferrari 500 F2, la plus performante des monoplaces engagées.

La Scuderia Ferrari engage trois 500 pour Giuseppe Farina, Alberto Ascari et Piero Taruffi, Luigi Villoresi étant en convalescence à la suite d'un accident de la route. La 500 F2 est équipée d'un quatre cylindres en ligne développant 170 chevaux à 7 000 tr/min ; en l'absence des Maserati, c'est la plus puissante des monoplaces engagées. Les trois voitures officielles seront épaulées par celle du Français Louis Rosier et celle de l'Écurie Francorchamps, conduite par le pilote local Charles de Tornaco.

  • Gordini T16 Usine

Amédée Gordini a engagé les deux T16 déjà vues au Grand Prix de Suisse, pour Robert Manzon et Jean Behra. Le « sorcier » escomptait 165 chevaux du moteur six cylindres, il est plus raisonnable de parler de 150 chevaux. Johnny Claes espérait disposer du troisième châssis mais celui-ci n'est pas terminé et c'est finalement une T16 Sport biplace, dans laquelle on a également monté le nouveau moteur six cylindres (et caché les phares), dont devra se contenter le pilote belge[2]. Comme à Bremgarten, le Prince Bira dispose d'une Simca-Gordini Type 15 de la saison passée, à moteur quatre cylindres de 1 500 cm3. Le pilote amateur américain Robert O'Brien a engagé un modèle identique, à titre privé.

  • HWM 52 Usine

Quatre modèles 52 (équipés d'un moteur Alta développant environ 145 chevaux[3]) sont présents pour Lance Macklin et Peter Collins, épaulés par les pilotes locaux Paul Frère et Roger Laurent. L'Australien Tony Gaze a engagé à titre privé un modèle de l'année précédente.

  • ERA Type G Usine

L'équipe ERA fait débuter sa nouvelle F2 Type G, animée (comme les Cooper T20) par un moteur Bristol de 130 chevaux, aux mains de Stirling Moss. Cette monoplace offre la particularité d'avoir le réservoir de carburant à côté du poste de pilotage, de ce fait décalé vers la droite[3].

  • Cooper T20
Cooper-Bristol.
Une Cooper-Bristol T20 lors d'une manifestation historique. Mike Hawthorn fait ses débuts en championnat sur une de ces voitures.

Comme au Grand Prix de Suisse, l'écurie Richmond est présente avec deux voitures d'usine pour Alan Brown et Eric Brandon. Animées par le six-cylindres Bristol, les Cooper T20 disposent d'environ 130 chevaux, une puissance très modeste par rapport à leurs concurrentes. Une troisième T20 a été engagée par Leslie Hawthorn, pour son fils Mike. Ayant travaillé dans l'aviation et dans la mise au point des moteurs de motos, Leslie Hawthorn a une grande expérience des additifs au carburant, et du nitrométhane en particulier[4]. Grâce à un savant dosage de ce comburant et à une mise au point rigoureuse de la carburation, il est parvenu à tirer, dans le plus grand secret, environ 150 chevaux du vénérable moteur Bristol[5]. Ce surcroît de puissance a été magnifiquement exploité par Mike Hawthorn, surprenant vainqueur de la Lavant Cup à Goodwood lors du week-end de Pâques pour ses débuts en monoplace, dominant la Ferrari Thinwall de José Froilán González.

  • Frazer Nash

Sous le nom de Scuderia Franera, le Britannique Peter Bell engage sa Frazer Nash à moteur Bristol (environ 140 chevaux dans sa dernière évolution[4]) pour son compatriote Ken Wharton, qui a terminé quatrième du Grand Prix de Suisse au volant de cette voiture.

  • Veritas Meteor

Le vétéran belge Arthur Legat (âgé de 53 ans) a engagé sa Veritas Meteor personnelle. Cette monoplace est équipée d'un moteur six-cylindres en ligne développant environ 140 chevaux.

  • Aston NB41

Ami du constructeur Bill Aston, Robin Montgomerie-Charrington a engagé son Aston NB41 personnelle. Le châssis de cette monoplace est nettement inspiré de celui de la Cooper T20. Le moteur, conçu par Archie Butterworth, est un boxer 4-cylindres refroidi par air, développant une puissance de l'ordre de 140 chevaux[4].

