Gouvernement Renkin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gouvernement Renkin

Royaume de Belgique

Description de cette image, également commentée ci-après
Roi Albert Ier
Premier ministre Jules Renkin
Élection 26 mai 1929
Formation
Fin
Durée 1 an, 4 mois et 7 jours
Composition initiale
Coalition
Représentation
Chambre
105  /  187
Sénat
93  /  154
Drapeau de la Belgique

Le gouvernement Renkin est un gouvernement catholique-libéral qui gouverna la Belgique du jusqu'au [1].

La montée du nationalisme flamand a un impact sur le programme linguistique du gouvernement. La déclaration gouvernementale est ainsi la première de l'histoire de Belgique à avoir lieu en français et en néerlandais. La langue utilisée dans l'enseignement primaire et moyen devient celle de la région (à l'exception de la région bilingue de Bruxelles, où la langue maternelle continue de prévaloir). L'unilinguisme régional et renforcé et les conditions pour obtenir des facilités linguistiques sont durcies[2].

Le gouvernement doit gérer la pire période de la Grande Dépression. La dévaluation de la livre sterling conduit à la réduction de moitié des exportations belges. Le nombre de chômeurs augmente, particulièrement en Flandre. Cependant, les querelles communautaires monopolisant l'action gouvernementale conduisent à ne donner que des réponses insuffisantes à la crise. Le déficit budgétaire conduit à réduire les salaires et à couper dans les dépenses sociales, notamment en ce qui concerne les allocations de chômage et les pensions. Toutes ces mesures conduisent en juillet 1932 à un mouvement de grève sauvage dans le Borinage et qui s'étend dans tout le Hainaut ; la répression du mouvement conduit à un progrès relatif des adhérents au Parti communiste. Les mesures économiques prises par le gouvernement sont temporairement levées.

Les tensions socio-économiques amènent les libéraux à demander une dissolution du Parlement et à convoquer des élections anticipées[3].

Composition[modifier | modifier le code]

Ministère Nom Parti
Premier et ministre de l'intérieur et de la santé publique Jules Renkin Parti catholique
Ministre des affaires étrangères Paul Hymans Parti libéral
Ministre des arts et des sciences Robert Petitjean Parti libéral
Ministre de justice Fernand Cocq Parti libéral
Ministre des finances Maurice Houtart Parti catholique
Ministre de l’agriculture Emile van Dievoet Parti catholique
Ministre des travaux publics Jules Van Caenegem Parti catholique
Ministre de l'industrie, du travail et de la prévoyance sociale Hendrik Heyman Parti catholique
Ministre des communications Philip Van Isacker Parti catholique
Ministre des PTT François Bovesse Parti libéral
Ministre de la défense nationale Léon Dens Parti libéral
Ministre des colonies Paul Crokaert Parti catholique

Remaniements[modifier | modifier le code]

    • Jules Van Caenegem (Parti catholique) démissionne comme ministre des travaux publics et est remplacé par Gustave Sap
    • Philip Van Isacker (Parti catholique) démissionne comme ministre des communications et est remplacé par Pierre Forthomme (Parti libéral)
    • Paul Crokaert (Parti catholique) démissionne comme ministre des colonies et est nommé ministre de la défense nationale, en succession du démissionnaire Léon Dens (Parti libéral)
    • Paul Tschoffen (Parti catholique) est nommé ministre des colonies, en succession du démissionnaire Paul Crokaert (Parti catholique).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Gouvernement Renkin », sur histoire-des-belges.be (consulté le ).
  2. Gerard 2010, p. 151-155.
  3. Gerard 2010, p. 173-175.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Gerard (trad. Anne-Laure Vignaux), La démocratie rêvée, bridée et bafouée : 1918-1939 [« De democratie gedroomd, begrensd en ondermijnd : 1918-1939 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 282 p. (ISBN 9782871065463)