Aller au contenu

Organisation civile et militaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 septembre 2021 à 20:27 et modifiée en dernier par Céach (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Organisation civile et militaire
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Sigle
OCMVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Réseau ou mouvement de la Résistance françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays

L'Organisation civile et militaire (OCM) fut pendant la Seconde Guerre mondiale un grand mouvement de la Résistance intérieure française, opérant en zone occupée. Il constitua, aux côtés de sept autres mouvements, deux syndicats et six partis politiques, le Conseil national de la Résistance (CNR) en .

Historique

L'Organisation civile et militaire est fondée en à Paris, par la fusion de l'Équipe française d'organisation du redressement (EFOR) de l’industriel Jacques Arthuys (le « groupe de la rue de Logenbach ») et la Confédération des travailleurs intellectuels animée par Maxime Blocq-Mascart.

Dès janvier 1941, des fonctionnaires du ministère des Travaux publics renforcent l'OCM, sous la direction d'André Boulloche et du couple Georges et Raymonde Ricroch. L'OCM recrute aussi dans la bourgeoisie, l’industrie, parmi les commerçants, les anciens combattants, les professions libérales (avocats, architectes), et les universitaires. Deux tendances politiques sont particulièrement représentées : les conservateurs, souvent maréchalistes mais germanophobes et hostiles à la Révolution nationale, d'une part, les socialistes d'autre part. La première tendance est majoritaire à l'origine, mais la deuxième l'emporte au cours de la guerre.

Fin 1941, l'OCM ne compte que quelques centaines de membres, mais atteint un effectif de 45 000 deux ans plus tard, selon Guillaume Piketty.

L'OCM était dotée d'une organisation militaire rigoureuse. Elle est décapitée le par l’arrestation de Jacques Arthuys.

Le nouveau chef de l'OCM est le colonel Alfred Touny, ancien responsable du 2e Bureau (renseignement) de la IVe armée. Pierre Brossolette met l'OCM en contact avec le colonel Rémy (Gilbert Renault), chef du réseau Confrérie Notre-Dame (CND), lié au BCRA du colonel Passy (André Dewavrin). Alfred Touny organise alors le réseau Centurie pour coordonner l’OCM et la CND. L'OCM est également liée au réseau Hector d'Alfred Heurteaux et à Libération-Nord.

La réorganisation d'Alfred Touny, l'aide de la CND, l'afflux de nouveaux militants, notamment socialistes (Guy Mollet ou encore Abel Poulain), font prendre à l'OCM une tout autre dimension en 1942-1943. Malgré les coups très durs que porte la Gestapo (retournement de Grandclément en septembre 1943, démantèlement de la CND en novembre, arrestation de Touny en février 1944), l'OCM se maintient, notamment grâce à Jacques Piette.

Principaux membres

Notes et références

  1. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  2. Perrault, Gilles, 1931-, La longue traque, Paris, Fayard, , 489 p. (ISBN 2-213-59990-4 et 978-2-213-59990-8, OCLC 406052939, lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Arthur Calmette, L'Organisation civile et militaire. Histoire d'un mouvement de Résistance, de 1940 à 1946, Presses universitaires de France, 1961
  • Daniel Cordier, Jean Moulin, la République des catacombes, éd. Gallimard, 1999
  • Denis Lefebvre, Guy Mollet. Le mal-aimé, éd. Plon, 1992
  • Guy Penaud, Chroniques secrètes de la résistance dans le sud-ouest, Soud-Ouest, 1993
  • Gilles Perrault, La Longue Traque, J-C Lattes, 1975.
  • Guillaume Piketty, « Organisation civile et militaire », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, éd. Robert Laffont, 2006
  • Marc Sadoun, Les Socialistes sous l'Occupation, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1982 (ouvrage issu d'une thèse de doctorat d'État dirigée par Maurice Duverger)
  • René Terrisse, Grandclément Traître ou bouc-émissaire ?, Aubéron, 1996

Article connexe

Liens externes