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La périurbanisation explique le grand nombre des logements récents liés aux nombreux lotissements construits : le nombre des logements est passé de 287 en 1968 à 984 en 2008, soit une augmentation de 697 logements en 40 ans (+243 %), presque tous [[résidence principale|résidences principales]] (22 [[résidence secondaire|résidences secondaires]] seulement en 2008)<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=DIRINON&codeZone=29045-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>. |
La périurbanisation explique le grand nombre des logements récents liés aux nombreux lotissements construits : le nombre des logements est passé de 287 en 1968 à 984 en 2008, soit une augmentation de 697 logements en 40 ans (+243 %), presque tous [[résidence principale|résidences principales]] (22 [[résidence secondaire|résidences secondaires]] seulement en 2008)<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=DIRINON&codeZone=29045-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>. |
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== Enseignement == |
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Dirinon possède deux écoles primaires : |
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* l'école primaire publique Jean Rouxel<ref>http://www.annuaire-mairie.fr/education-ecole-primaire-publique-jean-rouxel.html</ref> (124 élèves en 2010-2011). |
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* l'école primaire privée Sainte-Nonne<ref>http://www.annuaire-mairie.fr/education-ecole-primaire-privee-sainte-nonne.html</ref>. |
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== Monuments == |
== Monuments == |
Version du 1 février 2012 à 18:33
Dirinon | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas |
Maire | Claude Bervas |
Code postal | 29460 |
Code commune | 29045 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 52″ nord, 4° 16′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 179 m |
Élections | |
Départementales | Landerneau |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.dirinon.fr |
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Dirinon est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Ses habitants, les Dirinonais et les Dirinonaises, étaient 2 554 au recensement de 2008[1].
Géographie
Dirinon se trouve à la limite du Léon et de la Cornouaille, à proximité des deux villes de Brest ( distante de 16 kilomètres) et Landerneau, et légèrement à l'est de la Rade de Brest. La commune est limtée au nord-ouest par l'estuaire de l'Élorn (grève de Landrevezen) et la rivière de Daoulas passe au sud de la commune.
La commune est principalement constituée de grès dans sa partie nord-ouest et de schistes argileux dans sa partie sud-est. Les altitudes s'échelonnent du niveau de la mer à 179 mètres pour le point culminant situé entre Bodron et Kernoster ; le bourg est à 141 mètres d'altitude.
Les rochers de Quillien offrent un beau point de vue sur l'Élorn, la rade de Brest et les villes de Brest et de Landerneau. Les rochers de Kerloussouarn dominent l'étang du Roual, principal plan d'eau douce de la commune, avec, à proximité, le parc de loisir de Creac'h-ar-Roual. Du bourg de Dirinon, l'on aperçoit les Monts d'Arrée et le Menez-Hom.
Localisation
Transports
Route
La route nationale 165, qui est une voie express reliant Brest à Quimper et Nantes passe au sud-ouest de la commune, desservie par deux échangeurs, l'un sur la route menant à Loperhet, l'autre en direction de Daoulas.
Transports ferroviaires
La gare de Dirinon - Loperhet est desservie, par le réseau TER Bretagne et se trouve sur la ligne de Savenay à Landerneau, voie ferrée non électrifiée et à voie unique reliant aussi Brest à Quimper.
Les TER y font 4 arrêts par jour, 2 en venant de Quimper et 2 en venant de Brest, du lundi au dimanche.
Les horaires de passage sont affichés sous un abri, situé en bordure de voie. Il est possible de joindre la gare de Landerneau, par un poste d'appel spécialement conçu, pour avertir d'un éventuel retard de train ou incident sur la voie.
Transport aérien
- L'aéroport de Brest Bretagne, situé à Guipavas, est distant de 23 km.
Histoire
Origines et étymologie
Dirinon fait partie de la Cornouaille. C'est un ancien démembrement de la paroisse de Plougastel-Daoulas. Jusqu'à la Révolution française, la paroisse de Dirinon incluait les trèves de Saint-Urbain et Trévarn.
