Centre des démocrates sociaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 août 2019 à 10:56 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Centre des démocrates sociaux
Image illustrative de l’article Centre des démocrates sociaux
Logotype officiel.
Présentation
Anciens présidents Jean Lecanuet
Pierre Méhaignerie
François Bayrou
Fondation
Fusion de Centre démocrate
Centre démocratie et progrès
Disparition
Fusionné dans Force démocrate
Positionnement Centre droit
Idéologie Social-libéralisme
Démocratie chrétienne
Fédéralisme européen
Couleurs Bleu

Le Centre des démocrates sociaux (CDS) est un parti politique français classé au centre droit, de conviction démocrate-chrétienne, fondé au congrès de Rennes, tenu du au , par la fusion du Centre démocrate de Jean Lecanuet (opposée à Charles de Gaulle depuis 1962 puis à Georges Pompidou) et du Centre démocratie et progrès de Jacques Duhamel (rallié au gaullisme à partir de l'élection de Georges Pompidou en 1969). Il a été, de 1978 à sa disparition en 1995, un des membres fondateurs de l'Union pour la démocratie française (UDF) dont il constituait l'aile démocrate-chrétienne.

Une partie importante de ses membres constitue un groupe parlementaire autonome à l'Assemblée nationale entre 1988 et 1993 (Union du centre) afin de soutenir les gouvernements d'ouverture de centre-gauche de Michel Rocard, d'Édith Cresson puis de Pierre Bérégovoy. Au Sénat il forme le groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) entre 1976 et 1983 puis Union centriste à partir de cette date. Il fusionne avec le PSD et devient Force démocrate en , sous l'impulsion de François Bayrou.

Le parti Force européenne démocrate lancé en 2012 entend désormais incarner la composante des « démocrates sociaux » et « libéraux humanistes » au sein de l'UDI, dans l'héritage du CDS.

Positionnement politique

Son idéologie est la démocratie chrétienne. En effet elle remonte au catholicisme social d'Albert de Mun et au Mouvement républicain populaire (MRP, existant entre 1944 et 1966), influent sous la Quatrième République. Pour cette famille politique, l'État doit être décentralisé avec l'organisation d'organes distincts au niveau local et être au service des plus démunis par l'action sociale. Il recueille notamment l’héritage du MRP, le « parti de l’Europe » où militait Robert Schuman[1].

Après 1945, la démocratie chrétienne se prononce en faveur de la construction européenne en soutenant la création d'organes supra-nationaux capables de faire face aux problèmes du chômage, du réchauffement climatique, de l'insécurité, du terrorisme[réf. nécessaire]... Ils se prononcent pour une coopération poussée des États européens dans ces domaines par l'intermédiaire d'un mode supranational plus puissant que les États eux-mêmes, c'est-à-dire pour une Europe fédérale.

Les représentants de cette famille dans les années 1990 ont été François Bayrou, Dominique Baudis, Pierre Méhaignerie, Philippe Douste-Blazy, Bernard Stasi.

Les Jeunes Démocrates Sociaux (JDS) constituaient le mouvement de jeunesse du CDS.

Les archives du Centre des démocrates sociaux sont conservés aux Archives nationales sous la cote 541AP (I) & (II)[2].

Anciens dirigeants

Présidents

À noter qu'ils ont tous été nommés ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice : Jean Lecanuet de 1974 à 1976 dans le premier gouvernement Jacques Chirac, Pierre Méhaignerie de 1993 à 1995 dans le gouvernement Édouard Balladur et François Bayrou en 2017, au sein du premier gouvernement Édouard Philippe.

Secrétaires généraux

Présidents de groupe parlementaire

Assemblée nationale

Présidents du groupe de l'Union du centre (34 membres et 7 apparentés) de 1988 à 1993 :

Sénat

Présidents du groupe Union centriste des démocrates de progrès (1976-1983) puis Union centriste (à partir de 1983) :

Personnalités

Ministres

Ne sont listés ici que les ministres, non les secrétaires d'État et ministres délégués.

Gouvernement Chirac I (-)

Deux ministres CDS sur 15 ministères (dont un des deux ministres d'État) :

Gouvernement Barre I (1976-1977)

Un ministre CDS sur 16 ministères (qui est l'un des trois ministres d'État) :

  • Plan et Aménagement du Territoire (ministre d'État) : Jean Lecanuet
Gouvernement Barre II (1977-1978)

Deux ministres CDS sur 13 puis 14 ministères :

Gouvernement Barre III (1978-1981)

Trois puis quatre ministres CDS sur 19 puis 18 puis 17 ministères :

Gouvernement Chirac II (1986-1988)

Deux ministres CDS sur 14 ministères :

Gouvernement Rocard II (1988-1991)

Un ministre CDS (puis ex-CDS, ouverture) sur 21 ministères :

Gouvernement Balladur (1993-1995)

Quatre ministres CDS sur 23 puis 22 ministères (dont 1 des 4 ministres d'État) :

Gouvernement Juppé I (-)

Cinq ministres CDS sur 26 ministères :

Gouvernement Juppé II ()

Avant sa transformation en FD, 4 ministres CDS sur 16 ministères :

Présidents du Sénat

Présidents de conseils régionaux élus

Notes et références

  1. Laurent de Boissieu, L'intégration des partis politiques français dans le système partisan européen, Revue internationale de politique comparée, 2009/4 (Vol. 16), pages 721 à 735
  2. Archives nationales

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Centre des démocrates sociaux de Bertrand Rocher et Valérie Lion, Éditions LGDJ/Montchrestien,
  • De la Démocratie Chrétienne à Force Démocrate de Denon Birot, Éditions L'Harmattan, 2000.
  • Histoire de la démocratie-chrétienne en France. De Chateaubriand à Raymond Barre de François-Georges Dreyfus, Éditions Albin Michel,

Articles connexes

Liens externes