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Bodo Ramelow

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Bodo Ramelow
Illustration.
Bodo Ramelow en 2019.
Fonctions
Ministre-président de Thuringe

(4 ans, 9 mois et 8 jours)
Gouvernement Ramelow II
Législature 7e
Coalition Linke-SPD-Grünen
Prédécesseur Thomas Kemmerich
Successeur Mario Voigt

(5 ans et 2 mois)
Gouvernement Ramelow I
Législature 6e
Coalition Linke-SPD-Grünen
Prédécesseur Christine Lieberknecht
Successeur Thomas Kemmerich
Président du Conseil fédéral d'Allemagne

(11 mois et 30 jours)
Élection
Prédécesseur Reiner Haseloff
Successeur Peter Tschentscher
Biographie
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Osterholz-Scharmbeck
(RFA)
Nationalité Allemande
Parti politique PDS (1994-2007)
Die Linke (depuis 2007)
Profession Commerçant

Bodo Ramelow
Ministres-présidents de la Thuringe

Bodo Ramelow, né le à Osterholz-Scharmbeck, est un homme politique allemand membre de Die Linke.

Né en Allemagne de l'Ouest, employé de commerce de profession, il s'engage dans le syndicalisme dans les années 1980. Il part vivre en Thuringe après la réunification.

Il entre en politique en 1994, comme membre du PDS, se faisant élire cinq ans plus tard député au Landtag de Thuringe. En 2004, il mène la campagne régionale de la gauche radicale, qui devance le SPD sans empêcher la CDU de rester majoritaire. Candidat aux élections fédérales anticipées de 2005, il est élu au Bundestag.

En 2007, il rejoint Die Linke, qui succède au PDS, puis il revient sur la scène politique régionale pour les élections de 2009, qui donnent naissance à une « grande coalition ».

Il tente une troisième fois sa chance de prendre la tête du gouvernement de Thuringe lors du scrutin régional de 2014. À la suite du scrutin, il parvient à former une majorité avec les sociaux-démocrates et les écologistes. En conséquence, il est investi ministre-président trois mois plus tard, devenant le premier chef d'un exécutif allemand issu de la gauche radicale.

Formation et vie professionnelle

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Né en Basse-Saxe, il est élevé dans une famille protestante de la Hesse rhénane. Il termine ses études secondaires en 1971 et au cours des trois années qui suivent, il apprend le métier d'employé de commerce dans le commerce de détail chez Karstadt.

Il passe son mittlere Reife en 1975 à Marbourg, puis suit pendant deux ans une formation commerciale dans un lycée professionnel.

En 1977, il obtient un poste de vendeur chez Karstadt. À la fin des années 1970, alors qu'il est devenu gérant d'une succursale de Jöckel Vertriebs GmbH à Marbourg, il suit une formation de formateur à la chambre de commerce et d'industrie (IHK).

Engagements syndicaux

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Membre du syndicat du commerce, de la banque et des assurances (HBV), il en est désigné secrétaire pour la Hesse centrale en 1981. Il est élu président du HBV du nouveau Land de Thuringe en 1990, ainsi que président du conseil de surveillance de la coopérative de logements Zukunft, à Erfurt, deux ans plus tard.

Débuts en politique

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Il adhère au Parti du socialisme démocratique (PDS) en 1994 et signe trois ans plus tard la « déclaration d'Erfurt », publiée par quarante artistes, intellectuels, personnalités politiques et syndicalistes pour une coopération entre le PDS, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen).

En 1999, il se présente aux élections régionales du 12 septembre en deuxième position sur la liste du PDS. Élu député au Landtag, il devient vice-président du groupe parlementaire. Il démissionne alors de ses fonctions syndicales et associatives.

Chef de file de la gauche radicale

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Il est désigné président du groupe PDS, le plus important de l'opposition, le . Ainsi, lors d'une convention régionale en , il est investi chef de file du PDS pour les élections du . Lors de ce scrutin, la gauche radicale obtient 26,1 % des voix, son meilleur score depuis 1990, mais la CDU de Dieter Althaus conserve la majorité absolue. Ramelow est alors reconduit à la tête du groupe PDS, fort de 28 députés sur 88.