Le nom de Dirinon provient de sainte Nonne et signifie La terre de Nonne. Celle-ci, après avoir fui le Pays de galles où elle aurait été violentée par le prince Ceredig ( dit aussi Xanthus), se serait réfugiée dans la forêt de Talarmon et aurait donné naissance à son fils saint Divy à cet endroit. « Au XVIIIe siècle, on montrait encore à Dirinon les rochers où sainte Nonne avait coutume de prier et où on croyait voir l'empreinte de ses genoux. Au bas de la pierre était la trace de ses genoux et en haut le creux où elle déposa son enfant »[2] « sur un rocher qui s'amollit comme de la cire pour former un berceau au nouveau-né »[3]. « L'eau manquant pour baptiser son fils, sainte Nonne adressa sa prière à Dieu et, peu après, elle put baptiser son fils à la belle fontaine de Dirinon » écrit encore Paul Sébillot[4].
Ce récit légendaire est une trace de l'ancienne immigration galloise en Armorique (plus précisément cambrienne) aux alentours du VIe siècle, dont on trouve de nombreuses autres traces toponymiques dans la région[5], les nombreux saints bretons d'origine galloise en étant une autre preuve, saint David ou saint Nonna ( à ne pas confondre avec sainte Nonne) par exemple.
La tradition populaire dit que la chapelle Sainte-Nonne a été primitivement l'église paroissiale. Elle ajoute qu'on voulut d'abord bâtir l'église loin de l'endroit où elle est maintenant, à Gorre Lan-Urvan, mais que l'architecte, voyant qu'une puissance surnaturelle renversait les murs à mesure qu'il les construisait, plaça une des pierres destinées à l'édifice sur une charrette attelée de bœufs, qui se rendirent d'eux-mêmes a l'endroit qu'avait choisi la sainte. Cette pierre se montre encore dans la chapelle[6]
Préhistoire et Antiquité
Deux stèles funéraires datant de l'âge du fer se trouvent, l'une derrière la mairie, l'autre à Kervern Mindu. Un dolmen est situé près du village de Linglaz. Deux tumuli ont été identifiés, l'un sur la montagne de Gorre-Menez, près de la route allant de Landerneau à Plougastel-Daoulas, l'autre sur une parcelle dénommée Quistillic près du village de Trébéolin[7].
Des enceintes fortifiées existent : l'une, de forme rectangulaire, se trouve dans le parc de Créac'h ar Roual et est dénommée "camp romain" ; une seconde, circulaire est au Castellic de Brenot, à 2 km au nord-ouest du bourg ; une troisième, oblongue, dénommée Parc ar Roué, se trouve dans le bois de Lesquivit[8].
Des tronçons de voies romaines et gauloises ont été identifiés dans la commune.
Moyen Âge
Le registre de réformation de la noblesse de 1448 mentionne pour Dirinon, au village de Lesquivit, le « Chasteau du roy Conmeur », allusion probable à Conomor, roi de Domnonée, qui vivait au VIe siècle.
Une motte féodale de forme rectangulaire, longue de 60 mètres et large de 30 mètres, entourée d'une douve de 3 mètres de largeur, se trouve dans l'angle nord-ouest du bois du Roual ; quelques traces de substruction se trouvent à l'intérieur dont un puits[9].
Un manoir dit de Lézuzan se trouvait près du moulin de Lézuzan : il n'en reste que quelques ruines.
Les principales familles seigneuriales
La famille du Louët
La famille Du Louët, seigneur de Liorzinic à Plougastel-Daoulas et de Keranhoat en Loperhet, etc..., était aussi seigneur du Plessix et de Lesquivit en Dirinon. L'actuel château de Lesquivit, qui date du XVIIIe siècle a été construit par des membres de la famille Du Louët à l’emplacement de l'ancienne enceinte médiévale « Castel ar Roue », édifiée par la même famille Du Louët[10].
