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Ficaja

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Ficaja
Ficaja
Vue de Ficaja.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Alexandre Gambotti
2020-2026
Code postal 20237
Code commune 2B113
Démographie
Gentilé Ficajais
Population
municipale
58 hab. (2021 en évolution de +9,43 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 25′ 23″ nord, 9° 22′ 04″ est
Altitude 570 m
Min. 220 m
Max. 725 m
Superficie 5,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fumalto
Localisation
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Ficaja

Ficaja est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.

Géographie

Situation

Ficaja est une petite commune du canton de Fiumalto-d'Ampugnani, au Centre-est de la Corse et en plein cœur de la Castagniccia, une microrégion couverte comme son nom l'indique, par une forêt de châtaigniers. C'est une commune de moyenne montagne, dominée par le Monte San Petrone (1 767 m). Ficaja est adhérente au parc naturel régional de Corse dans son « territoire de vie » Castagniccia.

Ficaja est située dans l'ancienne pieve d'Ampugnani. La description de cette pieve en était faite par le contemporain Mgr Giustiniani :

« Le pays jouit d'un air sain, et est habité par de braves gens ; il produit des céréales et des châtaignes en assez grande quantité, du bois, des fruits et les meilleures cerises de l'île. »

— Mgr Giustiniani in Dialogo nominato Corsica, traduction Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse - Tome I, p. 40

Communes limitrophes

Ficaja dans le canton de Fiumalto-d'Ampugnani.

Géologie et relief

Ficaja se situe dans la Corse schisteuse au nord-est de l'île[Note 1], dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse ou massif de la Serra, qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia.

Ficaja est une commune de moyenne montagne, sans façade littorale. Elle occupe l'extrémité d'un chaînon secondaire s'épaulant au Monte Goio (1 650 m) sur la dorsale du San Petrone, un peu au nord du San Petrone (1 767 m d'altitude), dans la forêt de Santo Pietro d'Accia (Nord). Tout comme le village voisin de Croce plus haut, celui de Ficaja est construit sur le même chaînon.

Son culmen (722 m) se situe au lieu-dit « Benefizo », au centre de la commune. Il est occupé par la chapelle Sainte-Marie. Autour de ce sommet, rayonnent plusieurs vallons dans lesquels coulent autant de petits cours d'eau alimentant le Fium'Alto.

Hydrographie

Le fleuve côtier Fium'Alto est le principal cours d'eau de Ficaja dont il longe, dans un axe nord-sud, l'est du territoire communal sur près de 1,7 km. Au bout de ce parcours, le Fium'Alto reçoit sur sa rive gauche, les eaux du ruisseau de Pozzo Bianco (autre nom Ruisseau de Sualello)[1] dont le cours sépare au nord la commune avec celle de La Porta.

Ces deux cours d'eau sont alimentés par plusieurs ruisseaux qui prennent naissance autour du mont Benefizo, à savoir les ruisseau de Cintrone et ruisseau de Muriccio, affluents du ruisseau de Chiarello[2] qui contourne le mont à l'ouest, les ruisseau de Tragite, ruisseau de Vétuste[3] et de son affluent le ruisseau de Navacchi qui déversent au nord leurs eaux dans le ruisseau de Pozzo Bianco, les ruisseaux de Piletta et ruisseau d'Aja a e Calle[4] à l'est, affluents du Fium'Alto. Au sud, sont d'autres petits affluents du Fium'Alto : les ruisseau de Trovoli[5] et ruisseau de Chioragioli son affluent, et le ruisseau de Tre Fontane qui sépare l'extrémité méridionale du territoire avec Croce.

Climat et végétation

Ficaja bénéficie d'un climat tempéré et humide qui lui procure une couverture végétale verte. La végétation est dominée par les châtaigneraies. Ces dernières sont le plus souvent présentes sous forme de vergers ou de taillis. La commune se situe dans la « Petite Castagniccia », en plein cœur de la châtaigneraie. Par le passé, c'est dans ce secteur que la spécialisation castanéicole a été portée à son maximum de développement en Corse. Mais l'abandon des châtaigneraies au XXe siècle favorise la reconquête de la végétation d’origine, constituée par les chênaies vertes.