Passage en politique fédérale

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Le , il est choisi par la direction du PDS comme directeur de campagne pour les futures élections fédérales, prévues en 2006. Le scrutin étant finalement avancé au , il négocie en juin précédent la formation de listes conjointes avec l'Alternative électorale travail et justice sociale (WASG), formation politique rassemblant les déçus du SPD.

Bien qu'il échoue à se faire élire dans la 196e circonscription fédérale, il gagne un siège au Bundestag grâce au scrutin de liste. En conséquence, il démissionne le de son mandat parlementaire régional et devient vice-président du groupe parlementaire fédéral de la gauche radicale. Il est ensuite nommé négociateur en chef du PDS pour le processus de fusion avec la WASG, qui donne naissance en 2007 au parti Die Linke.

Retour dans son Land

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Bodo Ramelow, en campagne en Saxe en 2009.

Il est investi le chef de file de Die Linke pour les élections régionales du 31 août 2009 en Thuringe. Candidat dans la 26e circonscription régionale, il l'emporte de seulement 34 suffrages sur la candidate chrétienne-démocrate Marion Walsmann, ministre de la Justice sortante.

Alors que les partis de gauche sont nettement majoritaires au Landtag avec 51 sièges sur 88, la CDU et le SPD forment une « grande coalition » qui maintient Die Linke dans l'opposition ; Bodo Ramelow décide de tout de même se présenter au troisième tour de l'investiture du Landtag le 30 octobre, la candidate chrétienne-démocrate Christine Lieberknecht n'ayant pas obtenu la majorité lors des deux premiers. Il remporte 27 voix, contre 55 à son adversaire. Le 3 novembre, il est élu président de son groupe parlementaire.

Ministre-président de la Thuringe

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Bodo Ramelow et Christine Lieberknecht, au soir des élections de 2014.

Pour les élections régionales du 14 septembre 2014, il est choisi pour la troisième fois consécutive comme chef de file de Die Linke. Avec 28,2 % des voix et 28 députés sur 91, le parti finit une fois encore deuxième des forces politiques régionales. Bien qu'une éventuelle majorité de gauche soit nettement plus faible que cinq ans plus tôt, avec à peine 46 élus, Die Linke, le Parti social-démocrate et Les Verts entreprennent des négociations de coalition, qui se concluent positivement.

Le 5 décembre suivant, Bodo Ramelow est investi ministre-président de Thuringe par le Landtag, par 46 voix sur 91. C'est la première fois dans l'histoire politique allemande qu'un gouvernement est dirigé par un représentant de la gauche radicale ; c'est aussi la première fois qu'un gouvernement tripartite réunit trois formations se réclamant de la gauche[1].

À la suite des élections régionales du 27 octobre 2019, il perd le 5 février 2020 ses fonctions ministre-président au profit de Thomas Kemmerich, président du groupe parlementaire du Parti libéral-démocrate (FDP), qui obtient le soutien de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) et de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD)[2].

Ce vote provoque un tollé dans la classe politique et une crise au sein de la CDU, car depuis la dernière guerre aucun ministre président de land n'a été élu avec l'apport de voix de l'extrême-droite. Kemmerich démissionne le surlendemain. Une nouvelle élection est organisée le 4 mars 2020 qui permet la réélection de Bodo Ramelow et la reconduction d'un gouvernement minoritaire[3]. Le , en raison de l'évolution de la pandémie de Covid-19, les trois partis de la coalition gouvernementale et l'opposition chrétienne-démocrate s'entendent pour reporter la tenue du scrutin au , le même jour que les élections fédérales[4]. Cette perspective est cependant écartée en , en raison de la défection de deux parlementaires de la CDU opposés à la dissolution et de l'opposition des Grünen à un tel scenario, ce qui permet au gouvernement minoritaire de se maintenir au pouvoir[5].

Notes et références

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  1. « Allemagne. Bodo Ramelow, ou la victoire historique de la gauche radicale dans l'ex-RDA », sur Courrier international, (consulté le )
  2. Kemmerich ist neuer Ministerpräsident, tagesschau.de, 5 février 2020
  3. Thomas Wieder, En Thuringe, l'extrême-droite déchire la CDU dans Le Monde du 6 mars 2020 p. 2
  4. (de) « Landtagswahl in Thüringen auf September verschoben », Mitteldeutscher Rundfunk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (de) « Landtagswahl abgesagt: Thüringer Landtag wird nicht aufgelöst », Mitteldeutscher Rundfunk,‎ (lire en ligne, consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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