Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid

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Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid
(es) Partido Socialista Obrero Español de la Comunidad de Madrid
Image illustrative de l’article Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Juan Lobato (es)
Fondation
Siège Calle Buen Suceso, 27
28008 Madrid
Présidente Isaura Leal (es)
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie, progressisme
Affiliation nationale PSOE
Couleurs
  • rouge
Site web psoemadrid.es
Présidents de groupe
Assemblée Juan Lobato (es)
Congrès des députés Patxi López
Sénat Eva Granados
Représentation
Députés régionaux
27  /  135
Députés
10  /  37
Sénateurs
2  /  11
Conseillers municipaux
606  /  2355

Le Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid (en espagnol : Partido Socialista Obrero Español de la Comunidad de Madrid, PSOE-M) est la fédération territoriale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en communauté de Madrid.

Sous le nom de Fédération socialiste madrilène, le PSOE-M gouverne la communauté de Madrid pendant les 12 premières années de l'autonomie. Il siège dans l'opposition depuis , et change de nom en 2004 pour devenir le Parti socialiste de Madrid, puis en 2015 pour prendre sa dénomination actuelle. À l'été 2003, Rafael Simancas manque de redonner le pouvoir aux socialistes en raison du Tamayazo, la trahison de deux de ses députés. Le PSOE-M est de nouveau la première force à l'Assemblée de Madrid de à , mais l'alliance des partis de droite l'empêche de retrouver l'exécutif régional.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

La Fédération socialiste madrilène-PSOE (Federación Socialista Madrileña-PSOE, FSM-PSOE) est fondée le par le renommage du Groupement socialiste madrilène (Agrupación Socialista Madrileña, ASM). Entre et , la FSM-PSOE absorbe la Convergence socialiste de Madrid (CSM) et la section madrilène du Parti socialiste populaire (PSP).

Sous la présidence de Joaquín Leguina[modifier | modifier le code]

Tamayazo, changement de nom et crise de 2007[modifier | modifier le code]

Lors d'un congrès organisé le , la FSM-PSOE change de nom et devient le Parti socialiste de Madrid-PSOE (Partido Socialista de Madrid-PSOE, PSM-PSOE)[1].

Secrétaire général depuis 2000, battu à trois reprises aux élections parlementaires et victime directe du scandale du Tamayazo (es) à l'été 2003, Rafael Simancas remet sa démission le , quelques jours après les élections à l'Assemblée de Madrid[2]. La commission exécutive régionale est remplacée deux jours plus tard par une direction provisoire dont la présidence revient à la ministre de l'Environnement Cristina Narbona, assistée notamment par l'ancien délégué du gouvernement Constantino Méndez[3].

De Tomás Gómez à Ángel Gabilondo[modifier | modifier le code]

Le maire de Parla Tomás Gómez est élu secrétaire général peu après lors d'un congrès extraordinaire convoqué le . Il est élu par acclamation après avoir recueilli le parrainage de 77 % des délégués, empêchant de facto ses deux concurrents déclarés de soumettre leur nom au vote puisqu'ils avaient besoin de l'appui d'au moins 25 % des délégués[4].

Alors que le nom de Gómez est cité dans une enquête judiciaire concernant des commissions occultes autour du chantier du tramway de Parla quand il en était le maire, la commission exécutive fédérale du PSOE prend la décision le , à trois mois des élections parlementaires de Madrid, de destituer l'ensemble de la direction du PSM-PSOE. Elle la remplace par une direction provisoire présidée par Rafael Simancas[5]. Neuf jours après, l'ancien ministre de l'Éducation Ángel Gabilondo est proclamé candidat à la présidence de la communauté autonome, en remplacement du secrétaire général destitué[6].

Le PSM-PSOE change à nouveau de nom lors d'un congrès extraordinaire réuni le . Il prend alors le titre de Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid (PSOE-M)[7]. Cinq jours plus tôt, la nouvelle maire de Getafe Sara Hernández avait remporté la primaire des militants pour le secrétariat général, recueillant 57,67 % des voix, contre 42,33 % à son adversaire Juan Segovia (es)[8].

