Planches
Planches | |
L'entrée de Planches et l'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallées d'Auge et du Merlerault |
Maire Mandat |
Gérard Préel 2020-2026 |
Code postal | 61370 |
Code commune | 61330 |
Démographie | |
Population municipale |
182 hab. (2021 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 06″ nord, 0° 22′ 13″ est |
Altitude | Min. 239 m Max. 308 m |
Superficie | 12,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Rai |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Planches est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 182 habitants[Note 1].
Géographie
Commune du département de l'Orne, située aux confins du pays d'Ouche, du pays du Merlerault et du pays d'Auge.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Échauffour », sur la commune d'Échauffour, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 828,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 37 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Planches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,6 %), terres arables (20,7 %), forêts (20,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le village doit probablement son nom de Planches (Plancis vers 1050), à une époque reculée où des planches étaient probablement utilisées comme ponceaux pour le franchissement des ruisseaux qui forment plus en aval la Risle[21].
En Normandie, on trouve également Les Planches dans l'Eure, (Planchis vers 1370), au confluent des rivières Iton et Eure où l'usage de planches, dont une des définitions en français est « petits ponts de bois ou passerelles », ne devait pas être anodin (Les Planches a été réunie à Acquigny en 1971).
Histoire
Lecture du Littré de Gallimard Hachette 1957 :
« Planche : Morceau de bois refendu, peu épais, et plus long que large. " Un ruisseau se rencontre, et pour pont une planche " La Fontaine, fable XII,4. " A quelques lieues de Mojaïsk, il fallut traverser la Kologha ; ce n'était qu'un gros ruisseau, deux arbres, autant de chevalets et quelques planches suffisaient pour en assurer le passage..." Segur, Histoire de Napoléon IX, 7. »
L'observation de la carte de Guillaume Delisle de 1716 semble montrer que le futur bourg de Planches, le long de la route Paris - Granville (D 926) alors inexistante, se trouve en pays d'Ouche, alors que l'église au sud de la Risle et Saint-Vandrille se situent dans la campagne d'Alençon.
Une partie de la commune de Planches se serait constituée avec des terres d'Échauffour.[réf. nécessaire]
La carte de Guillaume Delisle est d'un intérêt considérable puisqu'elle montre les voies de communication avant la création au XVIIIe siècle de la route Paris - Granville.
L'axe nord-sud Rouen - Alençon était plus proche et passait par le Merlerault, l'axe est-ouest L'Aigle - Argentan passait par Échauffour.
Le chemin de Bonsmoulins, autrefois ville sur les marches de Normandie, par Planches et l'église, vers Les Authieux-du-Puits, les autels en gaulois, était-il un axe immémorial de communication ?
Lors de la guerre de Cent Ans une escarmouche aurait opposé un parti anglais et un parti français à Planches, une troupe venant de Bonsmoulins et l'autre d'Echauffour.
Malgré l'isolement que montre la carte de 1716[22], Planches avait plusieurs atouts. La présence de minerai de fer, les forêts, l'eau, des gisements de marne.
Des antiquités gallo-romaines ont été trouvées à Planches[23], il est probable que ces populations surent tirer parti du bois pour faire du charbon afin d'extraire le fer du minerai, ou pour la cuisson de céramiques, de briques, et de tuiles. (Voir sur la carte de Cassini au nord-est le lieu-dit le Charbon).
Au Moyen Âge, l'isolement contribua à l'installation d'un prieuré de bénédictins à l'origine de l'église de Planches.
La force mécanique de l'eau fut ensuite exploitée par des moulins dont l'un était à proximité de l'église et l'autre à Saint-Vandrille.
L'esprit pratique de l'époque permit de créer l'étang de Saint-Vandrille probablement riche de poissons. De nos jours ce dernier a laissé la place à une maigre lande de faible rapport.
Des fours banaux assujettis à des droits féodaux permettaient la cuisson du pain. L'un a priori se trouvait à la Bansière.
Enfin, la marne exploitée dans des marnières permettait d'amender les terres agricoles. Une marnière a existé du côté de la halte de Planches.
Au XVIIIe siècle, à la veille de la Révolution, la construction de la route royale Paris-Granville allait changer profondément la physionomie de Planches.
Le village se déplace vers la nouvelle route avec la création de commerces le long de celle-ci.
Certaines maisons de la grande rue à Planches ont donc vu passer les diligences et malle postes.
En 1830, la route de l'exil de Charles X, roi destitué lors des Trois Glorieuses, passe par Planches vers le [24].
En 1840, Planches absorbe Saint-Vandrille. La chapelle de Saint-Vandrille a été détruite en 1953. Au dire d'anciens, certains habitants de Planches tenaient encore à se faire enterrer dans le cimetière de cet ancien village.
Le XIXe siècle voit l'arrivée du chemin de fer avec l'ouverture de la ligne L'Aigle - Surdon le . Planches donne son nom à la halte qui se trouve en fait sur la commune d'Échauffour. Le nouveau clocher de l'église de Planches, achevé en 1868, montre la bonne santé financière du village à l'époque.
En 1870, les Prussiens occupent la région. Aux Authieux, ils réquisitionnent l'église pour y abattre un taureau.
Le début du XXe siècle est marqué par l'hécatombe de la Grande Guerre, dont le monument aux morts vers le Merlerault témoigne.
Le chemin de fer subit des bombardements lors de la Deuxième Guerre mondiale. Un train blindé allemand est mitraillé par un avion de chasse dans la courbe de la halte de Planches.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 182 habitants[Note 8], en évolution de −7,14 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Planches a compté jusqu'à 854 habitants en 1836.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame.
- Moulins[Lesquels ?].
- Chapelle de Saint-Vandrille.
- Vitraux [Lesquels ?].
Personnalités liées à la commune
- Pierre Maurey d'Orville (1763 - 1832), historien local, y est né.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Échauffour - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Planches et Échauffour », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Échauffour - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Planches et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de France, Larousse 1963.
- Voir la carte de Normandie par Guillaume Delisle
- L'époque gallo-romaine (3) - Musée de Normandie
- Le Journal du Calvados N° 81, pages 28-29,
- « Agnès Bois succède à Etienne Morand », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Planches. Gérard Préel élu pour un premier mandat de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.