Universal Monsters

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Universal Monsters
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Nombre de films 90
Premier opus Notre-Dame de Paris (1923)
Dernier opus La Femme sangsue (1960)
Sociétés de production Universal Pictures
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Horreur

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Universal Monsters ou Universal Horror est le nom donné à une série de films d'horreur, de suspense et de science-fiction, tous produits par la société de production cinématographique américaine Universal Pictures entre 1923 et 1960.

Historique

Premiers films (1923-1932)

Le Bossu de Notre-Dame (1923) est le premier film des Universal Monsters.

Universal Pictures commence à produire des films de monstres dès le cinéma muet en adaptant deux romans français Notre-Dame de Paris en Le Bossu de Notre-Dame (1923) de Wallace Worsley et Le Fantôme de l'Opéra en Le Fantôme de l'Opéra (1925) de Rupert Julian[1]. Irving Thalberg est à l'origine du projet du Bossu de Notre-Dame, il s'agit de la première production qu'il impulse chez Universal[2]. Thalberg persuade Carl Laemmle d'engager 1,5 million de dollar, un gros budget pour l'époque[2],[3].

Les films de la période
Notre-Dame de Paris (1923)
Le Fantôme de l'Opéra (1925)
La Volonté du mort (1927)
L'Homme qui rit (1928)
Le Dernier Avertissement (1929)
La Maison de la mort (1932)

Thalberg s'implique dans le projet. Il choisit lui-même l'acteur Lon Chaney pour interpréter Quasimodo[2]. Le réalisateur Worsley est choisi après le refus de plusieurs autres[2]. Le tournage dure six mois, dans un décor de plus de 10 hectares reproduisant le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, sa façade et des rues adjacentes[3]. Thalberg quitte Universal en pour rejoindre Louis B. Mayer avant la formation de la Metro-Goldwyn-Mayer en 1924, suivi par Chaney[4].

Lorsque le projet du Fantôme de l'Opéra est mis en route, Thalberg insiste auprès de Mayer pour prêter Chaney à Universal pour le film[4]. Dans un premier temps Laemmle veut tourner le film en décor réel à l'opéra Garnier à Paris[5]. Cependant, l'idée n'est pas réalisable, car l'opéra aurait dû être fermé : le décor est donc reconstitué dans le studio[5]. La première version du film est réalisée par Rupert Julian, qui démissionne à la suite d'une preview où le film est mal accueilli[5]. Une deuxième version est montée avec des scènes supplémentaires réalisées par Edward Sedgwick[5]. La troisième version du film est finalement approuvée par le studio[5]. De 1927 à 1929, La Volonté du mort (1927), L'Homme qui rit (1928) et Le Dernier Avertissement (1929) sont réalisés par Paul Leni et en 1932 La Maison de la mort par James Whale[1].

Sous l'impulsion de Carl Laemmle Jr. lors de la Grande dépression (1931-1934)

Béla Lugosi dans Dracula (1931).

Carl Laemmle confie en 1929 la direction opérationnelle du studio à son fils Carl Laemmle Jr. Le premier film de l'ère Laemmle Jr. est Dracula (1931) en version anglophone et Drácula (1931) en version hispanophone, une adaptation du roman de Bram Stoker[1]. S'ensuivent Frankenstein (1931) avec Boris Karloff, La Momie (1932), L'Homme invisible (1933), Le Loup-garou (1941), Le Fantôme de l'Opéra (1943) et L'Étrange Créature du lac noir (1954).

Suites (1935-1956)

Avec le succès de ses films, la Universal se lança dans les suites de leurs plus grands succès. Ainsi La Fiancée de Frankenstein (1935) est sans doute la suite la plus connue de l'histoire du monstre de Frankenstein. S'ensuit Le Monstre de Londres (1935), La Fille de Dracula (1936), Le Fils de Frankenstein (1939), Le Retour de l'homme invisible (1940), La Main de la momie (1940), La Femme invisible (1940), Le Fantôme de Frankenstein (1942), L'Agent invisible contre la Gestapo (1942), La Tombe de la Momie (1942), Frankenstein rencontre le loup-garou (1943), Le Fils de Dracula (1943), La Vengeance de l'homme invisible (1944), La Maison de Frankenstein (1944), Le Fantôme de la Momie (1944), La Malédiction de la Momie (1944), La Maison de Dracula (1945), She-Wolf of London (1946), La Revanche de la créature (1955), La créature est parmi nous (1956).

Âge d'or (1930-1940)

De nombreux films font leur apparition, dont Double Assassinat dans la rue Morgue (1932), Le Chat noir (1934), Le Corbeau (1935), Le Rayon invisible (1936), Vendredi 13 (1940), La Femme gorille (1943).

