Socratea exorrhiza

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Socratea exorrhiza
Description de cette image, également commentée ci-après
Racines-échasses épineuses de Socratea exorrhiza
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Ordre Arecales
Famille Arécacée
Genre Socratea

Espèce

Socratea exorrhiza
(Mart.) H. Wendl., 1860[1]

Classification APG III (2009)

Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Clade Commelinidées
Ordre Arecales
Famille Arecaceae
Sous-famille Arecoideae
Tribu Iriarteeae

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Synonymes

Selon GBIF (18 juin 2022)[2] :

  • Iriartea durissima Oerst.
  • Iriartea exorrhiza Mart.
  • Iriartea exorrhiza var. elegans (H.Karst.) Drude
  • Iriartea exorrhiza var. exorrhiza Mart.
  • Iriartea exorrhiza var. orbignyana (Blume ex Mart.) Drude
  • Iriartea orbignyana Blume
  • Iriartea orbignyana Blume ex Mart.
  • Iriartea philonotia Barb.Rodr.
  • Socratea albolineata Steyerm.
  • Socratea durissima (Oerst.) H.Wendl.
  • Socratea elegans H.Karst.
  • Socratea gracilis Burret
  • Socratea hoppii Burret
  • Socratea macrochlamys Burret
  • Socratea microchlamys Burret
  • Socratea orbignyana (Blume ex Mart.) H.Karst.
  • Socratea philonotia (Barb.Rodr.) Benth. & Hook.f.

Selon Tropicos (18 juin 2022)[3] :

  • Iriartea durissima Oerst.
  • Iriartea exorrhiza Mart. - Basionyme
  • Iriartea exorrhiza var. elegans (H. Karst.) Drude
  • Iriartea exorrhiza var. orbigniana (Mart.) Drude
  • Iriartea orbigniana Mart.
  • Iriartea philonotia Barb. Rodr.
  • Socratea albolineata Steyerm.
  • Socratea durissima (Oerst.) H. Wendl.
  • Socratea elegans H. Karst.
  • Socratea gracilis Burret
  • Socratea hoppii Burret
  • Socratea macrochlamys Burret
  • Socratea microchlamys Burret
  • Socratea orbigniana (Mart.) H. Karst.
  • Socratea philonotia (Barb. Rodr.) Hook. f.

Socratea exorrhiza est une espèce de plantes de la famille des Arecaceae (les palmiers) originaire des forêts tropicales humides d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Il se caractérise notamment par ses racines-échasses formant un cône soutenant la base du tronc. On l'appelle aussi Palmier marcheur ou Palmier à échasses.

Il est connu en Guyane sous les noms de Awara-monpé, Awara-monbin (Créole)[4], Pasiwɨ, Pasi'ɨ (Kali'na), Pup (Palikur), Patsi'ɨ (Teko), Pëpë (Wayana), Pasi'ɨ (Wayãpi), Paasa, Tasi-tiki (Nenge tongo), Paxiúba (Portugais du Brésil)[5].

Description[modifier | modifier le code]

Socratea exorrhiza est un palmier à tige solitaire, dressée, pouvant atteindre jusqu'à 20-25 mètres de haut[6], avec un diamètre du tronc de 10-18 cm. Il porte un « cône » lâche de racines-échasses remarquables, atteignant 2 mètres de long pour 0,5-9 cm de diamètre, armés de pneumatorhizes transformés en petites épines coniques, dont la fonction a fait l'objet de discussions.

Les 5 à 8 feuilles de ce palmier sont glabres, plus ou moins arquées, à gaine tubulaire, mesurent jusqu'à 2 mètres de long et forment une couronne cylindrique, plumeuse, bleu-vert. Celles qui sont exposées au soleil sont plus épaisses et ont davantage de trichomes et de stomates que celles qui poussent à l'ombre[7]. Le pétiole cylindrique, est blanchâtre-tomenteux long de 10-40 cm, à rachis brun-tomenteux, arrondi en dessous, canaliculé au-dessus, long de 1,4-2,8 m, porte 13-25 pennes insérées à intervalles réguliers, de chaque côté. Les pennes mesurent jusqu'à 100 × 30 cm, sont cunéiformes, asymétriques, insérées obliquement à la base, se terminant brusquement comme déchirée à l'apex, entières ou laciniées longitudinalement en 2-8 segments inégaux, plus ou moins pubérulentes sur les nervures abaxiales.