Sont présentes de petites ripysylves longeant les nombreux cours d’eau en relation avec le relief marqué du territoire.

Voies de communication et transports

Accès routiers

Pour arriver à Ficaja il faut quitter la route D 515 qui traverse la commune et emprunter la route D 336 qui se termine en cul-de-sac à l'église paroissiale baroque. Ficaja se situe à égale distance (4 km) de Croce et de La Porta.

Savoir qu'une piste, au départ de la chapelle San Roccu, conduit aux ruines de Campile et à l'ancienne maison de San Niolo au sud-est de la commune.

Transports

Aucun transport public de voyageurs ne dessert la commune. Ficaja est distant, par route, de 56 km du port de commerce de Bastia, de 29 km de la gare des CFC de Gare de Ponte-Novu et de 40 km de l'aéroport de Bastia Poretta.

Urbanisme

Typologie

Ficaja est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Ficaja est un lieu habité dès le XVIe siècle comme tend à le prouver les plus vieilles maisons repérées et étudiées. Les habitations sont en schiste, moellon et enduit, leurs toits sont traditionnellement couverts d'ardoise. Construit sur une arête rocheuse comme beaucoup de villages de l'époque, « pour voir venir l'envahisseur », il s'est développé sur la dite arête les siècles qui ont suivi. De nos jours, les lieux habités de la commune se résument au village de Ficaja et à Ezao son seul hameau.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (99,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[11].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

Ficaja

Comme pour la plupart de ses voisins, le village se présente par un alignement de maisons collées les unes aux autres, étalées le long d'une crête avec, à l'extrémité, l'église.

À une altitude de 566 mètres, il est aussi perché que les autres villages de la région. La Porta lui fait face, ainsi qu'à son hameau Ezao en contrebas des deux villages, par-dessus le ruisseau de Pozzo Bianco.

Ficaja est un vieux village aux constructions d'architecture traditionnelle. La plupart des maisons sont à deux étages avec couvertures d'ardoise et aux façades austères, bâties en schiste, moellon et enduits, entre lesquelles on circule en empruntant des passages voûtés.

En contrebas des habitations, sont situées des parcelles de culture en terrasses.

Ezao

Ezao a été construit sur une petite crête rocheuse dont le culmen est à 441 m, soit un peu plus bas que Ficaja 566 m qui se trouve au sud-est. À son pied, s'écoule au nord le ruisseau de Pozzo-Bianco qui vient de La Porta et au sud le ruisseau de Chiarello.

Toponymie

Histoire

Antiquité

Moyen Âge

Au XIe siècle, un acte rédigé par un notaire appelé Mariano, apprend que l'an 1019, le seigneur de l'île était le marquis Guglielmo ; à l'exemple des autres donateurs, il accorda aux mêmes moines de vastes terrains dans la piève d'Ampugnani[13].

Au XIIIe siècle, le pays était sous la domination des seigneurs Cortinchi. Les Cortinchi avaient dépouillé Alberto de Loreto d'Ampugnani, de Moriani et de Tavagna.

  • 1284 - Giudice Della Rocca nommé par les Pisans comte de Cinarca, devient seigneur de toute la Corse.

Guglielmo Cortinco assiège Cinarca. Giudice nomine Lupo d'Ornano son capitaine général. Guglielmo est complètement battu par Lupo qui le laisse échapper à dessein. Colère de Giudice contre Lupo qu'il bannit de sa présence et contre Salinese, son fils naturel, qu'il chasse du château d'Istria. Lupo et Salinese s'unissent à Guglielmo Cortinco contre Giudice et demandent des secours à Gênes.

Vers la fin de sa vie, Guglielmo de Cortone, surnommé Cortinco, alla habiter à Ampugnani où il se fit seigneur, et construisit un château à Lumito. Il mourut, laissant un fils qui établit encore son autorité sur Moriani et Tavagna et bâtit un château dans chacune de ces pièves. Ces trois pièves Ampugnani, Moriani et Tavagna, obéissaient précédemment à Alberto de Loreto. Un autre fils de Guglielmo resta à Pietr'ellerata, d'où sortit aussi celui qui fortifia Tallone. Les fils de Guglielmo étaient maîtres de tous les pays qu'avait possédés leur père[14].

