Chevalier Ardent
Chevalier Ardent | |
Série | |
---|---|
logo de la série | |
Scénario | François Craenhals |
Dessin | François Craenhals |
Genre(s) | bande dessinée historique, fantastique |
Personnages principaux | Chevalier Ardent, le Roi Arthus, Gwendoline |
Lieu de l’action | Le domaine de Rougecogne |
Époque de l’action | Moyen Âge |
Pays | Belgique |
Langue originale | française |
Éditeur | Casterman |
Première publication | 1966 dans journal de Tintin |
Nombre d’albums | 20 parus depuis 1966 |
modifier |
Chevalier Ardent est une série d'albums de bandes dessinées, dont l'auteur est François Craenhals, apparue dans les pages du journal de Tintin en 1966.
Les albums sont parus aux éditions Casterman.
Les intrigues se déroulent au Moyen Âge, probablement au XIe siècle, et mettent en scène les aventures d'un jeune chevalier fougueux, Ardent du Walburge. Devant prouver sa valeur au service de son souverain, le roi Arthus, Ardent conquiert le domaine de Rougecogne, situé dans les Ardennes, et en fait son fief. Il est amoureux de la fille d'Arthus, Gwendoline, et est aimé d'elle, ce qui irrite le roi qui destine évidemment sa fille à un homme de haute noblesse. Certaines aventures de Chevalier Ardent entraîneront le héros bien loin de son domaine de Rougecogne, lui faisant parcourir plusieurs régions d'Europe et d'Orient.
Albums
- 1970 : Le Prince noir
- 1970 : Les Loups de Rougecogne
- 1971 : La Loi de la steppe
- 1972 : La Corne de brume
- 1973 : La Harpe sacrée
- 1974 : Le Secret du roi Arthus
- 1975 : Le Trésor du mage
- 1976 : La Dame des sables
- 1977 : L'Ogre de Worm
- 1978 : La Princesse captive[1]
- 1979 : La Révolte du vassal[2]
- 1980 : Les Cavaliers de l'apocalypse
- 1981 : Le Passage
- 1983 : Le Champion du roi
- 1985 : Le Piège
- 1987 : L'Arc de Saka
- 1989 : Yama, princesse d'Alampur
- 1991 : Retour à Rougecogne
- 1995 : La Fiancée du roi Arthus
- 2001 : Les Murs qui saignent
- 2003 : Lettres de noblesse (Galagrenant le magnifique et Famine à Rougecogne.)
Recueil d'histoires courtes :
1981 : Sang de bœuf, éditions Magic Strip, Bruxelles
Hors séries :
- 1979 : La Tour sarrasine
- 1979 : La Salamandre
- 1979 : Le Chien des Arboë
- 1979 : Les Loups-garous
Histoires Courtes[3]
- 1969 : Les Loups garous ( 12 pages )
- 1969 : L'Ours cornu ( 12 pages )
- 1969 : Sang de bœuf ( 8 pages )
- 1970 : Le Chien des Arboe ( 18 pages )
- 1970 : La Tour Sarrasine ( 18 pages )
- 1970 : Le Spectre de la Motte ( 8 pages )
- 1970 : Le Pari ( 6 pages )
- 1971 : Le Farfadet ( 14 pages )
- 1971 : La Dame au yeux pers ( 8 pages )
- 1971 : La Borne ( 14 pages )
- 1972 : Comment Ardent du Walburge fut fait deux fois chevalier ( 16 pages )
- 1973 : La Salamandre ( 16 pages )
- 1973 : Le Passeur ( 8 pages )
- 1973 : La Famine à Rougecogne ( 22 pages )
- 1974 : Galagrenant le maginifique ( 22 pages )
- 1981 : Le Philtre d'amour (Gwendoline) ( 4 pages )
- 1982 : L'Envoyée (Gwendoline) ( 4 pages )
- 1984 : Le Torque ( 4 pages )
- 1986 : La Renarde ( 13 pages )
Repères historiques et géographiques
Le cadre historique des aventures d'Ardent est clairement centré sur le haut-Moyen-Âge, mais peu de renseignements précis sont donnés au fil des vingt albums, et ils sont parfois contradictoires.