En 1585, le manoir de Pennarun (Penn a Run signifie en breton : "à l'extrémité de la colline") passe par alliance aux Toutenoutre, par le mariage de Jérôme de Toutenoutre avec Gilette Le Louët.
Pour des renseignements plus détaillés sur la famille du Louët, voir :
La famille de Kerguern
Selon Pol Potier de Courcy, la famille de Kerguern (ou de Kerguer-Mendu), ramage de Clunécan, était seigneur du dit-lieu en la paroisse de Dirinon, ainsi que de Kernizi (en Plougastel-Daoulas) et de Lanvaon (en Plouguerneau ?). Cette famille, reconnue d'ancienne extraction noble en 1670 depuis au moins huit générations, est attestée aux montres et réformations de 1426 à 1562 pour la paroisse de Dirinon. Son blason est "De sable a trois aigrettes huppées d'argent (comme Clécunan); aliàs : brisé d'une étoile de même en chef, pour la branche de Kernizi. Sa devise est : Utinam[11]. Parmi ses membres connus :
- Mathieu de Kerguern, seigneur de Kerguern, vivant en 1426, épouse Constance de Kergoët.
- Jean de Kerguern, seigneur de Kernizi, vivant en 1426, épouse Alice Buzic.
- Leur fils, Hervé de Kerguern, marié à Isabelle de Kerret de la maison du Fresque.
- Un autre fils, Louis de Kerguern, est abbé de Landévennec (décédé en juin 1534)[12].
Deux hameaux nommés l'un Kervern-Tréanna, et l'autre Kervern-Mindu, situés sur la rive nord de la rivière de Daoulas à quelques centaines de mêtres l'un de l'autre, dans une zone humide qui justifie ce nom de Kervern, existent encore aujourd'hui dans la commune de Dirinon :
- Kervern-Mindu habité par des membres de la famille de Kerguern au moins jusqu'en 1732 (Olivier de Kerguern jusqu'en 1673, puis son fils Guillaume de Kerguern qui décède en 1732) avant de passer aux mains de Charles du Boisguehenneuc.
- Kervern-Tréanna passe aux mains de la famille Tréanna dès le XIVe siècle à la suite u mariage d'une héritière de Kerguern avec un de Tréanna. Guyaumarch de Tréanna, seigneur de Kervern, sénéchal de Daoulas y vit en 1529 et ce manoir resta la résidence des sénéchaux de Daoulas, jusqu'à la fin du XVIIe siècle[13].
La famille du Rouazle
La famille du Rouazle était seigneur dudit lieu en la paroisse de Dirinon et de Penancoët en la paroisse de Sizun. Cette famille était présente aux réformations et montres de 1448 à 1503, pour les paroisses de Dirino et de Saint-Houardon (Landerneau). Son blason est "D'or à trois merlettes de sable" et sa devise : Sel pétra ri ( "Prends garde à ce que tu feras")[14].
Parmi les membres de cette famille connus :
- Eudes du Rouazle, croisé en1248 lors de la septième croisade.
- Jean du Rouazle, receveur du vicomte de Léon en 1373.
Fondu en 1505 dans Coëtnempren (par mariage de l'héritière avec un Coëtnempren), la terre du Rouazle a appartenu par la suite aux familles Keraldanet, Acigné et Pantin.
La famille Huon (seigneurie de Kerliezec)
La famille Huon possédait la seigneurie de Kerahélan en Plougastel-Daoulas et celle de Kerliézec en Dirinon. Cette famille est présente aux réformations et montres de 1426 à 1562, pour la paroisse de Dirinon.
Un mystère breton du Moyen-Âge : la Vie de sainte Nonne
La Vie de Sainte Nonne (Buhez santez Nonn hac ez map deuy) est l'un des rares monuments de la littérature ancienne en langue bretonne. C'est un manuscrit sur papier de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle découvert à Dirinon en 1834 par l'abbé Marzin, secrétaire de l'évêque de Quimper, et publié en 1837 par l'abbé Sionnet, accompagné d'une traduction par Legonidec[15]. Mais le texte du mystère a été composé en langue bretonne antérieurement au XIIe siècle.