Victoire infructueuse de 2019[modifier | modifier le code]

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

Titulaire Mandat Fonction
Alonso Puerta[9]
(2 ans, 8 mois et 26 jours)
Joaquín Leguina[10]
(11 ans, 1 mois et 25 jours)
Président de la communauté de Madrid (1983-1995)
Teófilo Serrano (es)[11]
(3 ans, 3 mois et 3 jours)
Secrétaire d'État à l'Administration publique (1986-1991)
Jaime Lissavetzky[12]
(6 ans, 6 mois et 18 jours)
Président du Conseil supérieur des Sports (2004-2011)
Rafael Simancas[13]
(6 ans, 6 mois et 10 jours)
Secrétaire d’État aux Relations avec les Cortes (depuis 2021)
Cristina Narbona[3]
Présidente de la direction provisoire

(1 mois et 21 jours)
Ministre de l'Environnement (2004-2008)
Tomás Gómez[4]
(7 ans, 6 mois et 15 jours)
Maire de Parla (1999-2008)
Rafael Simancas[5]
Président de la direction provisoire

(5 mois et 20 jours)
Secrétaire d’État aux Relations avec les Cortes (depuis 2021)
Sara Hernández[14]
(2 ans, 2 mois et 21 jours)
Maire de Getafe (depuis 2015)
José Manuel Franco[15],[16]
(3 ans, 6 mois et 14 jours)
Délégué du gouvernement (2020-2021)
Président du Conseil supérieur des Sports (depuis 2021)
Isaura Leal (es)[17]
Présidente de la direction provisoire

(6 mois et 7 jours)
Commissaire du gouvernement au Défi démographique (2018-2019)
Juan Lobato (es)[18] Depuis le
(2 ans, 5 mois et 10 jours)
Maire de Soto del Real (2015-2021)

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Assemblée de Madrid[modifier | modifier le code]

Année Chef de file Voix % # Sièges Gouvernement
1983 Joaquín Leguina 1 181 277 50,48 1er
51  /  94
Leguina I
1987 Joaquín Leguina 932 878 38,45 (en diminution) 1er (en stagnation)
40  /  96
Leguina II
1991 Joaquín Leguina 820 510 36,59 (en diminution) 2e (en diminution)
41  /  101
Leguina III
1995 Joaquín Leguina 860 726 29,72 (en diminution) 2e (en stagnation)
32  /  103
Opposition
1999 Cristina Almeida 944 819 36,43 (en augmentation) 2e (en stagnation)
39  /  102
Opposition
05/2003 Rafael Simancas 1 225 390 39,99 (en augmentation) 2e (en stagnation)
47  /  111
Opposition
10/2003 Rafael Simancas 1 083 205 39,00 (en diminution) 2e (en stagnation)
45  /  111
Opposition
2007 Rafael Simancas 1 002 862 33,57 (en diminution) 2e (en stagnation)
42  /  120
Opposition
2011 Tomás Gómez 786 297 26,27 (en diminution) 2e (en stagnation)
36  /  129
Opposition
2015 Ángel Gabilondo 807 385 25,43 (en diminution) 1er (en stagnation)
37  /  129
Opposition
2019 Ángel Gabilondo 884 218 27,31 (en augmentation) 1er (en augmentation)
37  /  132
Opposition
2021 Ángel Gabilondo 612 622 16,80 (en diminution) 3e (en diminution)
24  /  136
Opposition
2023 Juan Lobato (es) 614 296 18,18 (en augmentation) 3e (en stagnation)
27  /  135
Opposition

Cortes Generales[modifier | modifier le code]