C'est une espèce monoïque. On compte 1-4 inflorescences par plante, dressées au stade bouton puis pendante à l'anthèse. Le pédoncule est long de 20-50 cm, d'abord blanc-tomenteux devenant brun-tomenteux. La prophylle est longue jusqu'à de 12 cm, persistante, de couleur brun clair-tomenteuse. Les bractées pédonculaires mesurent jusqu'à 60 cm de long, précocement caduc, tomenteux brun clair. Le rachis est long de 8-25 cm, portant 9-14 rachidules, longues de 30-70 cm, avec un tomentum identique à celui du pédoncule. Les fleurs sont blanches.

Les fruits sont de forme ellipsoïde, lisse, glabre, mesurant 25-30 x 15-25 mm, de couleur brun jaunâtre à maturité, avec un noyau de 2 à 3 cm de diamètre[4].

Répartition[modifier | modifier le code]

Socratea exorrhiza est répandu de l'Amérique centrale (Costa Rica, Nicaragua, Panama) au bassin de l'Amazone en Amérique du Sud (Colombie, Venezuela : Delta Amacuro, Bolívar Amazonas, Andes vénézuéliennes et Cordillère côtière, Guyana, Suriname, Guyane, Équateur, Pérou, Bolivie, Brésil)[6].

Ce palmier a été introduit, entre autres, à l'île Maurice.

Écologie[modifier | modifier le code]

Socratea exorrhiza pousse dans les forêts sempervirentes de plaine et montagnardes, autour de 50–1 000 m d'altitude au Venezuela[6].

Il fleurit et fructifie toute l'année en Guyane, et pousse sur tous types de sol et de drainage, mais jamais en forte densité[4].

Comment marche le Socratea exorrhiza

Socratea exorrhiza est réputé pour son curieux système racinaire, capable de se déplacer de l'endroit où il a germé, en faisant pousser ses racines sur un côté et en les abandonnant de l'autre[réf. nécessaire]. Certaines personnes l’appellent « l’arbre qui marche » (d'où son nom en anglais Walking palm) en raison de cette capacité. Le biologiste Gerardo Avalos a dénigré cette capacité de déplacement[8],[9]. Ce phénomène est pourtant parfaitement observable dans les forêts primaires du Costa Rica. Il s’agit la plupart du temps d’une résistance aux chutes d’arbre ou de grosses branches, dans ce milieu très perturbé, qui provoque sur les individus couché sous l’impact, une repousse de ses racines proches du point de contact, pour lui permettre de reprendre son ascension verticale en reprenant ainsi une assise plus stable. Même en l’absence de cet accident végétatif, la recherche de lumière peut, dans certains cas, expliquer des pousses de S. exorrhiza à l’horizontale avec une reprise de la verticalité sur une nouvelle embase de ses racines échasses, dès que les conditions de luminosité sont suffisantes pour satisfaire ses besoins chlorophylliens[10].

Les graines de Socratea exorrhiza germent facilement au Panama[11].

À Manaus, Socratea exorrhiza est associé aux forêts des basses terres et ripicoles. La germination de ses graines est peu affectée par les inondations[12].

Diverses espèces frugivores mangent l'enveloppe charnue des fruits de Socratea dans le Parc national de Manú (Pérou). Les graines dures, à l'endosperme relativement mince, s'accumulent jusqu'à ce que Tayassu pecari les consomme (ce dernier parvient en effet à écraser ses graines entières)[13],[14], et parfois participent à la dissémination de ses graines[15]. À la station biologique de La Selva (en) (Costa Rica), les pécaris à collier (Pecari tajacu) mâchent aussi les jeunes racines-échasses de Socratea exorrhiza, ce qui modifie la forme et réduit la taille des cônes racinaires et diminue leur fonction de soutien[16].

Les graines de Socratea exorrhiza ne présenteraient pas de défense physique ou chimique contre leur prédation au Costa Rica[17].