Le poème, sous forme de drame et précédé d'un prologue, raconte la vie de sainte Nonne, les miracles qui s'opérèrent sur son tombeau, l'épiscopat et la mort de saint Divy, et évoque d'autres personnages comme Ambroise Merlin, saint Patrice et saint Gildas. L'auteur, anonyme, a commis des anachronismes, plaçant le récit en pleins société féodale du XIIe siècle alors que sainte Nonne a vécu à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle[16].
Julien Maunoir à Dirinon
Julien Maunoir, célèbre prédicateur, prêcha une Mission à Dirinon : « Il prit, outre son compagnon, neuf prêtres séculiers, qui voulurent bien se donner à lui, pour travailler ensemble à la vigne du Seigneur. Avec ce renfort, on entendit à Dirinon plus de 8000 confessions générales, la plupart très nécessaires, et cette Mission, au sentiment du Père Maunoir, fut une de celles qui ont procuré plus de gloire à Dieuet plus d'avantages aux hommes »[17].
Les XVIIe siècle et XVIIIe siècle
Jean-Baptiste Ogée écrit en 1780 à propos de Dirinon : « À 10 lieues au nord-nord-ouest. de Quimper, son évêché et son ressort; à 42 lieues de Rennes, et à 1 lieue 1/3 de Landernau, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'alternative (et à portion congrue), compte 1600 communiants, y compris ceux de Saint-Urbin (Saint-Urbain) et de Saint-Trevarn[18], ses trèves. Son territoire, coupé de plusieurs vallons, renferme des terres labourables assez fertiles en grains et pâturages, beaucoup de landes, et un bois taillis d'environ une lieue de circuit. Ses maisons nobles sont : les manoirs de l'Esquivi [Lezquivit], Lez-Urzan [Lezuzan], Penanru, le Plessis-Coët-Junval, Kerhervé, Kervern-Lanvillieau et le château de Kerdola (Kerdzoulas) »[19].
Révolution française
Dans le cahier de doléances qu'ils ont rédigé à la veille de la Révolution française, les paroissiens de Dirinon se plaignent des charrois militaires auxqueles ils sont astreints et de l'attitude des troupes à leur égard : « Que souvent ils sont dans le cas d'aller à Morlaix et à bien d'autres pour le charoi des troupes, bagages, etc., villes distantes de dix lieux du bas de la paroisse. Et la moitié du temps la charge passe un grand tier au delà du to de l'ordonnance de sorte que les voitures se trouvent ordinairement rompu, et si on s'en plaindrait, on ai toujours maltraité, même dans un voyage on avait tué des chevaux. »[20].
L'église Sainte-Nonne fut visitée par les Révolutionnaires, le manoir de Pennarun, qui datait du XVIe siècle et était la propriété de la famille Toutenoutre, fut alors saccagé.
Le XIXème siècle
Le vice-amiral Bernard de Marigny, préfet maritime de Brest, décédé en 1816, habitait sous l'Empire le manoir de Lesquivit et son fils y habitait en 1843.
Marteville et Varin, qui complètent en 1843 le "Dictionnaire de Bretagne" de Jean-baptiste Ogée, précisent que pour une superficie totale de 3302 hectares, la commune possède alors 1097 ha de terres labourables, 171 ha de prés et pâturages, 30 ha de vergers et jardins, 11 ha de canaux et étangs, 1430 ha de terrains incultes. La commune possédait alors 414 ha de bois dont Coat an Abbat ("Bois de l'Abbé", dénommé ainsi car il appartenait à l'abbaye de Daoulas) et le Bois du Rouazle, proche du manoir éponyme. La commune possédait alors 9 moulins (dont ceux de Kerliézec, de Poulguyon, du Rouazle, de Lezquivit, de Lésuzan). Les principaux hameaux (villages) étaient alors Bodron, Kerlaouénan, Lannuzel, Poulercadec, Kerloussouarn, Kerbringales, Lezquivit, Kervern et Kermadan[21].
