Harald Ringstorff

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Harald Ringstorff
Illustration.
Harald Ringstorff, en avril 2008.
Fonctions
Président du Conseil fédéral d'Allemagne

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Peter Harry Carstensen
Successeur Ole von Beust
Ministre-président de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

(9 ans, 11 mois et 3 jours)
Gouvernement Ringstorff I, II et III
Législature 3e, 4e et 5e
Coalition SPD-PDS (1998-2006)
SPD-CDU (2006-2008)
Prédécesseur Berndt Seite
Successeur Erwin Sellering
Vice-ministre-président
Ministre de l'Économie et des Affaires européennes

(1 an, 4 mois et 29 jours)
Ministre-président Berndt Seite
Gouvernement Seite II
Prédécesseur Klaus Gollert (Vice-MP)
Conrad-Michael Lehment (Économie)
Herbert Helmrich (Europe)
Successeur Hinrich Kuessner (Vice-MP)
Jürgen Seidel (Économie)
Rolf Eggert (Europe)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Wittenburg (Allemagne)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Schwerin (Allemagne)
Nationalité Allemand
Parti politique SPD
Diplômé de Université de Rostock
Profession Chimiste

Harald Ringstorff
Ministres-présidents
du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Harald Ringstorff est un homme politique allemand né le à Wittenburg (Mecklembourg (de)) et mort le à Schwerin (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale). Il est membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), et ministre-président de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale entre et .

Chimiste en Allemagne de l'Est, il s'engage en politique dès la démocratisation du régime, se faisant élire député au Landtag de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale en 1990. En 1994, il échoue à former une coalition avec les anciens communistes et doit s'associer avec les chrétiens-démocrates, devenant vice-ministre-président et ministre de l'Économie.

Il renonce à ce poste en 1996 et conduit le SPD à une victoire relative en 1998. Il obtient l'autorisation de s'associer avec le PDS, une alliance qu'il reconduit après le scrutin de 2002. En 2006, sa majorité se réduit à un siège et le pousse à constituer une grande coalition avec la CDU.

Il décide en 2008 de mettre fin à ses fonctions, établissant un record de longévité à la tête du gouvernement du Land.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et carrière sous la RDA[modifier | modifier le code]

Il obtient son Abitur en 1958, puis effectue pendant deux ans son service militaire au sein de l'Armée populaire nationale (NVA).

Il étudie ensuite la chimie à l'université de Rostock, où il obtient son diplôme en 1965. Il devient alors chimiste au sein du combinat « Schiffbau » à Rostock. En 1969, il passe avec succès son doctorat de chimie.

Il change d'entreprise puisqu'en 1987, il intègre le combinat « Lacke und Farben », comme chef des peintures maritimes, à Rostock.

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Harald Ringstorff participe en 1989 à la fondation du Parti social-démocrate (SDP) à Rostock. Il en intègre le comité directeur national en 1990. Cette même année, alors que son parti fusionne avec le SPD, il est élu député au Landtag.

Ascension et entrée au gouvernement[modifier | modifier le code]

Il prend aussitôt la présidence du SPD dans le nouveau Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, ainsi que celle du groupe parlementaire régional.

En conséquence, il est chef de file social-démocrate pour les élections régionales du 16 octobre 1994. Avec un score de 29,5 % des voix, il totalise 23 députés sur 71 et se classe deuxième derrière l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) de Berndt Seite, déjà au pouvoir. Il entreprend de former une « coalition rouge-rouge » avec le Parti du socialisme démocratique (PDS) mais la direction fédérale du SPD lui oppose un refus.

Il accepte alors de négocier avec la CDU la constitution d'une « grande coalition ». Ainsi, le , il est nommé vice-ministre-président, ministre de l'Économie et des Affaires européennes. Il remet sa démission dès le , afin de retrouver la présidence de son groupe parlementaire, tandis que ses responsabilités sont partagées entre trois ministres.

Ministre-président de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[modifier | modifier le code]

Huit ans de coalition avec le PDS[modifier | modifier le code]

Il mène de nouveau le SPD lors des élections du 27 septembre 1998. Totalisant 34,3 % des voix, il vire en tête avec une majorité relative de 27 parlementaires sur 71. Il reçoit cette fois-ci l'autorisation de s'allier avec le PDS, qui engrange 24,4 % des suffrages et 20 élus. Ainsi, Harald Ringstorff est investi ministre-président le , avec le soutien d'une majorité parlementaire comprenant pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale des représentants de la gauche radicale.

Cette particularité n'empêche nullement sa reconduction à l'issue de son mandat. Les élections régionales du 22 septembre 2002 donnent aux sociaux-démocrates 40,6 % des exprimés, soit le meilleur score de l'histoire régionale du parti et le meilleur résultat pour un parti dans l'histoire du Land. Bien que les socialistes démocratiques reculent à 16,4 %, la coalition sortante reste nettement majoritaire avec 46 parlementaires sur 71, et se voit reconduite.

En 2003, après treize années de mandat, il cède la présidence du SPD du Land à Till Backhaus.

Les élections de 2006 et la grande coalition[modifier | modifier le code]

À l'inverse, les élections parlementaires du 17 septembre 2006 amènent un résultat bien plus complexe. Toujours première force politique régionale, le SPD se contente de 30,2 %, juste devant la CDU qui pointe à 28,8 %. Le PDS remonte d'un petit point et la majorité au pouvoir parvient à totaliser 36 députés, soit l'exacte majorité absolue.

Ringstorff décide alors de se tourner vers les chrétiens-démocrates pour former une nouvelle « grande coalition ». Il met ainsi fin à huit années d'expérience rouge-rouge, même si celle-ci est reprise à Berlin depuis 2002. Il prend le 1er novembre la présidence tournante du Conseil fédéral pour une durée d'un an, et se voit investi six jours plus tard pour un troisième mandat.

Retrait de la vie politique[modifier | modifier le code]

Il annonce, le , son intention de quitter ses fonctions, invoquant notamment son âge. Exactement deux mois plus tard, le , le ministre des Affaires sociales Erwin Sellering est investi à sa succession. Il termine alors son mandat parlementaire, mais ne se représente pas en 2011 et quitte ainsi la vie politique.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié et père d'un enfant.

Il meurt le à Schwerin[1].

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]