Soixante-six espèces épiphytes et hémiépiphytes ont été recensées sur Socratea exorrhiza au Panama[18]. Ces communautés végétales épiphytes sont très dynamiques[19].

La prédation des graines de Socratea exorrhiza par les insectes et les mammifères varie selon la saison de fructification et la distance des pieds-mère, à la station biologique de La Selva (en) (Costa Rica) et dans la Gigante Peninsula (Pérou)[20].

La survie des graines de Socratea exorrhiza face à la prédation, aux agents pathogènes, selon l'exploitation forestière sélective, la présence de litière a été étudiée au Pérou[21]

Dans le parc national Yasuní (Équateur), les singes araignées Ateles belzebuth belzebuth avalent habituellement les graines de Socratea exorrhiza (qu'ils consomment en abondance en avril), tandis que les singes laineux Lagothrix lagotricha ont tendance à consommer les graines immatures, ou la chair des fruits mâtures en recrachant les graines[22].

Dans la Reserva Florestal Adolpho Ducke (en) (Brésil), la tortue Phrynops rufipes mange communément les graines de Socratea exorrhiza, parfois en les avalant entières[23].

Utilisations[modifier | modifier le code]

En Guyane, le stipe de Socratea exorrhiza est divisé longitudinalement pour servir dans la construction de maisons et d'autres structures (cloisons, planchers, chevrons). On peut l'évider pour en faire un tube. On en fait aussi des fuseaux artisanaux[5]. Les fruits sont réputés toxiques chez les Palikur qui les emploient, mélangés à des fragments de ses racines, pour empoisonner les pécaris à collier (Tayassu tajacu). Les Wayãpi font un emplâtre de stipe gratté pour cicatriser l'ombilic des nouveau-nés. La sève des racines est réputée corrosive[24].

Les tiges sont fendues en planches et utilisées dans la construction de maisons au Venezuela[6].

Les amérindiens Tapɨĩy agrandiraient la perforation de leurs lobes d'oreilles avec ses racines[24], tandis que les Tacana de Bolivie l'emploient pour allonger leur pénis[25].

Au Brésil, les Yekwana de l'Auaris utilisent la sève irritante des racines comme adjuvant du curare[26].

Les Mosetene écrasent les racines aériennes pour pêcher au poison[27].

Au Panama, les Emberá et Wounaan emploient Socratea exorrhiza pour construire les toits et le sol des maisons rondes et ouvertes traditionnelles[11].

La partie interne des racines aériennes est employée comme aphrodisiaque masculin[28].

Les racines sont également bouillies dans de l'eau pour préparer une infusion destinée à traiter l'hépatite[29].

Chimie[modifier | modifier le code]

Socratea exorrhiza accumule principalement du β-tocotriénol (forme rare de vitamine E) dans ses graines[30].

Protologue[modifier | modifier le code]

En 1824, le botaniste Martius propose le protologue suivant pour Iriartea exorrhiza Mart. (basionyme de Socratea exorrhiza) :

Socratea exorrhiza (et Elaeis melanococca) dans l'article original de Martius
Tab. 33. Iriartea exorhiza et Elaeis melanococca [31].
Socratea exorrhiza dans l'article original de Martius
Tab 34. Iriartea exorrhiza[31].
« IRIARTEA EXORHIZA. Tab. 33. 34.

I. caudice subaequali , pinnis oblique subtrapezoideis antice sinuato - dentatis planis, spathis quinque ad sex deciduis, calycibus masculis glabris , baccis ovato-ellipticis.

DESCRIPTIO. RADICES octo, duodecim, viginti et plures, altitudine sex ad octo pedum e terra emergentes atque in conum vastissimum peripheriae nonmmquam viginti-pedalis dispositae, cujus e centro interdum aliae nonnullae postea infra axin deorsum emittuntur, pollices duos ad sex diametro aequantes, teretes, epidermidc testaceo - fusca vel rarius viridi, glabra, ligno molli spongioso, ubique armatae spinis brevibus conicis acutis.

CAUDEX in altitudinem sexaginta ad octoginta immo centum pedum dates, cylindricus, aequalis vel medio nonnihil incrassatus, fere pedem crassus, fusco- vel testaceo-cinerascens, distantia quatuor ad sex pollicum annulis impressus, laevis, longitudinaliter parum rimosus.