Dans l'album n° 7, Le Trésor du mage (1975), l'auteur donne quelques repères quant à l'époque réelle où sont censées se dérouler les aventures de Chevalier Ardent en mentionnant des personnages ou des événements historiques. Ainsi, à la planche 5, un moine bénédictin annonce au héros que « Byzance (…) vient de consommer le schisme d'avec l'Église de Rome », puis mentionne « notre savant pape Sylvestre II », en parlant de lui comme d'un personnage du passé.
- Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac, v.945/950-1003) est un personnage historique, pape de 999 à 1003.
- L'Église chrétienne a connu plusieurs schismes. Il s'agit probablement ici du schisme de 1054 — le plus célèbre, mais pas forcément le plus important — qui consomme la rupture entre la papauté et le patriarcat de Constantinople (Byzance).
Dans le même album (planche 26), Chevalier Ardent tombe également au milieu d'une bataille entre l'armée de l'empereur byzantin Alexis Comnène et une horde de guerriers Petchénègues. Attesté historiquement, le règne d'Alexis Ier Comnène se déroule de 1081 à 1118.
Dans l'album No 19, La Fiancée du roi Arthus, la fiancée en question se nomme Iñes et elle est la fille du roi Fernand de Castille (planche 12). Il s'agit en fait du roi Ferdinand Ier (Fernando) qui fut roi de Castille de 1037 à 1065. Il semble ne pas avoir eu de fille nommée Iñes. (Voir Tableau chronologique des royaumes de la péninsule Ibérique.)
Par ailleurs, dans le recueil d'histoires courtes Sang de bœuf, Chevalier Ardent mentionne l'an 1011 dans l'histoire Le Pari, concernant un de ses prédécesseurs à la seigneurie de Rougecogne.
Ces différents éléments semblent donc indiquer que Chevalier Ardent vit ses aventures dans la seconde moitié du XIe siècle, mais d'autres indications viennent compliquer les choses. Le fief du héros, Rougecogne, est situé dans les Ardennes : cette localisation est attestée plusieurs fois au fil des albums. Par contre, rien n'indique expressément le nom du royaume ou de l'État où se trouve ce domaine. Historiquement, à la fin du XIe siècle, le territoire ardennais fait partie des marges occidentales du Saint-Empire Romain Germanique, mais le souverain régnant qui apparaît dans la série, le "Roi Arthus", est bien entendu un roi de fiction dont le nom fait référence à la légende arthurienne. Le contexte de l'histoire fait plutôt référence au royaume des Francs (futur royaume de France), dont les souverains réels, à cette époque, sont les rois Henri Ier (1031-1060) et Philippe Ier (1060-1108), appartenant à la dynastie des Capétiens directs.
Le roi des Francs Henri Ier, ainsi que son épouse Anne de Kiev, sont d'ailleurs bien mentionnés dans l'album n° 15, Le Piège (1985), à la planche 4, où ils semblent être présentés comme contemporains du roi Arthus. Dans ce même album, il est aussi question d'un autre personnage historique : un grand-prince de Kiev, le roi Isiaslav (1024-1078), fils de Iaroslav le Sage. Quelques pages plus loin, à la planche 17, un personnage clame la grandeur « du plus grand roi d'Occident… le roi Arthus » alors que cette qualification était généralement celle du roi des Francs, justement. Le domaine royal du roi Arthus reste donc mystérieux.
Références
- Jean Léturgie, « La Princesse captive », Schtroumpfanzine, no 21, , p. 25.
- Jean Léturgie, « la Révolte du vassal », Schtroumpfanzine, no 32, , p. 25.
- Kris De Saeger, Dossier Craenhals, Casterman, , 118 p.
Annexes
Bibliographie
- Patrick Gaumer et Claude Moliterni, « Chevalier Ardent », dans Dictionnaire mondial de la bande dessinée, Larousse, (ISBN 2035235103), p. 135.
- Patrick Gaumer, « Chevalier Ardent », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 176.
- Roger Trenquel, « Étude sur Les Cavaliers de l'Apocalypse de Craenhals », Bédésup, no 27, , p. 31-35 (ISSN 0224-9588).
Liens externes
- « Chevalier Ardent dans Tintin édition français », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- « Chevalier Ardent », sur bedetheque.com (consulté le ).