Coureurs inscrits[modifier | modifier le code]

Liste des pilotes inscrits[6]
no  Pilote Écurie Constructeur Châssis Moteur Pneumatiques
2 Giuseppe Farina Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
4 Alberto Ascari Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
6 Piero Taruffi Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 P
8 Mike Hawthorn Leslie Hawthorn Cooper Cooper T20 Bristol L6 D
10 Alan Brown Ecurie Richmond Cooper Cooper T20 Bristol L6 D
12 Eric Brandon Ecurie Richmond Cooper Cooper T20 Bristol L6 D
14 Robert Manzon Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
16 Jean Behra Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
18 Johnny Claes Équipe Gordini Gordini Gordini T16S Gordini L6 E
20 Prince Bira Équipe Gordini Simca-Gordini Simca-Gordini T15 Gordini L4 E
22 Louis Rosier Écurie Rosier Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 D
24 Lance Macklin HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
26 Peter Collins HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
28 Paul Frère HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
30 Roger Laurent HW Motors HWM HWM 52 Alta L4 D
32 Stirling Moss ERA Ltd ERA ERA Type G Bristol L6 D
34 Charles de Tornaco Écurie Francorchamps Ferrari Ferrari 500 Ferrari L4 E
36 Ken Wharton Scuderia Franera Frazer Nash Frazer Nash FN48 Bristol L6 D
38 Arthur Legat Privé Veritas Veritas Meteor Veritas L6 E
40 Robin Montgomerie-Charrington WS Aston WS Aston Aston NB41 Butterworth F4 D
42 Tony Gaze Privé HWM HWM 51 Alta L4 D
44 Robert O'Brien Privé Simca-Gordini Simca-Gordini T15 Gordini L4 E

Qualifications[modifier | modifier le code]

Largement favorites, les trois Ferrari 500 d'usine dominent les séances d'essais et accaparent la première ligne. À 183,5 km/h de moyenne, Alberto Ascari obtient la pole position; il s'est montré respectivement trois et neuf secondes plus rapide que ses coéquipiers Giuseppe Farina et Piero Taruffi. L'écart par rapport à l'année précédente, où Juan Manuel Fangio avait tourné à 191,8 km/h au volant de son Alfa Romeo, est de douze secondes au tour. Sur ce circuit, les F2 s'avèrent une seconde au kilomètre plus lentes que les F1 de la saison passée.
Bien préparées, les Gordini T16 bénéficient d'un excellent comportement sur le tracé ardennais, mais leur manque de puissance ne leur a pas permis d'approcher les temps des Ferrari. Robert Manzon et Jean Behra occuperont la seconde ligne sur la grille de départ. Parmi les débutants, notons l'excellente qualification de Mike Hawthorn, qui a superbement exploité la parfaite mise au point de sa Cooper T20, et de Paul Frère, huitième au volant de son HWM.

Résultats des qualifications
Pos. no  Pilote Écurie Temps Écart
1 4 Alberto Ascari Ferrari 4 min 37 s  
2 2 Giuseppe Farina Ferrari 4 min 40 s + 3 s
3 6 Piero Taruffi Ferrari 4 min 46 s + 9 s
4 14 Robert Manzon Gordini 4 min 52 s + 15 s
5 16 Jean Behra Gordini 4 min 56 s + 19 s
6 8 Mike Hawthorn Cooper-Bristol 4 min 58 s + 21 s
7 36 Ken Wharton Frazer Nash-Bristol 5 min 01 s + 24 s
8 28 Paul Frère HWM-Alta 5 min 05 s + 28 s
9 10 Alan Brown Cooper-Bristol 5 min 07 s + 30 s
10 32 Stirling Moss ERA-Bristol 5 min 07 s 6 + 30 s 6
11 26 Peter Collins HWM-Alta 5 min 09 s + 32 s
12 12 Eric Brandon Cooper-Bristol 5 min 11 s + 34 s
13 34 Charles de Tornaco Ferrari 5 min 14 s 5 + 37 s 5
14 24 Lance Macklin HWM-Alta 5 min 17 s 1 + 40 s 1
15 40 Robin Montgomerie-Charrington Aston Butterworth 5 min 19 s 3 + 42 s 3
16 42 Tony Gaze HWM-Alta 5 min 22 s 8 + 45 s 8
17 22 Louis Rosier Ferrari 5 min 25 s 7 + 48 s 7
18 20 Prince Bira Simca-Gordini 5 min 28 s 4 + 51 s 4
19 18 Johnny Claes Gordini 5 min 31 s 1 + 54 s 1
20 30 Roger Laurent HWM-Alta 5 min 37 s 9 + 1 min 00 s 9
21 38 Arthur Legat Veritas 5 min 45 s + 1 min 08 s
22 44 Robert O'Brien Simca-Gordini 5 min 51 s + 1 min 14 s
  • À l'issue des essais, seuls les huit meilleurs temps de qualification, arrondis à la seconde, ont été communiqués par les organisateurs. Les temps suivants sont officieux.