Nouveaux monstres (1950)

Durant les années 1940 et 1950, les films de monstres évoluent et le cinéma se tourne vers les créatures géantes, comme Tarantula ! (1955), Le Peuple de l'enfer (1956) et La chose surgit des ténèbres (1957),

Boris Karloff dans La Fiancée de Frankenstein (1935).

Héritage

Les films de la Universal ont inspiré bon nombre de réalisateurs, tels que Tim Burton, Francis Ford Coppola ou encore Stephen Sommers. Parmi les films de la nouvelle génération, figurent Dracula (1979), Le Loup-garou de Londres (1981), La Promise (1985), Dracula (1992), Frankenstein (1994), La Momie (1999), Hollow Man (2000), Le Retour de la momie (2001), Van Helsing (2004), Le Fantôme de l'Opéra (2004), Hollow Man 2 (2006), La Momie : La Tombe de l'empereur Dragon (2008), Wolfman (2010). Ou encore la trilogie Dracula 2001 produite par Wes Craven, le téléfilm L'Antre de Frankenstein réalisé en 1997 et bien entendu les films de la Hammer.

Renouveau : Dark Universe

En , Roberto Orci était en discussion avec IGN, laissant entendre que La Momie et Van Helsing seraient dans un univers partagé[6]. Les nouveaux développements ont été confirmés en , lorsque Universal a annoncé qu'ils avaient approché Alex Kurtzman et Chris Morgan pour développer tous les monstres des films d'horreur classiques qui incluent Frankenstein, Dracula, le loup-garou, la créature du Lac Noir, l'homme invisible, la fiancée de Frankenstein et la momie ; la Momie est le premier en développement[7]. En , Universal a embauché Jay Basu pour écrire un film non divulgué pour l'univers partagé[8]. Le président d'Universal, dans une interview en novembre, a déclaré que les nouveaux films seraient plus action-aventure, plutôt que d'horreur et seraient fixés dans un cadre actuel afin de « réinventer et de les réintroduire à un public contemporain. »[9]. En , Alex Kurtzman a annoncé que la nouvelle série de films sera un mélange d'horreur et d'autres genres fictifs[10].

Après l'échec critique de Dracula Untold (2014), le premier opus de la nouvelle franchise est La Momie sorti le . Le nom de l'univers est annoncé en , Dark Universe. Il est annoncé que le film suivant devrait être un remake de La Fiancée de Frankenstein, qui sera mis en scène par Bill Condon[11].

À la suite de l'échec du film La Momie, les projets de remakes de La Fiancée de Frankenstein et L'Homme invisible, ainsi que le Dark Universe lui-même, sont définitivement annulés.

Notes et références

  1. a b et c Rauger 2012, p. 98-100
  2. a b c et d Rauger 2012, p. 27
  3. a et b « Notre-Dame de Paris », sur cineclubdecaen.com (consulté le )
  4. a et b Rauger 2012, p. 28
  5. a b c d et e Rauger 2012, p. 130
  6. (en) Bob Orci discusses Van Helsing reboot, sur le site ign.com.
  7. (en) « http://www.deadline.com/2014/07/universal-classic-movie-monsters/&usg=ALkJrhjDdApQXnGV2o3n0R5_GsIea3V9Qg »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (Universal Taps Alex Kurtzman, Chris Morgan To Relaunch Classic Movie M...), sur le site deadline.com.
  8. (en) Jay Basu Tapped By Universal To Aid Relaunch Of Classic Monster Movies, sur le site deadline.com.
  9. (en) Executive Roundtable: 6 Studio Heads on China Plans, Superhero Overload, WB Layoffs, 'Fast & Furious' Future, sur le site hollywoodreporter.com
  10. (en) Universal Monsters Reboots Will Have Horror, According to ‘The Mummy’ Director Alex Kurtzman, sur le site screencrush.com/.
  11. « Dark Universe : Johnny Depp et Jarvier Bardem intègrent officiellement la saga monstrueuse d'Universal », sur Allociné, (consulté le )

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Michael Mallory, Universal Studios monsters : a legacy of horror, New York : Universe Publ., , 252 p. (ISBN 978-0-7893-1896-1)
  • (en) Éric Powell, Universal monsters : cavacade of horror, Milwaukie, Or. : Dark Horse,
  • Jean-François Rauger, Universal, 100 ans de cinéma, Paris, La Martinière, , 1re éd., 280 p. (ISBN 978-2-7324-5392-7)