Schwere Panzer Abteilung 502

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schwere Panzer-Abteilung 502
Image illustrative de l’article Schwere Panzer Abteilung 502

Création 25 mai 1942
Dissolution 9 mai 1945
Pays Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Branche Wehrmacht
Type bataillon de chars lourds
Rôle Prévu comme une unité de rupture. Utilisé comme puissant soutien défensif mobile.
Surnom Brigade du feu
Équipement Tiger I, Panzer III Ausf.N, Tiger II, Hetzer, Panzer IV
Guerres Seconde Guerre mondiale
Commandant voir la liste ci contre.

La schwere Panzer-Abteilung 502 est créée le . Le bataillon combat dans le secteur de Leningrad, et devient un élément essentiel de la défense des États Baltes en Courlande, puis de la Prusse-Orientale. Elle devient la Schwere Panzer-Abteilung 511 le et capitule en Prusse le 9 mai 1945. Cette unité affiche un palmarès de 1 400 chars et 2 000 canons antichars détruits au cours de ses engagements, uniquement acquis sur le front de l'est.

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
Major Märker
Hauptmann Wollschläger
Major Richter
Hauptmann Schmidt
Hauptmann Lange
Major Willy Jähde
Major Schwaner
Hauptmann von Foerster

Histoire

Naissance et premiers combats

L'unité est créée le à Bamberg, en Bavière, avant même la production en série du Tiger. Il est le premier des bataillons lourds à combattre, et se voit affecter au secteur de Leningrad, constamment soumis à une intense pression des Soviétiques pour lever le siège de la ville. C'est au sein de ce bataillon que le Tiger fait son baptême du feu, le près de Torlowo dans le secteur du Lac Ladoga. Celui-ci est pour le moins décevant, puisque les 4 tigres engagés sont tous mis hors de combat au cours de la première journée en tombant dans une embuscade antichar, l'un d'entre eux étant même capturé quasiment intact par les soviétiques, qui peuvent alors prendre pleinement connaissance du nouveau char. Voici les possibles causes de ce premier échec :

Panzer VI "Tiger I" de la Schwere Panzer-Abteilung 502 près de Léningrad
  • un des Tiger s'est embourbé et a dû être détruit le , à cause des tirs ennemis qui empêchaient sa récupération, ce qui révèle un terrain d'utilisation inadapté ainsi qu'un manque d'expérience des pilotes face à un char plus lourd et moins maniable que ce qu'ils ont pu connaître auparavant.
  • le manque d'entrainement des équipages, dû à une certaine précipitation du commandement à voir les performances tant promises du char.

Une autre hypothèse avancée est l'utilisation des chenilles de transport à la place de celles de combat, plus larges. Cependant les photos prises par les soviétiques du Tiger capturé contredisent cette théorie pour au moins ce char. Pendant les semaines qui suivent, les dotations en Tiger et Panzer III ausf.N commencent à arriver.

D'une manière générale, les pays Baltes et la région du lac Ladoga ne sont pas la panacée pour des chars aussi lourds. Le terrain est en effet souvent marécageux. De plus, la capacité du Tiger dans les combats à grandes distance se trouve bridée dans les nombreuses forêts de ces régions, favorables aux embuscades antichars.

Secteur de Leningrad

Le 231, 1er char du 3.Zug de la 2.Kompanie en juin 1943, visiblement en très bon état.

En octobre et , l'unité se trouve à Paderborn en Allemagne, puis repart au front dans le même secteur. Durant le mois de janvier, le bataillon permet de réduire notoirement la puissance des attaques soviétiques près de Krasny Bor et Voronovo.
Du 12 au , lors de la seconde bataille du lac Ladoga, la 1.Kompanie encerclée dans Schlusselburg, perd 5 Tiger. Le les 4 Tigres de la compagnie parviennent à repousser les attaques d'une trentaine de T-34 qui franchissent la Néva gelée. Durant cet engagement l'oberleutnant Bodo von Gerdtell, commandant de l'unité, est tué.
Le , les 2.Kompanie et 3.Kompanie sont créées, et en mai la réception de 31 Tiger par ces deux compagnies permet d'atteindre l'effectif théorique de 45 Tiger au sein du bataillon.
L'unité est engagée dans la troisième bataille du lac Ladoga en jusqu'en septembre de la même année, où elle continue à jouer un rôle défensif important.

