Casalta

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Casalta
Casalta
Campanile de l'église de l'Annonciation.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Paul Jean Innocenzi
2020-2026
Code postal 20215
Code commune 2B072
Démographie
Population
municipale
54 hab. (2021 en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 26′ 34″ nord, 9° 24′ 38″ est
Altitude 400 m
Min. 111 m
Max. 600 m
Superficie 4,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fumalto
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Casalta
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Casalta
Géolocalisation sur la carte : Corse
Voir sur la carte topographique de Corse
Casalta
Géolocalisation sur la carte : Corse
Voir sur la carte administrative de Corse
Casalta

Casalta est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village de Casalta, situé en Castagniccia et dans la pieve d'Ampugnani, comprend plusieurs hameaux. Il est situé en Haute-Corse, à 30 kilomètres au sud de Bastia, dans le canton de Fium'Alto d'Ampugnani dont le chef-lieu est La Porta. Le recensement de 2007 donne 51 habitants, et sa superficie est de 4,91 km2.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Casalta est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom corse de la commune est a Casalta /a gaˈzalta/, « maison haute ». Ses habitants sont les Casaltacci.

Histoire[modifier | modifier le code]

La communauté de Casalta était le chef-lieu de la pieve d'Ampugnani, l'église Santa Maria en était le centre. Aussi, le petit évêché d'Accia y a eu son siège.

La présence de l'ancienne pieve d'Ampugnani, de toponymes comme Monacu, Castelli, Silvella, Vecchio... supposent une occupation antérieure à la fondation du village. Les plus anciens affirment qu'un village nommé Timizolellu existait au lieu-dit Vecchio, malheureusement, mais rien de consistant ne l'etaye encore.

Par contre, ces mêmes anciens rapportent que le village de l'Ampugnanellu a été incendié par les Français... On a d'abord pensé à une intervention lors des Révolutions Corses entre 1729 et 1769, ou lors des épisodes de "pacification", mais il semblerait que cet évènement se soit passé plus d'un siècle plus tôt, dans les années 1550-1560.

En effet, Anton Pietro Filippini dans sa chronique rapporte qu'un des villages détruits pendant les guerres de Sampiero ou Guerre des Français se nommait Castellare. Et Monseigneur Giustiniani, au début du XVIe siècle, rapporte l'existence de ce village de "Castellare d'Ampugnani" au bord du ruisseau de l'Ampugnanellu et près du Fium'altu. L'existence de ce village est aussi confirmée d'une part, par un acte rédigé par un notaire nommé Domenico de Castellare d'Ampugnani, d'autre part, par la toponymie (Castelarelle, Castelluccio, A Borga...).

Après sa destruction, quelques personnes continueront de vivre à l'Ampugnanellu jusqu'au XXe siècle, mais le plus gros de la population, motivée aussi par le péril barbaresque, a pu rejoindre les hauteurs et s'installer là où plus tard se trouveraient Casalta, Silvarecciu ou Pianu.

Le toponyme Affacatoggio, situé tout en bas de Casalta d'abord, décrit une volonté de guetter la vallée, celui de Casalta ensuite, suppose une installation surplombant l'ancien site, ce qui est le cas (l'hypothèse Vecchio y trouve aussi un argument).

Aussi, selon les données de l'inventaire général du patrimoine, Casalta semble connaître une inflation urbanistique au XVIe siècle, et selon l'inscription située dans l'église actuelle, la famille (ou plutôt le clan) Casalta s'affirme dans les années 1560 au village éponyme. Cette affirmation peut paraître pertinente si ce clan occupait déjà le site et que d'autres familles sont venues s'installer sous leur protection.

Enfin, on peut rappeler qu'on ne trouve pas encore de mention de Casalta, Piano ou Silvarecciu avant les Guerres de Sampiero.

On peut avancer que les populations parties de Castellare d'Ampugnani se sont établies ailleurs, une partie se fixant là où se situe aujourd'hui Casalta, d'autres sur les territoires de Silvarecciu ou de Pianu. Pendant un temps, elles ont pu former une seule communauté, Silvarecciu s'en détachant d'abord, puis Piano avant 1795.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Marius Casalta    
10/1860 09/1870 Charles Mathieu Corsetti    
09/1870 05/1871 Antoine Charles De Casalta    
05/1871 01/1881 Charles Mathieu Corsetti    
01/1881 06/1888 Etienne Pietri    
06/1888 05/1892 Don Marc Castelli    
05/1892 06/1896 Barthélemy Leonelli    
06/1896 05/1908 Étienne Pietri    
05/1908 05/1912 Simon Corsetti    
05/1912 12/1919 Joseph Donsimoni    
12/1919 05/1929 François Vincetti    
05/1919 12/1930 François Casanova    
12/1930 09/1943 François Xavier Chiappini    
09/1943 12/1943 Côme Campana    
12/1943 10/1947 François Giafferi    
10/1947 03/1953 Louis Paoli    
03/1953 03/1983 Côme Campana DVG  
03/1983 03/2001 Jeanne Campana    
03/2001 03/2014 Ange-Pierre Giafferi DVG  
03/2014 En cours Jean-Paul Paoli DVD Retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].

En 2021, la commune comptait 54 habitants[Note 3], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
142194165161194204215233242
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
236251272243240231255257258
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
250186191193128126114113110
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
704035243751535053
2021 - - - - - - - -
54--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  11. « Église paroissiale de l'Annonciation », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]