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FlyEye (télescope)

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Vue d'artiste
Présentation
Type
Ouverture
2023
Données techniques
Diamètre
1,18 mètre
Résolution
Longueur focale
2 mètres
Longueur d'onde
450 – 770 nm
Monture
Géographie
Altitude
1865 m.
Lieu

FlyEye (Œil de mouche) ou NEOSTEL (acronyme de Near Earth Object Survey TELescope) est un réseau de télescopes terrestres développé sous l'égide de l'Agence spatiale européenne qui a pour mission d'effectuer un relevé astronomique systématique des astéroïdes géocroiseurs. Pour remplir leur objectif ces télescopes disposent d'une optique dont l'architecture permet d'observer un large champ de vue (44 degrés carrés). Deux prototypes destinés à valider le traitement des données sont opérationnels à La Silla (Chili) et en Espagne. La construction du premier télescope opérationnel Flyeye-1 a débuté en Sicile. FleEye est un des principaux projets du programme de défense planétaire de l'Agence spatiale européenne. Celle-ci envisage de disposer à terme de quatre à cinq télescopes répartis dans les deux hémisphères à des longitudes différentes.

En l'Agence spatiale européenne engage la réalisation d'un premier télescope qui doit effectuer un relevé systématique des objets géocroiseurs (comète et astéroïde) c'est-à-dire coupant ou approchant l'orbite terrestre. Ce projet est un des volets de son programme Space Situational Awareness (SSA) qui comprend également la mise au point de techniques permettant de détourner un objet géocroiseur qui menacerait la Terre. L'agence spatiale décide de financer un télescope doté d'une ouverture d'un mètre et utilisant une optique de type œil de mouche permettant de disposer d'un champ de vue étendu (45°). Un premier contrat de 1 million € est signé avec la société italienne CGS S.p.A. (devenu par la suite OHB Italie) et plusieurs sous-traitants européens pour détailler les spécifications techniques. Le télescope doit être le prototype d'une série de quatre télescopes[1].

Deux télescopes de 56 centimètres installés à la station de Cebreros près de Madrid (TBT1 : Test-Bed Telescope 1) et à La Silla au Chili (TBT2) sont inaugurés en 2021 dans le but valider les automatismes (ordonnancement des observations, contrôle à distance en temps réel et traitement automatique des données) qui seront mis en œuvre pour les télescopes FlyEye[2],[3],[4].

Début 2016 l'Agence spatiale européenne confie la construction du premier télescope à un consortium d'entreprises emmené par la filiale d'OHB implantée à Milan (Italie). En l'Agence spatiale européenne confie à l'agence spatiale italienne la construction de l'infrastructure du premier télescope opérationnel au sommet du mont Mufara (1 865 m.) en Sicile : route, alimentation électrique, etc.) tandis que l'Agence spatiale européenne finance le télescope et le bâtiment qui doit l'abriter[5].

Le télescope FlyEye-1 doit entrer en service vers 2023 (initialement prévu en 2019).

L'optique de FlyEye comprend un miroir primaire de 1,18 mètre de diamètre (l'obstruction centrale de 60 cm de diamètre réduit de 20% le rayonnement collecté) qui dirige la lumière vers un séparateur de faisceaux. Celui-ci divise le rayonnement et le dirige vers 16 télescopes secondaires ayant chacun un champ de vue de 1,67° x 1,67°. Chaque télescope secondaire dispose d'un détecteur CCD de qualité astronomique, reflétant l'état de l'art, comprenant 16 mégapixels. Le rayonnement observé se situe en lumière visible (450-770 nm). Cette architecture permet de disposer d'un champ de vue très étendu de 6,7 x 6,7°. La résolution spatiale du télescope est de 1,5 seconde d'arc ce qui lui permet de détecter des objets ayant une magnitude apparente de 21,5. La longueur focale du télescope est de 2 mètres. L'ensemble optique utilise une monture équatoriale. Le dôme a un diamètre de l'ordre de 13 à 15 mètres. Le télescope fonctionne de manière automatique. Il est capable de balayer les deux tiers du ciel trois fois par nuit[6].

Notes et références

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  1. (en) « ESA’s bug-eyed telescope to spot risky asteroids », sur ESA, Agence spatiale européenne,
  2. (en) « Space Safety », sur ESA, Agence spatiale européenne (consulté le )
  3. (en) « Test-Bed TelescopeTracking near-Earth objects from La Silla », sur eso.org, ESO (consulté le )
  4. (en) « New telescope at ESO’s La Silla joins effort to protect Earth from risky asteroids », sur eso.org, ESO,
  5. (en) « One step closer to the Flyeye network », sur ESA, Agence spatiale européenne,
  6. (en) L. Cibin, Piero Gregori, Italian et F. Bernardi « The Fly-Eye Telescope, Development and First Factory Tests Results » () (lire en ligne) [PDF]
    1st NEO and Debris Detection Conference

Bibliographie/Sources

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  • (en) L. Cibin, Piero Gregori, Italian et F. Bernardi « The Fly-Eye Telescope, Development and First Factory Tests Results » () (lire en ligne) [PDF]
    1st NEO and Debris Detection Conference
  • (en) A. Di Cecco, E. Perozzi, C. Marzo, M. Guarcello et G. Bianco « ANALYSIS OF ITALIAN SITES FOR NEO AND SPACE DEBRIS OBSERVATIONS WITH THE ESA FLYEYE TELESCOPE » () (lire en ligne) [PDF]
    1st NEO and Debris Detection Conference

Articles connexes

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