Le XXe siècle
La querelle des inventaires
La querelle des inventaires a concerné Dirinon. Le journal Le Gaulois écrit le : « L'inventaire de l'église de Dirinon, barricadée depuis six mois environ, a été effectué ce matin. Deux pelotons de cavaliers ont fait évacuer la foule massée au pied du tombeau de la Sainte vénérée dans la paroisse. Les ouvriers civils n'ayant pas pu enfoncer la porte, épaisse de 35 cm, on a du recourir aux sapeurs. Pendant ce temps, les fidèles chantaient le Credo »ref>Journal Le Gaulois n°10632 du 23 novembre 1906, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k533429w/f3.image.r=Daoulas.langFR</ref>.
L'entre-deux-guerres
En 1921 est créée la caisse locale de Dirinon dépendant de la caisse régionale de Bretagne des Assurances mutuelles agricoles (ancêtre de l'actuel Groupama[22]) dont le siège est à Landerneau[23].
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts de Dirinon porte les noms de 81 habitants de la commune morts pour la France dont 64 pendant la Première guerre mondiale et 17 pendant la Seconde guerre mondiale ; une personne est indiquée comme décédée "hors conflit" sans autre précision[24].
Administration
Jumelage
- Dirinon est jumelé avec la commune de Doussard (Haute-Savoie)
Démographie
Voici l'évolution démographique de Dirinon entre 1793 et 2009[25] : Modèle:DemogFR
Commentaire : Après être restée remarquablement stable tout au long du XIXe siècle (si l'on excepte le résultat de l'année 1800, douteux), la population augmente faiblement de 133 habitants entre 1793 et 1851, année où la population atteint son maximum du siècle avec 1766 habitants, pour diminuer de 263 habitants pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Les fluctuations du XXe siècle ont été bien plus importantes, Dirinon, frappé par l'exode rural, perdant 497 habitants entre 1901 et 1968, le déclin étant quasi constant pendant ces deux premiers tiers du XXe siècle. Concernée ensuite par la périurbanisation en raison de la proximité de l'agglomération brestoise, sa population a augmenté fortement, gagnant 1457 habitants entre 1968 et 2008 ( + 144 % en 40 ans), l'augmentation la plus spectaculaire s'étant produite entre 1975 et 1982 (gain de 581 habitants en 8 ans, soit + 48 %, ou encore +5,7 % l'an)[26].
Cette forte augmentation démographique récente est certes due pour partie à un solde naturel positif (+ 0,9 % l'an entre 1999 et 2008 par exemple), mais surtout à un solde migratoire nettement positif entre 1968 et 1999, qui a culminé entre 1975 et 1982 avec + 4,9 % l'an. Toutefois ce solde migratoire a été légèrement négatif entre 1999 et 2008 ( - 0,3 % l'an). Cette ville-dortoir a une population jeune : les 0 à 19 ans y forment en 2008 29,4 % de la population totale contre 11,1 % pour les 65 ans et plus, d'où un excédent naturel important (32 naissances pour 16 décès en 2009). La densité de population est passée de 30 habitants au km² en 1968 à 75 habitants par km² en 2008[26].
La périurbanisation explique le grand nombre des logements récents liés aux nombreux lotissements construits : le nombre des logements est passé de 287 en 1968 à 984 en 2008, soit une augmentation de 697 logements en 40 ans (+243 %), presque tous résidences principales (22 résidences secondaires seulement en 2008)[27].
Enseignement
Dirinon possède deux écoles primaires :
- l'école primaire publique Jean Rouxel[28] (124 élèves en 2010-2011).
- l'école primaire privée Sainte-Nonne[29].
Monuments
- L' enclos paroissial comprend :
- La Chapelle Sainte-Nonne (XVIe siècle) possède des reliques de la sainte et son tombeau :
- Le Gisant de Sainte-Nonne (1450)
- La fontaine de Sainte-Nonne date de 1623.