Grille de départ du Grand Prix[modifier | modifier le code]

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[7],[8]
1re ligne Pos. 1 Pos. 2 Pos. 3

Ascari
Ferrari
4 min 37 s

Farina
Ferrari
4 min 40 s

Taruffi
Ferrari
4 min 46 s
2e ligne Pos. 4 Pos. 5

Manzon
Gordini
4 min 52 s

Behra
Gordini
4 min 56 s
3e ligne Pos. 6 Pos. 7 Pos. 8

Hawthorn
Cooper
4 min 58 s

Wharton
Frazer Nash
5 min 01 s

Frère
HWM
5 min 05 s
4e ligne Pos. 9 Pos. 10

Brown
Cooper
5 min 07 s

Moss
ERA
5 min 07 s 6
5e ligne Pos. 11 Pos. 12 Pos. 13

Collins
HWM
5 min 09 s

Brandon
Cooper
5 min 11 s

Tornaco
Ferrari
5 min 14 s 5
6e ligne Pos. 14 Pos. 15

Macklin
HWM
5 min 17 s 1

Montgomerie
Aston
5 min 19 s 3
7e ligne Pos. 16 Pos. 17 Pos. 18

Gaze
HWM
5 min 22 s 8

Rosier
Ferrari
5 min 25 s 7

Bira
Simca-Gordini
5 min 28 s 4
8e ligne Pos. 19 Pos. 20

Claes
Gordini
5 min 31 s 1

Laurent
HWM
5 min 37 s 9
9e ligne Pos. 21 Pos. 22

Legat
Veritas
5 min 45 s

O’Brien
Simca-Gordini
5 min 51 s

Déroulement de la course[modifier | modifier le code]

50 000 spectateurs assistent à la course, qui va se dérouler par temps froid et pluvieux[9]. Les Ferrari d'Alberto Ascari et de Giuseppe Farina s'élancent en tête sur une piste détrempée, devant la petite Gordini de Jean Behra, alors que Piero Taruffi, sur la troisième Ferrari, éprouve des difficultés à enclencher la première et reste immobilisé quelques secondes sur la ligne de départ, gênant bon nombre de concurrents placés derrière lui[1]. Dans la descente de Masta, Behra parvient à dépasser coup sur coup Farina et Ascari, s'emparant de la tête de la course. Au premier passage devant les tribunes, il compte une seconde d'avance sur Ascari, suivi de près par Farina. Étonnant quatrième pour ses débuts en championnat du monde, le jeune britannique Mike Hawthorn (Cooper) compte huit secondes de retard, il devance la Frazer Nash de Ken Wharton et l'HWM du journaliste Paul Frère. Mal parti, Robert Manzon (Gordini) n'est que huitième, devant Taruffi qui entame une belle remontée après son départ chaotique. Au prix d'un pilotage acrobatique Behra se maintient devant Ascari et Farina, mais à la fin du second tour il dérape dans le virage de la Source, effectue une embardée et les deux Ferrari en profitent pour prendre la tête de la course. Behra parvient à repartir devant le reste du peloton, emmené par Hawthorn, mais il a perdu le contact avec les leaders. Taruffi a regagné trois places au cours de ce second tour, il est maintenant sixième. Ascari, impressionnant d'aisance et de régularité sur la piste mouillée, commence à se détacher de Farina. Taruffi continue sa remontée, il s'empare de la quatrième place au détriment d'Hawthorn au quatrième tour, et continue à attaquer, visant maintenant la troisième place toujours détenue par Behra.

Au dixième passage, alors qu'Ascari s'est construit une avance de près d'une demi-minute sur Farina, Taruffi a réduit son retard sur Behra à vingt secondes. Quelques tours plus tard, la jonction est faite, et au treizième passage, Taruffi est devant Behra. Les trois Ferrari d'usine sont alors en tête, pas pour longtemps toutefois : alors qu'il aborde le virage de Burnenville pour la quatorzième fois, Taruffi dérape; Behra, dans ses roues, ne peut l'éviter, les deux pilotes s'accrochent et sont contraints à l'abandon. Manzon, qui venait de dépasser Hawthorn, s'empare de la troisième place, mais son retard sur Ascari s'élève déjà à plus de trois minutes.

Dès lors, les positions ne vont plus évoluer. Alors que la pluie ne cesse de tomber, Ascari continue à accentuer son avance, et c'est avec près de deux minutes d'avance sur son coéquipier Farina qu'il remporte la course. Manzon complète le podium, a plus de quatre minutes du vainqueur. Auteur d'un sans-faute pour ses débuts en championnat, et malgré deux ravitaillements forcés en fin de course à cause d'une fuite au réservoir de carburant, Hawthorn parvient à conserver la quatrième place, loin devant l'HWM de Paul Frère, également auteur d'une course très méritoire malgré un tête-à-queue au virage de Malmedy au cours des derniers tours[3].