Combats dans les pays Baltes

Les forces allemandes évacuant le secteur de Leningrad, le bataillon les couvre en défendant dans la région de Newel en Biélorussie en novembre et . Le , le bataillon et son commandant, le Major Willy Jähde, font des pieds et des mains pour tenir les positions autour de Voronovo, Kelevo et Syas, détruisant 11 blindés le 22, mais 2 jours plus tard les Soviétiques prennent ses positions, obligent les Allemands à se replier vers Narva, entre Tallinn et Leningrad. Entre février et , l'unité contribue donc à défendre Narva aux côtés de la division SS Nordland, qui devient la ville clé du verrou défensif allemand en Estonie. Entretemps, le , le bataillon inscrit un 500e tank ennemi à son palmarès. Une section d'Otto Carius (de la 2.Kie) détruit entre autres 36 T-34 en 5 jours près de Lembitu, tête de pont tenu par les Allemands. Quant aux 1. et 3.Kie, elles permettent de stopper la poussée soviétique à Pskov.

La 2.Kie participe ensuite à l'opération Strachwitz, contre-attaque visant à reprendre du terrain pour rétablir la situation du côté allemand, reprenant Lembitu avec l'aide de la Panzergrenadier division Grossdeutschland. Le 502 participe ensuite à une offensive le sur le point 312 où il va subir de lourdes pertes, mettant les ateliers de réparation à rude épreuve. L'offensive, qui échoue, prend fin le 22. Le bataillon combat ensuite dans la zone de Pleskau, carrefour entre Leningrad et Daugavpils entre avril et mai. Et durant l'été, il combat en Lettonie près de Daugavpils. Fin juin, la section d'Otto Carius va soutenir le Panzer-Grenadiere-Regiment 94, détruisant au passage 23 tanks ennemis pour 3 Tigres détruits et 6 endommagés. Début juillet, le 502 est envoyé soutenir l'Infanterie-Regiment 380 qui vient d'être secoué. Otto Carius, Albert Kerscher et Niendstedt détruisent 17 blindés à Malinava (en) le 22, tandis que Johannes Bölter et une partie de la 1.Kie détruisent entre autres, 6 T-34. Deux jours plus tard, Niendstedt détruit encore 19 blindés. Entre le et le , le 502 s'est ainsi vu crédité de 156 tanks et 175 canons d'assauts. Mais ces succès n'empêchent pas les soviétiques de progresser, en causant des lourdes pertes au 502, pertes dont la qualité n'est pas toujours remplaçable, perdant ainsi Bolter et Carius pendant cet été, tous deux gravement blessés.

La fin du schwere Panzer Abteilung 502

Le , près de Riga, un 1000e char ennemi, en l'occurrence un T-34, est mis hors de combat par le 502. Mais ce même mois, alors que des forces allemandes essayent de s'accrocher à la Baltique, la 3.Kie se voit prise au piège en Courlande le 9, n'ayant pas pu atteindre Memel comme la 1. et 2.Kie. Cette compagnie et ses 8 Tiger encore opérationnels sont rattachés au s.Pz.Abt.510, lui aussi pris dans la nasse.

Le , à Pillau, le s.Pz.Abt.502, qui ne compte alors plus que 6 chars, devient le Schwere Panzer-Abteilung 511.

Bilan de l'unité

Le bataillon affiche 1 400 chars et 2 000 antichars, en ayant touché 105 Tiger I et 8 Tiger II, d'autres sources font état de 107 Tiger I. Soit 1 308 chars détruits par Tiger[1].

Notes et références

  1. Chris McNab, La stratégie nazie, les plans de Hitler, P. 201, Édité Acropolr, 2015

Liens internes