- Église Sainte-Nonne (XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles). Une description de ses vitraux est consultable sur un site Internet[30].
- La Chapelle Saint-Divy, construite en 1702, a été restaurée en 1824) comme l'indique une inscription. En 2011, le Conseil municipal a voté des crédits pour la restauration des vitraux de cette chapelle[31].
- La fontaine Saint-Divy date du XVIe siècle et se trouve au creux d'un vallon, à 200 mètres de Kerverrot.
- Deux autres fontaines : Saint-Albin (au nord du bourg) et Sainte-Anne, située au Roual.
- Le manoir de Pennarun[32] date du XVIe siècle. Un blason aux alliances des Toutenoutre orne la façade ; une console porte une statue de saint Sébastien. La chapelle du manoir a disparu[33].
- Le manoir de Kerliezec appartient depuis le XVe siècle à la famille Huon dont les armoiries se trouvent au-dessus de la porte principale. Ce manoir abrite aussi une chapelle[34].
Légendes
- Le mal de Saint-Divy : en trempant dans l'eau de la fontaine de Saint-Divy la chemise des enfants qui naissent avec une barre bleue entre les yeux (le "mal de Saint-Divy"), on les sauve d'une mort prochaine. Si le linge surnage, le malade guérira ; s'il plonge, il mourra[35]. On peut aussi les mener à Dirinon à la pierre où sainte Nonne, mère de saint Divy, a laissé l'empreinte de ses genoux, afin de les sauver de la mort prématurée que ce signe annonce[36].
- La lumière de Sainte Nonne et saint Divy : chaque année, la veille du pardon de Dirinon, une lumière, que personne ne paraît porter, se rend de cette église à la chapelle Saint-Divy, et revient presque aussitôt, accompagnée d'une autre, qui, bientôt après, retourne seule d'où elle est venue. Ou paraît croire dans cette localité que ce sont sainte Nonne et son fils qui se rendent visite[37].
Personnalités liées à la commune
- Charles-Marc Du Bois Guéhenneuc[38], né le au manoir de Kerguern en Dirinon, commanda la gabare "le Gros Ventre" en 1771, devint lieutenant de vaisseau en 1773, aide-major d'artillerie en 1774 et fut tué à l'ennemi sur le Robuste alors commandé par La Motte-Picquet le dans le cadre des combats de la guerre d'indépendance américaine. Pendant qu'il était enseigne de vaisseau sur Le Gros Ventre, alors commandé par son cousin Louis de Saint-Alouarn[39], gabare qui accompagnait le navire la Fortune commandé par Yves de Kerguélen, il fut la première personne à accoster le sur les îles Kerguelen: « J'ai fait arborer le pavillon et pris possession au nom du roy, mon maître, en faisant crier trois fois "Vive le Roy" et tirer trois décharges de mousqueterie ». Son récit de la prise de possession des îles Kerguelen a été publié[40]. Il était marié depuis 1767 à Châteaulin avec Anne-Marie Le Moyne de Préfontaine. Il était chevalier de l'Ordre de Saint-Louis[41].
- Frañsez Kervella, linguiste et écrivain de langue bretonne, né en 1913.
Bibliographie
- Jean Bernard Guillet de La Brosse, Dirinon et son pays au fil de l'histoire de la Bretagne :
- - Tome 1 : Le pays de Dirinon de la préhistoire à la fin du XVIIe siècle.