FRONDES pinnatae, decem, quiudecim vel raro plures, parum curvatae, exteriores subhorizontaliter patentes, ob pinnarum latitudinem adspectus inconsucti firmique, duodecim ad viginti pedes longae. Petioli basi vaginante uti in Euterpe in cylindrum medio ventricosum quinque - sexpedalem glaucescenti-viridem glaberrimum arete convoluti, antice subtus convexo-semiteretes supra concavi, infra primas pinnas, quae duos pedes vel duos cum dimidio ab ipsa basi distant, teretiusculi, solummodo superne compressi, longitudinaliter striati; rachi teretiuscula superne bicanaliculata, costa inter canaliculos acuta. Pinnae circiter viginti parium in quavis fronde, remotae, alternae, subhorizontaliter patentes, in canaliculis racheos adnatae, sesquipedem longae, tres ad sex pollices latae, subtrapezoideo-oblongao, latere nimirum basilari retiquis angustiore, latere antico grosse et remote sinuato-dentato, dentibus obtusiusculis, extimae breviores et truncate-crosae, glabrae, versus basin nonnihil plicatae, saturate virides, nervis albidis sex ad octo subtus prominentias costatae, raro secundum nervos fissiles.

SPADIX vel solitarius vel geminus in codem caudice, infra petiolos vaginantes caudici adnatus et frondibus defluentibus in conspectum veniens, florens sesquipedalis patens, post florum grossificationem nutans, fructifer major denique pendulus. Pedunculus basi semilunari caudicem amplectens, semipedalis, compresso-teres, tomento tenui detergibili fugaci pruriente pilorum sericeorum adspersus et infra ramos bracteis nonnullis membranaceis munitus, fructifer saepe arcuatus, simplicity ramosus, albo-virens. Rami pedales et sesquipedales teretiusculi, pro floribus areolati, basi dilatata compressi, albidi, dein uti flores pallide ochroleuci. SPATHAE plures, modo quinque modo sex, in pedunculo spadicis sessiles ibidemque annulos insculpentes, lanceolatae, mucronatae, dorso planae, ad margines donates acutae, ventre convexae et tandem longitudinaliter findendae, coriaceae, glabrae, pallide virides vel tandem testaceae, exteriores tres vel quatuor incompletae, interiores completae; extnna omnium minima tripollicaris saepe dorso bifida, laciniis triangularibus acutis, duae intimae aequales pedales vel paulo longiores; omnes sub grossificatione deciduae.

FLORES absque bracteis in arcolis ramorum spadicis sessiles, foemineo solitario infra duos masculos. MASCULI quam foeminci majores. CALYX ceraceo - flavescens. Foliola ovato-triangularia, acuta, parum concava, patentia. COROLLA calyce multo major. Petala lato-ovata vel ovato-subquadrata, obtusiuscula, vel ut plurimum mucrone parvo introflexo terminata, alba, a mutua pressione hinc inde impressa. STAMINA numerosa, viginti, viginti quatuor vel rarius plura, centro floris enata, dense compacta. Filamenta brevissima, filiformia, alba. Antherae lineares, tetragonae, biloculares, acutae, ochroleucae. RUDIMENTUM PISTILLI minimum, intra interiora stamina reconditum, cylindricum, semitrifidum, laciniis pyramidatis acutis erectis, flavescens, glabrum. FOEMINEIS: CALYX pallide flavescens, foliolis orbicularis obtusiusculis concavis, marginibus tenuibus imbricatis, dorso crassioribus. COROLLA albo-virens. Petala orbicularia cum brevissimo acumine, concava, marginibus sibi incumbentia atque ovarium arete involventia, glabra, caeterum calyci, quocum alternant, simillima. Ovarium ovato-globosum vel obovatum, uno latere passim subcompresso - planiusculum, glabrum, pallide virens. Stylus vix ullus. Stigmata tria, parva, subcylindrica, obtusa, alba. BACCA breviter elliptica, infra verticem in stigmatnm loco nonnihil depressa, octo ad duodecim lineas longa, epidermide glabra flavescente vel viridi-flavescente, carne parca alba insipida, nucleo unico homoideo, cujus testa fusca est atque venis rubentibus subanastomozantibus longitudinaliter percursa. Albumen solidum vel interdum imo centro snbrimulosum, osseum, album, aequabile. Embryo areola parum impressa proditus, basilaris, conicus, substantiae quam albumen tenerioris.