Année Chef de file Congrès des députés Sénat Gouvernement
Voix % # Sièges
1977 Felipe González 731 380 31,76 2e
11  /  32
1  /  4
Opposition
1979 Felipe González 769 328 33,46 (en augmentation) 1er (en augmentation)
12  /  32
2  /  4
Opposition
1982 Felipe González 1 439 137 52,32 (en augmentation) 1er (en stagnation)
18  /  32
3  /  4
González I
1986 Felipe González 1 054 730 41,20 (en diminution) 1er (en stagnation)
15  /  33
3  /  4
González II
1989 Felipe González 899 723 33,83 (en diminution) 2e (en diminution)
12  /  33
1  /  4
González III
1993 Felipe González 1 093 015 35,31 (en augmentation) 2e (en stagnation)
13  /  34
1  /  4
González IV
1996 Felipe González 1 046 904 31,82 (en diminution) 2e (en stagnation)
11  /  34
1  /  4
Opposition
2000 Joaquín Almunia 1 023 212 33,69 (en augmentation) 2e (en stagnation)
12  /  34
1  /  4
Opposition
2004 José Luis Rodríguez Zapatero 1 544 676 45,04 (en augmentation) 2e (en stagnation)
16  /  35
1  /  4
Zapatero I
2008 José Luis Rodríguez Zapatero 1 401 785 40,06 (en diminution) 2e (en stagnation)
15  /  35
1  /  4
Zapatero II
2011 Alfredo Pérez Rubalcaba 878 724 26,32 (en diminution) 2e (en stagnation)
10  /  36
1  /  4
Opposition
2015 Pedro Sánchez 645 645 17,93 (en diminution) 4e (en diminution)
6  /  36
0  /  4
Opposition
2016 Pedro Sánchez 678 340 19,68 (en augmentation) 3e (en augmentation)
7  /  36
1  /  4
Opposition (2016-2018), Sánchez I (2018-2019)
04/2019 Pedro Sánchez 1 031 534 27,45 (en augmentation) 1er (en augmentation)
11  /  37
2  /  4
Sánchez I
11/2019 Pedro Sánchez 957 401 27,09 (en diminution) 1er (en stagnation)
10  /  37
2  /  4
Sánchez II
2023 Pedro Sánchez 1 004 599 27,84 (en augmentation) 2e (en diminution)
10  /  37
1  /  4

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Michael Neudecker et Manuel Cuéllar, « Simancas, reelegido secretario general de los socialistas madrileños con casi un 90% de los votos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Soledad Alcaide, « Zapatero fuerza un cambio urgente en Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) Anabel Díez et Soledad Alcaide, « La ministra Narbona presidirá la gestora que preparará el congreso del PSOE de Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (es) Daniel Borasteros et Daniel Verdú, « El PSOE cierra su crisis de Madrid eligiendo al alcalde de Parla nuevo líder », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (es) Vicente G. Olaya, Anabel Díez et José Marcos, « Pedro Sánchez destituye a Tomás Gómez y crea una gestora en el PSM », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Anabel Díez, « Ángel Gabilondo ya es el candidato », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « El PSM cambia de nombre y se denominará Partido Socialista Obrero Español de la Comunidad de Madrid (PSOE-M) », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Sara Hernández, nueva secretaria general del PSM », Radiotelevisión Española,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « CLAUSURA DEL CONGRESO SOCIALISTA VASCO DEL «P.S.O.E.» (R.) », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Joaquín Prieto, « Victoria pírrica de Joaquín Leguina en el PSOE de Madrid tras la ruptura del ala izquierda », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Juan Carlos Sanz, « Teófilo Serrano garantiza el apoyo electoral de la FSM a Leguina y Barranco », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Javier Casqueiro, « Los socialistas aplazan para el otoño sus candidatos a la alcaldía y la Comunidad », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Vera Gutierrez et Anabel Díez, « El guerrista Simancas, nuevo líder de la FSM con el 55% de los votos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « El PSM se rebautiza como Partido Socialista Obrero Español de la Comunidad de Madrid (PSOE-M) », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Esther Sánchez, « Franco aprueba una ejecutiva de consenso con bajo perfil político », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « José Manuel Franco presenta su dimisión como secretario general del PSOE de Madrid », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Isaura Leal, diputada del núcleo duro de Sánchez, estará al frente de la gestora del PSOE de Madrid », Cadena COPE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « Juan Lobato saca adelante la nueva Ejecutiva del PSOE-M con el 76,2% de los votos de los delegados », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]