Dans le Moyen Âge tardif, le territoire de Ficaja se trouvait dans le pays dit des « cinq pièves ». Ces pièves étaient Vallerustie, Orezza, Ampugnani, Rostino et Casacconi. « On ne sait pas d'une manière certaine pourquoi elles sont ainsi désignées ; peut-être qu'au temps où il y eut des soulèvements contre certains tyrans, ces pièves, au lieu de se soumettre, se déclarèrent contre eux »[15].

Au sommet de la montagne dominant la piève d'Ampugnani se trouvent les ruines d'une très ancienne église appelée S. Pietro d'Accia. « C'est le premier endroit que l'on aperçoit en venant de Rome par mer et généralement en abordant sur la côte intérieure. Cette église est la cathédrale de l'évêché d'Accia[Note 4] ; les évêques y vont ordinairement prendre possession de leur siège. Elle est sans toit et tellement délabrée que, si l'on voulait dire la messe, il faudrait bâtir une autre église, ou du moins relever l'autel »[16].

Le petit diocèse d'Accia n'avait que deux pièves, Ampugnani et Rostino. Elle ne rapportait guère plus de deux cents ducats.

Temps modernes

Au XVIe siècle, Ficagia (telle était son orthographe à l'époque), était une communauté de la pieve d'Ampugnani. Vers 1520, celle-ci comportait les lieux habités suivants : la Casabianca, la Porta, la Croce, Polveroso, Monte d’Olmo, lo Pruno, lo Selvarechio, la Casalta, lo Piano, Scata, Ficagia[Note 5], lo Pomeragio, Stopianova, lo Catogio[17].

En 1563, sous le pontificat de Pie IV, les diocèses d'Accia et de Mariana sont unis car les deux seules pièves d'Ampugnani et de Rostino de l'évêque d'Accia ne lui rapportaient qu'un trop faible revenu. Ceci a amené l’évêque à porter depuis le titre de Mariana et Accia.

Au XVIIIe siècle, Ficaja faisait toujours partie de la pieve d'Ampugnani, l'une des 19 pievi civiles relevant de la juridiction de Bastia. La communauté comptait alors 337 habitants. « Pieve di Ampugnai : Porta, e Poggiale 493. Quercitello, e Stoppianoua 271. Giucatoggio, e Ponte 264. Castel d’acqua 260. Pruno 160. Polveroso 189. Monte d’Olmi, Alzi, e Bonifatio 235. Casabianca, e Querceto 202. Casalta, e Piano 196. Poggio con 3 ville 172. Silvareccio 317. Croce 352. Ascata 173. Ficaia 337 »[18].

Dans son manuscrit le contemporain abbé génois Accinelli écrivait ceci[Note 6] : « Sotto detta Pieue al Leuante trouasi quella di Ampugnani delle migliori di tutta l’Isola, che auendo à Tramontana quella di Casaconi, contiene 3580 abitanti. Euui in questa una montagna con sopra l’antichissima chiesa nominata S.Pietro d’Accia, doue il Uescouo di Bastia prende il posesso del Uescouato di tal nome. Li suoi paesi sono 20 all’incirca, frà quali Porta, Poggiale, Quercitello, Stopianoua, Giucatogio, Penta, Casteldacqua, Pruno, Ficaggia, Polueroso, Monte d’Olmi, Alzi, Bonifacio, Querceto, Casalta, Piano, Ficolaccie, Poggio, Marinaccie, Lutina, Melelli, Nepita, Penta al Tiaue, Cassindo, Ficaggia, Ezauo, Casabianca, Siluareccio, Croce, e Scata : Principale però frà tutti, è Casabianca ».