Crescit subsolitaria in marginibus fluvii Amazonum ejusque confluentium , locis sylcaticis inundatis, praesertim frequens in depressis versus Oceanum, e. g. in ostiis fluminis Tocantins, in insulis Marajó, Caviana aliisque, sed interiora terrae continentis non respuit, immo versus occidentem ad fluvim lignorum (Madeira) usque nobis obviam venit. Florens inventa Decembri — Februario, fructifera Septembri et Octobri

Usus hujus Palmae speciosae, quae incolis Baxiúva audit, est varius; e caudicis ligno nimirum versus peripheriam nigro atque durissimo longitudinaliter fisso trabes asseresque ad tegenda tuguria firmandasque cymbas fabricant; frondibus tegularum in modum tecta muniunt. Fructus, hominibus non edules, nonnullis passeribus sunt exoptatissimi.


ICON. EXPL. Tab. 33. Iriartea exorhiza et Elaeis melanococca in fluvii lignorum ripa depietae, nagnitudine centies imminutae. Reduces anno 1820 e tristibus, qui fluvios Solimoẽs et Japura obumbrant saltibus, quum ad magni lignorum fluminis sive Madeirae ostium pervonissemus, multis attracti rumoribus, quos da Indicis Maué atque Mundrueú gentibus, tanquam validissimis et variis artibus excultis Lusitani spargebant, ad illorum pagos secundum canalem Abacaxis et lacum Canumensem naves fleximus. Haud multum intra diversarum insularum per fluminis ostium sitarum labyrinthum processimus, quum jam novi consilii poeniteret et fluminis nigri littora lacta benignoque hostpitio navigantes excipientia in memoriam non sine desiderio revocaremus. Quidquid enim natura horribile foedumque habet hac in navigatione perpessi sumus. Interdiu cymbas, funibus ad ripae arbores ligatis, adverso flumine trahentes, illius impetu, toto coelo fulguribus corruscante, imbreque ventutque inter immania tonitrua furentibus, hue illue jactati et arboreum imminientium casu territi, laboriosissimum vitam egimus; nocto vero, quum juxta ripam substitissemus, circumfusa profunda ealigine, silentibus praeter simias tigresque omnibus animalibus, culicum denso agmine grassantium ictus toleravimus. Neque haec solummodo animalia hic saeviunt, fluvius enim immensa devastatur multitudine piscis cujusdam, Piranha dicti, voracissimi atque sanguinis enpidissimi, nee non Crocodilorum, qui calores diurno alleeti e turbulentis aquis in ripam surgunt, visu horrendi. Arbores altae a fluminis ripa paulo remotiores, e Bertholletiae, Lecythis, Styracis, Heistriae, Turraeae, Siphoniae, Machaoniae, generibus, saepe parasiticarum Besleriae, Gongorae, Epidendri splendentibus floribus vel Aroidearum atque Filicum laetis frondibus adornatae, variis speviebus Abromae, Potaliae, Hirtellae, Bignoniae, Pterocarpi, Dimorphae, Galipeae, Blackeae, Coffeae, Hameliae, Psychotriae, Theobromae densissime obvallantur, ita ut, quem Smilacis, Cissi, Aristolachiae varii inplexus vel Hisingerae, Solani, Büttneriae spinae non terreant, illarum septa non sine magno labore serpentumque venatorum periculo adire posset. E Palmarum familia hic frequenter occurrunt Iriartea exorhiza atque Elaeis melanoeocca, altera altitudine et comae elegantia, altera crassitie et decubitu insignis, egregiumque hoc contubernium colit Uraniae species, Pacova-Sororoca incolarum, enormibus frondibus tamquam Musa conspicua, quam Uraniae amazonicae nomine alio loeo describemus. Haec sunt quae ad explicandam iconem necessaria videbantur