- - Tome 2 : La Bretagne et le pays de Dirinon de 1865 à 1901, le patrimoine religieux de Dirinon, 2011
- François Le Menn, Dirinon en 1868 - Etude du cadastre
Liens externes
Notes et Références
- populations légales 2008 sur le site de l’INSEE
- Paul Sébillot, " Le folklore de la France. Le ciel et la terre", 1904, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123017g/f382.image.r=Divy.langFR
- Hippolyte Sarton, "Cinq jours en Basse-Bretagne", 1899, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57771390/f11.image.r=Divy.langFR
- Paul Sébillot, " Le folklore de la France. La mer et les eaux douces", 1904, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123018v/f190.image.r=Divy.langFR
- E. Morin, "La vie de sainte Nonne", Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, janvier 1861, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35871h/f652.image.r=Daoulas.langFR
- Marteville et Varin, continuateurs du "Dictionnaire de Bretagne" de Jean-Baptiste Ogée, 1843
- http://www.infobretagne.com/dirinon.htm
- http://www.dirinon.fr/histoire-et-patrimoine.htm
- Flagelle, "Les curiosités archéologiques du canton de Landerneau", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1869, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f600.image.r=Divy.langFR
- http://fr.topic-topos.com/chateau-de-lesquivit-dirinon
- Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 2, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f33.textePage.langFR
- Marc Simon, L'Histoire de l'abbaye de Landévennec
- http://fr.groups.yahoo.com/group/Noblesse-Bretonne/message/26813
- Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 2, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f378.textePage.langFR
- "Buhez santez Nonn" ou "Vie de sainte Nonne et de son fils saint Divy, archevêque de Ménevie en 519" avec une introduction de l'abbé Sionnet et accompagné d'une traduction littérale de Legonidec et d'un fac-similé du manuscrit, Paris, Merlin, 1837
- E. Morin, "La vie de sainte Nonne", Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, janvier 1861, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35871h/f645.image.r=Daoulas.langFR
- Dom Guy Alexis Lobineau, "Les vies des saints de Bretagne", 1725, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114592x/f571.image.r=Daoulas.langFR
- La chapelle de Trévarn se trouve actuellement dans la commune de Saint-Urbain
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire de Bretagne, 1780
- Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du XVIe siècle à la Révolution", 1908, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115319g/f569.image.r=Divy.langFR
- http://marikavel.org/bretagne/dirinon/accueil.htm
- http://www.corporate.groupama.com/groupe/histoire-du-groupe/histoire-du-groupe-@/article.jspz?id=295
- Bulletin trimestriel de l'Union des syndicats agricoles du département du Morbihan, 15 août 1922, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5698925b/f12.image.r=Henvic.langFR
- http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29045&pays=France&dpt=29&idsource=19094&table=bp03&lettre=&debut=0
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=11868
- http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=6&plusieursReponses=true&zoneSearchField=DIRINON&codeZone=29045-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher
- http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=DIRINON&codeZone=29045-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher
- http://www.annuaire-mairie.fr/education-ecole-primaire-publique-jean-rouxel.html
- http://www.annuaire-mairie.fr/education-ecole-primaire-privee-sainte-nonne.html
- http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-dirinon-eglise-et-chapelle-61306908.html
- http://www.dirinon.fr/images/publications/Compte_rendu_de_Conseil_Municipal.pdf
- http://fr.topic-topos.com/manoir-de-pennarun-detail-dirinon
- http://l-eclectique.over-blog.com/article-le-manoir-de-pennarun-penn-a-run-a-l-extremite-de-la-colline-50570241.html
- http://fr.topic-topos.com/manoir-de-kerliezec-dirinon
- La Médecine internationale illustrée, n° de juillet 1930, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5759474j/f26.image.r=Divy.langFR
- Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4425755/f214.image.r=Divy.langFR
- Marteville et Varin, continuateurs du "Dictionnaire de Bretagne" de Jean-Baptiste Ogée, 1843
- Pour sa généalogie, consulter http://jose.chapalain.free.fr/pageprin707.htm
- http://www.guengat.com/4/SaintAlouarn3.html
- Philippe Godard et Tugdual de Kerros, "Louis de Saint Aloüarn, lieutenant des vaisseaux du Roy : un marin breton à la conquête des terres australes", éditions Les Portes du Large, 2002. Un extrait est disponible sur internet :http://www.kerguelen-voyages.com/consulter/PagePerso.asp?LangueID=1&IsMenuHaut=1&PagePersoID=1260
- http://www.lemarois.com/jlm/tableaux/a13.pdf