  • 1730 - 22 au 26 février. Le gouverneur demande au Rd Casabianca, au Dr Limperani, d'Orezza, au noble Ghjacintu Paoli, de Rostino, à Ghjuvan Felice de Ficaja, de ramener à la paix les pièves d'Orezza, Ampugnani, Casacconi et Rostino.
  • 1731 - 4 août, plusieurs communautés dont A Porta et Ficaghja, citées dans un édit du doge et des assemblées, sont exclues du pardon général aux Corses à condition qu'ils rejoignent leurs foyers, qu'ils remettent les armes avant 15 jours et qu'ils restituent le fort de San Fiurenzu et la tour de Mortella.
  • 1735 - Consulte dans la pieve d'Ampugnani. Les Nationaux envoient deux députés auprès du nouveau commissaire : Viterbi, curé de Silvarecciu, et Ghjuvan Felice de Ficaghja, pour tenter de reprendre les négociations commencées avec les sénateurs, puis interrompues.
  • 1768 - L'île passe sous administration française.
  • 1789 - La Corse appartient au Royaume de France. Ficaja se trouve dans la juridiction de La Porta d’Ampugnani, l'une des onze juridictions royales de la Corse.
  • 1790 - Avec la Révolution française est créé le département de Corse avec Bastia comme préfecture. Le 26 février un décret de l’Assemblée nationale fixe le nom, l’étendue, les limites et les districts des 83 départements. La Corse est partagée en neuf districts (avant on disait juridictions) : Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l’Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu. Le district est partagé en cantons (avant on disait pievi), le canton en communes. L'ex-juridiction royale de La Porta d’Ampugnani devient le district de La Porta.
Le 12 juillet, les cinq diocèses de la Corse (Ajaccio, Aléria, Bastia, Mariana et Nebbio) sont ramenés à un seul.
  • 1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. Le district de La Porta passe dans le district de Bastia ; celui-ci est partagé en cantons (ex-pievi), et le canton en communes. Ficaja se trouve dans le canton d'Ampugnani, dans le district de Bastia et dans le département de El Golo.
  • 1794 : avec l'aide des Anglais (flotte de l'amiral Hood), Paoli devient maître de presque toute l'île. Londres impose le vice-roi Gilbert Elliot. Mais avec l'arrivée des troupes françaises des généraux Gentile et Casalta débarquées à Macinaggio, les Anglais quittent vite la Corse.
  • 1801 - Sous le Consulat[Note 7], la commune qui a le nom de Ficaja, est toujours dans le canton d'Ampugnani, dans l'arrondissement de Bastia et le département d'El Golo.
  • 1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse.
  • 1828 - Ficaja bascule dans le canton de La Porta[19].

Époque contemporaine

En 1954, Ficaja comptait 141 habitants. La commune fait partie du canton de La Porta, avec les communes de Casabianca, Casalta, Croce, Giocatojo, Piano, Poggio-Marinaccio, Polveroso, La Porta, Pruno, Quercitello, San-Damiano, San-Gavino-d'Ampugnani, Scata et Silvareccio.

1971 - 1973, de nouveaux cantons sont créés dont le canton de Fiumalto-d'Ampugnani, canton créé avec la fusion imposée des anciens cantons de la Porta et Peru-Casevecchie.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 ? Cécilia Chevalier    
mars 2001 En cours Alexandre Gambotti DVG Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 58 habitants[Note 8], en évolution de +9,43 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
386389344370370404434503515
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
501467514559554535521516388
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
370403309230230236153141116
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
845448483444494954
2019 2021 - - - - - - -
5658-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La commune ne compte ni monument, ni objet répertorié à l'inventaire des monuments historiques[23],[24] mais elle compte dix monuments et 33 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[25],[26].

Maisons

Quatre maisons sont reprises après étude à l'inventaire général de 1999. 40 maisons avaient repérées sur un bâti collectif en comprenant 94, d'une époque de construction allant du XVIe au XIXe siècle. Toutes les maisons repérées sont en schiste, moellon et enduit et leurs toits à longs pans sont traditionnellement couverts d'ardoise[27].