Tab 34. Iriartea exorrhiza - I.Pinna, II. Kami spadicis floridi e spathis quinque prodeuntes (m.n.). — 1. Flos masculus. 2. Ejusdem calyx. 3. Ejusdem petala. 4. Stamina nonulla cum pistilli rudimento in petali basi sessilia. 5. Stamina nonulla separsis cum polline. & Flos foemineus. 7. Ejusdem calyx. 8. Ejusdem corolla aperta. 9. Pistillum. 10. Ovarii sectio horizontalis (omnia m. a.). 11. Bacca. 12. Ejusdem nucleus. 13. Idem perpeudiculariter duscisus (m. n.). — In Tab. 51. Fig. 5. partem sistis radicis spinosae
 »

— Carl Friedrich Philipp von Martius, 1824[31].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de + la) Hermann A. Wendland, « ? », Bonplandia. Zeitschrift für die gesammte Botanik, vol. 8, no 6,‎ , p. 103 (lire en ligne)
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 18 juin 2022
  3. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 18 juin 2022
  4. a b et c (en) Scott A. Mori, Georges Cremers, Carol Gracie, Jean-Jacques de Granville, Michel Hoff et John D. Mitchell, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 1. Pteridophytes, Gymnosperms, and Monocotyledons, New York Botanical Garden Pr Dept, , 422 p. (ISBN 978-0893273989), p. 213-214
  5. a et b Jean-Jacques de GRANVILLE et Marc GAY0T, Guide des palmiers de Guyane, ONF : Guyane (FR), , 272 p. (ISBN 978-2-84207-374-9)
  6. a b c et d (en) Andrew Henderson et Julian A. Steyermark Paul E. Berry, Kay Yatskievych & Bruce K. Holst (Eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 3, Araliaceae–Cactaceae, Timber Press, Missouri Botanical Garden Press, , 792 p. (ISBN 9780915279463)
  7. (en) Jose Araus et Kevin Hogan, « Leaf structure and patterns of photoinhibition in two neotropical palms in clearings and forest understory during the dry season », American Journal of Botany, jstor, Botanical Society of America, vol. 81, no 6,‎ , p. 726–738 (DOI 10.2307/2445651, JSTOR 2445651)
  8. (en) Benjamin Radford, « Can 'Walking Palm Trees' Really Walk? », Live Science,‎ (lire en ligne)
  9. Sabah Rahmani, « Le palmier marcheur : la fin d’un mythe : Contrairement à la légende, cette espèce des forêts tropicales reste immobile », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Socratea exorrhiza au Costa Rica », Le Palmier, no 70,‎ , p. 13
  11. a et b (en) Catherine POTVIN, Rogelio CANSARI et Jane HUTTON, « Preparation for propagation: understanding germination of giwa (Astrocaryum standleyanum), wagara (Sabal mauritiiformis), and eba (Socratea exorrhiza) for future cultivation », Biodiversity & Conservation, vol. 12, no 11,‎ , p. 2161-2171 (DOI 10.1023/A:1024511727478, lire en ligne)
  12. (en) Manoel A.W. PACHECO, « Effects of flooding and herbivores on variation in recruitment of palms between habitats », Journal of Ecology, vol. 89,‎ , p. 358-366 (DOI 10.1046/j.1365-2745.2001.00548.x)
  13. (en) Richard A. KILTIE, « Stomach contents of rain forest peccaries (Tayassu tajacu and T. pecari) », Biotropica, vol. 13, no 3,‎ , p. 234-236 (DOI 10.2307/2388133, lire en ligne)
  14. (en) Richard A. KILTIE, « Bite force as a basis for niche differentiation between rain forest peccaries (Tayassu tajacu and T. pecari) », Biotropica, vol. 14, no 3,‎ , p. 188-195 (DOI 10.2307/2388025)
  15. (en) Harald BECK, « 6 Seed Predation and Dispersal by Peccaries », dans Seed Fate: Predation, Dispersal, and Seedling Establishment, (lire en ligne), p. 77