Classements intermédiaires[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, cinquième, dixième, quinzième, vingtième et trentième tours[10].

Classement de la course[modifier | modifier le code]

Grâce à Robert Manzon, la Gordini T16 termine troisième derrière les inaccessibles Ferrari 500.
Classement de la course
Pos. no  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 4 Alberto Ascari Ferrari 36 3 h 03 min 46 s 3 (165,962 km/h) 1 9
2 2 Giuseppe Farina Ferrari 36 + 1 min 55 s 2 2 6
3 14 Robert Manzon Gordini 36 + 4 min 28 s 4 4 4
4 8 Mike Hawthorn Cooper-Bristol 35 + 1 tour 6 3
5 28 Paul Frère HWM-Alta 34 + 2 tours 8 2
6 10 Alan Brown Cooper-Bristol 34 + 2 tours 9  
7 34 Charles de Tornaco Ferrari 33 + 3 tours 13  
8 18 Johnny Claes Gordini 33 + 3 tours 19  
9 12 Eric Brandon Cooper-Bristol 33 + 3 tours 12  
10 20 Prince Bira Simca-Gordini 32 + 4 tours 18  
11 24 Lance Macklin HWM-Alta 32 + 4 tours 14  
12 30 Roger Laurent HWM-Alta 32 + 4 tours 20  
13 38 Arthur Legat Veritas 31 +5 tours 21  
14 44 Robert O'Brien Simca-Gordini 30 +6 tours 22  
15 42 Tony Gaze HWM-Alta 30 + 6 tours 16  
Abd. 40 Robin Montgomerie-Charrington Aston Butterworth 17 Moteur 15  
Abd. 6 Piero Taruffi Ferrari 13 Accident 3  
Abd. 16 Jean Behra Gordini 13 Accident 5  
Abd. 36 Ken Wharton Frazer Nash-Bristol 10 Sortie de piste 7  
Abd. 22 Louis Rosier Ferrari 6 Transmission 17  
Abd. 26 Peter Collins HWM-Alta 3 Transmission 11  
Abd. 32 Stirling Moss ERA-Bristol 0 Moteur 10  

Pole position et record du tour[modifier | modifier le code]

Tours en tête[modifier | modifier le code]

Classement général à l'issue de la course[modifier | modifier le code]

  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
SUI

500

BEL

FRA

GBR

ALL

NL

ITA
1 Piero Taruffi Ferrari 9 9* - -
Alberto Ascari Ferrari 9 - - 9*
3 Troy Ruttman Kuzma 8 - 8 -
4 Rudi Fischer Ferrari 6 6 - -
Jim Rathmann Kurtis Kraft 6 - 6 -
Giuseppe Farina Ferrari 6 - - 6
7 Jean Behra Gordini 4 4 - -
Sam Hanks Kurtis Kraft 4 - 4 -
Robert Manzon Gordini 4 - - 4
10 Ken Wharton Frazer Nash 3 3 - -
Duane Carter Lesovsky 3 - 3 -
Mike Hawthorn Cooper 3 - - 3
13 Alan Brown Cooper 2 2 - -
Art Cross Kurtis Kraft 2 - 2 -
Paul Frère HWM 2 - - 2
16 Bill Vukovich Kurtis Kraft 1 - 1* -


À noter[modifier | modifier le code]

  • 3e victoire en championnat du monde pour Alberto Ascari.
  • 1er hat trick en championnat du monde pour Alberto Ascari.
  • 5e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que constructeur.
  • 5e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que motoriste.
  • 1er Grand Prix de championnat du monde pour Mike Hawthorn.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean-Paul Delsaux, Francorchamps 1948-1960, Editeur Jean-Paul Delsaux, , 280 p.
  2. Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  3. a b et c Paul Frère, Un des vingt au départ, Nîmes, Editions du Palmier, , 165 p. (ISBN 978-2-36059-017-9)
  4. a b et c (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  5. Chris Nixon, Mon Ami Mate, Éditions Rétroviseur, , 378 p. (ISBN 2-84078-000-3)
  6. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  7. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  8. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  9. Johnny Rives, L’Equipe, 50 ans de Formule 1 - tome 1 : 1950-1978, Issy-les-Moulineaux, SNC L’Equipe, , 233 p. (ISBN 2-7021-3009-7)
  10. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.