Deux maisons du village, logis distribué sur trois niveaux avec escalier intérieur, corniche en cavet niche mangeoire en façade et passage couvert ;

Deux maisons à Ezao avec remise, jardin, séchoir à châtaignes, four à pain, terrasse sur voûte, escalier intérieur. Présence de pierres d'attente en vue d'éventuelles extensions, niche de dévotion, niche mangeoire et pierre d'écoulement d'évier en façade.

Église paroissiale de l'Immaculée Conception

L'église paroissiale de l'Immaculée Conception est un édifice baroque de fin du XVIIe siècle, restauré au milieu du XIXe siècle, propriété publique, édifice non protégé monument historique mais repris à l'inventaire général du patrimoine culturel[28].

Presbytère

École avant d'être la mairie, le presbytère avait été construit durant la 1re moitié du XIXe siècle, en schiste, moellon sans chaîne et pierre de taille avec une couverture en ardoise. Il est repris à l'inventaire général[29] de 1999.

Chapelle Saint-Roch

Chapelle Saint-Roch.

La chapelle Saint-Roch (San Roccu) au cœur du village, datée limite XVIe-XVIIe siècle ; 2e moitié XVIIIe siècle. Elle est reprise à l'inventaire général du patrimoine culturel[30]. Elle renferme des œuvres reprises à l'inventaire général[31] de 2000, à savoir :

  • Un ensemble de neuf tableaux Passion (limite XVIIIe XIXe siècle) attribués à Francesco Carli, un peintre originaire de Lucca, actif en Corse de 1771 à 1821, et résidant à San Lorenzo en Castagniccia. Leur représentation : Arrestation du Christ, Soldats romains, Christ devant Pilate, Flagellation, Montée au Calvaire, Déploration du Christ et Croix ornée d'un linceul.
  • Un tableau d'autel : Remise du Scapulaire à sainte Lucie et à saint Roch par Notre-Dame du Mont-Carmel et par l'Enfant Jésus, daté des XVIIIe siècle XIXe siècle et attribué à Francesco Carli, peintre précité.
  • Un ensemble du maître-autel de la première moitié du XVIIIe siècle attribué à Ignazio Saverio Raffali le Vieux, né vers 1720, l'un des plus illustres représentants d'une famille de stucateurs et de peintres établie à Piedicroce puis en Alesani.

Chapelle Sainte-Marie

L'église Santa-Maria-Assunta[32] de fondation ancienne, est située au lieu-dit Benefizo, sur un éperon rocheux à 722 mètres, accessible par une piste. Elle renferme également plusieurs œuvres reprises à l'inventaire général de 2000 :

  • Un autel, trois gradins d'autel, le tabernacle du maître-autel, tous de la seconde moitié du XVIIIe siècle ;
  • Une chaire à prêcher réalisée en 1742 par Ignazio Saverio Raffalli le vieux, en schiste enduit, stuc moulé et décor en relief, peint, polychrome ;
  • Un tableau d'autel Vierge à l'Enfant entourée d'anges réalisé par le peintre Joseph Giordani en 1866, toile signée. Natif de Bastia en 1815, le peintre est le fils du peintre romain Luigi Giordani établi en Corse dès 1808. Il est resté actif jusqu'en 1892. Il est par ailleurs connu pour ses peintures monumentales à Talasani (1840) et Moïta (1849), et pour ses restaurations de décors à Pietricaggio ;
  • Un tableau d'autel Assomption du XVIIIe siècle ;
  • Un tableau Repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte XVIIIe siècle, inspiré de l'œuvre du peintre italien Carlo Maratta (1625-1713).
  • Les peintures monumentales Couronnement de la Vierge, Colombe du Saint-Esprit, mi-XVIIe siècle, sont attribuées à Giacomo Grandi, peintre d'origine milanaise établi à Monticello en Balagne, puis à Quercitello en Castagniccia ;
  • La statue de procession Assomption (Assunta) en bois taillé, peint, polychrome et doré, datée du XVIIIe siècle.

Chapelle de l'Annonciation

La chapelle de l'Annonciation[33] (Annunziata) au hameau d'Ezao, située au-dessus du ruisseau de Pozzo Bianco. C'est elle qui renferme le plus grand nombre d'œuvres reprises à l'inventaire général de 2000.

- Œuvres attribuées à Ignazio Saverio Raffali le Vieux, précité :

  • Les fonts baptismaux et retable des fonts baptismaux de 1750 ;
  • L'ensemble de l'autel secondaire de la confrérie du Rosaire, l'ensemble de l'autel secondaire de saint André, l'ensemble de l'autel secondaire de saint Vincent Ferrier, l'ensemble de l'autel secondaire de la Trinité et l'ensemble de l'autel secondaire des Âmes du Purgatoire, tous de la première moitié du XVIIIe siècle ;
  • La chaire à prêcher de la mi-XVIIIe siècle ;
  • Un groupe sculpté Calvaire daté de 1749.

- Autres œuvres :

  • L'ensemble du maître-autel de l'Annonciation daté de 1783 ;
  • L'ensemble de trois sièges de confrérie à accotoirs et à parcloses (le siège du prieur est couronné d'un dais) datés de 1664 ;
  • Calice et patène en argent, fondu, doré poinçonné d'un maître inconnu de la 2e moitié XVIIIe siècle ;
  • Cinq tableaux d'autel : peintures à l'huile sur toile Immaculée Conception, Intercession de la Vierge en faveur des Âmes du Purgatoire, Donation du Rosaire, Apparition de la Vierge à l'Enfant à saint André et à saint Paul et Saint Vincent Ferrier XVIIe et XVIIIe siècles ;
  • Un tableau d'autel Annonciation attribué à Marc' Antonio De Santis, peintre d'origine napolitaine établi à Bastia.
  • Deux tableaux du XVIIIe siècle : L'Immaculée Conception et Sainte Thérèse d'Avila, ce dernier avait été offert à la paroisse par Mme Chevalier-Campana, un ancien maire de Ficaja.

Patrimoine naturel

Parc naturel régional de Corse

Ficaja fait partie du parc naturel régional de Corse, un espace de 362 978 ha créé en 1972, et repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche Corse (FR8000012)[34].

ZNIEFF

Châtaigneraie de la petite Castagniccia

Ficaja est concernée avec 42 autres communes, par la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération appelée « Châtaigneraie de la petite Castagniccia », objet de la fiche ZNIEFF940004146.

« La petite Castagniccia » telle qu'elle est localement appelée, représente un territoire comportant 43 communes et s’étendant de Nord en Sud, du col de Pirello jusqu’au du rocher de Muteri. La zone comprend une grande partie des bassins hydrographiques du Fiumaltu et de l’Alesani. La végétation, typique des conditions climatiques tempérées et humides régnant sur la zone, est dominée par les châtaigneraies, le plus souvent présentes sous forme de vergers ou de taillis. Elles recouvrent environ 60 % de la surface du territoire. Les chênaies sont également très présentes[35].

Personnalités liées à la commune

  • Ghjuvan Felice, député national en 1735.

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé Letteron - Histoire de la Corse Tomes I, II et III - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890.
  • Lucien Auguste Letteron - Croniche di Giovanni della Grossa e di Pier' Antonio Montegiani - Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse, Bastia Imprimerie et librairie C. Piaggi - 1910
  • Antoine Dominique Monti - La grande révolte des Corses contre Gênes 1729-1769 - ADECEC Cervioni 1979

Articles connexes

Lien externe

wikilien alternatif2

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Notes et références

Notes

  1. par opposition au « delà des monts » (Pumonte) ou Corse granitique au sud-ouest
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. La ville d'Accia était déjà complètement détruite au XVe siècle.
  5. Le radical fica (ou figa) qui signifie figuier en langue corse se retrouve dans de nombreux toponymes de l'île. Il existait aussi un autre Ficagia dans la pieve de Patrimonio.
  6. Les « u » qui se trouvent à la place des « v » sont conservés tels que dans le document « Storia veridica della Corsica » publié par l'ADECEC Cervioni et L’Association FRANCISCORSA Bastia 1974.
  7. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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