  16. (en) Gerardo AVALOS, Milena CAMBRONERO et Orlando VARGAS, « Quantification of browsing damage to the stilt root cone of Socratea exorrhiza (Arecaceae) by Collared Peccaries (Pecari tajacu, Artiodactyla: Tayassuidae) at La Selva, Costa Rica », Brenesia, nos 85-86,‎ , p. 30-37 (DOI 10.1111/j.1744-7429.2005.03148.x, lire en ligne)
  17. (en) Erin K. KUPREWICZ, « Mammal abundances and seed traits control the seed dispersal and predation roles of terrestrial mammals in a Costa Rican forest », Biotropica, vol. 45, no 3,‎ , p. 333-342 (DOI 10.1111/btp.12014)
  18. (en) Gerhard ZOTZ et Birgit VOLLRATH, « The epiphyte vegetation of the palm Socratea exorrhiza-correlations with tree size, tree age and bryophyte cover », Journal of Tropical Ecology, vol. 19, no 1,‎ , p. 81-90 (DOI 10.1017/S0266467403003092, lire en ligne)
  19. (en) Stefan LAUBE et Gerhard ZOTZ, « Long‐term changes of the vascular epiphyte assemblage on the palm Socratea exorrhiza in a lowland forest in Panama », Journal of Vegetation Science, vol. 17, no 3,‎ , p. 307-314 (DOI 10.1111/j.1654-1103.2006.tb02450.x)
  20. (en) Evan M. NOTMAN et Ana C. VILLEGAS, « 5 Patterns of Seed Predation by Vertebrate », dans Pierre M Forget, Joanna E Lambert, Philip E Hulme, Seed Fate: Predation, Dispersal, and Seedling Establishment, (ISBN 978-0851998060, DOI 10.1079/9780851998060.0055, lire en ligne), p. 55
  21. (en) Randall W. MYSTER, « Effects of selective-logging, litter and tree species on forests in the Peruvian Amazon: seed predation, seed pathogens, germination », New Zealand Journal of Forestry Science, vol. 51,‎ (DOI 10.33494/nzjfs512021x153x, lire en ligne)
  22. (en) J. LAWRENCE DEW, « Spider monkeys as seed dispersers », dans Spider monkeys: Behavior, ecology and evolution of the genus Ateles, , 155-182 p. (lire en ligne)
  23. (en) Francesco Paolo CAPUTO et Richard C. VOGT, « Stomach flushing vs. fecal analysis: the example of Phrynops rufipes (Testudines: Chelidae) », Copeia, vol. 2008, no 2,‎ , p. 301-305 (DOI 10.1643/CH-05-031, lire en ligne)
  24. a et b Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 198-200
  25. (en) Geneviève BOURDY, S.I. DE WALT, LX. CHAVEZ DE MICHEL, A. ROCA, E. DEHARO, V. MUNOZ, L. BALDERRAMA, C. QUENEVO et A. GIMENEZ, « Medicinal plants uses of the Tacana, an Amazonian Bolivian ethnic group », Journal of Ethnopharmacology, vol. 70,‎ , p. 87-109 (DOI 10.1016/S0378-8741(99)00158-0)
  26. (en) M.J. PLOTKIN et M.J. BALICK, « Medicinal Uses of South American Palms », Journal of Ethnopharmacology, vol. 10,‎ , p. 157-179 (DOI 10.1016/0378-8741(84)90001-1, lire en ligne)
  27. (en) V. MUNOZ, M. SAUVAIN, G. BOURDY, J. CALLAPA, I. ROJAS, L. VARGAS, A. TAE et E. DEHARO, « The search for natural bioactive compounds through a multidisciplinary approach in Bolivia, Part Il. Antimalarial activity of some plants used by Mosetene Indians », Journal of Etnnopnarmacology, vol. 69,‎ , p. 139-155 (DOI 10.1016/S0378-8741(99)00096-3)
  28. « Rainforest Conservation ».
  29. « Useful Plants: Cashapona, Socratea exorrhiza », How Stuff Works (consulté le ).
  30. (en) Laura SILES, Jana CELA et Sergi MUNNÉ-BOSCH, « Vitamin E analyses in seeds reveal a dominant presence of tocotrienols over tocopherols in the Arecaceae family », Phytochemistry, vol. 95,‎ , p. 207-214 (DOI 10.1016/j.phytochem.2013.07.008)
  31. a b et c (la) Carl Friedrich Philipp von Martius, « ? », Historia Naturalis Palmarum, vol. 2, no 2,‎ , p. 36–37, t. 33–34. (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :